Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

se mettre en chemin pour rencontrer Jésus

rencontrer-jesusPour rencontrer Jésus, nous devons nous mettre en chemin. C’est l’invitation du Pape François en ce temps de l’Avent, qui marque le début de la nouvelle Année liturgique.

Le Saint-Père, lors de la messe célébrée ce lundi 28 novembre 2016 en la chapelle de la maison Sainte Marthe au Vatican, s’est attardé dans son homélie sur la rencontre avec Jésus. Cette rencontre est «la grâce que nous désirons en ce temps de l’Avent», et nous devons nous y préparer à travers la prière, la charité et les louanges.

La foi chrétienne n’est pas une théorie ou une philosophie, elle est la rencontre avec Jésus. En ce temps de l’Avent la liturgie nous propose de nombreuses rencontre avec Jésus : avec sa mère Marie, avec saint Jean-Baptiste, et avec les bergers et les rois mages. Tout cela nous rappelle que l’Avent est «un temps pour cheminer et pour aller à la rencontre de Jésus, ce n’est pas un temps pour rester immobile.»

Prière, charité et louanges, pour rencontrer le Seigneur

Interrogeons-nous sur la façon d’aller à la rencontre de Jésus. «Quelle est l’attitude que je dois avoir pour rencontrer le Seigneur ? Comment préparer mon cœur à cette rencontre ? ». La liturgie de ce lundi matin  fait référence à trois attitudes : être vigilant dans la prière, très actif dans la charité et exultant dans les louanges.

Autrement dit, il s’agit de «prier avec vigilance, de faire preuve d’amour fraternel : non seulement donner l’aumône, mais également tolérer les personnes qui me dérangent, les enfants qui à la maison font trop de bruit, ou le mari ou la femme quand il y a des difficultés, ou même la belle-mère.»

«Toujours la charité, mais active. Et puis il faut la joie de louer le Seigneur , ‘exultant de joie’. C’est ainsi que nous devons vivre ce cheminement, cette volonté de rencontrer le Seigneur.» Alors «il y aura une surprise parce qu’Il est le Seigneur des surprises». 

Même le Seigneur, «ne reste pas immobile. Je suis en chemin pour le rencontrer et Lui chemine pour me rencontrer, et quand nous nous rencontrons, nous voyons que la grande surprise est que Lui est à ma recherche avant que je ne commence à Le chercher.»

Le Seigneur nous précède toujours dans la rencontre

Le Seigneur nous a cherché avant que nous ne le cherchions. Il est le premier. C’est cela «la grande surprise de la rencontre avec le Seigneur. Le Seigneur va toujours au-delà. Nous faisons un pas alors que Lui en fait 10. L’abondance de sa grâce, de son amour, de sa tendresse ne se lasse pas de nous chercher… Parfois même, à travers de petites choses : nous pensons que rencontrer le Seigneur est une chose merveilleuse, comme l’homme de la Syrie, Naaman, qui était un lépreux…»

«Et lui aussi a eu une grande surprise dans la manière d’agir de Dieu. C’est le Dieu des surprises, le Dieu qui nous attend, nous cherche et qui attend seulement de notre part un petit geste de bonne volonté». Nous devons avoir «le «désir de le rencontrer». Et Lui «nous aidera». Il «nous accompagnera tout au long de notre vie». «Il nous verra nous éloigner Lui, et Il nous attendra comme le Père du fils prodigue».

La foi ce n’est pas savoir tout du dogme, mais rencontrer Jésus. La rencontre avec le Seigneur : «c’est cela qui est important !» Le Saint-Père dit avoir été touché par les paroles du Pape Benoît XVI qui affirmait que «la foi n’est pas une théorie, une philosophie, une idée : c’est une rencontre. Une rencontre avec Jésus».

Si l’on ne «rencontre pas sa miséricorde, on peut «réciter par cœur le credo mais ne pas avoir la foi… Les docteurs de la Loi savaient tout du dogme, de la morale de cette époque, tout. Mais ils n’avaient pas la foi, parce que leurs cœurs s’étaient éloignés de Dieu. Le Saint-Père a conclu son homélie en demandant la grâce d’aller à la rencontre de Jésus, ainsi nous aurons «une merveilleuse surprise».

l’Avent nous appelle à élargir nos horizons

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Jugement dernier – Hospices de Beaune (motif)

En ce premier dimanche de l’Avent, début de la nouvelle Année liturgique, le Pape lors de l’Angélus, place Saint-Pierre, a rappelé que ce temps de l’Avent est pour «aller rencontrer le Seigneur», qui vient nous visiter, et que c’est «un temps d’espérance, l’espérance vraie, fondée sur la fidélité de Dieu et sur notre responsabilité».

