Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Silence ! Sors de cet homme !

Jésus guérit un possédéLe passage évangélique de ce [jour] raconte le récit d’un homme possédé par le démon, qui se met à crier à l’improviste : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! » Et Jésus l’interpelle vivement : « Silence ! Sors de cet homme ! » Et immédiatement, note l’évangéliste, l’esprit malin sortit de cet homme. Jésus ne chasse pas seulement les démons des personnes, en les libérant du pire esclavage, mais empêche les démons eux-mêmes de révéler son identité.

Et il insiste… parce que c’est la réussite de sa mission même, dont dépend notre salut, qui est en jeu. Il sait en effet que pour libérer l’humanité de la domination du péché, Il devra être sacrifié sur la croix comme un véritable Agneau pascal. Le diable, pour sa part, cherche à le détourner pour le dérouter au contraire vers la logique humaine d’un Messie puissant et plein de succès. La croix du Christ sera la ruine du démon, et c’est pour cela que Jésus ne cesse d’enseigner à ses disciples que pour entrer dans sa gloire, il doit beaucoup souffrir, être rejeté, condamné et crucifié (cf. Lc 24, 26), la souffrance faisant partie intégrante de sa mission.

Jésus souffre et meurt sur la croix par amour. De cette manière, si l’on regarde bien, il a donné sens à notre souffrance, un sens que beaucoup d’hommes et de femmes de chaque époque ont compris et ont fait leur, en expérimentant une sérénité profonde, même dans le chagrin de dures épreuves physiques et morales…

La réponse véritable ne peut être [que] de témoigner de l’amour qui aide à affronter la douleur et l’agonie de manière humaine. Nous en sommes certains : aucune larme, ni celles de celui ou celle qui souffre, ni celles de celui ou celle qui lui est proche, n’est perdue aux yeux de Dieu.

La Vierge Marie a gardé dans son cœur de mère le secret de son Fils, elle en a partagé l’heure douloureuse de la passion et de la crucifixion, soutenue par l’espérance de la résurrection. Nous lui confions les personnes qui souffrent et celles qui s’engagent chaque jour à les soutenir, en servant la vie à toutes ses étapes:  les parents, le personnel de la santé, les prêtres, les religieux, les chercheurs, les bénévoles, et les nombreux autres. Pour tous, prions !

BENOÎT XVI ANGÉLUS Place Saint-Pierre dimanche 1er février 2009

opportunisme ou humilité aidante

28-08-2016 source : Radio Vaticen

C’est sur l’évangile de ce dimanche que s’est longuement arrêté le Pape François, citant en exemple deux comportements diamétralement opposés que peuvent être l’opportunisme d’un côté, et l’humilité de l’autre. L’Évangéliste Luc raconte comment Jésus, dans la demeure d’un chef des pharisiens, observe les invités se battre pour s’accaparer les premières places au banquet. Jésus intervient alors pour leur dire que lorsque l’on est invité, c’est la dernière place qu’il convient de choisir et attendre que le maitre des lieux vous invite à vous avancer. « une leçon sur la valeur de l’humilité », dit le Pape ajoutant que l’orgueil, l’arrivisme, la vanité et l’ostentation sont les causes de bien des malheurs. C’est Jésus qui nous fait comprendre la nécessité de choisir la dernière place. Lui, qui indique aussi le comportement désintéressé, toujours chez le pharisien. Jésus demande de ne pas inviter au banquet les amis ou les riches voisins, tous ceux qui pourraient l’inviter en retour, mais d’inviter plutôt les pauvres, les exclus, les réfugiés, tous ceux qui n’ont rien à offrir en retour.

