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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

nous en remettre en tout à Jésus

Les noces de Cana - Giotto 1266-1337 fresque chapelle Scrovogni PadoueA Cana, alors que la noce bat son plein, Marie a vu qu’il n’y avait pas de vin, attentive à ce qui manque ; elle se tourne vers Jésus et lui signale ce manque qu’elle a perçu. Marie, dès qu’elle perçoit un manque, elle le confie à Jésus et Jésus fait le nécessaire à sa façon. En même temps, elle nous donne la seule consigne que nous ayons d’elle dans l’Évangile : « Faites tout ce qu’il vous dira ! »

Voilà sa manière à elle d’être missionnaire, elle confie à Jésus les manques qu’elle a perçus et elle nous invite à nous en remettre en tout à Jésus. Pendant ce carême, entrons dans cette démarche missionnaire de Marie et Jésus pourra faire partager à nos frères la joie des noces.

Prions pour que nous soyons ses serviteurs inutiles, ses petites cruches fragiles, fiers d’avoir du prix aux yeux de Dieu. A l’exemple de ceux et celles qui, jour après jour, malgré la dureté de la vie, continuent à parier sur l’avenir. Avec cette certitude : Dieu ne les abandonnera jamais.

disponible pour accueillir le projet de Dieu

la Vierge de l'Annonciation Taddeo di BartoloEn ce temps de carême, tournons nos regards d’affiliés de la Médaille Miraculeuse vers la Vierge Marie pour la contempler et l’écouter, elle nous révèle un merveilleux chemin de vie chrétienne pour nous aujourd’hui.

Au jour de l’Annonciation, elle a dit “oui” ; elle est là, elle écoute, elle est toute disponible pour accueillir le projet de Dieu : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »

Pour nous aussi, tout commence par un oui, par une écoute, par une disponibilité totale : « Seigneur, parle, ton serviteur écoute ! »

Alors, avec Marie, nous pouvons accueillir le don de Dieu, accueillir Dieu lui-même qui a soif de venir faire sa demeure en nous, de venir prendre chair dans nos vies aujourd’hui. Pendant ce carême, prenons le temps d’accueillir Dieu, donnons-lui carte blanche pour faire en nous tout ce qu’il voudra !

Prions pour que nous vivions à l’exemple de tous ceux et celles qui se rendent disponible à l’appel du Père. Dans leur quotidien, ils essaient de vivre les valeurs évangéliques au plus près. Par des gestes simples ils relèvent le pauvre qui appelle. La porte de leur maison reste ouverte, permettant à l’affamé de rentrer pour se rassasier, au mal aimé de rentrer pour se faire aimer, au malheureux de rentrer pour se faire consoler. Leur vocation c’est l’Amour.  Faisons donc de l’amour de Dieu le centre de notre propre existence.

Prions avec le Pape François entré en retraite avec ses proches jusqu’au 27 février en ce temps de carême  sur le thème : «  Serviteurs et prophètes du Dieu vivant. »

Sainte Bernadette Soubirous

Sainte Bernadette - NeversEn tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons dire que la figure de Bernadette — si populaire à cause de sa simplicité et des pèlerinages à Lourdes dont elle est inséparable — est bien un exemple susceptible de fortifier la foi des chrétiens, de réconforter ceux qui doutent ou d’attirer ceux qui ont pris leurs distances par rapport à la religion. Car sans rien perdre de ses qualités naturelles de bon sens, de fermeté, de délicatesse, elle a été l’un des instruments les plus transparents qui soient pour servir de messagère à l’Immaculée Conception et, par elle, à l’Évangile dans ce qu’il a de plus fondamental.

Elle nous ramène, par son message et par toute sa vie, aux attitudes décisives demandées par le Christ pour entrer dans le Royaume de Dieu : pauvreté, prière, pénitence, conversion. Sa vie religieuse chez les Sœurs de la Charité de Nevers, sous le nom de Sœur Marie-Bernard, lui a permis d’approfondir ces exigences jusqu’à l’extrême, dans l’obéissance, l’humilité et une charité à toute épreuve, sans jamais se départir de cette solide simplicité qui fait son charme et la rend si accessible a tous.

Aujourd’hui, comme hier et peut-être davantage encore, jeunes et adultes, laïcs et personnes consacrées ont besoin de son témoignage et de sa prière : ils pourront en tirer grand profit, au cours de pèlerinages à Nevers, de retraites paroissiales ou diocésaines. Tout d’abord notre époque se laisse séduire par l’authenticité d’une telle vie, soucieuse de vérité, axée fidèlement sur l’essentiel, capable de déjouer les pièges de ceux qui ont tendance à obscurcir la transparence du mystère, ou à le réduire au gré de leurs analyses sophistiquées ou de leurs remises en question épuisantes.

Notre époque est sensible aussi à l’épreuve de la foi : elle s’attachera d’autant plus au témoignage de Bernadette que celle-ci a connu, à sa façon, la nuit de la souffrance physique et morale, vivant, pendant ses dernières années notamment, à l’unisson du Crucifié. Enfin, et surtout peut-être, on appréciera la Bonne Nouvelle qui rayonne de toute son histoire et qui avait illuminé son visage durant les apparitions : la proximité mystérieuse de Dieu et de Marie, l’espérance promise aux pauvres, aux petits, aux malades, la purification offerte aux pécheurs, la lumière aux mal-croyants, en un mot, la joie du salut.

Voilà la source vivifiante et pure où peuvent s’abreuver aujourd’hui nos contemporains. Que sainte Bernadette, heureuse maintenant dans l’autre monde, intercède pour eux ! Qu’elle les tourne sans cesse vers Marie Immaculée, qui est le plus pur reflet de la transparence et de la charité de Dieu ! Et que la Vierge continue à les ouvrir à l’Évangile et à guider leurs pas vers l’assemblée du Peuple de Dieu, comme elle le fait toujours à Lourdes.

D’après le Cardinal Jean VILLOT pour le centenaire de la mort de sainte Bernadette en 1879