Comment le Christ et l’Église entendent que les chrétiens se mettent à servir, de tout cœur et à toute force?
D’abord, entre eux, comme leur dit saint Pierre, qu’il y ait incessante charité. Non que l’Apôtre soit assez naïf pour imaginer que tout puisse jamais être parfait, même entre disciples du même Seigneur. La preuve, c’est qu’il ajoute aussitôt : « Car la charité couvre la multitude des péchés ».
Étant hommes, nous restons imparfaits, et donc faillibles. Mais il faut justement que nous nous aidions, épaulions, supportions mutuellement, pour que, tous ensemble, nous réalisions la perfection du Christ. « Et le don que chacun de nous a reçu — celui-là en particulier que notre prière avait obtenu — qu’il soit mis au service des autres ».
Nous ne sommes que des intendants de la grâce, dépositaires, comme dans la parabole des talents. Les dons même que Dieu nous faits sont pour tout le monde, car ce qu’il nous donne, surtout, c’est lui-même ; et Dieu est pour tout le monde. N’accaparons pas Dieu ! Par notre charité, partageons-le avec tout le monde…
Neuvaine de Pentecôte – Sixième jour : Pour demander le don d’Intelligence
Les 7 dons du Saint-Esprit
Esprit Saint, vous qui m’excitez sans cesse à de nouveaux désirs, accordez-moi le DON D’INTELLIGENCE, puisque c’est vous qui m’en inspirez le désir.
Je contemplerai la sainte Humanité de Jésus, je lirai dans ce Livre vivant sans difficulté, je comprendrai les plaies de Jésus, je comprendrai ses démarches sur la terre, je verrai et comprendrai les mouvements de son Cœur lorsqu’il court après la brebis égarée.
Cette brebis égarée c’est moi, c’est moi-même qu’Il a arrachée à la gueule du loup et rapporte tendrement sur ses épaules au bercail. Ah! donnez-moi ce DON D’INTELLIGENCE si précieux pour que je comprenne les battements du Cœur de Jésus alors que, me rapportant au bercail, il faisait reposer ma tête sur sa poitrine adorable.
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Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde.
Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don d’Intelligence, afin que je puisse bien entendre les divins mystères, et, par la contemplation des choses célestes, détacher mes pensées et mes affections de toutes les vanités de ce misérable monde. Saint Alphonse de Liguori
Prière pour obtenir le don d’Intelligence
Ô Esprit-Saint, qui Vous plaisez à faire briller Votre lumière sur les âmes humbles, droites et pures, tandis que Vous la refusez aux orgueilleux, aux prudents du siècle et à tous ceux qui sont esclaves de leurs passions ; je ne mérite pas que Vous m’éclairiez, moi si orgueilleux, si misérable et si sensuel.
Les péchés innombrables que j’ai commis, mes attaches aux créatures, mes passions immortifiées ont accumulé sur mon âme d’épais nuages que les rayons de Votre lumière ne peuvent pénétrer. Oh ! je Vous en supplie, par les mérites de Jésus-Christ et par l’intercession toute-puissante de Votre chère Épouse, la très Sainte Vierge Marie, daignez dissiper ces nuages, en me pardonnant tous mes péchés, en détachant entièrement mon cœur des affections terrestres.
Faites briller sur mon âme, malgré son indignité, les célestes rayons du don d’Intelligence, afin qu’elle découvre les beautés cachées des vérités de la foi et des mystères de la religion. À la vue de ces splendeurs, mon cœur s’enflammera d’amour pour Dieu et de zèle pour Le faire aimer aussi des autres ; il fera ses délices de la prière et de l’oraison, il soupirera sans cesse après la Beauté incréée, après le face à face divin.
Ô Esprit-Saint, ne méprisez pas ma prière, ne me laissez pas plus longtemps dans l’obscurité. Accordez-moi le don d’Intelligence : alors, je vivrai d’une vie nouvelle, d’une vie d’amour et de ferveur, en attendant que j’aille vivre auprès de Vous dans le ciel de la vie des bienheureux. Ô Marie, Épouse chérie de l’Esprit de vérité, obtenez-moi, je Vous prie, le don précieux d’Intelligence.
Un Pater,un Ave,et 3 Gloria Patri.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Le recours à Dieu dans la prière nous laisse aujourd’hui un arrière-goût de démission. Est-ce que ce n’est pas une manière déguisée de nous dérober à notre tâche humaine, en confiant à autrui ce que nous devrions faire plutôt nous-même ?
Il n’en est rien, on s’en doute !
En premier lieu, parce que la véritable prière ne consiste certainement pas à demander ce que nous-même pourrions accomplir de nous-même. C’est précisément cela qui nous surpasse que nous implorons ; c’est l’aide, c’est l’apport surnaturel que nous attendons de Celui qui, par définition, est surnaturel, afin que notre vie humaine acquière cette valeur surnaturelle, et durable éternellement.
Mais par conséquent aussi, une telle prière, loin de nous détourner d’agir, nous y engage directement, et d’autant plus puissamment que nous aurons conscience d’agir avec Dieu et pour Dieu. Que désormais notre volonté soit toute dévouée à Dieu, et notre cœur « sincerus », sans cire, autrement dit, donné sans réserve !