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MOIS DU ROSAIRE – jour 5 – explication de l’AVE MARIA suite

MOIS DU ROSAIRE – jour 5 – explication de l’AVE MARIA suite

mois du Rosaire 05
mois du Rosaire 05

Les louanges que nous donnons à la sainte Vierge se rapportent principalement a Dieu et sont l’expression de l’hommage que nous lui rendons pour le bienfait de l’incarnation. La pieuse femme dont il est parlé dans l’Évangile, s’écria en entendant la divine doctrine de Jésus-Christ : Bienheureux est le sein qui t’a porté ; bienheureuses les mamelles qui t »ont allaité.

Sou but principal était de louer le Fils. De même les louanges que nous adressons à Marie en récitant la Salutation angélique, se réfléchissent sur son divin Fils qui seul l’en a rendue digne ; aussi la Salutation angélique est-elle une excellente doxologie pour l’ineffable mystère de l’incarnation.

Après avoir reconnu que Marie est bénie au-dessus de toutes les femmes, nous ajoutons : Le fruit de vos entrailles est béni ; mais il est béni dans un sens infiniment plus sublime que sa mère, étant le principe et la source de toutes les bénédictions, de celles qui sont dans Marie, comme de celles qui sont dans les autres créatures ; étant la fin à laquelle se rapportent tous les dons que sous louons et que nous admirons dans la sainte Vierge.

Jésus-Christ est béni par Dieu, par les Anges et par les hommes : par Dieu, comme son Fils bien-aimé qui lui est consubstantiel ; par les Anges, qui tiennent de lui leur être, la grâce et la gloire dont ils jouissent ; par les hommes, qu’il a sauvés et rachetés par son incarnation.

Nous ne pouvons penser aux maux infinis dont il nous a délivrés, aux peines et aux fatigues qu’il a souffertes pour nous, au prix dont il a payé notre rançon, aux biens inestimables qu’il nous a mérités, au bonheur éternel du ciel, à l’excès de sa bonté et de sa miséricorde, à sa majesté et à ses divines perfections.

Nous ne pouvons nous rappeler tous ces objets, sans regarder comme singulièrement bénie celle qui a donné à la terre cet adorable Sauveur; mais on ne doit faire aucune comparaison entre le Fils et la mère, parce que l’une est redevable à l’autre de sa grandeur et de sa gloire.

Nous ajoutons à cette doxologie le nom de Jésus, qui est un nom rempli d’une grâce et d’une douceur inexprimable ; un nom qui fait les délices et la consolation des âmes dans lesquelles règne la charité ; un nom qui est redoutable aux esprits de ténèbres, et qui mérite l’adoration de toutes les créatures; un nom auquel tout genou doit fléchir dans le ciel, sur la terre et dans les enfers, et qui inspire à tout ce qui existe les plus vifs sentiments de respect et de vénération.

La dernière partie de la Salutation angélique renferme une prière. Celle des Esprits bienheureux dans le ciel consiste principalement en des actes d’adoration, d’amour, de louanges et de reconnaissance. Unissons-nous à eux mais, nos misères et nos besoins étant extrêmes, nous ne devons nous présenter devant le Très-Haut qu’avec une humilité profonde, et un vif sentiment de notre faiblesse.

Ce sont ces dispositions qui sont comme l’âme de la prière. Dieu connaît toute la profondeur de nos plaies, et sa bonté infinie le porte à avoir compassion de nous ; mais sa colère s’allume lorsqu’il nous voit insensibles à nos propres maux.

Il veut quel nous fassions l’aveu de notre néant, que nous gémissions sur les désordres que le péché a causés dans notre âme, et que nous reconnaissions la dépendance absolue où nous sommes de sa miséricorde et de sa grâce.

Quand un pauvre nous demande l’aumône, ses besoins le rendent éloquent ; il n’omet rien pour exciter notre com passion ; il entre dans le détail le plus touchant de ses souffrances. Voilà le modèle que nous devons imiter lorsque nous prions.

Exposons à notre Père céleste notre pauvreté spirituelle ; représentons-lui nos divers besoins, afin de fléchir sa miséricorde. Conjurons-le de mettre lui-même dans nos cœurs les dispositions qu’il désire y voir, et de nous inspirer ce que nous devons lui dire dans la prière pour être exaucés.

Nous avons recours aux Anges et aux Saints, et nous leur demandons leur intercession ; mais nous nous adressons avec une confiance particulière à la sainte Vierge, comme au refuge des affligés et des pécheurs. Nous répétons son nom dans la récitation du chapelet, pour nous exciter au respect et à la dévotion envers elle.

