Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

l’Avent nous appelle à élargir nos horizons

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Jugement dernier – Hospices de Beaune (motif)

En ce premier dimanche de l’Avent, début de la nouvelle Année liturgique, le Pape lors de l’Angélus, place Saint-Pierre, a rappelé que ce temps de l’Avent est pour «aller rencontrer le Seigneur», qui vient nous visiter, et que c’est «un temps d’espérance, l’espérance vraie, fondée sur la fidélité de Dieu et sur notre responsabilité».

«La première visite est advenue avec l’Incarnation, la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem ; la deuxième advient dans le présent : le Seigneur nous visite continuellement, chaque jour, il chemine à nos côtés et il est une présence de consolation. Et enfin, il y aura la visite ultime, que nous professons chaque fois que nous récitons le Credo : ‘Il viendra de nouveau dans la gloire pour juger les vivants et les morts’..»

Cette perspective du retour du Christ à la fin des temps est une idée inconfortable car nul ne sait quand cela adviendra… Mais il faut se tenir prêt et disponible : «L’Évangile ne veut pas nous faire peur, mais ouvrir notre horizon à la dimension ultérieure, plus grande, qui d’un côté relativise les choses de chaque jour mais en même temps les rend précieuses, décisives. La relation avec le Dieu qui vient nous visiter donne à chaque geste, à chaque chose une lumière différente, une épaisseur, une valeur symbolique.»

Il ne faut donc pas nous laisser conditionner et aveugler par les choses de ce monde, les réalités matérielles, sinon nous ne pourrons pas percevoir qu’il y a quelque chose de beaucoup plus important : notre rencontre finale avec le Seigneur qui vient pour nous. «Dans ce temps de l’Avent, nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés.»

Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa compassion pour les populations de l’Amérique centrale, notamment du Costa Rica et du Nicaragua, frappées récemment par un ouragan et un séisme, et pour celles de l’Italie du Nord qui souffrent des inondations.

27-11-2016 source : Radio Vatican

LETTRE DE L’AVENT : L’INCARNATION « ICI ET MAINTENANT »

Rome, le 18 novembre 2016

pere-tomaz-mavricA tous les membres de la Famille vincentienne

Chers membres de la Famille vincentienne,

            Que la grâce et la paix de Jésus soient toujours avec nous !

            Chaque temps de l’année liturgique est un don de Dieu pour nous. Le temps de l’Avent est un cadeau que Dieu nous fait !

            « L’Incarnation » est l’un des mystères centraux de la spiritualité de saint Vincent de Paul. Toute la période de l’Avent, aussi bien que Noël et le temps de Noël, place le mystère de l’Incarnation au cœur de son message.

            L’Incarnation signifie que Dieu s’est fait homme. Dieu devient un être humain comme nous. Dieu s’abaisse à notre niveau. Dieu s’identifie à chaque personne individuellement, depuis le début de l’humanité jusqu’à la fin du monde.

            Jésus s’incarne quotidiennement, encore et encore, dans tous les recoins du monde. A chaque conception, au début de chaque vie humaine, Jésus s’incarne à nouveau. Par conséquent, la présence réelle de Jésus dans la personne humaine, son Incarnation, doit être reconnue dans chaque période de l’histoire humaine, dans tous les domaines du développement humain : la foi, la culture, la science, l’éducation, la politique, etc.

            Ce Jésus qui a été conçu, qui est né, qui a souffert, qui est mort et ressuscité d’entre les morts, vit « ICI ET MAINTENANT » ; il a soif et il a envie d’être redécouvert par nous, afin de renouveler et approfondir notre proximité avec lui, notre amitié, l’amour entre lui et moi.

            Nous entrons dans le temps de l’Avent, avec la certitude que nous ne sommes pas seuls. Jésus, Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, notre fondateur, tous les bienheureux et les saints de la Famille vincentienne nous accompagnent sur le chemin.

            Mes pensées et ma prière accompagnent toutes les branches de la Famille vincentienne et chaque membre en particulier. Que le chemin de l’Avent nous apporte un profond réconfort, joie, encouragement, engagement renouvelé, paix et zèle ! Que Noël et le temps de Noël unissent nos cœurs et nos esprits !

