Le chrétien ne ferme les portes devant personne, même face à la résistance. Celui qui exclut car il se croit meilleur provoque des conflits et des divisions, et il devra en rendre compte un jour devant le tribunal de Dieu. Une réflexion au cœur de l’homélie du Pape François lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican jeudi 5 novembre 2015.
«Il y a deux chemins dans la vie : la route de l’exclusion des personnes de notre communauté et la route de l’inclusion. La première peut être petite, mais c’est la racine de toutes les guerres. Toutes les calamités, toutes les guerres, commencent avec une exclusion». Ceux qui empruntent cette route «s’excluent de la communauté internationale, mais aussi de la famille, entre amis». Jésus nous montre une toute autre route, la seconde, celle de l’inclusion.
Dans la lettre aux Romains, saint Paul nous «exhorte à ne pas juger et à ne pas mépriser son frère». Cela «porte à l’exclure de notre petit groupe et à être sélectifs et cela n’est pas chrétien». Jésus au contraire unit et inclut «tous les hommes dans le salut».
Mais il n’est pas facile d’inclure les gens, car «il y a de la résistance, ce comportement sélectif». Pour cela Jésus raconte deux paraboles: «celle de la brebis perdue et celle de la femme perdant une pièce». «Le pasteur comme la femme font de tout pour retrouver ce qu’ils ont perdu. Quand ils réussissent, ils sont emplis de joie».
«Jésus fait comme le Père qui l’a envoyé pour nous sauver. Il nous cherche pour nous inclure, pour être une famille». Il demande enfin la grâce que tous soient des hommes et des femmes qui incluent toujours; «nous n’avons pas le droit d’exclure». Car comme l’indique saint Paul dans sa lettre aux Romains: «Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.»