Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

deux armes puissantes pour détruire l’Église

12-09-2016 Radio source : Vatican

Les divisions détruisent l’Église et le diable cherche à attaquer la racine de l’unité, à savoir la célébration eucharistique. Le Pape l’a dit ce lundi matin, 12 septembre 2016, lors de la messe à Sainte-Marthe, en ce jour où l’Église fait mémoire du Nom de Marie.

En commentant la Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, réprouvés par l’apôtre pour leurs litiges, le Pape François a rappelé que «le diable a deux armes très puissantes pour détruire l’Église : les divisions et l’argent». Et ceci est arrivé depuis le début : «des divisions idéologiques, théologiques, qui déchirent l’Église. Le diable sème des jalousies, des ambitions, des idées, mais pour diviser ! Ou il sème de la cupidité.» C’est comme ce qui advient après une guerre. «Tout est détruit. Et le diable s’en va, content. Et nous, ingénus, nous sommes son jouet.» «C’est une guerre sale, celle des divisions, c’est comme un terrorisme», celui des bavardages dans les communautés, celui de la langue qui tue, qui «jette la bombe, détruit, et reste».

«Et les divisions dans l’Église ne laissent pas le Royaume de Dieu croître, elles ne laissent pas le Seigneur bien apparaître comme Il est. Les divisions font qu’on voit cette partie contre telle autre, etc… Toujours contre ! Il n’y a pas l’huile de l’unité, le baume de l’unité. Mais le diable va au-delà, pas seulement dans les communautés chrétiennes, il va jusqu’à la racine de l’unité chrétienne. C’est ceci qui arrive ici, dans la ville de Corinthe, aux Corinthiens. Paul les réprouve parce que les divisions arrivent justement à la racine de l’unité, c’est-à-dire à la célébration eucharistique.»

Dans le cas des Corinthiens, les divisions se font entre les riches et les pauvres durant la célébration eucharistique. Jésus «a prié le Père pour l’unité. Mais le diable cherche à détruire jusque là.»

«Je vous demande de faire tout ce qui est possible pour ne pas détruire l’Église avec les divisions, qu’elles soient idéologiques, qu’elles soient de cupidité et d’ambition, qu’elles soient de jalousies. Et surtout de prier et de prendre soin de la source, la racine propre de l’unité de l’Église, qui est le Corps du Christ, dont nous célébrons, tous les jours, le sacrifice dans l’Eucharistie.»

Saint Paul parle des divisions entre les Corinthiens, il y a 2000 ans, mais «ceci, Paul peut le dire aujourd’hui à nous tous, à l’Église d’aujourd’hui. « Frères, en cela je ne vous félicite pas, parce que vous vous réunissez ensemble non pas pour le meilleur, mais pour le pire. » L’Église réunie, pour le pire, pour les divisions, pour salir le Corps du Christ dans la célébration eucharistique ! C’est Paul lui-même qui nous le dit, dans un autre passage : « qui mange et boit le Corps et le Sang du Christ indignement, mange et boit sa propre condamnation ». Demandons au Seigneur l’unité de l’Église, qu’il n’y ait pas de divisions. Et l’unité aussi dans la racine de l’Église, qui est justement le sacrifice du Christ, que nous célébrons chaque jour.»

les paraboles de la miséricorde

le-bon-pasteurLors de la prière de l’Angelus, place Saint-Pierre, ce dimanche 11 septembre 2016, le Pape François a commenté le chapitre 15 de l’Évangile de Luc, un chapitre considéré comme celui de la «miséricorde» dans lequel Jésus raconte trois paraboles pour répondre aux critiques des pharisiens et des scribes. À travers ces récits, les fidèles sont invités à partager la joie de la miséricorde, spécialement en cette année jubilaire.

Ce sont trois histoires, qui doivent nous «faire comprendre que Dieu le Père est le premier à avoir une attitude accueillante et miséricordieuse envers les pécheurs» explique d’abord le Pape. La première parabole racontée par Jésus est celle du berger qui quitte son troupeau de 99 brebis pour partir à la recherche de celle qui est perdue. La deuxième est celle de cette femme qui a égaré une seule pièce de monnaie, et qui la cherche sans relâche jusqu’à la retrouver. Dans la troisième histoire, Dieu est présenté comme un père qui accueille à bras ouverts son fils qui s’était éloigné de lui.

