Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

pratiquer les œuvres de miséricorde

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 septembre 2014

  Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais souligner comment la mère Église nous enseigne les œuvres de miséricorde. Un bon éducateur vise l’essentiel, et pour l’Évangile l’essentiel c’est la miséricorde. L’Église fait comme Jésus : elle enseigne non par des discours, mais d’abord par des gestes, et ses paroles servent à en éclairer la signification. Elle le fait à travers la vie de tant de saints et de saintes, et aussi de tant d’hommes et de femmes, qui, chaque jour, mettent en pratique les œuvres de miséricorde : donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui est nu ; assister celui qui est malade, être proche de celui qui est seul. Il ne suffit pas d’aimer celui qui nous aime, ni de faire du bien à celui qui nous en fait. Pour changer le monde, il faut faire du bien à qui ne peut pas nous le rendre, comme l’a fait le Père, en nous donnant Jésus.

Je suis heureux de vous saluer, chers amis de langue française, en particulier les pèlerins venus de France, de Suisse, de Belgique et du Sénégal.

Je vous invite à remercier le Seigneur de nous avoir fait la grâce d’avoir l’Église pour mère, elle qui nous enseigne le chemin de la miséricorde et de la vie ! Bon pèlerinage et bon séjour à Rome !


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Jésus n’est pas un professeur à sa tribune

09-09-2014 source : Radio Vatican

Jésus n’est pas un professeur qui parle d’une tribune, mais au milieu des gens. Il se laisse toucher pour guérir, comme l’a affirmé le Pape François lors de la messe matinale mardi dans la maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Commentant l’Évangile du jour, le Souverain Pontife a choisi trois « moments » de la vie de Jésus : la prière, le choix des apôtres et celui d’être auprès des pêcheurs.

Jésus passe « toute la nuit à prier Dieu ». Il « prie pour nous. Cela semble un peu étrange que celui qui est venu nous apporter le salut, celui qui a le pouvoir, prie pour le Père. Et il le fait souvent. Jésus est un grand intercesseur ». « C’est son travail d’aujourd’hui, poursuit le Saint-Père : prier pour nous, prier pour son Eglise. Et cela doit nous donner courage ».

Après la prière, Jésus choisi les douze apôtre. Le Seigneur le dit clairement : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. C’est moi qui vous ai choisi ». Ce deuxième moment nous donne courage, « car nous chrétiens avons été choisis » par le Seigneur. « L’amour ne voit pas si l’un est beau ou moche, il aime. Jésus fait la même chose: il aime et choisit avec amour. Et choisit tout le monde : tous les pêcheurs ».

Le troisième moment enfin, c’est la proximité de Jésus avec les personnes. Nombre d’entre elles vient « pour l’écouter et être guéri de leur maladie ». « Ce n’est pas un professeur, un mystique, qui parle d’une tribune, ajoute François. Il est au milieu des gens, il se laisse toucher. La proximité de Dieu avec son peuple est la proximité de Jésus avec les gens. »  « Nous nous confions à Lui car il prie, car il nous a choisi et car il nous est proche. » 

sollicitude envers notre frère dans l’erreur

2014-09-07 Radio Vatican

La foule des grands jours ce dimanche pour l’Angélus Place Saint-Pierre à Rome, par une très belle journée ensoleillée comme Rome peut en offrir en septembre. Le Pape François pour sa catéchèse est parti de l’Évangile du jour, tiré du chapitre 18 de Saint Matthieu. Il nous invite à méditer sur la responsabilité que nous avons dans la vie de foi de notre prochain. C’est un appel à la sollicitude fraternelle. Nous sommes tous responsables du salut ou de la perdition de notre prochain.

“Jésus nous enseigne que si mon frère commet une faute contre moi, je dois faire preuve de charité envers lui, et avant tout, lui parler personnellement, en lui expliquant que ce qu’il a dit ou fait n’est pas bon”. “Et si mon frère ne m’écoute pas? Jésus suggère dans ce cas d’agir progressivement: tout d’abord, aller le retrouver avec deux ou trois personnes pour lui parler à nouveau, pour qu’il prenne conscience de son erreur; si malgré tout, il ne veut rien entendre, Il faut en parler à la communauté; et s’il n’écoute pas la communauté, il faut lui faire percevoir la fracture et la séparation qu’il a lui-même provoquée, en affaiblissant la communion avec ses frères dans la foi.”

Toutes les étapes de cette approche que le Seigneur demande à la communauté sont là pour accompagner celui qui est dans l’erreur, afin qu’il ne se perde pas. “Il faut avant tout éviter le bruit de la rumeur et les ragots de la communauté”, car Jésus nous conseille de réprimander le prochain en toute intimité. “ Une attitude de délicatesse, de prudence, d’humilité, d’attention à l’égard de celui qui a commis une faute, en évitant quel es paroles puissent blesser ou tuer ton prochain. Cette discrétion a pour but de ne pas mortifier inutilement le pécheur”.

C’est à la lumière de cette exigence que l’on comprend les autres étapes de l’approche du prochain qui est dans l’erreur, lorsque l’on intègre ensuite des témoins et même la communauté. “Le but est d’aider ce frère à se rendre compte de ce qu’il a fait, et que sa faute a blessé non pas une seule personne, mais tous”.

“Devant Dieu nous sommes tous pécheurs et que tous nous avons besoin du pardon. Et que Jésus nous a dit de ne pas juger”. “La correction fraternelle représente un aspect de l’amour et de la communion qui doivent régner dans la communauté chrétienne, c’est un service réciproque que nous pouvons et devons nous rendre les uns les autres. Et c’est possible et efficace seulement si chacun d’entre nous reconnaît qu’il est pécheur et qu’il a besoin du pardon du Seigneur”. “La conscience qui me fait reconnaître l’erreur de l’autre, doit avant tout me rappeler que moi aussi je me suis souvent trompé”.

Au début de la Sainte Messe, nous sommes ainsi invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs. “Car lors de la célébration eucharistique, les participants ont tous deux choses fondamentales en commun: tous nous sommes pécheurs et à tous Dieu offre sa miséricorde. Il faut toujours se le rappeler avant d’aller trouver notre prochain pour le corriger fraternellement”.