Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

MOIS DU ROSAIRE-  jour 12  – La dévotion du Rosaire a été autorisée par des miracles

MOIS DU ROSAIRE-  jour 12  – La dévotion du Rosaire a été autorisée par des miracles

12 octobre Vierge Marie
12 octobre Vierge Marie

Tous les prodiges qui semblent de vrais miracles ne sont pas néanmoins toujours suffisants pour autoriser une dévotion ; ils peuvent édifier, encourager la piété des fidèles, leur inspirer de la confiance, quand ils sont revêtus de caractères qui paraissent certains ; mais les miracles authentiques par leur publicité historique ou monumentale, et confirmés par le suffrage éclairé de l’Église, sont les seuls qui puissent autoriser une dévotion.

Et, lorsque l’Église ou son chef visible établit des fêtes pour en constater la mémoire ou pour rendre grâces à Dieu de quelque bienfait signalé, elle autorise, par cela même, la dévotion qui est l’objet de la fête ; or, c’est ce qui est arrivé pour le Rosaire. Il y a des miracles de protection publique et des miracles de protection particulière : nous ne parlerons aujourd’hui que des premiers.

La bataille de Muret, livrée le 3 Septembre 1213, et couronnée du plus heureux succès, est le premier triomphe dû au Saint Rosaire : en voici les détails. Vers la fin du douzième siècle s’étaient montrés de nouveaux hérétiques, les Albigeois, Leur parti était puissant et ils arboraient partout l’étendard de la révolte.

Il y avait déjà plusieurs provinces infectées de ce poison fatal qui se répandait dans toutes les parties de l’Europe. Albi et les principales villes du Languedoc furent le principal théâtre d’une guerre sanglante. Saint Dominique, brûlant de zèle pour la gloire de Dieu, suppliait sans cesse avec larmes le Seigneur d’avoir pitié de son Église.

Un jour, la sainte Vierge lui apparut pendant qu’il priait, et le consola en l’assurant que la prédication du Rosaire terrasserait l’hérésie. En effet, à peine eut-il arboré l’étendard du Rosaire et prêché l’excellence et les avantages de cette dévotion, qu’il dessilla les yeux des hérétiques et des schismatiques : on les vit en foule accourir de toutes parts, et les églises retentissaient de leurs gémissements et de leurs sanglots.

Les Albigeois, effrayés de la multiplicité et de l’éclat de tant de conversions, résolurent de réparer leurs pertes par un combat décisif : ils rassemblèrent une armée formidable. Le comte de Montfort, le chef des croisés catholiques, ce prodige de piété et de valeur, l’admiration du monde et la terreur des ennemis ; en un mot, le Macchabée des catholiques ne voulut engager le combat que sous les auspices de Saint Dominique.

Celui-ci paraît avec un grand crucifix au milieu des croisés comme un prophète ; il leur promet la victoire, par le crédit de Marie auprès du Dieu des armées, s’ils récitent avec dévotion le Saint Rosaire. Le comte de Montfort n’avait que 1800 hommes au plus, et l’armée des hérétiques en comptait 100 000.

Plein de confiance dans l’assistance de Marie et dans les prodiges de la prière, il l’attaque, la met en déroute et remporte, par la puissante protection de Notre-Dame du rosaire, une des plus signalées victoires des annales du monde.

Le 7e jour nous avons parlé longuement de la mémorable victoire de Lépante, à l’occasion de laquelle fut établie la fête de Notre Dame du Rosaire.

La victoire remportée le 18 Septembre 1683 par Jean III Sobieski, roi de Pologne, est encore un trophée de la protection de Marie. Il n’avait que 75 000 hommes et les Turcs en comptaient 300 000; mais il invoqua le Dieu de la victoire par l’entremise de Marie; et à peine les ennemis qui assiégeaient la ville de Vienne l’ont-ils reconnu, qu’ils s’écrient: « Voilà Sobieski », et prennent la fuite laissant un butin immense.

Sobieski entre en triomphe comme un libérateur dans Vienne, se transporte à la Métropole, et y entonne lui-même le Te Deum, l’hymne d’action de grâces, pour rendre hommage au Dieu des armées et à la sainte Vierge, dont la protection puissante lui avait obtenu un si mémorable succès. La fête du Nom de Marie (12 septembre) fut établie dans l’octave de la Nativité, à l’occasion de cette victoire.

Le prince Eugène remporta en 1716 plusieurs victoires contre les Turcs bien supérieurs en nombre, et il les attribua toutes à la protection de Marie. Mais ce fut surtout à la bataille de Belgrade, le 16 Août 1717, qu’on reconnut devoir attribuer à l’intercession de Notre-Dame du rosaire l’intrépidité, la valeur, la sagesse et les succès du prince Eugène.

