4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : MARDI

Tout doit être surnaturalisé dans notre vie de chrétiens. D’abord, évidemment, ces vertus qui visent Dieu et sont pour cette raison appelées « théologales » : ce n’est point avec des vues, des espoirs, un amour d’homme, limités, versatiles, intéressés, que nous devons nous unir au Père et à son dessein de rédemption du monde, mais avec la foi, l’espérance et la charité que lui-même greffe en nos cœurs, en nous donnant l’Esprit-Saint (cf. Rm. 5, 1-5).
Mais il n’est pas jusqu’à nos actions les plus humaines, au profit des hommes, qui ne doivent être intérieurement sur-voltées par l’influx de vertus également sur-naturelles. Ainsi de la justice. Il est possible de mobiliser contre des inégalités ou des souffrances abusives une réprobation naturelle tout-à-fait légitime.
Nous aurons même avantage à montrer avec suffisamment d’ampleur pour que cela devienne évident de par le monde que les marxistes ne sont pas les seuls à faire profession de se préoccuper de cette injustice-là ! Mais quand le Nouveau Testament en parle, c’est à un tout autre niveau qu’il se place : « La colère de l’homme, dit saint Jacques, n’opère pas la justice de Dieu ».
Il s’agit de la justice de Dieu. Et qu’est-ce qui garantit cette justice de Dieu, cette justification, cette rédemption à l’œuvre de par la venue du Christ? Rien moins que l’Esprit-Saint.
Dom C. J.-N.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse