Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

neuvaine à Marie Reine – huitième jour

Huitième jour de la neuvaine à Marie Reine – Satan hait l’homme 

Marie couronnée d'étoiles et l'Enfant Jésus
Marie couronnée d’étoiles et l’Enfant Jésus

Ap 12, 1-6 : « Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement.

Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté.

Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. »

Au cas où vous ne le sauriez pas, Satan vous hait. Son amère envie lui inspire de détruire la création de Dieu, de l’entraîner dans l’abîme de l’enfer. Il n’aimerait rien d’autre pour vous — image qui portez Dieu – que vous le rejoigniez dans les flammes éternelles de l’étang de feu.

Mais n’ayez pas peur. L’antique serpent est impuissant face à la Vierge Immaculée, car dans le plan de Dieu, elle est l’instrument que Jésus va utiliser pour humilier Satan et le détruire.

Voulez-vous écraser la tête du démon dans votre vie ?

Voulez-vous traverser en toute sécurité épreuves, tentations et tempêtes jusqu’à notre demeure éternelle?

La réponse est simple : appelez Marie. Aimez-la, soyez son serviteur dévoué et son apôtre. Consacrez-vous totalement et complètement à elle, car rien de ce qui lui appartient ne sera perdu. « Vous être dévot, ô Sainte Vierge, est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu’Il veut sauver », dit joliment saint Jean Damascène.

Prière de consécration

Comme le Père vous a choisie, ô Marie pour être son enfant immaculée, et la Mère de son Fils bien-aimé et de toute l’Église, dans une communion plénière à l’Esprit Saint, nous vous choisissons aujourd’hui comme Mère et Reine de toutes nos familles, de toute notre paroisse et nous vous consacrons notre âme et notre corps, toutes nos activités et tout ce qui nous appartient, sans exception.

Exercez sur chacun de nous, votre miséricorde la plus maternelle.

Apprenez-nous à aimer toujours plus le Père et son fils Jésus, et par eux, à nous aimer les uns les autres dans l’Esprit Saint, en nous découvrant toujours plus profondément dans la lumière de Jésus, en nous respectant mutuellement et en nous choisissant chaque jour dans un amour plus divin et plus simple.

O Marie, donnez à chacun de nous d’accomplir chaque jour, dans un don personnel, la volonté du Père, pour que toutes nos familles, toute notre paroisse témoignent au milieu du monde de l’amour de Jésus, victorieux du mal. Amen.

Marie Reine du monde, priez pour nous.

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous

Prières quotidiennes

neuvaine à Marie Reine – septième jour

Septième jour de la neuvaine à Marie Reine – Le « oui » de Marie à Dieu a dénoué le nœud de la désobéissance d’Eve

Annonciation vitrail Notre-Dame de Paris
Annonciation vitrail Notre-Dame de Paris

Luc 1, 26-28 : « L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’Ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’Ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Marie dit à l’Ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »

L’Ange lui répondit : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’enfant qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Elizabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu.»

Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole.» Alors l’Ange la quitta. 

Le pire pour Satan est que celle qui l’a remplacé dans le Ciel n’est autre que la mère du Verbe éternel, Jésus-Christ, dont la Passion et la mort ont racheté l’humanité, celle que Satan cherche justement à détruire.

Le « oui » de Marie à Dieu a dénoué le nœud de la désobéissance d’Eve, ouvrant la voie à l’œuvre salvifique du Nouvel Adam. La faiblesse même d’Eve, que Satan a tant méprisée, a laissé la place à l’humble obéissance de Marie, une obéissance totale à la volonté de Dieu qui l’a rendue toute-puissante. Tel est le plan divin pour la défaite de son ennemi. Telle est l’humiliation de Satan et son destin.

Nous pouvons vraiment nous réjouir et dire avec la Parole de Dieu : Heureuse êtes-vous, Vierge Marie, Mère du Roi de l’univers ! Bienheureuse Vierge Marie ! Elle a enfanté le Roi de l’univers, elle règne avec lui dans la gloire du ciel.

Ps 44 (45) : « Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père : le roi sera séduit par ta beauté.

Heureuse es-tu, Mère du Roi de l’univers !

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d’étoffes d’or ; 

On la conduit, toute parée, vers le roi.

Heureuse es-tu, Mère du Roi de l’univers !

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;

On les conduit parmi les chants de fête : elles entrent au palais du roi.

Heureuse es-tu, Mère du Roi de l’univers !

A la place de tes pères se lèveront tes fils ; sur toute la terre tu feras d’eux des princes.
Que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !

Heureuse es-tu, Mère du Roi de l’univers ! »

O Marie, ma Mère et ma Reine, je me donne entièrement à vous. Je vous consacre ma liberté, ma volonté, mon cœur et tout mon être sans réserve.

Mère très aimante, puisque je vous appartiens, je vous prie de me garder et de me protéger comme votre propre bien. Amen.

Prières quotidiennes

Saint Bernard – À la louange de la Vierge Mère

Saint Bernard – À la louange de la Vierge Mère

Lippi,_apparition_de_la_vierge_a_saint_bernard,_londresMémoire de saint Bernard, abbé et docteur de l’Église. Né en Bourgogne, il entra à vingt-deux ans, avec trente compagnons, au monastère de Cîteaux, fonda ensuite, sur le territoire de Langres, le monastère de Clairvaux, dont il fut le premier abbé, dirigeant ses moines, avec sagesse et par son exemple, sur le chemin de la perfection.

Il parcourut l’Europe pour rétablir la paix et l’unité et fut pour l’Église entière une lumière par ses écrits et ses conseils. Il mourut, épuisé, dans son monastère en 1153.

Il a été appelé «chantre de la Vierge Marie». Dans les textes de ce Père cistercien, on peut goûter la richesse de son commentaire, qui convoque toute l’Écriture pour méditer l’Évangile de l’Annonciation.

L’ouvrage de Bernard « À la louange de la Vierge Mère » est un texte divisé en quatre homélies, où Bernard commente, phrase à phrase, voire mot à mot, l’Évangile de l’Annonciation.

Saint Bernard s’adresse à un de ses frères — ou à lui-même? — dans la plus grande partie du texte, le prenant comme témoin de son questionnement de chaque mot. Bernard fait là une méditation qui prend acte du fait que cette Parole est Parole de Dieu, inspirée, et que chaque mot en a été choisi avec soin par l’évangéliste pour faire passer son message, comme il l’explique en commençant son commentaire de Luc 1, 26-27.

Quelle fut l’intention de l’évangéliste en précisant si soigneusement en ce passage tant de noms propres? Il a voulu que nous n’écoutions pas avec négligence ce qu’il a tenu à raconter avec tant de diligence. Il donne en effet : le nom du messager qui est envoyé, du Seigneur par qui il est envoyé, de la vierge à qui il est envoyé, également du fiancé de la vierge; et il désigne par leurs noms propres la famille, la ville et la province de tous les deux.

Pourquoi? Va-t-on croire que l’un ou l’autre détail fut indiqué sans raison? Sûrement pas. Si en effet pas une feuille d’arbre ne tombe à terre sans cause, pas un moineau sans le Père céleste, allons-nous croire qu’une parole superflue ait échappé de la bouche du saint évangéliste, surtout quand il s’agit de l’histoire sacrée de la Parole?

Nous ne le croyons pas. Tout est rempli de divins mystères, chaque mot déborde d’une douceur céleste, à condition toutefois de trouver quelqu’un pour le scruter soigneusement, pour savoir «tirer le miel de la pierre, l’huile du rocher le plus dur ».

Ainsi ce texte de Saint Bernard s’inscrit dans la grande tradition monastique de méditation de la Parole de Dieu, de rumination de cette Parole pour en faire sortir le «miel». Les rapprochements nombreux avec d’autres passages de l’Écriture, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, témoignent de la profonde connaissance de Bernard de la Bible, alors même que ce texte est un écrit de jeunesse, à dater environ de 1125, quand Bernard a 35 ans: il est entré à Cîteaux une douzaine d’années plus tôt. Nul doute qu’il a passé du temps à lire et méditer l’Écriture, pendant ces douze années!

Si l’usage de l’Écriture est parfois très libre, c’est la tradition et le respect des commentaires précédents qui préviennent tout risque d’interprétation abusive. Cette méditation du texte est une lecture attentive à chaque mot, à chaque annonce dans l’Ancien Testament, comme aux enseignements des Évangiles et des Épîtres, et enfin à ce qui est préfiguré du Royaume dans tous ces textes. Cette méditation conduit par moments Bernard à des exhortations morales, et dans d’autres pages à des textes de contemplation, de prière, de louange.

Le passage sans doute le plus connu de cette œuvre est l’invitation à regarder Marie, dont le nom signifie «Étoile de la mer» :

Ô qui que tu sois, qui te vois,
dans les fluctuations de ce monde,
balloté au milieu des bourrasques et des tempêtes
plutôt que marcher sur la terre ferme,
ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre
si tu ne veux pas être submergé par les flots.

Si se lèvent les vents des tentations,
si tu cours aux écueils des épreuves,
regarde l’étoile, appelle Marie.
[…]

Ta main dans la sienne, pas de chute;
sous sa protection, pas de crainte;
sous sa conduite, pas de fatigue;
avec son appui, tu touches au but.

Et ainsi, en toi-même, tu expérimenteras
comme est juste cette parole:
Et le nom de la Vierge était Marie.

Difficile de rendre toute la richesse de ce commentaire de Saint Bernard. Un aspect frappant de ce texte est que Marie n’est jamais honorée seule, et qu’elle est toujours celle qui nous donne le Christ, qui nous conduit à Lui. Bernard invite à se tourner vers Marie, à contempler sa participation éminente au mystère de l’Incarnation, pour recevoir de l’expérience de Marie un éclairage unique sur le mystère du Christ.

(Source : d’après Anne Robadey)

NOS ACTIONS DE GRÂCES REMONTENT A DIEU PAR MARIE

Il nous faut prendre grand soin que le Verbe qui est venu à nous de la bouche du Père, par l’intermédiaire de la Vierge, ne s’en retourne sans effet, mais que par cette même Vierge nous rendions grâce pour la grâce.

Célébrons sa mémoire tandis que nous soupirons après sa présence, et faisons remonter à leur source les flots de la grâce, afin qu’ils ruissellent plus abondamment encore. Car s’ils ne retournent à leur source, ils tariront, et trouvés infidèles en de moindres grâces, nous ne mériterons pas d’en recevoir de plus grandes.

Tout ce que vous vous préparez à offrir à Dieu, souvenez-vous de le confier à Marie, afin que, pour remonter au Dispensateur de la grâce, la grâce emprunte le lit même par où elle a coulé. Car Dieu, même sans cet aqueduc, n’était pas en peine pour répandre sa grâce selon son bon plaisir, mais il a voulu vous assurer un moyen d’accéder à lui.

Si vous ne voulez essuyer un refus, le peu que vous désirez offrir, ayez soin de le remettre, pour qu’elle l’offre, entre les mains de Marie, très aimables et très dignes d’être accueillies avec faveur.

Saint Bernard