Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Adopter un mode de vie marqué par la sobriété «pour être libre»

Adopter un mode de vie marqué par la sobriété «pour être libre»

L’Évangile ne s’annonce pas seul et il faut se contenter du nécessaire car ainsi il est plus facile d’avancer ensemble.Ce sont les deux concepts sur lesquels se concentre la catéchèse du Pape François à l’Angélus, en s’inspirant du passage évangélique du jour : « La communion et la sobriété sont des valeurs indispensables pour une Église véritablement missionnaire ».

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 14 juillet 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui l’Évangile nous parle de Jésus qui envoie ses disciples en mission (voir Mc 6,7-13). Il les envoie « deux par deux » et recommande une chose importante : n’emporter avec soi que le nécessaire.

Arrêtons-nous un instant sur cette image : les disciples sont envoyés ensemble, et ne doivent apporter avec eux que le nécessaire.

L’Évangile ne s’annonce pas seul, non : il s’annonce ensemble, en communauté, et c’est pour cela qu’il est important de savoir rester sobre : savoir être sobre dans l’usage des choses, partager les ressources, les capacités et les dons, et sans superflu. Pourquoi? Être libre : le superflu fait de vous un esclave.

Et aussi pour que chacun ait ce dont il a besoin pour vivre dignement et contribuer activement à la mission ; puis être sobre en pensées, être sobre en sentiments, abandonner les idées préconçues, abandonner les rigidités qui, comme un bagage inutile, alourdissent et gênent le chemin, favorisant au contraire la discussion et l’écoute, et rendant ainsi le témoignage plus efficace.

Pensons par exemple : que se passe-t-il dans nos familles ou dans nos communautés, lorsque nous sommes satisfaits de ce qui est nécessaire, même avec peu, avec l’aide de Dieu, nous parvenons à avancer et à nous entendre, en partageant ce que nous avons, en donnant tous quelque chose et se soutenir mutuellement (voir Actes 4 : 32-35).

Et c’est déjà une annonce missionnaire, avant et même plus que des mots, car elle incarne la beauté du message de Jésus dans le concret de la vie. Une famille ou une communauté qui vit de cette manière crée en effet autour d’elle un environnement riche en amour, dans lequel il est plus facile de s’ouvrir à la foi et à la nouveauté de l’Évangile, et à partir duquel on repart mieux, on repart plus serein.

Si au contraire chacun suit son chemin, si ce qui compte ce sont les choses – qui ne suffisent jamais -, si on ne s’écoute pas, si l’individualisme et l’envie prédominent – l’envie est une chose mortelle, un poison ! – l’air devient lourd, la vie devient difficile et les réunions deviennent plus une occasion d’anxiété, de tristesse et de découragement qu’une occasion de joie (voir Mt 19, 22).

Chers frères et sœurs, la communion et la sobriété sont des valeurs importantes pour notre vie chrétienne: la communion, l’harmonie entre nous et la sobriété sont des valeurs importantes, des valeurs indispensables pour une Église missionnaire, à tous les niveaux.

Nous pouvons alors nous demander : est-ce que j’éprouve le plaisir d’annoncer l’Évangile, d’apporter, là où je vis, la joie et la lumière qui naissent de la rencontre avec le Seigneur ? Et pour ce faire, est-ce que je m’engage à marcher avec les autres, à partager avec eux des idées et des compétences, avec un esprit ouvert, un cœur généreux ? Et enfin : est-ce que je sais cultiver un style de vie sobre, un style de vie attentif aux besoins de mes frères ? Ce sont des questions qu’il nous fera du bien de poser.

Que Marie, Reine des Apôtres, nous aide à être de véritables disciples missionnaires, dans la communion et la sobriété de vie. En communion, en harmonie entre nous et en sobriété de vie.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous salue, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays, en particulier je salue les participants au Congrès international des laïcs de l’Ordre de Saint Augustin ;
Je salue les Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth, qui célèbrent le Chapitre général ;
Je salue les jeunes de la paroisse de Luson (Haut-Adige), qui ont parcouru la Via Francigena ; le Conseil des Jeunes de la Méditerranée, qui fait référence au message du Vénérable Giorgio La Pira ; les jeunes participants au Cours International pour Formateurs Regnum Christi.

J’adresse mes salutations aux fidèles polonais rassemblés au Sanctuaire de la Vierge Noire à Częstochowa, à l’occasion du pèlerinage annuel de la famille Radio Maria.

Le dimanche de la mer, nous prions pour ceux qui travaillent dans l’industrie maritime et pour ceux qui en prennent soin.

Que la Mère de Dieu, que nous célébrerons après-demain comme la Bienheureuse Vierge du Mont Carmel, réconforte et obtienne la paix à toutes les populations opprimées par l’horreur de la guerre. S’il vous plaît, n’oublions pas l’Ukraine, la Palestine, Israël et le Myanmar tourmentés.

Je salue les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

VISITE PASTORALE DU PAPE FRANÇOIS À TRIESTE

VISITE PASTORALE DU PAPE FRANÇOIS À TRIESTE

À L’OCCASION DE LA 50ÈME SEMAINE SOCIALE DES CATHOLIQUES EN ITALIE

ANGÉLUS

Place Unità d’Italia (Trieste)
dimanche 7 juillet 2024

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Je voulais remercier l’Archevêque pour beaucoup de choses, mais surtout pour une : qu’il ne « parlait » pas des malades… Il les nommait ! Il les connaît par leurs noms ! Et ceci est un exemple, parce que la charité est concrète, l’amour est concret. Je remercie beaucoup l’archevêque parce qu’il a cette habitude.

Chaque personne, en bonne santé ou malade, grande ou petite, chaque personne a de la dignité. La dignité se manifeste avec le nom et il connaît le nom. Très agréable.

Maintenant, j’espère qu’il continuera dans cette connaissance, car une fois j’ai trouvé un curé de montagne – il était curé de trois villages – et je lui ai dit : « Mais dis-moi, es-tu capable de connaître les gens par leur nom ? » , et il m’a dit qu’il avait répondu : « Je connais aussi les noms des chiens des familles ! ». Maintenant, j’espère qu’il ira de l’avant et connaîtra les noms des chiens.

Chers frères et sœurs,

Avant la bénédiction finale, je voudrais vous saluer tous, réunis sur cette place très évocatrice. Je remercie l’Évêque pour ses paroles et surtout pour la préparation de la visite, et avec lui beaucoup de ceux qui ont collaboré, spécialement pour la liturgie – ces personnes dans la liturgie sont bonnes ; applaudissements pour le maestro et tout le monde – et pour les nombreux services ; ainsi qu’aux nombreuses personnes qui ont participé par la prière.

J’assure ma proximité avec les malades – j’en ai salué beaucoup -, avec les prisonniers qui ont voulu être présents, avec les migrants – Trieste est une porte ouverte aux migrants – et à tous ceux qui luttent le plus.

Trieste fait partie de ces villes qui ont vocation à rassembler des peuples différents : d’abord parce que c’est un port, c’est un port important, et ensuite parce qu’elle se situe au carrefour entre l’Italie, l’Europe centrale et les Balkans. Dans ces situations, le défi pour les communautés ecclésiales et civiles est de savoir concilier ouverture et stabilité, accueil et identité. Et puis je dois dire : vous avez les « cartes en ordre ».

Merci! Vous avez ce qu’il faut pour relever ce défi ! En tant que chrétiens, nous avons l’Évangile, qui donne un sens et de l’espérance à nos vies ; et en tant que citoyens, vous disposez de la Constitution, une «boussole» fiable sur le chemin de la démocratie.

Et puis, en avant ! Après vous. Sans peur, ouvert et ferme dans les valeurs humaines et chrétiennes, accueillant mais sans compromis sur la dignité humaine. Il n’y a pas moyen de jouer là-dessus.

Depuis cette ville, nous renouvelons notre engagement à prier et à travailler pour la paix : pour l’Ukraine tourmentée, pour la Palestine et Israël, pour le Soudan, le Myanmar et tous les peuples qui souffrent de la guerre. Nous invoquons l’intercession de la Vierge Marie, vénérée sur le Mont Grisa comme Mère et Reine.

ANGELUS DOMINI NUNTIAVIT MARIAE…


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Vierge couronnée d’étoiles

Vierge couronnée d’étoiles

COURONNEMENT DE LA VIERGE (détail)Vitrail XVIe siècle Église saint Nicolas de Tolentin Monastère Royal de Brou (Bourg en Bresse)
COURONNEMENT DE LA VIERGE (détail)
Vitrail XVIe siècle Église saint Nicolas de Tolentin
Monastère Royal de Brou (Bourg en Bresse)

Fête très douce à nos cœurs, l’Assomption est irradiée de lumière. Préservée de la tache originelle, Marie le fut de la corruption du tombeau. Si puissamment étaient unies l’une à l’autre l’âme de la Mère et celle du Fils, qu’elles ne devaient rester séparées longtemps ; et le corps de Marie, harmonisé avec son âme, fût entraîné aussi en sa béatitude.

À sa mort, Marie est enrichie de toutes les magnifiques récompenses promises par son divin Fils à la pratique des vertus évangéliques. « Qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14,11) : Dieu élève jusqu’au ciel celle qui fut si effacée.

« Qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Matthieu 16, 25) : il donne la pleine vie éternelle à celle qui s’est donnée pour qu’advienne Jésus. « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. » (Matthieu 5, 8) : Dieu procure la vision définitive du face à face à celle qui avait tout regard et toute affection pour le Sauveur.

Comme nous l’indique notre médaille, Dieu ceint son front de la couronne de gloire, couronne de douze étoiles, avec l’éclat rayonnant de toutes les couronnes des autres saints, parce que de tous elle possède les mérites des patriarches aux prophètes, aux évangélistes, aux martyrs, aux confesseurs, aux vierges.

Louons-la et réjouissons-nous. Magnifique est notre Mère, puissante est notre Reine ; soyons assurés de ses bénédictions, car elle peut nous redire : « Celui qui me trouve a trouvé la  vie et il obtient la faveur du Seigneur » (Proverbes 8, 35).

Ô Vierge rayonnante, bénissez-nous. Nous venons à vous comme des enfants confiants, sûrs d’être bien
accueillis par la plus tendre des Mères. Ô Jésus, il nous est doux de te voir avec ta Mère. Il nous est consolant de t’apercevoir l’appelant à te rejoindre au ciel. Que nous nous efforcions de vivre, nous aussi, avec toi et avec elle, dans l’espoir de ton appel suprême ! ■