Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

regarder le peuple comme la Vierge Morenita

13-02-2016 Radio Vatican

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Le Pape François a montré son attachement à la Vierge de Guadalupe, la ‘‘Vierge Morenita’’ ,  qu’il voit dans l’après-midi, lors de sa rencontre avec les évêques du Mexique ce samedi 13 février 2016 en la cathédrale de Mexico. Devant les problèmes dont souffre le Mexique, il a rappelé aux évêques  dans un long discours certains de leurs devoirs essentiels et leurs responsabilités envers leurs Églises et envers leur peuple. « Comme je voudrais que ce soit elle-même, la Vierge Morenita, qui vous exprime, jusqu’au plus profond de vos âmes de Pasteurs et, par vous, à chacune de vos Églises particulières présentes dans ce vaste Mexique, tout ce qui s’écoule intensément du cœur du Pape. » Nous aussi , en tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous avons prendre en compte à notre niveau le contenu de son exhortation.

Regarder le peuple

En allant voir la Vierge de Guadalupe, les Mexicains cherchent un sein maternel. De là, l’invitation du Pape « à repartir de ce besoin de sein qui émane de l’âme de votre peuple ». De la même manière que la Vierge, les évêques sont invités à s’incliner « délicatement et avec respect, sur l’âme profonde » du peuple, et à déchiffrer « son mystérieux visage ». « Percevoir que le monde doit être toujours et seulement sauvé n’est-ce pas un antidote contre l’autosuffisance arrogante de ceux qui croient pouvoir se passer de Dieu ? »
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le désir de voir la Vierge de Guadalupe

En saluant les journalistes, au début du vol Rome-La Havane, le Pape François a confié que son désir le plus intime était de s’arrêter devant la Vierge de Guadalupe, de contempler ce mystère que l’on ne cesse d’étudier mais pour lequel il n’existe pas d’explication humaine. Le Saint-Père a souligné l’importance de ce voyage tant désiré, par lui-même et par les Mexicains.

Arrivé à l’aéroport international de Mexico en Airbus A330 ce vendredi 12 février 2016 à 19h25 heure locale en provenance de la Havane, dans un tweet, le Pape a  rappelé le but premier de sa venue : « Au Mexique je vais regarder Marie dans les yeux, la supplier de toujours nous regarder avec miséricorde. A Notre Mère je confie mon voyage. »

Des tribunes ont  permis à des milliers de Mexicains d’accueillir le Pape, au son des chansons populaires mexicaines. Agitant des foulards blancs et jaunes aux couleurs du Vatican, ils ont acclamé le Pape. Des danseuses en costumes traditionnels ont dansé sur la musique des mariachis.

A son arrivée à Mexico, le Pape François a été accueilli par le nonce et reçu par le président de la République. Quatre enfants ont alors offert un bouquet de fleurs au Pape qui les a bénis. Un groupe tout de blanc vêtu a alors entonné une chanson, le public allumant les briquets. Les mariachis ont pris le relais avec les danseurs. Puis le Pape François a donné sa bénédiction à tous. Il a été coiffé d’un sombrero par le chef du groupe de mariachis et a ensuite salué les autorités présentes ainsi que le conseil permanent des évêques mexicains.

Autorités, évêques et Guadalupe

Le début effectif de son voyage au Mexique commence ce samedi 13 février par une visite au Palais national, au cœur de la capitale fédérale. Après un entretien en privé avec le chef de l’État, l’échange de cadeaux, le Pape rencontre les autorités politiques, des représentants de la société civile et le corps diplomatique. Le Pape se rend ensuite en fin de matinée à la cathédrale, de l’autre côté de la place centrale de Mexico, où il rencontrera les évêques. En fin d’après-midi, il ira au sanctuaire de Guadalupe prier devant l’image de la Vierge et célébrer la messe.

La déclaration une du Pape et du Patriarche

12-02-2016 source : Radio Vatican

A l’issue de leur rencontre en privé, le Pape François et le patriarche Cyrille ont signé une déclaration commune, un texte dense et dont chaque mot a été soupesé, qui témoigne d’une convergence sur de nombreux points et revient sur les grands enjeux contemporains comme les conflits au Moyen-Orient, la liberté religieuse, la famille, la destruction de la création ou encore l’unité de l’Europe.

Dans ce texte, les deux chefs spirituels font part de leur joie de se retrouver « comme des frères dans la foi chrétienne ». Ils reviennent sur l’importance de Cuba, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle et théâtre de cette rencontre. « Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu » écrivent-ils, faisant part de leur détermination commune à entreprendre tout ce qui est nécessaire pour surmonter les divergences historiques, et à répondre ensemble aux défis du monde contemporain.

La déclaration revient aussi de façon précise sur la situation des Chrétiens persécutés surtout au Proche et Moyen- Orient et Afrique du Nord, exterminés par familles et villages entiers, des églises détruites et pillées de façon barbare, des objets sacrés profanés, et évoquent l’exode massif qui a transformé l’Irak et la Syrie. Le Pape et le patriarche de Moscou appellent la communauté internationale à trouver des actions urgentes pour faire cesser ces persécutions, mais les invitent aussi à tout faire pour rétablir la paix.

Le texte se termine en confiant l’ensemble à l’intercession de la Sainte Mère de Dieu : «Remplis de gratitude pour le don de la compréhension mutuelle manifesté lors de notre rencontre, nous nous tournons avec espérance vers la Très Sainte Mère de Dieu, en l’invoquant par les paroles de l’antique prière : « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu ». Puisse la Bienheureuse Vierge Marie, par son intercession, conforter la fraternité de ceux qui la vénèrent, afin qu’ils soient au temps fixé par Dieu rassemblés dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu, à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité !»