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Funérailles du défunt Pape François

Funérailles du défunt Pape François

Ce 26 avril à 10 heures, la messe des funérailles du défunt Pape François a eu lieu dans le cimetière de la basilique patriarcale du Vatican.

La liturgie funéraire a été concélébrée par les cardinaux et les patriarches des Églises orientales. La concélébration a été présidée par le doyen du Collège des cardinaux, Son Éminence le cardinal Giovanni Battista Re.

À la fin de la célébration eucharistique solennelle, ont eu lieu l’Ultima Commendatio (recommandation finale) et la Valedictio (adieu). Le cardinal vicaire du diocèse de Rome a mené le plaidoyer de l’Église de Rome.

Ensuite, les patriarches, les archevêques majeurs et les métropolites des Églises métropolitaines catholiques orientales « sui iuris » se sont rendus devant le cercueil pour la supplication des Églises orientales. Le cardinal doyen aspergea ensuite le corps du défunt pontife d’eau bénite et l’encensa.

À la fin des funérailles du pape François, selon les données officielles, plus de 250 000 personnes étaient présentes.

Le cercueil du Saint-Père François a été transféré à la Basilique Santa Maria Maggiore pour l’enterrement et l’inhumation.

Sur le parcours allant du Vatican à la basilique Sainte-Marie-Majeure, on estime qu’environ 150 000 personnes étaient présentes pour le dernier adieu au pape François.

Homélie du Cardinal Giovanni Battista Re :

Sur cette majestueuse place Saint-Pierre, où le pape François a célébré tant de fois l’Eucharistie et présidé de grandes rencontres au cours de ces 12 années, nous sommes rassemblés en prière autour de sa dépouille mortelle, le cœur triste, mais soutenus par les certitudes de la foi, qui nous assure que l’existence humaine ne s’achève pas dans la tombe, mais dans la maison du Père, dans une vie de bonheur qui ne connaîtra pas de crépuscule.

Au nom du Collège des Cardinaux, je remercie cordialement chacun d’entre vous pour votre présence. Avec une profonde émotion, j’adresse un salut respectueux et mes vifs remerciements aux chefs d’État, aux chefs de gouvernement et aux délégations officielles venus de nombreux pays pour exprimer leur affection, leur vénération et leur estime envers le Pape qui nous a quittés.

Le plébiscite des manifestations d’affection et de participation, que nous avons vu ces derniers jours après son passage de cette terre vers l’éternité, nous montre à quel point le pontificat intense du pape François a touché les esprits et les cœurs.

Sa dernière image, qui restera gravée dans nos yeux et dans nos cœurs, est celle de dimanche dernier, jour de la solennité de Pâques, lorsque le pape François, malgré ses graves problèmes de santé, a voulu nous donner la bénédiction depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, puis est descendu sur cette place pour saluer depuis la papamobile découverte toute la foule venue assister à la messe de Pâques.

Par notre prière, nous voulons maintenant confier l’âme du bien-aimé Pontife à Dieu, afin qu’Il lui accorde la félicité éternelle dans l’horizon lumineux et glorieux de son immense amour.

La page de l’Évangile, où résonne la voix même du Christ interpellant le premier des Apôtres, nous éclaire et nous guide : “Pierre, m’aimes-tu plus que ceux-ci ?”. Et la réponse de Pierre fut immédiate et sincère : “Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime”. Et Jésus lui confia la grande mission : “Pais mes brebis”. Ce sera là la tâche constante de Pierre et de ses successeurs, un service d’amour à la suite du Maître et Seigneur Jésus-Christ qui « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45).

Malgré sa fragilité dernière et sa souffrance, le pape François a choisi de suivre cette voie du don jusqu’au dernier jour de sa vie terrestre. Il a suivi les traces de son Seigneur, le bon Pasteur, qui a aimé ses brebis jusqu’à donner sa vie pour elles. Et il l’a fait avec force et sérénité, proche de son troupeau, l’Église de Dieu, en se souvenant de la phrase de Jésus citée par l’apôtre Paul : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir» (Ac 20, 35).

Lorsque le Cardinal Bergoglio a été élu le 13 mars 2013 par le Conclave pour succéder au pape Benoît XVI, il avait derrière lui des années de vie religieuse dans la Compagnie de Jésus et surtout il était enrichi par l’expérience de 21 ans de ministère pastoral dans l’archidiocèse de Buenos Aires, d’abord comme auxiliaire, puis comme coadjuteur et enfin, surtout, comme archevêque.

La décision de prendre le nom de François est immédiatement apparue comme le choix d’un programme et d’un style sur lesquels il souhaitait fonder son pontificat, en cherchant à s’inspirer de l’esprit de saint François d’Assise.

Il a conservé son tempérament et sa manière de guider son troupeau, et a immédiatement imprimé sa forte personnalité dans la gouvernance de l’Église, en établissant un contact direct avec les individus et les populations, désireux d’être proche de tous, avec une attention particulière pour les personnes en difficulté, se dépensant sans compter, en particulier pour les plus démunis, les exclus. Il a été un pape parmi les gens, avec un cœur ouvert à tous. Il a également été un pape attentif à ce qui émergeait de nouveau dans la société et à ce que l’Esprit Saint suscitait dans l’Église.

Avec son vocabulaire caractéristique et son langage riche en images et en métaphores, il a toujours cherché à éclairer les problèmes de notre temps par la sagesse de l’Évangile, en offrant une réponse à la lumière de la foi et en encourageant à vivre en chrétiens les défis et les contradictions de ces années de changements, qu’il aimait qualifier de “changement d’époque”.

Il avait une grande spontanéité et une manière informelle de s’adresser à chacun, même aux personnes éloignées de l’Église.

Riche de chaleur humaine et profondément sensible aux drames actuels, le pape François a véritablement partagé les angoisses, les souffrances et les espoirs de notre époque de mondialisation, et s’est dépensé pour réconforter et encourager chacun par un message capable de toucher le cœur des gens de manière directe et immédiate.

Son charisme de l’accueil et de l’écoute, unis à une manière d’être en phase avec la sensibilité d’aujourd’hui, a touché les cœurs, cherchant à réveiller les énergies morales et spirituelles.

Le primat de l’évangélisation a été le guide de son pontificat, diffusant, avec une empreinte missionnaire évidente, la joie de l’Évangile, qui a été le titre de sa première exhortation apostolique Evangelii gaudium. Une joie qui remplit de confiance et d’espérance le cœur de tous ceux qui se confient à Dieu.

Le fil conducteur de sa mission a également été la conviction que l’Église est une maison pour tous, une maison dont les portes sont toujours ouvertes. Il a souvent utilisé l’image de l’Église comme “hôpital de campagne” après une bataille qui a fait de nombreux blessés ; une Église désireuse de prendre en charge avec détermination les problèmes des personnes et les grandes souffrances qui déchirent le monde contemporain ; une Église capable de se pencher sur chaque homme, au-delà de toute croyance ou condition, pour soigner ses blessures.

Ses gestes et ses exhortations en faveur des réfugiés et des personnes déplacées sont innombrables. Son insistance à œuvrer en faveur des pauvres a également été constante.

Il est significatif que le premier voyage du pape François ait été celui à Lampedusa, île symbole du drame de l’émigration avec des milliers de personnes noyées en mer. Dans la même ligne, il y a eu également le voyage à Lesbos, avec le patriarche œcuménique et l’archevêque d’Athènes, ainsi que la célébration d’une messe à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, à l’occasion de son voyage au Mexique.

Parmi ses 47 voyages apostoliques intenses, celui qu’il a effectué en Irak en 2021, au péril de sa vie, restera particulièrement gravé dans les mémoires. Cette difficile visite apostolique a été un baume sur les plaies ouvertes du peuple irakien, qui a tant souffert des actes inhumains de Daech. Ce voyage a également été important pour le dialogue interreligieux, autre dimension importante de son œuvre pastorale. Avec sa visite apostolique de 2024 dans quatre pays d’Asie-Océanie, le pape a atteint “la périphérie la plus périphérique du monde”.

Le pape François a toujours mis au centre l’Évangile de la miséricorde, soulignant à plusieurs reprises que Dieu ne se lasse pas de nous pardonner : Il pardonne toujours, quelle que soit la situation de celui qui demande pardon et revient sur le droit chemin.

Il a voulu le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, afin de mettre en évidence que la miséricorde est “le cœur de l’Évangile”.

Miséricorde et joie de l’Évangile sont deux mots clés du Pape François.

En opposition à ce qu’il a défini comme “la culture du déchet”, il a parlé de la culture de la rencontre et de la solidarité. Le thème de la fraternité a traversé tout son pontificat avec des accents vibrants. Dans la lettre encyclique Fratelli tutti, il a voulu faire renaître une aspiration mondiale à la fraternité, car nous sommes tous enfants du même Père qui est aux cieux. Il a souvent rappelé avec force que nous appartenons tous à la même famille humaine.

En 2019, lors de son voyage aux Émirats arabes unis, le pape François a signé un document sur la “Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune”, rappelant la paternité commune de Dieu.

S’adressant aux hommes et aux femmes du monde entier, la lettre encyclique Laudato si’ a attiré l’attention sur les devoirs et la coresponsabilité envers notre maison commune. “Personne ne peut se sauver seul”.

Face à la fureur des nombreuses guerres de ces dernières années, avec leurs horreurs inhumaines, leurs innombrables morts et destructions, le pape François n’a cessé d’élever la voix pour implorer la paix et appeler à la raison, à des négociations honnêtes afin de trouver les solutions possibles, car la guerre, disait-il, n’est que mort d’êtres humains, destruction de maisons, d’hôpitaux et d’écoles. La guerre laisse toujours le monde pire qu’il n’était auparavant : elle est toujours une défaite douloureuse et tragique pour tous.

“Construire des ponts et non des murs” est une exhortation qu’il a répétée à plusieurs reprises et son service de foi en tant que Successeur de l’Apôtre Pierre a toujours été lié au service de l’homme dans toutes ses dimensions.

En union spirituelle avec toute la Chrétienté, nous sommes nombreux ici à prier pour le pape François afin que Dieu l’accueille dans l’immensité de son amour.

Le pape François avait l’habitude de conclure ses discours et ses rencontres en disant : “N’oubliez pas de prier pour moi”.

Cher Pape François, nous te demandons maintenant de prier pour nous et que, du ciel, tu bénisses l’Église, bénisses Rome, bénisses le monde entier, comme tu l’as fait dimanche dernier depuis le balcon de cette basilique, dans une dernière étreinte avec tout le peuple de Dieu, mais aussi, idéalement, avec l’humanité qui cherche la vérité avec un cœur sincère et qui tient haut le flambeau de l’espérance.


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La miséricordieuse indulgence de Dieu

La miséricordieuse indulgence de Dieu

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L’indulgence, en effet, permet de découvrir à quel point la miséricorde de Dieu est illimitée. Ce n’est pas un hasard si, dans l’Antiquité, le terme « miséricorde » était interchangeable avec le terme « indulgence », précisément parce que celui-ci entend exprimer la plénitude du pardon de Dieu, qui ne connaît pas de limites.

Le Sacrement de Pénitence nous assure que Dieu pardonne nos péchés. Les paroles du psaume reviennent avec leur force de consolation : « Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ; […] Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; […] Il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, Il met loin de nous nos péchés » (Ps 103, 3-4.8.10-12).

La Réconciliation sacramentelle n’est pas seulement une belle opportunité spirituelle, mais elle représente une étape décisive, essentielle et indispensable sur le chemin de foi de chaque personne. C’est là que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous faire connaître son visage tendre et compatissant.

En effet, il n’y a pas de meilleure façon de connaître Dieu que de se laisser réconcilier par Lui (cf. 2 Co 5, 20), en savourant son pardon. Ne renonçons donc pas à la Confession, mais redécouvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la joie, la beauté du pardon des péchés !

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

Marie, Mère de la bonne espé­rance,

enseignez-moi la voie de la pleine confiance en Dieu.

Dans le Magnificat — ce cantique jailli du cœur de Marie, lors de sa rencontre avec sa cousine Élisabeth —nous trouvons une expression particulièrement révélatrice de l’attitude intérieure de la Vierge : « Mon âme glorifie le Seigneur… car Il a regardé la bassesse de sa servante » (Luc. I, 46-48).

Au moment où Marie les prononçait, ces mots révélaient les « grandes choses » que Dieu avait opérées en elle ; mais, considérés dans le cadre de sa vie, ils expriment le mouvement constant de son cœur qui, pleinement conscient de son néant, savait se lancer en Dieu avec l’espérance la plus entière en son secours.

Personne n’eut, plus que Marie, la science concrète et pratique de son propre néant ; elle savait que tout son être, tant naturel que surnaturel, retomberait irrévocablement dans le néant si Dieu ne le soutenait instant par instant. Elle savait que tout ce qu’elle était, tout ce qu’elle avait, ne lui appartenait nullement, mais venait de Dieu, était un pur fruit de sa libéralité.

La grande mission, les privilèges merveilleux reçus du Très-Haut, ne l’empêchaient pas du tout de voir et de sentir sa « bassesse ». Mais loin de la déconcerter et de la décourager — comme il nous arrive souvent lorsque nous constatons notre nullité et notre misère — cela lui servait de point d’appui pour se lancer en Dieu dans un élan d’espérance.

Et même, plus elle avait conscience de son néant et de son impuissance, plus son âme s’élevait dans l’espérance. Voilà pourquoi, telle une vraie pauvre en esprit, elle ne se fiait pas en ses propres ressources, capacités, mérites, mais mettait en Dieu seul toute sa confiance.

Et Dieu, qui « renvoie les riches les mains vides, et comble de biens les affamés » ( Luc. I, 53), a rassasié sa faim et exaucé ses espérances, non seulement en la remplissant de ses dons, mais en se donnant à elle dans toute sa plénitude.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

L’Espérance adoucit tous les maux qui peuvent affliger le corps ou l’esprit.

En quel sens l’Écriture déclare heureux ceux qui ont mis toute leur espérance en Dieu, et comment cela s’accorde avec ce qu’elle dit des difficultés de cette vie.

*I. S’il en coûte à notre nature pour pratiquer les vertus chrétiennes et pour renoncer aux plaisirs qui flattent les sens, il en coûte sans comparaison davantage pour supporter chrétiennement tous les maux différends qui peuvent affliger le corps ou l’âme. La privation des plaisirs ne fait jamais une impression si pénible et si terrible que le sentiment des grandes douleurs.

C’est ici l’épreuve la plus forte où nous puissions être exposés ; et jusqu’à ce que nous ayons passé par cette sorte de tentation, nous ne pouvons pas nous rendre à nous-mêmes un témoignage assuré que nous sommes sincèrement et solidement attachés à Jésus-Christ. Car de quoi peut s’assurer celui qui n’a pas été éprouvé (Ecclésiastique 34, 9) ?

*II. Mais que ne peut pas l’espérance chrétienne ? Elle supporte tout, elle adoucit tout ; il n’y a point de peines si grandes, ni de maux si violents, ni de douleurs si aiguës, dont elle ne triomphe par la patience qu’elle inspire, par la consolation et par la joie qu’elle y fait trouver.

Vous serez traînés dans les prisons, disait notre Seigneur à ses disciples, vous serez amenés devant les rois et les gouverneurs à cause de mon nom. Vous serez livrés par vos pères et vos mères, par vos frères, par vos parents, par vos amis, et on en fera mourir plusieurs d’entre vous, et vous serez haïs de tout le monde : mais vous posséderez vos âmes par la patience (Luc. 21, 12. 16. 17. 19).

Réjouissez-vous dans votre espérance, dit saint Paul ; soyez patients dans l’affliction (Rom. 12, 12). L’Apôtre, dit saint Augustin, a mis l’espérance avant la patience ; car comment peut-on conserver la patience dans tous les maux, si l’on n’a de la joie dans l’espérance des biens à venir ?

*III. C’est même trop peu pour des chrétiens pleins de l’espérance des biens à venir d’être patients dans les plus grands maux : Jésus-Christ veut que cette espérance les remplisse de joie et d’une joie qui les ravisse.

Vous serez heureux lorsque les hommes vous chargeront d’injures, lorsqu’ils vous persécuteront, et qu’à cause de moi ils diront faussement toute sorte de mal contre vous : réjouissez-vous alors et soyez transportés de joie, parce qu’une grande récompense vous est réservée dans le Ciel (Matt. 5, 11. 12. 19).

Ce n’est pas simplement parce qu’on est haï, maudit, calomnié, persécuté, outragé, que Jésus-Christ veut qu’on soit dans la joie. Les maux ne sont point aimables par eux-mêmes. Si on les considère en cette manière, et sans rapport à l’espérance chrétienne, ils n’ont rien que de triste et d’accablant.

Mais Jésus Christ veut que nous considérions le fruit qui nous en doit revenir, la récompense qui nous est préparée ; et c’est par cette raison qu’il veut que non seulement nous les souffrions avec patience, car ce n’est p&s encore assez, mais que nous soyons dans la joie et dans des ravissements de joie.

Réjouissez-vous, soyez transportés de joie ; car une grande récompense vous est réservée dans le Ciel. Car c’est ainsi qu’ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous (Matt. 5, 12).

Entrer en société et en communion de souffrance avec tous les prophètes, avec tous les apôtres et tous les martyrs, et ce qui est infiniment plus estimable, entrer en société et communion de souffrance avec Jésus Christ le Fils unique du Père, le Seigneur et le Dieu des prophètes, des apôtres et des martyrs, c’est vraiment un sujet de joie, et d’un excès de joie.

