Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le consistoire des cardinaux…

… consacré à la réforme de la curie

12-02-2015 Radio Vatican

 

Début ce jeudi matin au Vatican du consistoire extraordinaire des cardinaux, convoqué par le Pape François, et consacré à la réforme de la curie romaine. Les cardinaux du C9, qui se sont réunis pendant trois jours, doivent ainsi présenter les résultats de leur travail à leurs confrères. cette réforme, « vivement souhaitée par la majorité des cardinaux lors des congrégations générales précédant le Conclave n’est pas une fin en soi, mais un moyen », a dit le Pape, pour donner un témoignage chrétien plus authentique.

Voici les quelques paroles prononcées par le Pape, à l’ouverture du consistoire :

« Chers frères,

Comme il est doux pour des frères de demeurer ensemble.

Avec ces paroles du psaume, nous rendons grâce à Dieu qui nous a convoqués ici, et nous donne la grâce d’accueillir en cette assemblée 20 nouveaux cardinaux. A eux, et à vous tous, j’adresse un cordial salut. Bienvenue dans cette communion, qui exprime notre collégialité.

Merci à tous ceux qui ont préparé cet évènement. L’objectif à atteindre est toujours celui de favoriser une plus grande harmonie dans le travail, afin de réaliser une collaboration plus efficace, dans cette transparence absolue qui  contribue à une authentique synodalité et collégialité.

La réforme n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour donner un vrai témoignage chrétien, pour favoriser une évangélisation plus efficace, pour promouvoir un esprit œcuménique plus fécond, pour encourager un dialogue plus constructif avec tous. La réforme devra parfaire encore plus l’identité de la Curie même, c’est-à-dire, celle d’aider le Successeur de Pierre dans l’exercice de sa mission pastorale, pour le bien et le service de l’Église universelle et des Eglises locales. Exercice avec lequel se renforcent l’unité de la foi, la communion du peuple de Dieu, et se promeut la mission propre de l’Église dans le monde.

Certes, atteindre un tel but n’est pas facile : cela requiert du temps, de la détermination, et surtout la collaboration de tous. Mais pour réaliser cela, nous devons avant tout se confier au Saint Esprit, qui est le vrai guide de l’Église, l’implorant dans la prière le don de l’authentique discernement. C’est avec cet Esprit de collaboration que débute notre rencontre, qui sera féconde, grâce à la contribution que chacun de nous pourra exprimer avec franchise, fidélité au Magistère et conscience que tout cela concourt à la Loi suprême, c’est-à-dire au salut des âmes. Merci. »

la 23e journée mondiale du malade

11-02-2015 Radio Vatican

200 handicapés ont assisté à l’audience générale du Pape François ce mercredi à l’occasion de la Journée mondiale du Malade. Parmi eux, un ancien caporal de la police antiterroriste italienne paralysé des deux jambes à la suite d’un attentat commis par un commando d’extrême-gauche en 1976. C’est lui qui portait l’étendard de l’UNITALSI, l’Union italienne chargée du transport des malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux. Sa présence au premier rang avait une forte valeur symbolique. L’exemple de cet homme, qui a su surmonter une dure épreuve et même pardonner au terroriste qui lui a tiré dans les jambes, peut redonner l’espoir à tous les malades qui se sentent perdus et désemparés. Le Saint-Père a béni le nouvel étendard qui représente l’icône de la Vierge Salus Populi romani, qui se trouve dans la basilique romaine Sainte-Marie Majeure et qui lui est particulièrement chère. L’Unitalsi accompagne des malades en Terre Sainte au mois de mars et organise plus tard un voyage à Lourdes avec des enfants atteints du cancer.

Toujours à l’occasion de la journée du malade, ce mercredi, les reliques de Giuseppe Moscati, un médecin italien canonisé par Jean-Paul II en 1987, ont été exposées à l’hôpital pédiatrique du Saint-Siège « Bambino Gesu » qui se trouve sur la colline du Janicule. Les reliques ont été vénérées dans la chapelle de l’hôpital, qui remonte au XVI° siècle, et également portées dans les services où se trouvent des patients qui ne peuvent pas se déplacer.

Instituée par Jean-Paul II en 1992, la Journée mondiale du Malade est célébrée tous les ans le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes. L’objectif est de sensibiliser la société civile à la nécessité d’assurer une meilleure assistance aux infirmes, d’aider les malades à valoriser leur souffrance sur le plan humain et spirituel, de favoriser l’engagement des bénévoles et de rappeler l’importance de la formation spirituelle et moral des personnels de santé.

sans enfants une société est déprimée

2015-02-11 Radio Vatican

Après avoir développé une réflexion autour des figures maternelle et paternelle lors de ses précédentes catéchèses, le Pape François a choisi cette semaine de parler des enfants, prenant appui sur la belle image donnée au chapitre 60 du livre d’Isaïe : « tes fils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » (Is. 60, 4-5a). Une image qui illustre « le lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. »

L’enfant est un don

« Les enfants sont la joie de la famille comme de la société, ils ne sont pas un problème de biologie reproductive, un des innombrables moyens de se réaliser, ou encore moins une propriété des parents. Non ! les enfants sont un don. » Et pour les parents, chaque enfant est unique, différent. Et le Pape a raconté une anecdote personnelle : « Ma mère avait cinq enfants, et lorsqu’on lui demandait lequel était son préféré, elle répondait : ‘j’ai cinq fils, comme les cinq doigts de la main. Si on frappe celui-ci, cela me fait mal, si on frappe celui-là, cela me fait mal. Ils sont tous mes enfants, mais ils sont chacun différents, comme les doigts d’une main. »

L’enfant est aimé non pour sa beauté ou pour ses qualités. Il est aimé pour lui-même, pour ce qu’il est, avant même de venir au monde, Ainsi, « l’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. »

Une société qui ne s’entoure pas d’enfants est déprimée

« Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. »

« Une société d’enfants qui n’honorent pas ses parents est société sans honneur !» Pareillement, « une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids est une société déprimée. Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons en Europe : ce sont des sociétés déprimées, parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’en ont pas, et le taux de natalité est à 1% », fait remarquer le Pape, qui rappelle d’ailleurs que « la vie qui se multiplie, ne s’appauvrit pas mais s’enrichit. »

En conclusion, le Pape a proposé aux fidèles présents de penser une minute à leurs enfants, et à leurs parents, et de rendre grâce à Dieu pour le don de la vie, avant d’ajouter : « comme il est beau de voir, quand je passe parmi vous, les mamans et les papas lever leurs enfants pour qu’ils soient bénis, c’est un geste quasi divin, merci de le faire. »

Le Pape François a enfin invité les fidèles à prier pour le Consistoire qui s’ouvre ce jeudi, afin que le Saint-Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice qui devra plancher sur le projet de Réforme de la Curie et éclaire les vingt nouveaux cardinaux qui seront créés samedi ainsi que leur service à l’Église.