Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

l’Église au cénacle avec Marie

Au milieu des problèmes, des déceptions et des espoirs, des abandons et des retours que connaît notre époque, l’Église demeure fidèle au mystère de sa naissance. Si c’est un fait historique que l’Église est sortie du Cénacle le jour de la Pentecôte, on peut dire qu’en un sens elle ne l’a jamais quitté. Spirituellement, l’événement de la Pentecôte n’appartient pas seulement au passé: l’Église est toujours au Cénacle, qui reste présent dans son cœur. L’Église persévère dans la prière, comme les Apôtres, avec Marie, Mère du Christ, et avec ceux qui, à Jérusalem, constituaient le premier noyau de la communauté chrétienne et attendaient en priant la venue de l’Esprit Saint.

L’Église persévère dans la prière avec Marie. Cette union de l’Église en prière avec la Mère du Christ fait partie du mystère de l’Église depuis son origine: nous voyons Marie présente en ce mystère comme elle est présente dans le mystère de son Fils. Le Concile le dit: «La bienheureuse Vierge…, enveloppée par l’Esprit Saint…, engendra le Fils, dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères (cf. Rm 8, 29), c’est-à-dire parmi les croyants, à la naissance et à l’éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel»; elle se trouve, «de par les grâces et les fonctions singulières qui sont les siennes…, en intime union avec l’Église: de l’Église (elle) est le modèle…». «En contemplant la sainteté mystérieuse de la Vierge et en imitant sa charité…, l’Église devient à son tour une Mère» et, «imitant la Mère de son Seigneur, elle conserve par la vertu du Saint-Esprit, dans leur pureté virginale, une foi intègre, une ferme espérance, une charité sincère… »

LETTRE ENCYCLIQUE DOMINUM ET VIVIFICANTEM DE JEAN-PAUL II SUR L’ESPRIT SAINT DANS LA VIE DE L’ÉGLISE ET DU MONDE 18 MAI 1986

© Copyright 1986 – Libreria Editrice Vaticana

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 12 MAI

le mandat missionnaire du Seigneur

« Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15). C’est par ces paroles du Seigneur Jésus Ressuscité, présentes dans la partie conclusive de l’Évangile selon Saint Marc, que débute le temps de la mission de l’Église. L’Église, comme Peuple de Dieu, est signe et instrument du salut , et a reçu du Ressuscité la mission d’annoncer l’Évangile et de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Elle existe pour évangéliser, pour annoncer toujours et partout la Bonne Nouvelle à tous les hommes de bonne volonté. Le mandat demeure le même, tout comme Jésus Christ et son Évangile est le même « hier, aujourd’hui et à jamais » (He 13, 8) alors que les destinataires et les conditions sociales, culturelles, politiques et religieuses dans lesquelles ils vivent changent. Le mandat missionnaire du Seigneur glorifié, vainqueur du péché et de la mort, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle évangélisation et le but de celle-ci est la transmission de la foi chrétienne.

les deux disciples d’Emmaüs

DISCIPLES D'EMMAUS - REMBRANDTDans la page évangélique de ce jour, saint Luc rapporte l’une des apparitions de Jésus ressuscité (24, 35-48). Précisément au début du passage, l’évangéliste note que les deux disciples d’Emmaüs, revenus en hâte à Jérusalem, racontèrent aux Onze comment ils l’avaient reconnu « quand il avait rompu le pain » (v. 35). Et pendant qu’ils racontaient l’expérience extraordinaire de leur rencontre avec le Seigneur, Celui-ci « lui-même était là au milieu d’eux » (v. 36). A cause de son apparition soudaine, les Apôtres furent frappés de stupeur et de crainte, au point que Jésus, pour les rassurer et vaincre toute réticence et doute, leur demande de le toucher – ce n’était pas un fantôme, mais un homme en chair et en os – et demanda ensuite quelque chose à manger. Encore une fois, comme cela avait eu lieu pour les deux pèlerins d’Emmaüs, c’est à table, alors qu’il mange avec les siens, que le Christ ressuscité se manifeste aux disciples, les aidant à comprendre l’Écriture et à relire les événements du salut à la lumière de la Pâque. « Il fallait que s’accomplisse – dit-il – tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » (v. 44). Et il les invite à regarder vers l’avenir:  « la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations » (v. 47).

Chaque communauté revit cette même expérience dans la célébration eucharistique, en particulier la célébration dominicale. L’Eucharistie, le lieu privilégié où l’Église reconnaît « l’auteur de la vie » (cf. Ac 3, 15), est « la fraction du pain », comme elle est appelée dans les Actes des Apôtres. Dans celle-ci, grâce à la foi, nous entrons en communion avec le Christ, qui est « autel, victime et prêtre » (cf. Préface pascale 5) et qui est parmi nous. Nous nous rassemblons autour de Lui pour faire mémoire de ses paroles et des événements contenus dans l’Écriture; nous revivons sa passion, sa mort et sa résurrection. En célébrant l’Eucharistie, nous communiquons avec le Christ, victime d’expiation, et nous puisons en Lui le pardon et la vie. Que serait notre vie de chrétiens sans l’Eucharistie? L’Eucharistie est l’héritage perpétuel et vivant que nous a laissé le Seigneur dans le Sacrement de son Corps et de son Sang, que nous devons constamment repenser et approfondir afin que, comme l’affirmait le vénéré Pape Paul VI, il puisse « imprimer son efficacité inépuisable sur tous les jours de notre vie mortelle. »

Benoît XVI, 26 avril 2019