Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Défendre la vie, et celle des pauvres

Le Pape François encourage la défense de la vie, de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, mais il exhorte les chrétiens à faire également preuve de sensibilité personnelle et sociale face aux situations de pauvreté et d’exploitation qui affectent les plus faibles et les plus défavorisés.

Le Saint-Père l’a souligné en recevant vendredi 6 novembre 2015 les membres du réseau italien des centres d’aide à la vie. Il les a encouragés à poursuivre leur mission importante, mais en tenant compte aussi des conditions difficiles que tant de personnes doivent affronter et parfois subir.

Le Souverain Pontife a ainsi voulu plaider aussi bien en faveur de ceux qui ont le droit de naître que de ceux qui aspirent à une existence plus saine et plus digne. Le chômage en particulier rend les familles vulnérables, tout comme la pauvreté, la maladie et le manque de logement.

Aider la vie humaine blessée, cela veut dire aussi aller vers les personnes qui sont dans le besoin, prendre en charge leur fragilité et leur douleur pour qu’elles puissent se relever: les personnes âgées, souffrantes et seules; les jeunes désorientés, menacés par les addictions et autres esclavages et qui attendent de retrouver confiance dans la vie; les nombreuses personnes qui vivent dans la gêne et qui ont besoin de notre attention et de notre engagement solidaire.

Les Centres d’aide à la vie sont ainsi invités à agir en faveur de la promotion de la famille et de la dignité des femmes et à prendre le parti des laissés-pour-compte. De nombreuses femmes immigrées, de différentes religions et nationalités, frappent à la porte de ces centres. Cela montre que si on leur offre un soutien concret, toute femme en dépit de ses problèmes et des conditionnements, est capable de faire triompher en elle-même le sens de l’amour, de la vie et de la maternité.

Et le Souverain Pontife a tenu à rappeler que pour les disciples du Christ, aider les vies humaines blessées n’est pas seulement un service social. Ils doivent imiter le Bon Samaritain et aider les nombreuses victimes des brigands d’aujourd’hui qui délestent les personnes non seulement de leurs biens mais aussi de leur dignité. La vie humaine est un don qui doit être protégé contre les différentes formes de dégradation et menaces qui pèsent sur elle.

ne fermer les portes devant personne

cléLe chrétien ne ferme les portes devant personne, même face à la résistance. Celui qui exclut car il se croit meilleur provoque des conflits et des divisions, et il devra en rendre compte un jour devant le tribunal de Dieu. Une réflexion au cœur de l’homélie du Pape François lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican jeudi 5 novembre 2015.

«Il y a deux chemins dans la vie : la route de l’exclusion des personnes de notre communauté et la route de l’inclusion. La première peut être petite, mais c’est la racine de toutes les guerres. Toutes les calamités, toutes les guerres, commencent avec une exclusion». Ceux qui empruntent cette route «s’excluent de la communauté internationale, mais aussi de la famille, entre amis». Jésus nous montre une toute autre route, la seconde, celle de l’inclusion.

Dans la lettre aux Romains, saint Paul nous «exhorte à ne pas juger et à ne pas mépriser son frère». Cela «porte à l’exclure de notre petit groupe et à être sélectifs et cela n’est pas chrétien». Jésus au contraire unit et inclut «tous les hommes dans le salut».

Mais il n’est pas facile d’inclure les gens, car «il y a de la résistance, ce comportement sélectif». Pour cela Jésus raconte deux paraboles: «celle de la brebis perdue et celle de la femme perdant une pièce». «Le pasteur comme la femme font de tout pour retrouver ce qu’ils ont perdu. Quand ils réussissent, ils sont emplis de joie».

«Jésus fait comme le Père qui l’a envoyé pour nous sauver. Il nous cherche pour nous inclure, pour être une famille». Il demande enfin la grâce que tous soient des hommes et des femmes qui incluent toujours; «nous n’avons pas le droit d’exclure». Car comme l’indique saint Paul dans sa lettre aux Romains: «Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.»

le trésor du pardon réciproque

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 4 novembre 2015
condensé


Frères et sœurs, dans un monde qui est souvent aride et qui manque d’amour, les familles nous parlent du don et du pardon réciproques et elles nous y entraînent. On ne peut pas vivre sans se pardonner, surtout en famille, car des torts partagés provoquent des blessures réciproques tous les jours. Il est très important de les guérir au plus vite, car, si l’on attend trop, tout devient plus difficile. Par le pardon mutuel, la famille se fortifie et devient de plus en plus solide. Mais pardonner est une grâce ; et c’est en recevant le pardon de Dieu que l’on peut à son tour pardonner aux autres. Le pardon vécu en famille – et c’est l’une de ses vocations – rend capable d’aider la société à être moins cruelle et moins mauvaise. Les familles aident aussi l’Église elle-même à rendre témoignage de la force rénovatrice du pardon de Dieu, et à progresser sur la voie des Béatitudes.


Chères familles, je souhaite que vous puissiez redécouvrir, à l’occasion de l’Année de la Miséricorde, le trésor du pardon réciproque, et je prie pour que vous en soyez toujours les joyeux témoins. Que Dieu vous bénisse !


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