Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la lampe de l’espérance

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 15 octobre 2014
condensé

Chers frères et sœurs, l’Église est le peuple de Dieu qui suit le Seigneur Jésus et qui se prépare, jour après jour, à la rencontre avec lui, comme une épouse avec son époux. Elle est aussi appelée à devenir une cité qui rassemble toutes les personnes et tous les peuples comme dans une tente, la « tente de Dieu », où il n’y aura plus ni solitude, ni distinctions de toutes sortes, mais où nous ne ferons plus qu’un dans le Christ.

C’est notre espérance, une espérance qui est attente passionnée de l’achèvement définitif du mystère de l’amour de Dieu. L’Église a pour mission de maintenir allumée et bien visible cette lampe de l’espérance, pour qu’elle puisse continuer à resplendir comme un signe de salut et à éclairer, pour toute l’humanité, le chemin qui conduit à la rencontre du visage miséricordieux de Dieu. Sommes-nous vraiment des témoins lumineux et crédibles de cette espérance ?

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins de Sées et de Cahors venus avec leurs évêques, ainsi que le collège Calvin, de Genève, et les Petites Sœurs de Jésus. Que votre pèlerinage à Rome vous aide à être des témoins chaleureux et authentiques de l’espérance et de la joie de la foi ! Que Dieu vous bénisse !

 


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vérité ou cosmétiques

14 octobre 2014 source : l’Osservatore Romano

« Jésus condamne les personnes aux bonnes manières mais aux mauvaises habitudes », parce que c’est une chose de « paraître bons et beaux », mais la vérité intérieure est autre. De la même manière, il ne sert à rien d’être liés exclusivement à la lettre de la loi, parce que « la loi seule ne sauve pas. La loi sauve quand elle te porte à la source du salut ». Au cours de la Messe célébrée ce matin, mardi 14 octobre, dans la chapelle Sainte-Marthe, le Pape François a invité chacun à faire un « examen de conscience sur comment est sa foi ».

En s’arrêtant sur le passage de l’Évangile de Luc (11, 37-41) proposé par la liturgie du jour, le Pape a expliqué l’attitude de Jésus à l’égard du pharisien, scandalisé parce que le Seigneur n’accomplit pas les ablutions rituelles avant le déjeuner.

Cela fait référence aux personnes « qui aimaient se promener sur les places », se faire voir tandis qu’elles priaient et se maquiller avec les signes du jeûne. « Pourquoi le Seigneur est-il ainsi ? » s’est demandé le Pape François, en mettant en évidence que l’Évangile utilise pour les actions des pharisiens deux adjectifs différents mais reliés : « avidité et méchanceté ». Et en expliquant que cette méchanceté est « très liée à l’argent ».

Du reste – a dit le Pape en racontant une brève anecdote – « un jour j’ai entendu un vieux prêcheur d’exercices qui disait : “Mais, comment le péché peut-il entrer dans l’âme ? Ah, c’est simple ! Par les poches…”». C’est bien l’argent, en substance, qui est « la porte » par laquelle passe la corruption du cœur. On comprend donc la raison pour laquelle Jésus affirme : « Faites plutôt l’aumône de tout ce que vous avez à l’intérieur ».

«L’aumône a toujours été, dans la tradition de la Bible, aussi bien dans l’Ancien que le Nouveau Testament, une pierre de touche de la justice. Un homme juste, une femme juste est toujours liée à l’aumône » : parce qu’avec l’aumône on partage ce que l’on a avec les autres, on donne ce que chacun a « à l’intérieur ».

Ce qui vaut en Jésus Christ est donc « la foi qui se rend active dans la charité ». Voilà alors que l’on revient au thème de l’aumône. Une aumône entendue « au sens plus large du mot », à savoir « se détacher de la dictature de l’argent, de l’idolâtrie de l’argent » parce que « toute cupidité nous éloigne de Jésus Christ ».

C’est pourquoi, dans toute la Bible, on « parle tant de l’aumône, que ce soit la petite de tous les jours » ou « la plus grande». Qui fait l’aumône et fait « sonner la trompette » pour que tous le sachent « n’est pas chrétien ». Et pour mieux faire comprendre l’idée, le Pape a raconté ce qu’il advint un jour au père Pedro Arrupe, préposé général de la Compagnie de Jésus de 1965 à 1983. Au cours de la période où « il était missionnaire au Japon », lors d’un voyage à la recherche d’offrandes pour sa mission, il reçut l’invitation d’une dame importante qui voulait faire un don. La femme ne le reçut pas en privé, mais voulut lui remettre l’enveloppe devant « les journalistes qui faisaient la photographie ». Elle faisait donc « sonner la trompette ».

Le père Arrupe, a rappelé le Pape, raconta avoir « souffert une grande humiliation » et de l’avoir supporté uniquement pour le bien des « pauvres du Japon, pour la mission ». Une fois rentré chez lui, il ouvrit l’enveloppe et découvrit qu’elle ne contenait « que dix dollars ». Si le cœur ne change pas, l’apparence ne sert à rien.

 

chrétiens tués : œcuménisme de sang

chrétiens tués : œcuménisme de sang

icone-des-21-coptes-martyrs-de-daeshDans un discours improvisé, mercredi 11 octobre 2016, le Pape a évoqué les différentes formes d’œcuménisme. Œcuménisme théologique, œcuménisme «de charité», qui consiste à venir en aide ensemble aux plus nécessiteux, surtout ceux qui souffrent de la guerre et des injustices. « C’est cela l’œcuménisme, c’est déjà l’unité », a affirmé le Pape qui rappelle un autre œcuménisme, très actuel, le fameux « œcuménisme du sang », qu’il a cité à plusieurs reprises.

« Quand les terroristes ou les puissances mondiales persécutent les minorités chrétiennes, (…) ils ne demandent pas « mais tu es luthérien ? Tu es orthodoxe ? Catholique ? Tu es réformé? Pentecôtiste? » Non ! » a lancé le Pape. « Les terroristes ne reconnaissent que le chrétien. L’ennemi ne se trompe pas, il sait reconnaitre où est Jésus ». Et le Pape François de rappeler le martyre des 21 coptes sauvagement assassinés sur une plage de Libye en février 2015, par Daech. « Ce sont nos frères », a-t-il conclu.

Le Pape François, en Salle Paul VI au Vatican, lors de la rencontre des participants à la conférence annuelle des Secrétaires de la « Christian World Communions », une organisation internationale de dialogue rassemblant plusieurs Églises chrétiennes.