En conséquence, le Pape Clément XI fit présent aux Dominicains de Rome, d’un des cinq étendards enlevés à l’ennemi, et ordonna qu’il serait suspendu dans la Chapelle du Rosaire.

L’histoire de France nous fournit encore un trait singulièrement remarquable par ses circonstances. Louis XIII ayant pris la résolution de réduire sous son obéissance l’importante ville de La Rochelle, l’asile et le fort de l’hérésie, mit son armée sous la protection de la Sainte Vierge et écrivit à la reine-mère de faire faire des prières publiques en son honneur pour la prospérité de ses armes.

La reine-mère choisit à cet effet l’église des Dominicains pour y faire réciter le rosaire publiquement. A sa demande, l’archevêque de Paris annonça qu’on commencerait cette récitation le 22 Mai 1628 pour la continuer tous les samedis, et lui-même voulut lire à haute voix les sujets et les élévations de chaque mystère.

Cette dévotion fut suivie avec beaucoup d’empressement et de ferveur par un concours immense de fidèles. Le roi en ayant été informé, fit pratiquer la même dévotion dans son armée. Le camp résonnait à certaines heures du jour et de la nuit, des louanges de Marie et des prières du rosaire qui furent continuées jusqu’à la réduction de la place.

Aussi les troupes du roi, « semblables aux Macchabées, combattant de la main et priant du fond du cœur, remportèrent-elles une victoire éclatante, pleines de joie de l’assistance de Dieu ». (2e Livre des Macchabées 15). Le roi attribua cet heureux succès à la protection de Notre Dame du Rosaire, et voulut que les pères Dominicains qui se trouvaient dans le camp, soient les premiers à entrer dans la ville.

En effet, ils devancèrent l’armée en chantant les Litanies de la Sainte Vierge, ayant en tête leur bannière qui représentait d’un côté l’image de Jésus Crucifié, de l’autre, celle de Notre Dame du Rosaire, avec cette inscription en latin : « Réjouissez-vous, ô Marie toujours vierge, vous seule avez détruit les hérésies dans tout l’univers ».

Ce triomphe fut si éclatant que l’université de Paris, par l’organe de la faculté de théologie de la Sorbonne, ne craignit pas de regarder comme un miracle de Notre Dame du Rosaire, la défaite des calvinistes, si ouvertement soutenus par l’Angleterre et dont la ville de La Rochelle était le plus redoutable boulevard.

Ces quelques faits joints à la victoire de Lépante, nous montrent tous des succès signalés obtenus par l’intercession de Marie invoquée par la pratique du Rosaire ; ils suffisent sans doute pour autoriser cette dévotion et la faire pratiquer avec plus de ferveur que jamais dans des temps de guerre ou de calamités publiques.

Ils nous prouvent aussi que c’est à juste titre que Marie est surnommée Notre Dame des Victoires et que ce n’est pas en vain qu’on l’appelle Secours des chrétiens.

Résolution

Invoquons souvent Marie comme protectrice des empires et des royaumes, et en particulier comme Patronne de la France et Reine du Ciel et de la terre.

Si ce pays n’a pas de guerre à soutenir contre des ennemis extérieurs, il en a une contre des ennemis intérieurs d’autant plus dangereux qu’ils ont les moyens de tromper les esprits et d’avoir la multitude de leur côté. Ils ne réussiront pas dans leurs projets, si nous avons soin d’implorer avec ferveur.

Notre Dame du Rosaire qui saura obtenir du Ciel les grâces nécessaires pour que le pays demeure fidèle à la foi de ses pères, et se distingue toujours par son attachement à notre Mère la Sainte Église.

PRIÈRE

Seigneur, Dieu des armées, qui tiens en mains le sort des empires, nous avons recours à la puissante Patronne de ce pays, à ta sainte Mère pour obtenir, par son intercession, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne s’établisse dans tons les cœurs, et que les ennemis de l’Église et de la religion n’y dominent jamais.

Nous allons te demander cette grâce en invoquant Notre-Dame du Rosaire par la récitation d’une dizaine du chapelet. Ainsi soit-il.

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père.

D’après le manuel de Liège 1847

LE MYSTÈRE DE LA RÉDEMPTION

Ce contenu est « étroitement lié au mystère de la rédemption ». Les paroles de la salutation angéli­que à Marie introduisent dans ce mystère et, en même temps, trouvent en lui leur explication. Voilà ce qu’exprime la lecture du Livre de la Genèse.

C’est précisément là — sur la toile de fond du premier péché, du péché originel — que « Dieu annonce » pour la première fois le mystère de la rédemption. Pour la première fois il fait connaître son action dans l’histoire future de l’homme et du monde.
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

PRIÈRE à Sainte Marie Mère de Dieu et notre Mère

PRIÈRE à Sainte Marie Mère de Dieu et notre Mère

Sainte Marie Mère de Dieu et notre Mère
Sainte Marie Mère de Dieu et notre Mère

Sainte Marie
Mère de Dieu et notre Mère
Tous les hommes sont frères de votre Fils
Et vous les regardez tous comme vos enfants
Qu’ils soient d’Afrique ou d’Amérique
D’Europe, d’Asie ou d’Océanie.
Aucun n’échappe à la tendresse de votre amour.

Apprenez-nous à voir en chacun d’eux votre Fils Jésus
Et à les aimer tous comme vous les aimez vous-même.

Que nos paroles et nos actes de chaque jour
Traduisent notre volonté de les accueillir comme des frères
De les respecter, de les comprendre
De les aider et de les servir,
Ceux qui habitent près de nous
Et ceux qui sont de pays lointains
de toute race et de tout métier.

Que grandisse dans le cœur de tous les chrétiens
Un amour vraiment universel
Afin que le Christ fasse en son Corps
l’unité de tous les hommes rachetés par son sang.
Priez-le, ô Notre Dame,
de prendre nos pauvres efforts vers plus de fraternité humaine
et de nous aider à marcher ainsi vers le Père
qui nous rassemblera tous dans son éternel Amour.
Amen.

Imprimatur : + Jean GUYOT, Évêque de Coutances

Saint Jean XXIII

Saint Jean XXIII

Saint Jean XXIII
Saint Jean XXIII

Aujourd’hui 11 octobre, jour d’ouverture du Concile Vatican II, l’Église fait mémoire de  saint Jean XXIII. Angelo Giuseppe Roncalli pape du 28.X.1958 au 3.VI.1963 a été béatifié le 3 septembre 2000, canonisé le 27 avril 2014 en même temps que Jean-Paul II.

« À Rome, près de saint Pierre, en 1963, est parti vers le Ciel Jean XXIII, pape, d’une humanité singulière, qui mit tout en œuvre pour répandre en abondance la charité chrétienne, rechercher l’union fraternelle des peuples et, dans son souci principal de l’efficacité pastorale de l’Église du Christ dans le monde entier, il convoqua le second Concile œcuménique du Vatican. » (Martyrologe romain)

« Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l’image d’un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. » (Jean-Paul II)

« Il convoqua le Concile Vatican II qui marqua le début de la rénovation de l’Église, la réforme de ses structures et la révision de sa liturgie. Puissent ces réformes porter des fruits pour nous tous et l’Église du troisième millénaire » (Benoît XVI)re

Le 4 octobre 1962, le bienheureux Jean XXIII est venu en pèlerinage dans le sanctuaire de Lorette pour confier à la Vierge Marie le Concile Œcuménique Vatican II, qui devait être inauguré une semaine plus tard. Lui qui nourrissait une dévotion filiale et profonde à la Vierge s’est tourné vers elle avec ces mots :

« Aujourd’hui encore une fois, et au nom de tout l’épiscopat, à Vous, très douce mère, que l’on salue du titre de «Auxilium Episcoporum», Nous demandons pour Nous, évêque de Rome et pour tous les évêques du monde entier de Nous obtenir la grâce d’entrer dans la salle conciliaire de la basilique Saint-Pierre comme sont entrés les Apôtres et premiers disciples de Jésus dans le Cénacle : avec un seul cœur, un seul battement d’amour envers le Christ et les âmes, un seul but de vivre et de se sacrifier pour le salut des individus et des peuples. Ainsi, que par votre intercession maternelle, dans les années et les siècles à venir, on puisse dire que la grâce de Dieu a préparé, accompagné et couronné le vingtième Concile Œcuménique, en donnant à tous les fils de la Sainte Église une nouvelle ferveur, un nouvel élan de générosité et de fermes résolutions » (Acta Apostolicae Sedis 54 (1962), 727).

‘Jean XXIII a été le Pape de la docilité à l’Esprit Saint!’ (le pape François).

Neuvaine au Bienheureux Jean XXIII

Bienheureux Jean, Vicaire de Jésus-Christ, toi que l’on a surnommé le Bon Pape, intercède pour nous comme tu le fis si bien dans le Monde lorsque tu conduisais l’Église de Jésus-Christ, la Barque de Pierre, que tu as, par le Concile, rénovée, embellie, et dont l’Église fut placée à l’ombre de la Croix, ou plutôt sous la lumière de la Croix, la Croix du Golgotha, la Sainte Croix, qui devenait par le Don du Saint-Esprit, la Croix Glorieuse. Daigne, Ô Bon Jean, intercéder pour nous auprès de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, pour que nous retrouvions toujours le chemin de l’Église, et que, par cette prière récitée durant neuf jours consécutifs, tu nous obtiennes la grâce de pouvoir retrouver ce que nous avons perdu. Amen !

Loué soit Jésus-Christ dans les siècles des siècles.

Pater, Ave, Gloria.

Saint Jean XXIII et prier  la Vierge Marie