Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

discernement et vigilance

discernement Mal interpréter celui qui fait le bien, calomnier par envie, tendre des pièges pour faire chuter, tout ceci ne vient pas de Dieu mais du diable. Le Pape a commenté l’Évangile du jour en présidant la messe matinale à la Maison Sainte Marthe, en exhortant au discernement et à la vigilance.

Dans l’Évangile de ce vendredi, « Jésus expulse un démon, fait le bien, est parmi les gens qui l’écoutent et reconnaissent son autorité, mais il y en a qui l’accusent. »

« Il y avait un autre groupe de personnes qui ne lui voulait pas du bien et cherchait toujours à interpréter les paroles de Jésus et aussi les attitudes de Jésus, de façon diverse, contre Jésus. Certains par envie, d’autres par rigidité doctrinale, d’autres parce qu’ils avaient peur que les Romains viennent et fassent des massacres, pour tant de motifs ils cherchaient à éloigner l’autorité de Jésus du peuple et aussi avec la calomnie, comme dans ce cas. « Lui, il expulse les démons par le biais de Belzébuth. Lui, c’est un démoniaque. Lui, il fait de la magie, c’est un sorcier. » Et continuellement ils le mettaient à l’épreuve, lui tendant un piège, pour voir s’il chuterait. »

« Savoir discerner les situations : ce qui vient de Dieu et ce qui vient du Malin qui cherche toujours à tromper, à nous faire choisir une mauvaise voie. Le chrétien ne peut pas être tranquille, croire que tout va bien : il doit discerner les choses et bien regarder d’où elles viennent, quelle est leur racine. »

vigilance « Dans un chemin de foi les tentations reviennent toujours, l’esprit mauvais ne se fatigue jamais. S’il a été chassé ailleurs, il a de la patience, il attend pour revenir, et si on le laisse entrer, on tombe dans une situation pire. » « Avant on savait que c’était le démon qui tourmentait. Maintenant, le Malin est caché, il vient avec ses amis très éduqués, il frappe à la porte, il demande la permission, il entre et cohabite avec cet homme, sa vie quotidienne, et petit à petit, il donne ses instructions. Avec cette modalité éduquée, le diable convainc de faire les choses avec relativisme, tranquillisant la conscience. »

« Tranquilliser la conscience. Anesthésier la conscience. Et ceci est un grand mal. Quand l’esprit mauvais réussit à anesthésier la conscience, on peut parler de sa vraie victoire, il devient le patron de cette conscience. « Mais cela arrive partout ! Oui, mais tous nous avons des problèmes, tous nous sommes pécheurs, tous… » Et dans ce « tous » il n’y a « personne ». « Tous, mais pas moi. » Et ainsi se vit cette mondanité qui est fille de l’esprit mauvais. »

« Vigilance. L’Église nous conseille toujours l’exercice de l’examen de conscience : « Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui dans mon cœur ? Est-ce que ce démon éduqué, avec ses amis, est venu chez moi ? » Discernement. D’où viennent les commentaires, les paroles, les enseignements, qui dit cela ? Discernement et vigilance, pour ne pas laisser entrer celui qui trompe, qui séduit, qui fascine. Demandons au Seigneur cette grâce, la grâce du discernement et de la vigilance. »

Dieu n’abandonne jamais les justes

08-10-2015 source : Radio Vatican

Dieu n’abandonne jamais les justes alors que ceux qui sèment le mal sont comme des inconnus dont le ciel ne se rappelle pas le nom. C’est le sens de l’homélie du Pape François ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Le Pape évoque deux exemples concrets : celui d’une mère courage, marié avec trois enfants, de moins de quarante ans, malade d’une grave tumeur qui la cloue au lit, et celui d’une personne âgée dont le fils a été assassiné par la mafia. Et à chaque fois cette question que François pose à haute voix : « pourquoi ? ».

La foi de ces personnes est mise à dure épreuve par les drames de la vie alors que, à l’exemple des arrogants évoqués par le prophète Malachie, ceux qui n’observent pas les commandements de Dieu se multiplient tout en restant impunis.

« Combien de fois avons-nous vu cette réalité chez de méchantes personnes qui font du mal ? On a l’impression que tout va bien dans leur vie : elles sont heureuses, elles ont tout ce qu’elles veulent, il ne leur manque rien. Pourquoi Seigneur ? C’est un des nombreux pourquoi. »

A cette question, le Pape François apporte cette réponse tirée du psaume de ce jeudi : « heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants » et qui « se plait dans la loi du Seigneur », car « on ne voit pas maintenant les fruits de ces gens qui souffrent, qui portent la croix, comme nous ne voyions pas le Vendredi Saint et le Samedi Saint les fruits du Fils de Dieu Crucifié et de ses souffrances ». Mais « le Seigneur veille sur le chemin des justes alors que la route des méchants court à sa ruine ».

Le Pape souligne également que dans le Livre de la Mémoire de Dieu les méchants n’ont pas de nom mais sont désignés par un adjectif : le riche, le méchant etc. Tout le contraire de ceux qui cherchent à suivre le chemin de Dieu.

injecter au monde l’esprit familial…

… c’est le devoir de l’Église

Le Saint-Père a participé ce mercredi matin à la traditionnelle audience générale place Saint-Pierre, en présence notamment de familles réfugiées venues d’Irak. Il est revenu sur le thème de ce Synode des évêques : « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain ». Il a précisé que ses catéchèses du mercredi seront consacrées durant trois semaines à ce lien « indissoluble » entre l’Église et la famille.

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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 7 octobre 2015
condensé


Chers frères et sœurs, depuis quelques jours, le synode des Évêques a commencé ses travaux sur « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui ». Un regard attentif sur la vie quotidienne des hommes et des femmes montre le besoin d’un véritable esprit familial. Et pourtant, dans l’organisation politique et économique de la société, on ne donne pas à la famille le poids, la reconnaissance et le soutien qui lui sont dus. Pour l’Église, « l’esprit de famille » est quelque chose de constitutif. Elle est et doit être la famille de Dieu. Quand Jésus a appelé Pierre il lui a dit qu’il le ferait « pêcheur d’hommes ». On pourrait dire qu’aujourd’hui les familles sont l’un des filets les plus importants pour la mission de Pierre et de l’Église. Non pas un filet qui rend prisonniers, mais qui libère des eaux mauvaises de l’abandon et de l’indifférence. Les familles savent bien ce qu’est la dignité de se sentir enfants et non esclaves.  Puisse l’enthousiasme des Pères synodaux, animés par l’Esprit-Saint, attiser l’élan d’une Église qui abandonne les vieux filets et se remette à pêcher en se confiant à la parole de son Seigneur ! Prions intensément pour cela.

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Je salue chaleureusement toutes les familles, particulièrement les familles de réfugiés venant d’Irak, présentes à cette audience. Je vous invite à accompagner de votre prière et de votre attention les travaux du synode ! Que Dieu vous bénisse !


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