Nous l’appelons mère de Dieu, pour marquer son éminente dignité, et pour animer notre confiance en sa protection. En effet, que n’obtiendra-t-elle pas d’un Dieu qui a daigné naître d’elle ? Nous rappelons en même temps qu’elle est aussi notre mère spirituelle, puisque nous sommes par adoption les frères et les cohéritiers de Jésus-Christ.

Elle a pour nous une tendresse plus que maternelle ; comme elle surpasse toutes les créatures en charité, elle est beaucoup plus touchée de nos misères, et plus disposée à nous secourir, que ne peut l’être la mère dont nous avons reçu le jour.

En vain cependant nous flatterons-nous de mériter sa compassion, si nous ne mettons fin à nos désordres, et si nous ne cessons de rendre inutiles à notre égard les mérites du sang de son Fils. Ces paroles : sainte Marie, mère de Dieu, sont comme la préface de la prière dans laquelle nous la supplions d’intercéder pour nous.

Nous ne la prions point de nous donner la grâce, car nous savons qu’elle est un don de Dieu, et que lui seul peut nous la donner ; nous la conjurons seulement de demander la grâce pour nous à son Fils, et d’obtenir par son intercession que nos prières ne soient point rejetées. Nous prenons le titre de pécheurs, que nous méritons si justement, pour l’attendrir sur notre sort, et pour ressentir les effets de sa charité et de sa compassion.

Marie connaissant bien plus distinctement que les autres créatures le mal du péché, et les désordres qui en sont la suite, proportionne à cette connaissance sa charité pour nous : mais nous n’en devons pas moins en faire l’aveu avec une douleur sincère ; car la volonté qui conserve du rattachement pour le péché, provoque Dieu et tous ses Saints, qui aiment souverainement sa justice et sa gloire.

Comment donc des pécheurs impénitents osent-ils se présenter devant Dieu avec des mains encore teintes, pour ainsi dire, du sang adorable de son Fils qu’ils ont profané, et qu’ils continuent de fouler aux pieds ? Nom éprouverons la miséricorde divine et la charité de la ‘sainte Vierge, à proportion de la vivacité de notre componction.

Marie, en devenant mère de l’auteur de la miséricorde, a pris des entrailles de compassion pour les pécheurs ; ainsi, lorsque nous nous avouons pécheurs, nous exprimons suffisamment ce que nous demandons à Dieu ; savoir : un véritable repentir, la rémission de nos fautes, et la force de résister à toutes les tentations qui nous sollicitent au mal.

Nous demandons aussi les autres secours dont nous avons -besoin, toutes les vertus et surtout la charité. Quoique tous ces objets ne soient pas nommément exprimés, ils sont néanmoins compris dans notre prière. Quelle autre chose, en effet, pourrions-nous demander à Dieu par l’intercession de celle que l’auteur de la grâce a choisie pour sa mère ?

 Résolution.

Me perdons jamais de vue, en disant le chapelet, que nous sommes de pauvres pécheurs qui avons besoin d’être l’objet des miséricordes du Seigneur; présentons-nous comme tels aux pieds de la mère du Verbe incarné, de cette mère de miséricorde, notre espérance, notre vie, comme l’appelle l’Église, et implorons-la avec confiance, avec certitude d’en être secourus si nous sommes fidèles à entretenir en nous les sentiments de repentir qu’elle nous obtiendra de son divin Fils, si nous l’invoquons avec ferveur et dévotion.

 PRIÈRE

Ô très-sainte Marie ! Mère de Dieu, combien de fois n’ai-je pas offensé Dieu par mes péchés ? Déjà la sentence de la justice divine aurait peut-être été exécutée, si, touchée de compassion pour moi, vous ne l »aviez adoucie par votre intercession.

Ô Vierge sainte ! mille actions de grâces vous soient rendues ! c’en est fait, vous avez brisé la dureté, l’insensibilité de mon cœur ; vous avez gagné toute ma confiance ; je vous invoque comme l’enfant le plus tendrement attaché à sa mère ; ne permettez pas, ô ma tendre Mère ! que je me détourne jamais de vous, ni de Dieu qui, par votre entremise, me dispense chaque jour tant de miséricordieuses faveurs. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

MARIE PARTICIPE À LA VIE DE SON FILS

S’il peut sembler que les « mystères douloureux » ne nous montrent pas directement la Mère de Jésus — excepté les deux derniers, le chemin de la croix et la crucifixion — pourrait-on imaginer que Marie était spirituellement absente quand son Fils souf­frait si atrocement à Gethsémani, sous la flagella­tion et ensuite avec la couronne d’épines?

Puis les « mystères glorieux » sont également des mystères du Christ dans lesquels nous trouvons « la présence spirituelle » de Marie — et en premier lieu parmi tous, le mystère de la résurrection.

Parlant de l’ascension, la Sainte Écriture ne fait pas mention de la présence de Marie — mais comment aurait-elle pu ne pas être présente si, comme nous le lisons aussitôt après, elle se trouvait au Cénacle parmi les Apôtres qui peu auparavant avaient salué Jésus qui montait au Ciel? Marie se prépara avec eux à la venue du Saint-Esprit et elle participa à la Pentecô­te lors de sa Descente.

Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 03-11-1981

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sainte Marie Faustine Kowalska

Sainte Marie Faustine Kowalska

Soeur FaustineSainte Faustine ou sainte Marie Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd’hui parmi les Saints les plus célèbres de l’Église. Elle est née à Głogowiec, près de Lodz (Pologne) le 25 août 1905 et morte à Cracovie le 5 octobre 1938.

Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)Elle sent un appel à la vie religieuse dès l’âge de 7 ans. Elle entre dans la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde et endure de nombreuses souffrances, mais vit entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu. Les années qu’elle a passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires : révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur…

Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain. L’Église catholique lui reconnait une « vie mystique d’une extrême richesse. » Béatifiée en 1993 et canonisée en 2000 par le Pape Jean-Paul II, elle est fêtée le 5 octobre.

BIOGRAPHIE ET PRIÈRE Lire la suite →

Fête de Saint François d’Assise

Fête de Saint François d’Assise

La figure du saint italien d’Assise, François, évoque un art de vivre et une manière d’être chrétien. Le pape Grégoire IX l’a canonisé en 1228. Amoureux de la nature, Jean Paul II l’a fait patron de l’écologie en 1979. Il inspire aussi les non-violents.

Saint François et la Vierge Marie

Saint François d'Assise
Saint François d’Assise

François aimait d’un amour indicible la Mère du Christ Jésus, car c’est elle qui nous a donné pour frère le Seigneur de toute majesté. Il inventait pour elle des louanges, faisait monter vers elle ses prières, lui consacrait les élans de son cœur : aucune langue humaine ne saurait dire combien de fois et avec quelle ferveur. En voici une :

« Salut, Marie, Dame sainte, Reine, sainte Mère de Dieu, vous êtes la Vierge devenue Église : choisie par le très saint Père du ciel, consacrée par lui comme un temple avec son Fils bien aimé et l’Esprit Paraclet  ; vous en qui fut et demeure toute plénitude de grâce et Celui qui est tout bien. Salut, Palais de Dieu ! Salut, Tabernacle de Dieu ! Salut, Maison de Dieu ! Salut, Vêtement de Dieu ! Salut, Servante de Dieu ! Salut, Mère de Dieu ! »

homélie du pape François Assise octobre-2013

« j’ai choisi François, le nom de mon cœur« 

« Nombreux sont ceux qui, ignorant pourquoi je me suis appelé François, ont pensé à François-Xavier, à François de Sales et à François d’Assise. Voici les faits: dans la Sixtine j’avais à côté de moi le Cardinal Caludio Hummes, l’ancien Archevêque de Sao Paulo et ancien Préfet de la Congrégation pour le clergé, un grand ami, vraiment un grand ami! Lorsque les choses sont devenues dangereuses pour moi, il m’a rassuré et encouragé.

Et lorsqu’on est arrivé aux deux tiers des votes, et que les cardinaux ont applaudi le Pape élu, cet ami m’a dit en m’embrassant: N’oublie jamais les pauvres! Ceci s’est imprimé dans mon esprit et j’ai immédiatement pensé au Poverello. J’ai pensé aux guerres, alors que le scrutin reprenait jusqu’à un vote unanime, j’ai pensé à François, l’homme de la paix, l’homme qui aimait et protégeait la nature.

Alors que l’humanité a un rapport tellement médiocre avec la création! Il est l’homme diffusant l’esprit de la paix, l’homme pauvre. Combien je désire une Église pauvre pour les pauvres!… Et j’ai choisi François, le nom de mon cœur ».

Pape François,  samedi 16 mars 2013

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse