Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

momies ou vagabonds

Jésus est le «droit chemin» de la vie chrétienne et il est important de vérifier constamment si nous sommes en train de le suivre ou si notre expérience de la foi s’est perdue ou arrêtée au cours du chemin. Ce mardi 3 mai, lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe, le Pape François a réfléchi au «voyage de la foi».

Car la vie de la foi «est un voyage», et le long de ce chemin, se rencontrent différents types de chrétiens. «Les momies, les vagabonds, les obstinés, ceux de transition, ceux qui s’extasient devant une belle vue et restent plantés là, ceux qui, pour une raison ou une autre, ont oublié que le seul «droit chemin» est Jésus

« Momies Spirituelles »

Le Pape François s’arrête sur ces chrétiens divers, commençant d’abord par le chrétien qui «ne marche pas», qui donne l’impression d’être un peu embaumé, et qui «est un chrétien non-chrétien.» «C’est un chrétien un peu paganisé: il est là, immobile, n’avance pas dans la vie chrétienne, il ne fait pas fleurir les Béatitudes dans sa vie, ne pas faire œuvre de miséricorde … Il est à l’arrêt.» Le Saint-Père en conclut que ce chrétien une «momie spirituelle», qui «ne fait pas de mal, mais ne fait pas de bien» non plus.

Le têtu et le vagabond

Le pire c’est celui qui est «têtu» et ne reconnaît pas qu’il s’est trompé de chemin, et même qui s’obstine en disant «que c’est celui-là le chemin et ne laisse pas la voix de Dieu nous dire de retourner prendre le vrai chemin». Et puis il y a aussi la catégorie de chrétiens «qui marchent mais ne savent pas où ils vont». Ceux-là, ce sont les «vagabonds » qui «errent dans la vie chrétienne, tournant ici et là, la vie devient un labyrinthe et ils perdent la beauté de se rapprocher de Jésus, perdent le chemin.» Le Pape appelle ces vagabonds à «arrêter de tourner», car «la vérité c’est Jésus-Christ.»

L’heure des questions

Face à ce tableau, il faut poser des questions : le «comment va mon cheminement chrétien que j’ai commencé avec mon baptême ? Me suis-je trompé de route ? Est-ce que je m’arrête devant les choses que je préfère : la mondanité, la vanité ou est-ce que je vais toujours de l’avant, rendant concrètes les Béatitudes et les œuvres de miséricorde ?» Le Pape invite donc à se faire ces réflexions cinq minutes, avec l’aide de l’Esprit saint.

MARIE, MÈRE DE LA MISÉRICORDE

Médaille Miraculeuse - image d'ÉpinalÀ cette époque de l’année, en ce mois de mai, nos pensées se tournent vers Marie. En cette année du Jubilé de la Miséricorde promulgué par le pape François, il est bon de rappeler que Marie, notre mère, se trouve aussi au fondement de la miséricorde. Elle a dit oui à Dieu et à travers lui le vrai visage de la miséricorde a pris chair dans notre monde. Elle ne pouvait le garder caché et elle a donné le Christ au monde pour que soit connu l’amour infini de son cœur miséricordieux.

Pour beaucoup, depuis les apparitions de la Sainte Vierge à sœur Catherine Labouré, il existe un excellent moyen de communication pour la miséricorde et l’Évangélisation, c’est la Médaille Miraculeuse qu’elle lui a révélée. Cette Médaille représente l’image de notre Mère, l’image de la Mère de notre foi. Les bras tendus de Marie incarnent l’amour et la miséricorde de Dieu le Père pour nous tous, qui nous appelle à embrasser cette miséricorde et cet amour. La Médaille Miraculeuse est toujours un signe de miséricorde et d’amour parce que Marie incarne la miséricorde et l’amour de Dieu dans son sein par l’œuvre de l’Esprit Saint.

Son Fils est celui qui toute sa vie nous appelle à embrasser l’amour et la miséricorde du Père ! Quelle merveilleuse médaille et pourtant si simple pour porter aux autres la vraie Bonne Nouvelle, la véritable évangélisation, pour révéler que notre Dieu est la miséricorde infinie faite chair ! Ainsi donner à quelqu’un une Médaille Miraculeuse est un puissant sacramental. La médaille attire l’amour et la miséricorde de Dieu. Avec ses mains rayonnantes de la grâce de Dieu, Marie nous aidera lorsque nous lui exprimerons nos requêtes ou nos suppliques. Quand il nous indique l’amour miséricordieux de Dieu et que nous l’acceptons, cet emblème a accompli son travail et aide à vivre le sacrement de Dieu dans nos vies. ■

P. J.-Daniel Planchot, cm

les persécutions, prix du témoignage chrétien

Le Saint-Esprit nous donne la force d’être des témoins de Jésus, même à travers les persécutions, «les grandes dans lesquelles il arrive de donner sa vie» et «les petites, celles des bavardages et de la critique» a dit le Pape François lors de la messe de ce lundi 2 mai à la Maison Sainte-Marthe du Vatican.

L’Esprit touche les cœurs

S’appuyant sur le récit des Actes des Apôtres qui raconte que le Seigneur a ouvert le cœur de Lydie, une marchande de pourpre qui écoutait les paroles de Paul, le Saint-Père explique ce qui fait dire à cette femme que ce que dit l’apôtre est vrai. «Mais qui a touché le cœur de cette femme? Qui lui a fait dire : Écoutez, parce que c’est vrai ?» «C’est l’Esprit Saint lui-même qui a fait ressentir à cette femme que Jésus était le Seigneur.» Car «l’Esprit Saint se fait témoin de Jésus, et à chaque fois que nous ressentons dans notre cœur quelque chose qui nous rapproche de Jésus, c’est l’Esprit Saint qui travaille en nous».

Les persécutions, prix du témoignage chrétien

L’Évangile parle d’un double témoignage : celui de l’Esprit qui nous donne le témoignage de Jésus et notre témoignage, puisque nous sommes témoins du Seigneur avec la force de l’Esprit. Le Chrétien témoigne ainsi que «Dieu est vivant, est ressuscité, est parmi nous, qu’Il célèbre avec nous la mort et la résurrection chaque fois que nous nous approchons de l’autel.» Il témoigne aussi «dans sa vie quotidienne et avec sa façon d’agir. C’est le témoignage continu du Chrétien. Mais tant de fois, ce témoignage provoque des attaques et des persécutions.» Car «le témoignage apporte avec lui les persécutions», «des petites, de bavardages et de critiques, aux grandes dont l’histoire de l’Église regorge, et qui mènent les Chrétiens en prison et jusqu’à donner leur vie

Faire connaitre Jésus pas tant par les mots que par le témoignage

«L’Esprit Saint qui nous a fait connaitre Jésus est le même que celui qui nous pousse à le faire connaitre, pas tant à travers des mots, mais à travers un témoignage de vie.» Le Pape François appelle chacun à demander à l’Esprit Saint de l’aider à porter le témoignage de ce qu’a fait et dit Jésus, et à ce que «la mondanité, les choses faciles, les choses qui viennent du père même du mensonge, du prince de ce monde, le péché, ne nous éloigne pas du témoignage.»