Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

L’amour de Dieu pour nous est sans limites

20-10-2015 source : Radio Vatican

Le Confessional de l’église de Rennes-le-ChâteauDieu donne toujours avec largesse sa grâce aux hommes qui, au contraire, ont « l’habitude de mesurer les situations » ; autrement dit, l’abondance de l’amour divin est toujours le fruit d’une grâce. C’est le sens de l’homélie du Pape François de ce mardi matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

D’après saint Paul, lu aujourd’hui, le salut porté par Jésus, qui dépasse la chute d’Adam, est une démonstration de ce don accordé avec abondance par Dieu. Le salut est « l’amitié entre nous et Lui ».

« Dieu n’est pas un dieu mesquin. Lui, il ne connait pas la mesquinerie. Lui, il donne tout. Dieu n’est pas un dieu arrêté. Il regarde, attend que nous nous convertissions. Dieu est un dieu qui sort, qui sort pour chercher chacun de nous. Tous les jours il nous cherche. Comme il l’a déjà fait, comme il l’a déjà dit dans la parabole de la brebis égarée ou de la drachme perdue, il cherche. C’est toujours comme ça. »

Dans le ciel, on fait « plus la fête » pour un seul pécheur qui se convertit que pour cent qui restent justes. Et ce n’est pas facile pour nous de « comprendre l’amour de Dieu » car nous sommes habitués à tout mesurer selon nos paramètres qui sont petits. « C’est pourquoi, cela nous fera du bien de demander à l’Esprit Saint la grâce de se rapprocher un peu pour comprendre cet amour et avoir la volonté d’être enlacés et embrassés par cette mesure sans limite ».

MARIE OU LA PLÉNITUDE DE L’AMOUR

Vierge Marie - Laurence OPVierge Marie, Mère de Dieu, aucun des saints, même les plus grands, n’a épuisé sa capacité d’amour. Chacun fut sur quelque point plus ou moins infidèle. Son don plénier ne se réalisa que peu à peu.

Vous seule, après Jésus votre fils, avez été la parfaite adhésion, le don total.

Vous seule, préservée du péché, avez toujours répondu à Dieu sans rien reprendre.

Vous seule avez fusé vers Dieu sans que rien de souillé vous arrête.

Vous êtes la plénitude de l’amour, l’offrande pure qui ne s’est rien réservé. Vous êtes le « oui » qui ne fut jamais rétracté, la réponse totale à l’amour infini.

Parfait, votre amour le fut quand, enfant, vous vous jetiez dans la plénitude de Dieu ; quand Dieu dilatait en Lui votre âme qui le cherchait dans le mystère.

Parfait, votre amour le fut quand vous chérissiez en vous l’enfant-Dieu que vous attendiez.

Parfait, votre amour le fut quand Jésus vous combla de ses caresses, quand il vous révéla peu à peu les secrets dont vous n’aviez pas encore reçu la clé.

Votre amour se développa sans nul arrêt. Votre croissance dans l’amour s’accéléra tout au long de votre vie.

Votre amour pour votre Fils, fils de Dieu, élargit votre cœur aux dimensions de toute l’humanité.

Après le Christ, nul n’a autant que vous aimé l’humanité, et les souffrances que votre Fils voulut endurer pour elle ont toutes retenti en vous-même.

Vous êtes, après Jésus, la personne qui a le plus souffert par amour.

Parce que vous reconnaissiez votre totale dépendance, Dieu vous a donné la parfaite liberté de l’amour. Parce que vous n’étiez qu’humilité, Dieu vous a rempli de sa splendeur. Parce que vous n’étiez que fidélité. Dieu en vous, a achevé sa ressemblance.

Dieu ne vous a point préservée de la mort, une mort que vous ne méritiez point.

Il fallait que dans la mort vous accomplissiez ce qui s’était accompli en Jésus ; que vous ayez, en Lui, épuisé la souffrance toute chargée d’amour.

Il fallait que vous nous appreniez à bien mourir.

Votre mort fut un moment de joie indicible. Votre charité, d’un coup, perça le voile qui vous séparait encore de celui qui avait si ardemment brûlé votre cœur. Votre amour éclata dans la vision face à face.

