Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

foi chrétienne et mystère de l’Incarnation

foi chrétienne et mystère de l’Incarnation

Le 7 mars, au monastère cistercien de Fossanova dans le Latium, en 1274, a eu lieu le trépas de saint Thomas d’Aquin (dont la mémoire est célébrée le 28 janvier).

« Pour saint Thomas la foi chrétienne doit être renforcée par le mystère de l’incarnation. L’espérance s’accroît et se renforce en pensant que le Fils de Dieu est venu parmi nous, comme un de nous, pour communiquer sa divinité aux hommes. La charité est renforcée car il n’y a pas de signe plus évident de l’amour que nous porte Dieu, ni de voir le Créateur se faire créature ».

Saint Thomas d’Aquin « fut comme tous les saints un grand dévot de Marie, qu’il a magnifiquement baptisée trône de la Trinité, lieu où elle trouve son repos. Par l’incarnation, dans aucune créature autre qu’elle les trois personnes divines ne séjournent en plénitude de grâce et n’accordent d’aide par l’intercession de la prière. »

Audience générale du pape émérite Benoît XVI, le 23 juin 2010, catéchèse sur Saint Thomas d’Aquin.

voir aussi saint Thomas, grand dévot de la Vierge Marie

toujours prêt à pardonner

06-03-2016 source : Radio Vatican

«Dieu nous laisse libres de faire des erreurs parce qu’il nous a fait le don de la liberté» : le Pape François l’a rappelé en ce quatrième dimanche de Carême, en commentant l’Évangile de Luc, qui contient les trois paraboles de la miséricorde : «celle de la brebis perdue, celle de la pièce d’argent perdue, et puis la grande parabole, du fils prodigue ou mieux encore: du père miséricordieux».

Un père, qui est un homme «tolérant, toujours prêt à pardonner et qui espère contre toute espérance». Un père qui attend, «confiant», le retour de son jeune fils. «C’est ainsi que Dieu agit avec nous. » Comme le père avec son plus jeune fils, «il nous laisse libres, même de faire des erreurs, parce qu’il nous a fait le grand don de la liberté. C’est à nous d’en faire bon usage». Et le Saint-Père reconnait,que «ce don de la liberté que Dieu nous a donné» l’«étonne toujours».

«Fidélité de l’amour de Dieu»

Poursuivant sa réflexion sur l’attitude du père envers ses des deux fils, le plus jeune qui a «décidé de quitter la maison» et le fils aîné «qui est toujours resté chez lui», le Pape met en garde contre la tentation de se croire «juste». «Lorsque quelqu’un se sent pécheur, il se sent vraiment peu de choses», constate le Saint-Père, qui dit avoir entendu de nombreuses personnes lui dire “je suis une saleté”.

Au contraire, «lorsqu’une personne se sent juste et qu’elle dit “moi j’ai toujours bien fait les choses”, dans ce cas là aussi, le père vient à notre rencontre» car «cette attitude de se sentir juste est une mauvaise attitude. C’est l’attitude du diable». «Le père attend ceux qui se reconnaissent pécheurs mais il va aussi chercher ceux qui se sentent justes.»

«Les erreurs que nous commettons, même les plus grandes, n’entament pas la fidélité de l’amour de Dieu.» En conclusion, nous sommes invités à «intensifier le chemin intérieur de conversion» en nous «laissant toucher par le regard plein d’amour de notre Père» et «en rejetant tout compromis avec le péché».

«Dans cette part de Carême qui nous sépare encore de Pâques, nous sommes appelés à intensifier le chemin intérieur de la conversion. Laissons-nous atteindre par le regard plein d’amour de notre Père et retournons à Lui de tout notre cœur, en rejetant toute compromission avec le péché. Que la Vierge Marie nous accompagne jusqu’à l’embrassement régénérant avec la Divine Miséricorde.»

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«Je tiens à exprimer ma proximité aux Missionnaires de la Charité pour la grande perte qui les a touchées il y a deux jours avec l’assassinat de quatre sœurs à Aden, au Yémen, où elles aident les personnes âgées. Je prie pour elles et pour les autres personnes tuées dans l’attaque, et pour les membres de leur famille. Ce sont les martyres aujourd’hui! Pas de couvertures de journaux, pas nouvelles : elles donnent leur sang pour l’Église. Ces personnes sont victimes de l’attaque de ceux qui les ont tuées et même de l’indifférence, de cette mondialisation de l’indifférence, à qui cela n’importe pas… Que Mère Teresa accompagne dans le ciel ses filles martyres de la charité, et intercède pour la paix et respect sacré de la vie humaine.»

Marie, porte de la miséricorde

porte de la miséricordeL’Année de la miséricorde en la chapelle de la Médaille Miraculeuse (7e) est confiée à la tendresse de Marie qui y est apparue à sainte Catherine Labouré en 1830. Le chemin en huit étapes mis en place en témoigne.

Le visuel, reproduit en grand et créé pour l’Année de la miséricorde par le P. Marko Rupnik, s.j.,  est installé à l’entrée de l’allée qui mène à la chapelle et accueille les fidèles venus en nombre se confier à l’intercession de Marie. Le panneau d’information sur la gauche nous fait connaître les huit étapes du «Chemin de la miséricorde».

Avec l’eau bénite, se signer et renouveler ses promesses du baptême. En tant que baptisés, nous appartenons à une communauté : l’Église. Nous en sommes membres.

Devant la croix, reconnaître la miséricorde de Dieu et les appels à la conversion. Entrons dans la chapelle. Faisant face à la croix surmontant l’autel, regardons le visage plein de compassion de la Vierge Marie qui diffuse des rayons de grâces et l’inscription qui encadre l’ensemble : « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur tous. » Dieu est miséricordieux. Et Marie, la Mère de Dieu, en plus d’en être le signe, en est aussi la porte d’entrée.

Confesser son péché et recevoir l’absolution. Au fond de la chapelle, des personnes attendent patiemment. Dieu nous demande de nous investir pour nous accorder son pardon.

Devant l’autel, s’offrir à Dieu et rendre grâce. Approchons-nous des marches menant à l’autel et, comme les autres, agenouillons-nous.

Allumer un cierge, se rappeler sa confirmation et se laisser consumer par la miséricorde.

Recevoir l’indulgence plénière, pour soi-même ou pour un défunt. Prenons le temps de nous confesser et de recevoir l’eucharistie, pour nous-mêmes ou pour l’un de nos proches. Le message devient de plus en plus clair : il faut s’investir davantage pour pouvoir accueillir la miséricorde du Père.

Passer la porte de la miséricorde, décider de recevoir la conversion.
Pour franchir la porte sainte installée dans l’allée, arrêtons-nous un instant pour prier.

Devant l’Église et la société, devenir missionnaire de la miséricorde. Il semble que notre première mission n’est pas à chercher très loin. Elle serait de prendre le temps de faire correctement et librement un des parcours proposés dans les églises jubilaires. Le chemin de la miséricorde demande du temps et une réelle disponibilité du corps et du cœur. C’est pourquoi le pape a consacré plus d’une année pour que chaque chrétien l’expérimente et en devienne témoin !