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MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS QUATRIÈME JOUR

Objet sensible de la Dévotion au Sacré-Cœur

 

Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes !
Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes !

L’objet sensible et immédiat de cette touchante dévotion est le Cœur même de Jésus. Ouvrant un jour sa poitrine sacrée, il dit à la Bienheureuse : « Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes ! » Le voilà ! Ainsi l’objet matériel de notre culte est indiqué par le geste du Sauveur, les paroles qui l’accompagnent et la vision de Marguerite-Marie.

C’est le Cœur du plus saint, du plus aimable, du plus parfait des enfants des hommes, formé par l’Esprit-Saint lui-même du plus pur sang d’une Vierge ! chef-d’œuvre du Ciel et de la terre, de la nature et de la grâce. C’est le Cœur d’un Dieu ! puisqu’il a été uni à la divinité ; par conséquent, sanctuaire de toutes les perfections et de tous les mérites, abîme sans fond de grâces et de bénédictions.

— C’est quelque chose de plus : c’est le cœur d’un homme-Dieu ! c’est-à-dire un admirable mélange de tout ce qu’on peut supposer de plus pur, de plus délicat dans les affections humaines, et de tout ce qu’il y a de bonté, de dévouement dans les affections divines. C’est la compassion unie à la miséricorde ; c’est l’amitié d’un frère unie à l’amour d’un père.

O merveille ! Peut-on concevoir un objet plus digne de notre respect, de notre amour ! Si l’Église rend un culte spécial aux instruments de la Passion du Sauveur, aux épines dont il fut couronné, à la Croix où il expira, à la lance dont il fut percé, combien plus devons-nous honorer le Cœur adorable de Jésus !

N’est-il pas le principe de sa vie, de ses souffrances et de son amour ? N’est-il pas la source du sang précieux qui nous a rachetés au Calvaire, qui nous purifie dans les Sacrements et nous désaltère à l’autel ? Saint Bernardin l’appelle une fournaise d’amour ; saint Pierre Damien, le trésor universel de la sagesse et de la science ; saint François de Sales, la source de toutes les grâces.

Eh quoi ! ici- bas, on s’estime heureux, après une séparation douloureuse, de recueillir et de garder le cœur d’un père et d’une mère, et nous ne rendrions aucun hommage au Cœur de Jésus, le plus saint, le plus tendre, le plus généreux de tous les cœurs ! Jésus nous donne son Cœur. Et que demande-t-il en retour ? Il demande l’offrande du nôtre. « Mon fils, dit-il, donne-moi ton cœur. »

Il est impossible que notre cœur ne se donne pas à quelqu’un, puisqu’il ne peut vivre sans aimer. D’un côté, le monde nous le demande, mais pour le changer en un enfer ; de l’autre, Jésus désire ardemment le posséder, pour en faire un paradis de délices dès cette vie. A qui donnerons-nous la préférence ?

A toi seul, ô Jésus ! Dieu d’amour ! Oui, à toi seul mon cœur tout entier, sans retour, sans partage, à
la vie et à la mort, dans le temps et dans l’éternité.

Sacré-Cœur de Jésus, donne-moi pour partage de t’aimer toujours et toujours davantage.

PRIÈRE

O Jésus ! voilà mon cœur, garde- le-moi bien comme un précieux dépôt que je te confie ; garde-le moi comme tu as gardé celui de ta bien-aimée servante Marguerite-Marie. Si jamais je voulais le reprendre, ne me le rend pas, mais force-moi, par quelque acte de ta miséricorde, à t’en laisser le possesseur et le maître à jamais. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

VIVRE L’ÉVANGILE AVEC MARIE…

… MÈRE DE L’ÉGLISE ET NOTRE MÈRE

La Vierge dorée cathédrale d'Amiens
La Vierge dorée cathédrale d’Amiens

« La vraie dévotion procède de la vraie foi qui nous conduit à reconnaître la dignité éminente de la Mère de Dieu et nous pousse à aimer cette Mère d’un amour filial et à poursuivre l’imitation de ses vertus. » Lumen Gentium 67

« Marie a, d’une façon tout à fait singulière, par son obéissance, sa foi, son espérance et sa brûlante charité coopéré à l’œuvre du Sauveur pour restaurer la vie surnaturelle des âmes ». Lumen Gentium 61

– Nous nous rappellerons toujours que Marie nous a été donnée comme modèle à imiter en plein monde, elle qui nous a confié la Médaille Miraculeuse.

ELLE EST ENTIÈREMENT DISPONIBLE AU SAINT-ESPRIT.

– A sa suite nous garderons notre cœur ouvert, priant et pauvre pour saisir et accueillir l’Esprit.

Prions la Sainte Vierge de nous donner l’intelligence de cet oubli de soi qu’elle a pratiqué en une si haute perfection.

ELLE EST SERVANTE DU SEIGNEUR

– Nous lui demanderons de nous aider à rechercher une humilité équilibrée et vraie et à faire de toute notre vie un service.

