Vierge Marie,
tu es Parole de Dieu pour nous,
tu es réponse à Dieu pour nous,
Bienheureuse te disent toutes les générations.
Nouvelle Eve, réjouis-toi,
tu es bénie entre toutes les femmes.
Le Seigneur t’a créée pour être la Mère de la Nouvelle Vie.
Le péché n’est pas en toi,
et ton cœur s’accorde au cœur de Dieu
pour que soit manifeste sa tendresse pour l’homme,
pour que s’accomplissent enfin par ta fidélité
les retrouvailles de Dieu et de l’humanité.
Fille d’Abraham, réjouis-toi,
tu es comblée de la grâce.
A l’appel de Dieu,
tu as marché en sa présence dans la perfection,
et Dieu établit son Alliance avec ta descendance.
Devant la promesse tu n’as pas douté,
tu as cru en la parole
de celui qui a la puissance d’accomplir ce qu’il promet.
Fille du peuple de Dieu, réjouis-toi :
le Seigneur est avec toi.
Il vient à toi, ton Seigneur,
dans l’humilité et la simplicité,
pour apporter paix et réconciliation à la terre.
Tu te fais son humble servante
pour vivre avec lui son exode et la Pâque nouvelle,
Vie éternelle pour tout homme qui croit.
Mère du Sauveur, réjouis-toi :
Jésus, le fruit de ton sein, est béni.
Par toi, le Royaume de Dieu est au milieu de nous :
les pauvres accourent à la Bonne Nouvelle,
les aveugles recouvrent la vue,
les prisonniers du mal et du péché connaissent la liberté,
l’ère de la grâce s’ouvre pour tous les hommes.
Mère de l’Église et de l’humanité, réjouis-toi :
tu es bénie plus que tout autre femme.
Tu es la réussite de Dieu et la joie de notre race.
Tu es sur notre route,
la source d’espérance et la présence maternelle.
Tu nous donnes ton Fils
et graves en nous ses traits de Fils de Dieu.
Caractère du mariage et de la paternité de Joseph.
Jacques-Bénigne BOSSUET (1627-1704)
mariage de Joseph et de Marie
« C’est ici qu’il faut vous représenter un spectacle qui étonne toute la nature ; je veux dire ce mariage céleste, destiné par la Providence pour protéger la virginité, et donner par ce moyen Jésus-Christ au monde. Mais, qui prendrai-je pour mon conducteur dans une entreprise si difficile, sinon l’incomparable Augustin, qui traite si divinement ce mystère? Écoutez ce savant évêque et suivez exactement sa pensée. Il remarque avant toutes choses qu’il y a trois liens dans le mariage.
«Il y a premièrement le sacré contrat, par lequel ceux que l’on unit se donnent entièrement l’un à l’autre; il y a secondement l’amour conjugal, par lequel ils se vouent mutuellement un cœur qui n’est plus capable de se partager, et qui ne peut brûler d’autres flammes; il y a enfin les enfants, qui sont un troisième lien;parce que l’amour des parents venant, pour ainsi dire, à se rencontrer dans ces fruits communs de leur mariage, l’amour se lie par un nœud plus ferme.
« Saint Augustin trouve ces trois choses dans le mariage de saint Joseph, et il nous montre que tout y concourt à garder la virginité. Il y trouve premièrement le sacré contrat, par lequel ils se sont donnés l’un à l’autre; et c’est là qu’il faut admirer le triomphe de la pureté dans la vérité de ce mariage ; car Marie appartient à Joseph, et Joseph à la divine Marie; si bien que leur mariage est très-véritable, parce qu’ils se sont donnés l’un à l’autre. «
« Mais de quelle sorte se sont-ils donnés? Pureté, voici ton triomphe. Ils se donnent réciproquement leur virginité, et sur cette virginité ils se cèdent un droit mutuel. Quel droit? De se la garder l’un à l’autre. Oui, Marie a droit de garder la virginité de Joseph, et Joseph a droit de garder la virginité de Marie. Ni l’un ni l’autre n’en peut disposer, et toute la fidélité de ce mariage consiste à garder la virginité. Voilà les promesses qui les assemblent ; voilà le traité qui les lie.
« Ce sont deux virginités qui s’unissent, pour se conserver éternellement l’une l’autre par une chaste correspondance de désirs pudiques; et il me semble que je vois deux astres, qui n’entrent ensemble en jonction, qu’à cause que leurs lumières s’allient. Tel est le nœud de ce mariage, d’autant plus ferme, dit saint Augustin, que les promesses qu’ils se sont données doivent être plus inviolables, en cela même qu’elles sont plus saintes.
« Qui pourrait maintenant vous dire quel devait être l’amour conjugal de ces bienheureux mariés? car, ô sainte virginité, vos flammes sont d’autant plus fortes qu’elles sont plus pures et plus dégagées.
« Mais où est-ce que cet amour si spirituel s’est jamais trouvé si parfait que dans le mariage de saint Joseph? C’est là que l’amour était tout céleste, puisque toutes ses flammes et tous ses désirs ne tendaient qu’à conserver la virginité; et il est aisé de l’entendre; car, dites-nous, ô divin Joseph, qu’est-ce que vous aimiez en Marie? Ah! sans doute, ce n’était pas la beauté mortelle, mais cette beauté cachée et intérieure, dont la sainte virginité faisait le principal ornement.
« Ô amour divin et spirituel! Chrétiens, n’admirez-vous pas comme tout concourt, dans ce mariage, à conserver ce sacré dépôt? Leurs promesses sont toutes pures, leur amour est tout virginal : il reste maintenant à considérer ce qu’il y a de plus admirable : c’est le fruit sacré de ce mariage, je veux dire le Sauveur Jésus.
« Mais il me semble vous voir étonnés de m’entendre prêcher si assurément que Jésus est le fruit de ce mariage. Nous comprenons bien, direz-vous, que l’incomparable Joseph est père de Jésus-Christ par ses soins; mais nous savons qu’il n’a point de part dans sa bienheureuse naissance.
« Comment donc nous assurez-vous que Jésus est le fruit de ce mariage? Cela peut-être paraît impossible : toutefois si vous rappelez à votre mémoire tant de vérités importantes que nous avons, ce me semble, si bien établies, j’espère que vous m’accorderez aisément que ce béni enfant est sorti, en quelque manière, de l’union virginale de ces deux époux.
« Car, fidèles, n’avons-nous pas dit que c’est la virginité de Marie qui a attiré Jésus-Christ du ciel? Jésus n’est-il pas cette fleur sacrée que la virginité a poussée? N’est-il pas le fruit bienheureux que la virginité a produit? « Oui, certainement, nous dit saint Fulgence, « il est le fruit, il est l’ornement, il est le prix et la récompense de la sainte virginité. »
« Que si c’est sa pureté qui la rend féconde, je ne craindrai plus d’assurer que Joseph a part à ce grand miracle; car, si cette pureté angélique est le bien de la divine Marie, elle est le dépôt du juste Joseph.
« Mais je passe encore plus loin, chrétiens; permettez-moi de quitter mon texte, et d’enchérir sur mes premières pensées pour vous dire que la pureté de Marie n’est pas seulement le dépôt, mais encore le bien de son chaste époux. Elle est à lui par son mariage, elle est à lui par les chastes soins par lesquels il l’a conservée. 0 féconde virginité, si vous êtes le bien de Marie, vous êtes aussi le bien de Joseph.
« Marie l’a vouée, Joseph l’a conservée ; et tous deux la présentent au Père Éternel, comme un bien gardé par leurs soins communs. Comme donc il a tant de part à la sainte virginité de Marie, il en prend aussi au fruit qu’elle porte : c’est pourquoi Jésus est son fils, non pas, à la vérité, par la chair, mais il est son fils par l’esprit, à cause de l’alliance virginale qui le joint avec sa Mère. Et saint Augustin l’a dit en un mot : ‘Ô mystère de pureté! ô paternité bienheureuse! ô lumières incorruptibles, qui brillent de toutes parts dans ce mariage.’»
Prière pour demander à Dieu la vie d’union avec lui
Jésus bon berger oratoire de la congrégation de la Mission 95 rue de Sèvres Paris
Divin Jésus, modèle que nous devons tous imiter, Jésus qui venez si souvent en nous par la sainte communion, Jésus le soutien sans lequel nous ne pouvons rien, mais avec lequel nous pouvons tout, soyez avec moi maintenant et toujours.
Soyez avec moi maintenant, pour me donner votre bénédiction, mais une bénédiction qui éloigne de moi le péché, qui me fortifie contre les tentations, qui me conserve dans la grâce, qui me préserve de tout danger, et qui me fasse persévérer dans le bien.
Soyez avec moi dans mes prières, pour me communiquer le mérite des vôtres et les saintes dispositions avec lesquelles vous avez prié, afin qu’en vous, par vous et avec vous, je sois exaucée dans mes demandes pour tout ce qui m’est utile et nécessaire.
Soyez avec moi à la sainte messe, afin de m’en appliquer le fruit pour tous mes besoins temporels et spirituels, et d’y opérer dans moi le sacrifice de moi-même, pour ne faire avec vous qu’une même offrande, une offrande pure et sans tache.
Soyez avec moi dans mon travail et dans l’exercice de mon emploi, pour le bénir, et afin que je me conforme â la volonté divine, qui veut que je m’occupe selon l’obéissance.
Soyez avec moi dans mes délibérations, pour me donner la prudence, le discernement ; et me faire choisir ce qui doit plus sûrement procurer votre gloire.
Soyez avec moi dans mes repas, pour me faire conserver la sobriété et l’esprit de mortification.
Soyez avec moi dans mes récréations, pour me donner une joie douce, paisible, édifiante.
Soyez avec moi dans mes conversations, pour me faire garder le silence à propos, et mettre dans ma bouche des paroles d’édification, de bonté, de force, de consolation.
Soyez avec moi dans mes lectures ou mes études, pour me donner vos lumières et pour que, sans vanité, mon esprit devienne plus éclairé.
Et soyez avec moi dans mes souffrances, mes afflictions, mes disgrâces, pour me consoler, me donner ta patience et la soumission aux ordres de la Providence.
Soyez avec moi dans la prospérité et les succès pour me donner la reconnaissance et l’humilité.
Soyez avec moi dans toutes les circonstances particulières et extraordinaires où vous voyez que je pourrais me rencontrer, pour me détourner du mal et me faire pratiquer tout le bien que la circonstance demandera.
Soyez avez moi à l’heure de mon coucher, pour me cacher dans votre Sacré Cœur et me purifier de tout ce que je pourrais avoir contracté d’impur durant la journée ; pendant mon sommeil, pour en éloigner toute illusion et tout accident qui pourrait m’être nuisible ; à mon réveil, pour mettre dans mon esprit, de saintes pensées, et dans mon cœur de fervents désirs ; à mon lever, pour m’inspirer l’offrande que je dois vous faire de moi-même, et me disposer à passer saintement la journée.
Soyez dans mon intérieur pour en régler tous les mouvements, et dans mon extérieur, pour le rendre édifiant. En tout et partout, donnez-moi votre secours, pour imiter vos vertus, afin que Dieu le Père céleste soit glorifié en moi, par vous Seigneur Jésus-Christ.
Ô Jésus ! qui êtes mon unique espérance, Jésus pour qui j’ai tout quitté, venez en moi, restez en moi, vivez en moi !