            Ensemble, en prière devant la crèche et nous en remettant à la Providence, nous attendons avec une grande confiance l’année 2017, 400e anniversaire de notre charisme commun. Ouverts aux « signes des temps », nous continuons à marcher ensemble, car « l’amour est inventif jusqu’à l’infini » (SV, XI, 146).

            Je vous souhaite une belle fête de Noël et une très bonne année 2017 !

            Votre frère en saint Vincent,

           Tomaž Mavrič, CM, Supérieur général  Lire la suite →

s’éloigner du Seigneur mène à la damnation éternelle

eloignementChoisir de s’éloigner du Seigneur mène à la damnation éternelle, a affirmé le pape dans son homélie à la messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte Marthe, ce matin vendredi 25 novembre 2016.

Le Saint-Père a mis en garde de ne jamais parler au diable, séducteur et filou, mais d’aborder la dernière rencontre avec le Seigneur, le jour du jugement, avec un cœur humble.

Au cours des deux derniers jours de l’année liturgique, l’Église porte sa réflexion sur la réalisation de la fin du monde et le pape a fait allusion sur ce point à la première lecture de l’Apocalypse de Jean. Comment seront le Jugement dernier et la rencontre finale avec Jésus?

Le diable est le séducteur qui ruine nos vies, nous n’avons donc pas à dialoguer avec lui.

La damnation n’est pas une salle de torture

Le premier à avoir été jugé est «le dragon, le serpent antique qui est le diable» que l’ange descendu du ciel jette dans l’Abysse, enchainé pour qu’il ne «séduise plus les nations, car il est séducteur», souligne François. «C’est un menteur, et même plus : il est le père du mensonge, il génère le mensonge, c’est un imposteur. Il te fait croire que si tu manges cette pomme, tu seras comme un dieu. Il te la vend, tu l’achètes et à la fin, il te trompe, il te piège et te ruine la vie. ‘Mais, mon père, comment faire pour ne pas se laisser piéger par le diable ?’». Jésus nous enseigne de ne jamais parler avec le diable, répond le Pape. Avec le diable, pas de dialogue. Qu’a fait Jésus ? Il l’a chassé.

Même dans le désert, Jésus n’a «jamais prononcé un seul mot, justement parce qu’Il était conscient du danger», souligne le Pape. Dans les trois réponses qu’Il a donné au diable, il s’est défendu avec la Parole de Dieu, la Parole de la Bible. Il ne faut donc jamais dialogue avec ce «menteur» et cet «escroc» qui cherche à obtenir notre ruine et pour cela «sera jeté dans l’abysse ».

La damnation, une seconde mort

Dans l’Apocalypse, les âmes des martyrs apparaissent, les âmes des «humbles» qui ont témoigné de Jésus et qui n’ont pas adoré le diable et ses disciples. Le Seigneur jugera les grands et les petits pour leurs actions, peut-on lire, et les damnés seront jetés au feu. Le Pape réfléchit à cette seconde mort : «La damnation éternelle n’est pas une salle de torture, c’est une mort. Le motif pour lequel certains ne seront pas reçus dans le Règne de Dieu, est qu’ils ne se seront pas rapprochés du Seigneur. Ce seront ceux qui sont allés sur leur propre route en s’éloignant du Seigneur. Ceux qui passent devant Lui et s’éloignent, seuls. La damnation éternelle est le fait de s’éloigner constamment du Seigneur.» L’éloignement pour toujours de ce Dieu qui donne le bonheur, de ce Dieu qui nous veut tant de bien, cela est le «feu» et «la route de la damnation éternelle».

Une parole, il fera le reste

L’ultime image de l’Apocalypse s’ouvre néanmoins à l’espérance et le Pape fait de même. Si nous ouvrons nos cœurs, comme le demande Jésus, et que nous n’allons pas seul sur notre route, nous connaîtrons la joie et le salut, affirme François. Il faut ainsi se laisser «caresser» et «pardonner» par Jésus sans orgueil, mais avec espérance. «L’espérance qui ouvre les cœurs à la rencontre avec Jésus. Car c’est cela qui nous attend : une rencontre avec Jésus. C’est beau, si beau ! Il nous demande d’être humble et de dire : ‘Seigneur’. Cette parole suffira. Lui fera le reste», assure le Saint-Père.

25-11-2016 source : Radio Vatican