C’est de quoi se glorifier ; parce que c’est le gage le plus précieux de l’amour de Jésus-Christ et la plus grande assurance que nous puissions avoir que nous entrerons, après cette vie en société et en communion de gloire et de bonheur avec les prophètes, les apôtres et les martyrs, et avec Jésus-Christ même, le Sauveur et le Dieu de tous ces Saints.

Car si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui (2 Timothée 2, 12 ). C’est ce qui rend notre espérance ferme, sachant que comme nous avons part aux souffrances, nous aurons aussi part à la consolation (2. Cor. 1. 7). C’est la seule chose qui soit digne de faire la joie et la gloire d’un chrétien : tout le reste n’est pas digne de son ambition et de sa vocation.

*IV. Que les enfants des rois de la terre se glorifient tant qu’ils voudront de leur naissance, et des grands empires dont ils doivent être héritiers, tous ces grands noms et tous ces grands royaumes périront à jamais.

Pour nous, dit l’Apôtre, nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire des enfants de Dieu, et dans l’attente de ce royaume éternel qui nous est promis : et parce que les souffrances sont le prix de cette gloire et de ce royaume, nous nous glorifions aussi dans les afflictions (Rom. 5. 2. 3).

Oui, nous savons que toutes les souffrances de la vie présente n’ont point de proportion avec cette gloire, qui sera un jour découverte en nous (Rom. 8 18). Car le moment si court et si léger des afflictions que nous souffrons en cette vie, produit en nous le poids éternel d’une gloire souveraine et incomparable.

Ainsi nous comptons pour rien les choses visibles, tous les biens et tous les maux de cette vie : nous ne considérons que les choses invisibles, les biens et les maux de la vie future, qui ne se voient pas par les yeux du corps ; parce que les choses visibles sont temporelles, mais les invisibles sont éternelles (2 Cor. 4, 47. 18).

Un moment pour une éternité ; des biens et des maux qui ne font que passer pour des biens et des maux dont la durée est infinie ; quelle proportion ! Quand il faudrait, dit saint Augustin, endurer toutes les souffrances de l’enfer durant plusieurs siècles pour jouir éternellement de Jésus-Christ dans sa gloire, nous devrions le faire avec courage et avec joie.

Et n’était-ce pas à peu près le sentiment du saint homme Job, de cet homme de douleur, qui dans le plus grand excès de ses maux disait à Dieu : Qui pourra me procurer cette grâce, que vous me mettiez à couvert et que vous me cachiez dans l’enfer, jusqu’à ce que votre fureur soit entièrement passée, et que vous me marquiez un temps, où vous vous souviendrez de moi (Job. 14. 13) ?

Il n’y a en effet, dit saint Augustin, que des travaux, des peines et des souffrances éternelles qui puissent avoir de la proportion avec un repos, des biens et une gloire éternelle. Tout ce qui peut avoir une fin, quelque longue durée qu’il puisse avoir, doit non-seulement, dit ce Père, être compté pour peu de chose, mais pour rien du tout, en comparaison de ce qui n’aura jamais de fin.

Nous lisons dans les actes les plus authentiques des plus célèbres martyrs, qu’ils se servaient de toutes ces considérations pour soutenir et animer leur courage. Ces chevalets, ces ongles de fer, dont vous déchirez nos corps, disaient-ils à leurs persécuteurs qui tachaient de les ébranler, ces torches ardentes et ces feux dont vous nous menacez, ne sont que des supplices et des feux en peinture en comparaison des supplices et des feux éternels de la vie future.

Nous nous estimons trop heureux de racheter par des feux et des tortures de quelques moments, des feux et des tourments sans fin, et de mériter encore par ce moyen un bonheur éternel.

*V. Telle est la force de l’espérance chrétienne. Elle adoucit les maux les plus horribles ; elle les convertit en biens et en actions de grâces ; mais sans cette espérance les maux ne remplissent l’âme que d’inquiétude et de tristesse.

Or il n’y a plus ni fermeté, ni courage qui ne succombe, lorsque le fond du cœur est sans consolation, et qu’il ne voit dans ses maux que la justice de Dieu et ses péchés, et qu’il n’est pas puissamment soutenu par les motifs de l’espérance chrétienne.

*VI. Il y a un autre genre de souffrances qui ne sont pas moins difficiles à supporter. Ce sont les peines que l’on appelle intérieures, les états qu’on appelle dans la vie spirituelle, de sécheresse, d’ennui, de dégoût, de frayeur, d’obscurité, d’anxiété, de désolation de l’âme, et les tentations les plus horribles où elle se trouve exposée en cet état.

Ces peines intérieures sont souvent plus accablantes que les douleurs corporelles les plus aiguës ; elles peuvent être une épreuve par laquelle Dieu veut purifier certaines âmes ; elles peuvent aussi être une juste punition de nos infidélités.

Mais soit épreuve, soit châtiment, il faut toujours commencer par espérer. En quelque état que nous nous trouvions, la justice éternelle nous oblige de recourir à la miséricorde de Dieu, et d’espérer de sa bonté infinie, malgré toute notre indignité, tous les secours qui nous sont nécessaires.

C’est ici un point essentiel et fondamental. Il faut donc dans ces souffrances intérieures, quelles qu’elles puissent être, commencer par s’affermir dans l’espérance, en aimant Dieu, en croyant en être aimée, et en nous soumettant à ses ordres.

*VII. Une paix et une tranquillité continuelle serait un état encore plus dangereux. Notre âme ne serait pas capable de porter un tel état sans se perdre. La chaleur du soleil est nécessaire pour la production des fleurs et des fruits de la terre : mais si cette chaleur n’était tempérée par les fraîcheurs de la nuit, elle les sècherait avant leur maturité. Ces états d’obscurité, de crainte, d’ennui, de dégoût sont souvent nécessaires pour amener les vertus à un certain état de maturité.

Dieu s’en sert pour perfectionner et affermir ce qu’il y a de bon en nous, pour nous empêcher de tomber dans le péché, dans la présomption, dans la vaine complaisance, pour nous tenir jusqu’à la mort dans les sentiments de mépris et d’horreur que nous devons avoir pour nous -mêmes, dans les sentiments d’une continuelle humiliation à la vue de la faiblesse et de la corruption, que nous ne pouvons en cet état nous empêcher de voir dans le fond de nos cœurs.

Ceux qui après avoir servi Dieu très -fidèlement durant plusieurs années, auraient été tentés de se croire quelque chose et de se perdre par l’orgueil, sont forcés par toutes ces sécheresses, par les tentations les plus horribles dont ils se trouvent obsédés, de sentir vivement qu’après tant d’années ils ne sont que faiblesse, que malice et que corruption, et ils sont contraints de se faire encore horreur à eux-mêmes.

Sans ces rudes épreuves, ils n’auraient jamais si clairement compris, ni si vivement senti ce que feraient les personnes mêmes les plus vertueuses, si Dieu détournait d’elles sa face seulement pour quelques moments.

C’est par ces vues que l’espérance console, et fortifie ceux qui se trouvent dans ces états pénibles, et qu’elle leur fait comprendre qu’il ne faut pas les craindre si excessivement, puisque Dieu nous en fait tirer tant de biens.

*VIII. Jésus-Christ lui -même a voulu participer à ces états si pénibles, autant qu’il en était capable (Imitation chap. 8.  § 5.  n. 5, et chap. 1.  § 13. n. 2) ; qu’il a souvent été troublé, qu’il a été saisi d’ennui, de frayeur, de tristesse, jusqu’à tomber dans l’agonie, et dans une sueur de sang (Marc 14, 33).

Par une condescendance digne de toute notre admiration, de tout notre amour et de toute notre reconnaissance, il s’est revêtu de toutes nos faiblesses et de celles mêmes qui paraissaient les plus indignes de sa puissance, et qui en cela même n’étaient que plus dignes de sa charité (Luc 22, 43. 44).

Il a pris sur lui nos troubles, nos ennuis, nos frayeurs, notre tristesse, pour nous consoler et nous fortifier dans les nôtres, pour nous mériter la grâce d’en faire un saint usage, et nous apprendre, que ces états, quoique si pénibles ne sont point incompatibles avec la piété la plus éminente.

Dans le temps même qu’il se sacrifie à son Père sur la croix, c’est-à-dire, dans le temps où il donne à son Père la plus grande marque de son amour et de son obéissance ; dans le temps où il semble que son Père lui aurait dû donner des marques plus éclatantes de sa complaisance et de sa tendresse, il a voulu être abandonné de son Père ; porter dans son âme sainte tout le poids de la justice de Dieu toute la rigueur de sa sainteté. Mon Dieu, mon Dieu, lui dit-il en jetant un grand cri, pourquoi m’avez-vous abandonné (Matt.27, 46) ?

Ce n’était pas tant pour se plaindre qu’il parle et qu’il crie à son Père d’une voix si forte, que pour nous appliquer à la grandeur de ses souffrances, et à la rigueur de la conduite de son Père sur lui ; et pour nous faire concevoir que ce délaissement de son Père a été l’une de ses plus grandes souffrances, et peut-être la plus grande de toute sa passion, puisque c’est la seule dont il a paru se plaindre à son Père ; et pour nous apprendre que nous pouvons aussi, selon la mesure de la grâce qui nous est donnée, souffrir une sorte d’abandon et de désolation de la part de Dieu, dans le temps même que nous lui sommes le plus intimement unis.

*IX. On aurait donc grand tort de regarder ces épreuves si pénibles, cette privation de toute douceur, de toute consolation sensible, cette désolation intérieure, comme une marque certaine de la colère de Dieu.

Ces peines qui affligent l’esprit, comme celles qui affligent le corps doivent au contraire, selon les maximes de l’Évangile et des Épitres des Apôtres, être regardées comme des marques de l’amour de Dieu, et du dessein qu’il a de nous sauver, et de nous purifier de plus en plus, en nous détachant même de toutes les consolations spirituelles excepté celle de faire la volonté de Dieu, et en nous attachant par ce moyen à lui par des liens plus purs et plus saints.

Aussi ces épreuves dont nous parlons, ces états si pénibles, n’arrivent presque jamais à ceux qui ne commencent qu’à servir Dieu, et qui n’ont encore qu’une piété faible et mêlée de beaucoup de défauts. Ils n’éprouvent ordinairement ces sortes de souffrances que longtemps après leur conversion, après que leur piété est devenue plus forte, et dans le temps où ils ont moins lieu de craindre que Dieu soit en colère contre eux, et où ils ont au contraire toutes sortes de raisons de croire qu’ils en sont plus aimés.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la Messe du jour

Le Seigneur a fait sortir en grande fête son peuple,
ses élus, avec des cris de joie, alléluia! (Ps 104,43)

Seigneur Dieu, +
par l’abondance de ta grâce,
tu fais grandir le peuple des croyants; *
regarde avec bonté ceux que ton amour a choisis; /
le baptême les a fait renaître:
qu’ils soient revêtus de l’immortalité bienheureuse.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Donne-nous, Seigneur, nous t’en prions,
de te rendre grâce toujours
par ces mystères de Pâques; *
qu’ils continuent l’œuvre de notre relèvement /
et deviennent pour nous
une source intarissable de joie.
Par le Christ, notre Seigneur.

Vous tous que le baptême a unis au Christ,
vous avez revêtu le Christ, alléluia. (Ga 3, 27)

Regarde avec bonté, Seigneur, nous t’en prions,
le peuple que tu as rénové par tes sacrements; *
accorde-nous de parvenir à la vie incorruptible /
lorsque notre chair ressuscitera dans la gloire.
Par le Christ, notre Seigneur.

Le salut que nous espérons

Le salut que nous espérons

logo du Jubilé
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Le jugement concerne donc le salut que nous espérons et que Jésus nous a obtenu par sa mort et sa résurrection. Il est donc destiné à nous ouvrir à la rencontre ultime avec Lui. Et puisque, dans ce contexte, on ne peut pas penser que le mal commis reste caché, celui-ci a besoin d’être purifié pour permettre le passage définitif dans l’amour de Dieu.

En ce sens, on comprend la nécessité de prier pour ceux qui ont achevé leur parcours terrestre, la solidarité dans l’intercession priante qui puise son efficacité dans la communion des saints, dans le lien commun qui nous unit dans le Christ, premier-né de la création. Ainsi, l’Indulgence jubilaire, en vertu de la prière, est destinée de manière spéciale à ceux qui nous ont précédés afin qu’ils obtiennent la pleine miséricorde.

Bulle d’indiction du Jubilé – Pape François

L’appel de Marie

La Vierge, si infatigablement tendre et maternelle, nous parle à toute heure et partout. Son: appel prend. toutes les voix ; sa parole frappe tous les échos. Il n’est pas un instant de notre vie où ne retentisse le cri de ses instantes supplications vers l’égaré ; pas une minute de notre vie où nous n’entendions, si nous prêtons l’oreille ; l’invitation impérieuse de son amour.

Elle réclame nos cœurs et les poursuit de sa pressante vigilance. D’Elle, on pourrait dire ce que disait saint Augustin du Maître si longtemps méconnu : « Mon cœur est inquiet et trouble tant qu’il ne repose pas en vous ».

