Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La liturgie, lieu de la Miséricorde de Dieu

Le Pape François a rédigé une lettre à l’occasion de la 67e Semaine liturgique nationale, organisée par l’épiscopat italien cette année à Gubbio, ville connue pour l’histoire du loup apprivoisé par saint François d’Assise. Dans son message, le Pape revient sur le thème de cette rencontre : « La liturgie comme lieu de la Miséricorde ».

Ce message du Pape s’inscrit dans l’Année Jubilaire, mais aussi dans l’histoire de l’Église. Il y a 1600 ans, dans une lettre à l’évêque de Gubbio, le Pape Innocent 1er avait précisé certains aspects de la célébration des sacrements : notamment «la réconciliation des pénitents en vue de Pâques», un aspect important pour le Pape François, qui insiste régulièrement sur l’importance de la confession individuelle.

Les sacrements sont une médiation de la Miséricorde divine. Le Pape le rappelait dans « Misericordiae Vultus », la Bulle d’indiction du Jubilé :  chaque évènement liturgique doit être vécu «avec le regard fixé sur Jésus et sur son visage miséricordieux». Saint Léon le Grand, le grand Pape de la fin de l’Antiquité, avait affirmé dans une homélie que «ce qui était visible et tangible dans notre rédempteur est passé dans les sacrements». La liturgie est «le lieu de la miséricorde rencontrée et accueillie pour être donnée, le lieu où le grand mystère de la réconciliation est rendu présent, annoncé, célébré et communiqué».

Le sacrement de la pénitence ne doit pas être reçu de façon trop intimiste mais doit être perçu comme l’expression d’une «Église en sortie», comme «un seuil ouvert vers les diverses périphéries d’une humanité qui a toujours plus besoin de compassion». C’est dans ce sacrement que «s’accomplit la rencontre avec la miséricorde recréatrice de Dieu, de laquelle sortent des femmes et des hommes nouveaux pour annoncer la vie bonne de l’Évangile à travers une existence réconciliée et réconciliatrice».

la porte du salut étroite, mais ouverte

21-08-2016 source : Radio Vatican

La porte du salut est « une porte étroite mais toujours grande ouverte », a dit le pape François lors de l’angélus du 21 août 2016 : étroite « pour contenir notre orgueil qui nous fait enfler » et « grande ouverte parce que Dieu nous accueille sans distinction ».

La porte étroite du salut « nous demande de restreindre et contenir notre orgueil et notre peur, pour nous ouvrir à [Dieu] avec un cœur humble et confiant, en nous reconnaissant pécheurs, ayant besoin de son pardon ».

« En entrant par la porte de Jésus, (…) nous pourrons sortir des attitudes mondaines, des mauvaises habitudes, des égoïsmes et des fermetures ». Et le pape a invité les chrétiens à un examen de conscience sur ce qui les empêche de franchir la porte : « Mon orgueil, ma suffisance, mes péchés ».

Au fil de sa méditation, le pape François a appelé à ne pas gâcher l’occasion de franchir la porte en se contentant « de discours académiques sur le salut », mais à « saisir les occasions de salut ». « La vie n’est pas un jeu vidéo ni un feuilleton télévisé ; notre vie est sérieuse et l’objectif à atteindre est important : le salut éternel. » 

L’intégrale du pape avant l’angélus
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miséricorde et multiplication des pains

C’est sur le miracle de la multiplication des pains que le Pape François a développé sa catéchèse lors de l’audience générale de ce mercredi 17 août 2016. Un miracle en forme de témoignage de la miséricorde du Christ, et qui invite les chrétiens à rester au contact des hommes et des femmes de notre temps pour leur offrir un signe concret de miséricorde.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 août 2016


 

Dans ce récit du miracle de la multiplication des pains, que nous venons d’entendre, nous voyons à quel point le peuple, redoutant d’être abandonné, s’en remet avec confiance à Jésus. Et le Seigneur en est bouleversé. Il se sent lié à cette foule ; il se donne à elle. La compassion du Maître n’est pas un sentiment vague, mais il prend vraiment soin de ceux qui le suivent et il se préoccupe de donner à manger à ceux qui ont faim. Mais il fait participer ses disciples à sa compassion. Il doit en être de même pour nous. Les signes que Jésus utilise pour accomplir le miracle sont les mêmes que dans l’Eucharistie qui réalise l’unité de la communauté chrétienne et qui la soutient. Vivre dans cette communion signifie offrir aux autres le signe concret de la miséricorde et de l’attention du Christ qui demande à ses disciples de nourrir son peuple et de le garder dans l’unité.

Que Notre-Dame de l’Assomption intercède pour nous, et qu’elle nous aide à être des instruments de communion et des signes de la miséricorde de Dieu partout où nous vivons.

Que Dieu vous bénisse !

 


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