« Ainsi, Servir gratuitement son prochain est un témoignage d’amour, qui rend crédible et visible l’amour du Christ. »

« Demandons à la Vierge Marie de nous conduire tous les jours sur le chemin de l’humilité, elle qui était humble toute sa vie, et pour nous permettre de nous rendre capables de gestes d’accueil et de solidarité avec les marginalisés, pour devenir digne de la récompense divine. »

En évoquant le service aux autres, le Saint Père oriente sa pensée vers les bénévoles qui apportent leur aide dans les cantines pour les plus démunis ; puis une nouvelle fois vers les victimes du séisme de mercredi dernier dans le centre de l’Italie:

« Je désire renouveler ma proximité spirituelle aux habitants du Latium, des Marches et de l’Ombrie, durement touchés par le tremblement de terre de ces derniers jours. Je pense en particulier aux habitants de Amatrice, Accumoli, Arquata del Tronto, et Norcia. Encore une fois, je dis à ces chères populations que l’Église partage leurs souffrances et leurs inquiétudes. Elle prie pour les morts et les rescapés. L’attention avec laquelle travaillent les autorités, la police, la sécurité civile et les bénévoles, montre l’importance de la solidarité pour surmonter ces épreuves douloureuses. Chers frères et sœurs, j’espère moi aussi venir vous voir, le plus tôt possible, pour vous apporter en personne, le réconfort de la foi et le soutien de l’espérance chrétienne ».

Séisme en Italie : prions avec le Pape

24-08-2016 source : Radio Vatican

L’audience générale a été bouleversée ce mercredi 24 août 2016. Place Saint-Pierre, au Vatican, le Pape François a changé le programme de la matinée à cause du séisme qui a frappé le centre de l’Italie dans la nuit. Le tremblement de terre de magnitude 6,2 a fait des dizaines de morts et a détruit des villages entier du cœur du pays, dans les régions du Latium, des Marches et en Ombrie.

Tôt ce matin, à 7h, le Pape a téléphoné à l’évêque de Rieti, ville frappée cette nuit par le séisme. «Il m’a invité à ne pas avoir peur et m’a adressé des mots de proximité et d’encouragement que je vais immédiatement transmettre à la population» a déclaré Mgr Pompili.

Ce mercredi 24 août, le Pape François a aussi lancé un appel pour l’Ukraine. Relayant la préoccupation des observateurs internationaux, ces dernières semaines, pour la détérioration de la situation dans l’est du pays, le Saint-Père a fait part de ses prières pour «cette chère nation qui célèbre aujourd’hui sa fête nationale, qui coïncide avec le 25è anniversaire de son indépendance».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 24 août 2016


J’avais préparé la catéchèse d’aujourd’hui comme pour chaque mercredi de cette année de la Miséricorde, sur le thème de la proximité de Jésus. Mais, devant la nouvelle du tremblement de terre qui a touché le centre de l’Italie, détruisant des zones entières, et faisant des morts et des blessés, je ne peux pas ne pas exprimer ma grande douleur et ma proximité à toutes les personnes présentes sur les lieux frappées par les secousses, à toutes les personnes qui ont perdu leurs proches et à celles qui sont encore secouées par la peur et la terreur. Entendre le maire d’Amatrice dire : “le village n’existe plus” et savoir que parmi les morts il y a aussi des enfants me bouleverse vraiment beaucoup.

C’est pourquoi je veux assurer toutes ces personnes – des environs d’Accumoli, d’Amatrice et d’ailleurs, dans le Diocèse de Rieti et d’Ascoli Piceno et dans tout le Lazio, dans l’Ombrie, dans les Marches et dans la province de Pérouse-, de la prière et leur dire qu’elles sont assurées de la tendresse de toute l’Église qui, en ce moment souhaite vous étreindre de son amour maternel, et aussi de notre affection, ici, sur la place.

En remerciant tous les volontaires et les agents de la protection civile qui sont en train de secourir ces populations, je vous demande de vous unir à moi dans la prière afin que le Seigneur Jésus, qui est toujours bouleversé devant la souffrance humaine, console les cœurs affligés et leur donne la paix par l’intercession de la Vierge Marie.

Laissons-nous bouleverser avec Jésus.

Nous renvoyons donc à la semaine prochaine la catéchèse de ce mercredi, et je vous invite à réciter avec moi les Mystères douloureux du Rosaire.

A la veille de la fête de Saint Louis, je prie particulièrement pour le peuple de France, et pour ses dirigeants. Avec confiance, osons nous approcher de Jésus, malgré nos hontes et nos faiblesses : il nous invite à l’espérance et il nous accueille avec miséricorde.

Que Dieu vous bénisse et vous garde !

 


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