Le chrétien sans Marie est comme l’enfant sans mère, il a perdu la bonne étoile de sa vie. Cet appel de la Vierge prend parfois les accents solennels d’une éloquence étonnante. Il se fait puissant et irrésistible, frappe les échos de la terre et vibre jusqu’aux extrémités du monde.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous

L’Espérance fait toute notre force.

I. L’homme trouve en lui-même une faiblesse universelle. Il faut qu’il sorte de lui-même, et qu’il cherche en Jésus-Christ toute la force dont il a besoin. Car il est la force de Dieu, et il nous a été donné pour être notre force. Or c’est par la foi et l’espérance que l’on s’unit à lui et à sa force divine. Quiconque ne s’unit pas à Jésus-Christ en cette manière, demeure en soi-même et dans son impuissance.

Quiconque s’y attache par la foi et par l’espérance, sort de sa faiblesse et trouve en lui une force qui triomphe de tout. Car ce qui paraît en Dieu une faiblesse, est plus fort que toute la force des hommes  (1Cor. 1, 25), et que toute la force des démons. C’est par la communication de cette force qu’il reçoit de Jésus- Christ, que ce qui lui paraissait autrefois comme impossible, lui paraît et possible et facile.

Car que ne peut point celui qui agit par la vertu et la force de Jésus- Christ mème ? Tout est possible à celui qui croit et qui espère (Marc 9, 22). Ayez donc la foi et la confiance en Dieu. Quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et il vous sera асcordé (Marc 11, 22. 24). Les regards du Seigneur donnent la force à ceux qui croient et espèrent en lui d’un cœur parfait (2 Chroniques. 16, 9).

Et tous ceux qui espèrent en lui, ne s’affaiblissent point (4 Macchabées 2, 6). La puissance de Dieu est à nous, si notre cœur est à lui par une foi vive et une pleine confiance. Avec combien donc de raison le Prophète a- t- il dit que notre force était dans le silence et dans l’espérance (Isaïe 30, 15) ?

II. Le mouvement réglé du sang et des esprits animaux entretient la santé et la force de nos corps, les rend capables d’agir et de soutenir même des travaux pénibles. Mais si ce mouvement du sang et des esprits est
troublé par quelque agitation violente, il prive nos corps de vigueur et de force, et les rend incapables de toutes les actions tant soit peu pénibles.

C’est une image de ce qui se passe dans nos âmes. La confiance en Dieu calme et règle tous les mouvements de l’âme, la tient dans la soumission à la volonté de Dieu, et y établit la paix, lui communique une vigueur et une force qui la rend capable de tout entreprendre et de tout exécuter.

Mais la défiance y jette le trouble, y cause des agitations violentes, lui ôte presque toute sa vigueur et toute sa force. En cet état elle fait toujours peu de choses, elle le fait avec beaucoup d’imperfection et de peine, elle s’en dégoute et s’en ennuie bientôt.

II. L’âme qui n’est faite que pour aimer, ne se peut porter à quoi que ce soit, si elle n’y voit quelque bien ; car il lui est impossible d’aimer le mal. La vue du bien ou présent ou futur est ce qui l’attire, ce qui la soutient, ce qui lui cause de la joie et lui donne des forces. Car selon l’Écriture, la joie du Seigneur est notre force      (Isaïe 8, 10).

Dès que l’âme ne voit que du mal, que de la peine, sans espérance d’aucun bien ni d’aucun plaisir, elle tombe dans la langueur ; elle se trouve sans mouvement, sans attrait et sans force ; et par là il est aisé de comprendre que l’espérance fait toute notre force.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prière de la messe du jour

Le Seigneur a fait sortir son peuple dans l’espérance,
et la mer a englouti leurs ennemis, alléluia. (Ps 77,52-53

Dieu éternel et tout-puissant, +
par le mystère pascal,
tu as rétabli l’humanité dans ton alliance; *
accorde-nous d’exprimer dans nos actes /
la foi que nos célébrations proclament.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accomplis en nous, Seigneur, dans ta bonté +
l’échange qui fait participer au mystère pascal, *
afin de passer des attachements terrestres /
au désir du ciel.
Par le Christ, notre Seigneur.

Au bord du lac, Jésus invite ses disciples:
« Venez, mangez! »
Puis il prend le pain et le leur donne, alléluia. (Jn 21,12-13)

Nous t’en prions, Seigneur,
ne cesse pas de protéger avec tendresse
ceux que tu as sauvés: *
la passion de ton Fils les a rachetés, /
qu’ils trouvent leur joie dans sa résurrection.
Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.