« Je suis la Servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi, comme tu l’as dit. » Lc 1,38

« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté son regard sur son humble servante. » Lc 1-47, 48

« La Vierge a été par sa vie le modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l’Église, travaillent à la régénération des hommes ». Lumen Gentium 65

Le Saint Concile engage les fils de l’Église à apporter un concours généreux au culte, surtout liturgique, envers la bienheureuse Vierge, à faire grand cas des pratiques et exercices de piété envers elle, que le magistère a recommandés au cours des siècles. Lumen Gentium 67

ELLE EST MODÈLE DE CHARITÉ

Nous lui demanderons de nous apprendre le secret d’une charité qui ne se paie pas de mots mais se traduit en actes ; d’une charité pleine de douceur et d’oubli de soi ; d’une chanté joyeuse qui porte à l’action de grâces.

Soyons bien appliqués de former votre vie sur la sienne et magnifions en cette vie le Seigneur avec elle.

– Invités à nous tenir auprès de Marie pour entrer plus avant dans le mystère du Christ, nous serons fidèles à notre chapelet, du moins à une dizaine, ou à toute autre prière mariale.

Que le chapelet se dise tous les jours le plus affectueusement qu’il se peut !

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS TROISIÈME JOUR

Promesses du Cœur de Jésus

 

apparition du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie Alacoque
apparition du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Dans la belle vision où Notre-Seigneur fit contempler à Marguerite-Marie son Sacré-Cœur, il lui laissa, pour toutes les âmes qui se voueraient au culte de ce Cœur adorable, des promesses aussi nombreuses que consolantes.

Écoutons celle qui reçut de Jésus lui-même le glorieux titre de Disciple bien-aimée de son Cœur : — « Que ne puis-je raconter tout ce que je sais dans cette aimable dévotion au Cœur de Jésus, et découvrir à toute la terre les trésors de grâces que mon Sauveur a dessein de répandre avec profusion sur ceux qui la pratiqueront !»

« 1° LES SIMPLES FIDÈLES obtiendront par le moyen de cette touchante dévotion la paix de leurs familles, le soulagement de leurs travaux, les bénédictions du Ciel dans toutes leurs entre-prises, la consolation dans leurs misères.

2° LES PERSONNES RELIGIEUSES retireront tant de secours de cette dévotion, qu’il ne faudrait pas d’autre moyen pour rétablir la première ferveur et la plus exacte régularité dans les communautés les moins réglées, et pour porter au comble de la perfection celles qui vivent dans la plus grande régularité.

3° LES PRÊTRES, TOUTES LES PERSONNES APOSTOLIQUES auront l’art de toucher les cœurs les plus endurcis et travailleront avec un succès merveilleux, s’ils sont pénétrés d’un tendre amour au divin Cœur de Jésus.

4° LES PROPAGATEURS DE CETTE DÉVOTION recevront de Notre-Seigneur des trésors incompréhensibles. Leur ministère produira, même en ce qui concerne le salut et la perfection de chacun d’eux, des fruits au delà de toute espérance.

5° TOUT CHRÉTIEN trouvera dans ce divin Cœur un lieu de refuge pendant la vie et principalement à l’heure de la mort. Ah ! qu’il est doux de mourir, après avoir eu une constante dévotion au Cœur de Celui qui doit nous juger ! »

Voilà donc  les engagements que Jésus contracte avec les hommes : il n’y a qu’un Dieu qui puisse les prendre, et il n’y a qu’un Dieu qui puisse les tenir. Il promet tout : conversion des pécheurs, progrès des justes dans la perfection, efficacité dans la prédication et la direction des âmes, ferveur dans les communautés, paix dans les familles, bénédictions pour les entreprises temporelles, assistance particulière à la mort.

Oh ! en vérité, serions-nous excusables de rendre inutiles tant et de si magnifiques promesses ? Et voyez comme elles se sont vérifiées depuis plus de deux cents ans. Les malades ont invoqué le Cœur de Jésus, et ils ont recouvré la santé ; les pécheurs ont jeté leurs iniquités dans cet abîme de miséricorde, et ils ont obtenu leur pardon. Que de personnes affligées y ont trouvé un soulagement à leurs maux ! Combien d’âmes faibles et chancelantes y ont puisé la force et la victoire !

Adressons-nous donc en toutes circonstances et pour toutes choses à ce Cœur si puissant, si riche, si libéral ; à ce Cœur si rempli de miséricorde et d’amour, et qui ne désire rien tant que de réaliser ce qu’il a promis. — Disons, avec saint Bonaventure : « Je parlerai au Cœur de mon Dieu et j’en obtiendrai tout ce que je voudrai ».

PRIÈRE

O Sauveur Jésus ! ô bon Maître ! comment te bénirai-je assez des bienfaits sans nombre que tupromets à ceux qui honorent votre Cœur ! Il est donc bien vrai que ce tendre Cœur est une source trop pleine et débordant de toutes parts, qui a besoin de se répandre, et que le Ciel et la terre, le temps et l’éternité, ne pourront jamais épuiser. Apprends-moi à aimer, vénérer, imiter un Cœur si riche, si libéral, afin que je profite de ses magnifiques promesses. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse