Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

l’Amour est révolution chrétienne

Ce dimanche 19 février le Pape François s’est inspiré de la lecture de l’Évangile selon Saint Mathieu pour évoquer la «révolution chrétienne», c’est-à-dire la voie de l’Amour indiquée par le Christ contre la loi du Talion, cette règle antique qui imposait d’infliger au transgresseur la même peine qu’il avait fait subir à sa victime, «œil pour œil, dent pour dent».

Jésus ne demande cependant pas à ses disciples de subir le mal. Il leur demande de réagir avec le bien, «seule façon de rompre l’enchainement du mal»«La vengeance ne conduit jamais à la résolution des conflits.»

l’Amour comme forme supérieure de justice

Pour le Christ, le refus de la violence peut impliquer aussi de renoncer à un droit légitime. Et il nous donne quelques exemples : tendre l’autre joue, céder son propre vêtement ou son argent, accepter d’autres sacrifices. Mais ce renoncement ne veut pas dire que le chrétien doit renoncer à l’exigence de justice.

Au contraire, l’amour chrétien, qui se manifeste dans la miséricorde, représente une forme supérieure de justice. «Il est de notre devoir de pratiquer la justice. Il nous est interdit en revanche de nous venger ou de fomenter toute forme de vengeance, qui serait l’expression de la haine et de la violence.»

L’ennemi est lui aussi créé à l’image de Dieu

Le commandement de Jésus inclut l’amour de son ennemi. Ce qui n’est en rien une approbation du mal perpétré par l’ennemi. Il s’agit d’une invitation à une perspective supérieure, semblable à celle du Père Céleste qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Car l’ennemi est lui aussi un être humain créé à l’image de Dieu, même si cette image peut se trouver offusquée par une conduite indigne.

Suivre Jésus avec la Vierge Marie

«Que la Vierge Marie nous aide à suivre Jésus sur le chemin difficile, qui améliore vraiment la dignité humaine et nous fait vivre comme des enfants de notre Père qui est aux cieux. Qu’elle nous Aide-à pratiquer la patience, le dialogue, le pardon et à être des artisans de communion, des artisans de fraternité dans notre vie quotidienne, en particulier dans notre famille.»

Les lieux de guerre et de terreur

Le Pape François, au terme de la prière de l’Angélus, a lancé un appel pour le retour au calme en République Démocratique du Congo, suite aux affrontements «brutaux et violents» qui opposent depuis six mois les forces de l’ordre à des milices armées dans la région du Kasaï-Central, faisant plusieurs centaines de morts. «Je ressens une forte douleur pour les victimes et spécialement pour les nombreux enfants arrachés à leur famille et retirés de l’école pour être utilisées comme enfants soldats.»

Le Pape prie pour eux et pour le personnel religieux et humanitaire qui travaille dans cette région difficile. «Je renouvelle mon appel à la conscience et à la responsabilité des Autorités nationales et de la Communauté internationale afin que des décisions adéquates soient prises rapidement pour porter secours à nos frères et sœurs.» Il étend son appel aux autres populations du continent africain et ailleurs dans le monde qui «souffrent à cause de la violence et de la guerre».

Il prie également pour les victimes de l’attentat terroriste «cruel» du 16 février au Pakistan. Un attentat-suicide qui a coûté la vie à au moins 88 personnes, dont une vingtaine d’enfants. L’attaque a visé un sanctuaire soufi dans la ville de Sehwan à 200 km au nord-est de Karachi. Le Saint-Père a aussi appelé à prier pour les Irakiens frappés à Bagdad le même jour. Les deux attentats ont été revendiqués par le groupe État islamique.

19-02-2017 source : Radio Vatican

l’université est un lieu d’éducation à la solidarité

Pour sa visite à l’Université Roma Tre, dans la matinée de ce vendredi 17 février 2017, le Pape François a remis au recteur le texte du discours  qu’il devait donner. En voici les principaux points.

«L’instruction et la formation académique des nouvelles générations est une exigence première pour la vie et le développement de la société.» «L’université est un lieu privilégié dans lequel se forment les consciences, dans une confrontation entre les exigences du bien, du vrai et du beau, et la réalité avec des contradictions». Face aux réalités douloureuses du monde contemporain, comme les guerres entretenues par les trafics d’armes, il faut éviter toute attitude «de découragement ou de défiance».

On doit éviter de se laisser piéger par les «marchands du rien», ceux qui tirent profit de la drogue ou des jeux de hasard, «des choses qui procurent des bonheurs momentanées et apparents, mais qui en réalité introduisent dans des voies dans sortie, sans futur, de vrais labyrinthes existentiels. Les bombes détruisent les corps, les dépendances détruisent les esprits, les âmes, et aussi les corps.»

Face aux transformations du monde actuel, et notamment la révolution numérique et la place de plus en plus grande des réseaux sociaux dans la communication, «la valeur centrale de la personne humaine» doit être préservée à travers «un sain discernement», afin de faire fructifier les éléments positifs de ces innovations.

Jésus est «une Personne qui est venue à ma rencontre, quand j’avais plus ou moins votre âge, et qui m’a ouvert des horizons et m’a changé la vie». Parler de ce «compagnon de route», ne signifie pas propager «des illusions ou des théories philosophiques ou idéologiques», ni faire du prosélytisme, – ce texte destiné aux étudiants d’une université laïque -, mais simplement donner une chance aux jeunes de se construire en laissant leur cœur ouvert aux surprises spirituelles.

«N’ayez pas peur de vous ouvrir aux horizons de l’esprit, et si vous recevez le don de la foi, parce que la foi est un don, n’ayez pas peur de vous ouvrir à la rencontre avec le Christ, et d’approfondir le rapport avec Lui. La foi ne limite jamais le champ de la raison, mais l’ouvre à une vision intégrale de l’homme et de la réalité.»

Enfin, face à la peur de l’Occident face à l’étranger qui pourrait menacer la culture chrétienne de l’Europe,  la première menace pour la culture chrétienne en Europe provient de l’intérieur, à travers les tentations du repli sur soi. Le Pape invite donc à une formation universitaire qui pousse les jeunes vers la solidarité et non pas l’individualisme.

17-02-2017 source : Radio Vatican

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse: Vierge Missionnaire

La Vierge aux rayons – rue du Bac Paris

P. Tomaž Mavrič, C.M., successeur de Saint Vincent, a écrit cette réflexion qu’il  partage avec toute la Famille Vincentienne, dont l’Association de la Médaille Miraculeuse.

Une caractéristique, qui décrit Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse d’une manière spéciale, est celle d’être une VIERGE MISSIONNAIRE.  J’ai été témoin de cette réalité dans mes années en tant que missionnaire dans la Vice-Province des Saints Cyrille et Méthode dont trois pays font partie: la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine. L’Association de la Médaille Miraculeuse est en expansion en Ukraine et dans les deux dernières années, elle a commencé en Russie. Elle fait maintenant ses premiers pas en Biélorussie.

Cependant, la présence de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse dans cette partie du monde n’a pas commencé uniquement avec le développement de l’Association de la Médaille Miraculeuse, mais beaucoup plus tôt, au cours de la période de l’Union soviétique et avant même quand la Vierge a visité des milliers et des milliers de personnes à travers les missionnaires, à qui elle a apporté réconfort et soutien spirituel et corporel.

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse a une particularité. Elle a un don reçu de Jésus qui la caractérise. Marie est envoyée par Jésus à toute l’humanité, à chacun d’entre nous. Marie est envoyée par Jésus pour une mission mondiale qui se terminera à la fin des temps. Marie, dans tous les sens du mot, est une MISSIONNAIRE!

Jésus, confiant à sa Mère Marie le rôle de missionnaire, lui a donné le don d’ «ouvrir les portes» des cœurs qui sont totalement fermés à tout dialogue, tout soutien, toute proximité de Jésus, à sa grâce; cœurs blessés par l’agonie de la douleur intérieure ou physique et qui dans leur vie ne pourraient trouver aucune issue; cœurs froids dans la relation spirituelle avec les frères et sœurs dans le besoin

. Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, ayant ce don d’ «ouvrir les portes», a, plus que quiconque, la possibilité d’atteindre les cœurs dans tous les coins du monde à laquelle aucune autre personne n’a accès. D’innombrables exemples montrent cette réalité.

Prendre la Médaille Miraculeuse avec vous, pour l’offrir à d’autres personnes qui la reçoivent et qui ont confiance dans son intercession, c’est accepter votre rôle en tant que missionnaire qui leur rend visite au nom de Jésus pour aider, soutenir, guider, convertir et guérir. De cette façon, nous aidons la Vierge à atteindre les cœurs des gens, ouvrir des portes dont seulement elle connaît les clés.

Quelle joie et force, nous sont données de savoir que nous sommes privilégiés d’avoir cet héritage pour le monde. La famille vincentienne est appelé à participer à la mission de Jésus parce que nous avons dans Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse une collaboratrice principale, un soutien, un guide, un modèle missionnaire. Portons la Médaille Miraculeuse toujours avec nous afin que jamais nous nous soyons séparés de lui.

Faisons confiance à son aide.

Faisons confiance en son rôle en tant que missionnaire.

Faisons confiance en son amour maternel infini et inconditionnel pour nous tous.

Tomaž Mavrič CM
Supérieur Général de la Congrégation de la Mission
Directeur Général de l’Association de la Médaille Miraculeuse
le 27 novembre 2016