Trois récits qui ont comme élément commun «la joie», car dans chacun, des verbes de réjouissance sont utilisés. Il est écrit que le berger se réjouit d’avoir retrouvé sa brebis égarée, que la femme fait la fête après avoir retrouvé sa pièce, et le Père célèbre le retour de son fils perdu. «Une joie si écrasante» que dans les deux premières histoires, «elle est partagée avec les voisins et amis», dans la troisième, la joie «qui vient du cœur du père» s’étend dans toute sa maison. Une invitation à la fête pour tous ceux qui «reviennent à Dieu dans la repentance», et qui fait écho au terme même de «jubilé» de cette Année sainte.

Avec ces trois paraboles, Jésus nous présente un «Dieu aux bras ouverts, qui traite les pécheurs avec tendresse et compassion, comme le père embrasse son fils retrouvé». Un fils qui a choisi de façon décisive «le chemin du retour, qui est le chemin de l’espoir, le chemin d’une nouvelle vie». Et même quand nous nous perdons, «Dieu nous attend patiemment» pour nous sauver et nous accueillir à notre retour «avec joie et fête».

« Avez-vous jamais pensé que, quand vous allez au confessionnal, il y a joie et fête au ciel ? »

« Cela nous donne une grande espérance, parce qu’ il n’y aucun de nos péchés dont nous pouvons nous relever avec la grâce de Dieu. Il n’y a personne d’irrécupérable, personne n’est irrécupérable ! Parce que Dieu ne cesse jamais de vouloir notre bien, même quand nous péchons. »

« Et que la Vierge Marie, Refuge des pécheurs, fasse jaillir de nos cœurs la confiance qui s’est allumée dans le cœur du fils prodigue : « Je me lèverai, et j’irai vers mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché » (v. 18). Sur ce chemin, nous pouvons donner de la joie à Dieu, et sa joie peut devenir sa fête et la nôtre. »

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avec le Seigneur, miséricorde et rédemption

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE JUBILAIRE

Samedi 10 septembre 2016


Frères et sœurs, le terme « rédemption » désigne la libération la plus radicale que Dieu, dans sa miséricorde, a accomplie pour nous par le sang de son Fils Jésus. L’homme d’aujourd’hui s’illusionne souvent sur sa propre liberté, et il s’imagine pouvoir se sauver seul, alors que nous avons besoin du secours de Dieu. Jésus, l’Agneau sans tache, a été sacrifié pour nous afin de nous libérer de la domination du péché et de la mort, et nous donner une vie nouvelle faite de pardon, d’amour et de joie. Certes, notre vie est souvent traversée par la souffrance et nous met à l’épreuve. Mais nous devons alors fixer du regard Jésus crucifié, preuve certaine que Dieu ne nous abandonne pas. Au milieu même des angoisses et des douleurs de la vie quotidienne, nous sommes libérés par la main de Dieu qui nous conduit.

L’amour de Dieu est infini: nous en découvrons de nouveaux signes indiquant son attention envers nous et surtout sa volonté de nous atteindre et de se présenter devant nous. Toute notre vie, bien que marquée par la fragilité du péché, est placée sous le regard de Dieu qui nous aime. Combien de pages de l’Écriture Sainte nous renseignent sur la présence de la proximité et de la tendresse de Dieu pour tous les peuples, en particulier pour les petits, les pauvres et les affligés! Dieu a une grande tendresse, un grand amour pour les petits, pour les faibles, pour les mis à l’écart. Plus nous sommes dans le besoin, plus son regard sur nous se remplit de miséricorde. Plus il éprouve une compassion pleine de pitié envers nous parce qu’il connaît nos faiblesses. Il connaît nos péchés et nous pardonne; il pardonne toujours! Il est si bon, si bon est notre Père.

Par conséquent, chers frères et sœurs, ouvrons-nous à Lui, recevons sa grâce! Parce que, comme le dit le Psaume, « avec le Seigneur est la miséricorde, / et grande avec lui est la rédemption » (130,7).

En cette Année jubilaire de la Miséricorde, je vous invite à vous approcher sans crainte de Jésus. Accueillons sa grâce pour qu’il guérisse nos blessures, nous réconcilie avec nos frères et renouvelle nos vies dans la paix et dans la joie des enfants de Dieu.


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