Vierge Marie, Mère de Dieu, Votre corps sanctifié ne connut point la corruption. Votre Fils, le ressuscité d’entre les morts, vous reçut, corps et âme, dans sa gloire.

Vous êtes, près de Lui, la toute glorieuse.

Vierge Marie, Mère de Dieu, Mère des hommes, Vous dont la charité est sans limite en Dieu, Vous dont l’amour ne fit jamais que croître, Vous qui avez adopté toute l’humanité, Que l’amour dont votre fils nous a aimé nous purifie et nous transforme. Que notre cœur loge en lui tous nos frères, Que notre vie soit tout entière à leur service.

Que les hommes renoncent à leurs amours idolâtres, à leurs mythologies fallacieuses, à leurs oppositions meurtrières,

Qu’ils apprennent, en votre Fils, à aimer.

Louis-Joseph LEBRET, Dimensions de la Charité, Paris, Éditions Ouvrières, pp. 170-172

La cupidité est une idolâtrie

19-10-2015 source : Radio Vatican

La cupidité est une idolâtrie

Jésus ne condamne pas la richesse mais l’attachement à la richesse, qui divise les familles et provoque les guerres. « La cupidité est une idolâtrie » à combattre par la possibilité de partager, de donner et de se donner aux autres. L’épineuse question de la relation entre l’homme et la richesse a été l’objet de la méditation du Pape François au cours de la messe célébrée à la Maison Sainte Marthe, dans la matinée du lundi 19 Octobre.

La religion ne doit pas devenir une agence d’assurance

« L’attachement aux richesses est une idolâtrie. » Il est impossible de « servir deux maitres » : ou bien on sert Dieu, ou bien on sert la richesse. Jésus « n’est pas contre les richesses en elles-mêmes », mais il met en garde contre le risque de mettre sa propre sécurité dans l’argent, ce qui pourrait faire de la « religion une agence d’assurance ». De plus, l’attachement à l’argent divise, comme dit l’Évangile, qui parle de « deux frères qui se disputent pour l’héritage ».

« Nous pouvons penser à ces familles qui se sont disputées, qui se méprisent pour un héritage. Cela peut détruire. Il y aussi les guerres, celles que nous ne voyons pas aujourd’hui. Lorsqu’il y a un idéal mais derrière se trouve l’argent : l’argent des trafiquants d’armes, l’argent de ceux qui profitent de la guerre. Et Jésus est clair : ‘Faites attention et tenez-vous éloignés de toute cupidité : c’est dangereux’. Parce qu’elle donne cette assurance qui n’est pas vraie ».

Jésus raconte la parabole d’un homme riche, un entrepreneur, dont « la terre avait donné une récolte importante », et qui « était riche ». Et il se demandait : ‘Si je divisais cela avec mes ouvriers, avec mes salariés, ils auraient un peu plus pour leurs familles’, mais il se disait aussi : ‘Comment puis-je faire, puisque je n’ai pas d’endroit où mettre mes récoltes ? Je ferais ainsi : je démolirais mes entrepôts, et j’en construirais d’autres plus grands’. Toujours plus. La soif de l’attachement aux richesses ne finit pas.

Nos richesses doivent être mises aux service des autres

Le chemin du salut est celui des Béatitudes : « la première est la pauvreté de l’esprit », c’est-à-dire ne pas être attaché aux richesses qui peuvent être mises « au service des autres ». C’est le signe que nous ne sommes pas « dans ce péché d’idolâtrie », c’est faire l’aumône, c’est donner « à ceux qui ont besoin », non pas ce qui m’est superflu, mais ce qui me coûte.

Il y a donc trois questions que nous pouvons nous poser :

« ‘Est-ce que je donne’, ‘combien je donne ?’ ‘Comment je donne ?’ Comme donne Jésus, avec la caresse de l’amour, ou comme celui qui paie une taxe ? Quand tu aides une personne, la regardes-tu dans les yeux ? Tu lui touches la main ? C’est la chair du Christ, c’est ton frère, ta sœur ».

« Demandons au Seigneur la grâce d’être libre de cette idolâtrie, de cet attachement aux richesses ; la grâce de le regarder Lui, qui est si riche d’amour et de générosité pour nous, dans sa miséricorde ; et la grâce d’aider les autres dans l’exercice de l’aumône, à la manière du Christ ».