«La première visite est advenue avec l’Incarnation, la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem ; la deuxième advient dans le présent : le Seigneur nous visite continuellement, chaque jour, il chemine à nos côtés et il est une présence de consolation. Et enfin, il y aura la visite ultime, que nous professons chaque fois que nous récitons le Credo : ‘Il viendra de nouveau dans la gloire pour juger les vivants et les morts’..»

Cette perspective du retour du Christ à la fin des temps est une idée inconfortable car nul ne sait quand cela adviendra… Mais il faut se tenir prêt et disponible : «L’Évangile ne veut pas nous faire peur, mais ouvrir notre horizon à la dimension ultérieure, plus grande, qui d’un côté relativise les choses de chaque jour mais en même temps les rend précieuses, décisives. La relation avec le Dieu qui vient nous visiter donne à chaque geste, à chaque chose une lumière différente, une épaisseur, une valeur symbolique.»

Il ne faut donc pas nous laisser conditionner et aveugler par les choses de ce monde, les réalités matérielles, sinon nous ne pourrons pas percevoir qu’il y a quelque chose de beaucoup plus important : notre rencontre finale avec le Seigneur qui vient pour nous. «Dans ce temps de l’Avent, nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés.»

Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa compassion pour les populations de l’Amérique centrale, notamment du Costa Rica et du Nicaragua, frappées récemment par un ouragan et un séisme, et pour celles de l’Italie du Nord qui souffrent des inondations.

27-11-2016 source : Radio Vatican

LETTRE DE L’AVENT : L’INCARNATION « ICI ET MAINTENANT »

Rome, le 18 novembre 2016

pere-tomaz-mavricA tous les membres de la Famille vincentienne

Chers membres de la Famille vincentienne,

            Que la grâce et la paix de Jésus soient toujours avec nous !

            Chaque temps de l’année liturgique est un don de Dieu pour nous. Le temps de l’Avent est un cadeau que Dieu nous fait !

            « L’Incarnation » est l’un des mystères centraux de la spiritualité de saint Vincent de Paul. Toute la période de l’Avent, aussi bien que Noël et le temps de Noël, place le mystère de l’Incarnation au cœur de son message.

            L’Incarnation signifie que Dieu s’est fait homme. Dieu devient un être humain comme nous. Dieu s’abaisse à notre niveau. Dieu s’identifie à chaque personne individuellement, depuis le début de l’humanité jusqu’à la fin du monde.

            Jésus s’incarne quotidiennement, encore et encore, dans tous les recoins du monde. A chaque conception, au début de chaque vie humaine, Jésus s’incarne à nouveau. Par conséquent, la présence réelle de Jésus dans la personne humaine, son Incarnation, doit être reconnue dans chaque période de l’histoire humaine, dans tous les domaines du développement humain : la foi, la culture, la science, l’éducation, la politique, etc.

            Ce Jésus qui a été conçu, qui est né, qui a souffert, qui est mort et ressuscité d’entre les morts, vit « ICI ET MAINTENANT » ; il a soif et il a envie d’être redécouvert par nous, afin de renouveler et approfondir notre proximité avec lui, notre amitié, l’amour entre lui et moi.

            Nous entrons dans le temps de l’Avent, avec la certitude que nous ne sommes pas seuls. Jésus, Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, notre fondateur, tous les bienheureux et les saints de la Famille vincentienne nous accompagnent sur le chemin.

            Mes pensées et ma prière accompagnent toutes les branches de la Famille vincentienne et chaque membre en particulier. Que le chemin de l’Avent nous apporte un profond réconfort, joie, encouragement, engagement renouvelé, paix et zèle ! Que Noël et le temps de Noël unissent nos cœurs et nos esprits !

            Ensemble, en prière devant la crèche et nous en remettant à la Providence, nous attendons avec une grande confiance l’année 2017, 400e anniversaire de notre charisme commun. Ouverts aux « signes des temps », nous continuons à marcher ensemble, car « l’amour est inventif jusqu’à l’infini » (SV, XI, 146).

            Je vous souhaite une belle fête de Noël et une très bonne année 2017 !

            Votre frère en saint Vincent,

           Tomaž Mavrič, CM, Supérieur général  Lire la suite →