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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

ne pas succomber à l’idole de la mondanité

2013-06-06 source : Radio Vatican

Chacun de nous vit de petites ou grandes idolâtries, mais le chemin qui porte à Dieu passe par un amour de Lui exclusif, comme nous l’a enseigné Jésus. Une idole très répandue aujourd’hui est celle de l’esprit du monde, il nous faut donc démasquer l’idole de la mondanité. Voilà en quelques mots l’essentiel du message que le Pape François tenait à nous livrer dans l’homélie prononcée jeudi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte Marthe au Vatican.

« Il ne suffit pas de dire : « Mais moi je crois en Dieu, Dieu est l’unique Dieu », et puis vivre comme si Dieu n’existait pas, a expliqué le Pape, en partant du passage de l’Évangile dans lequel un scribe cherche à mettre Jésus en difficulté. « L’idolâtrie », soulignait le Pape, « est quelque chose de subtil », « tous nous avons nos idoles cachées », et « le chemin de la vie pour arriver, pour ne plus nous éloigner du Règne de Dieu », comporte cet effort pour « découvrir nos idoles cachées ».

« La fidélité, a déclaré le Pape, nous demande de chasser les idoles, de les découvrir : ils sont cachés dans notre personnalité, dans notre manière de vivre. Mais ces idoles cachées ont pour conséquence que nous ne sommes pas fidèles dans l’amour ». « C’est pour cela, commentait le Pape, que l’apôtre Jacques, utilise l’adjectif « adultères » pour « ceux qui sont amis du monde ». Le Pape a dès lors invité son auditoire à « chasser l’idole de la mondanité » qui « nous fait devenir des ennemis de Dieu ».

Hier, durant l’audience générale, le Pape avait dénoncé le pouvoir de l’argent dans le monde d’aujourd’hui, alors que ce jeudi il condamne ceux qui privilégient la mode et le succès.

la tyrannie de l’argent roi et du gaspillage

05-06-2013 source : Radio Vatican

Plus de 80 000 personnes mercredi matin sur la Place Saint-Pierre pour l’audience générale. Pour la communauté francophone, des fidèles venus des Antilles, de l’Ile Maurice et de Côte d’Ivoire. Ainsi qu’un groupe d’imams de France engagés dans le dialogue interreligieux.

Le Pape François leur a demandé « de prendre soin de la création, de prendre soin de la personne humaine, de sorte que personne autour de nous ne soit privé du nécessaire. »

Pour sa catéchèse, le Pape nous a parlé de la Création, que « Dieu a confié à l’homme et à la femme pour qu’ils la gardent et la cultivent. » « Cultiver veut dire prendre soin, avec attention, avec passion et dévouement », a déclaré le Pape. « Parfois nous perdons notre capacité de contempler, de nous émerveiller devant la création, car nous vivons dans un monde horizontal, qui s’éloigne de Dieu. Or la création est un don qui nous est fait, que nous devons respecter, et non pas manipuler pour en tirer profit. »

« Mais, garder et cultiver concernent aussi les relations entre les hommes. La personne humaine est aujourd’hui sacrifiée aux idoles du profit et de la consommation. Elle est trop souvent rejetée comme si elle était un déchet dont personne ne se préoccupe, dès lors qu’elle est considérée comme coûteuse ou inutile. Alors que beaucoup d’hommes ne mangent pas à leur faim, la culture de consommation nous entraîne à gaspiller de la nourriture dont nous n’estimons même plus la valeur. Mais rappelons-nous que la nourriture que l’on jette c’est comme si elle avait été volée à la table du pauvre. Écologie de l’environnement et écologie humaine vont ensemble. C’est en combattant la culture du rejet et du gaspillage qu’il est possible de devenir attentif à chacun, et de venir en aide aux besoins des plus pauvres. »

Le Pape François devait ainsi avec des termes durs dénoncer la tyrannie du gaspillage en déclarant : « Aujourd’hui c’est l’argent qui commande, et si une personne meurt cela ne fait pas la Une, si tant d’enfants dans le monde n’ont pas à manger, cela non plus ne fait pas la Une, comme si c’était désormais quelque chose de normal, alors que cela ne peut l’être. Non, nous ne pouvons nous habituer au superflu et au gaspillage de la nourriture ».

Audience générale complète du 05-06-2013

Notre plainte est aussi une prière

05-06-2013 source : Radio Vatican

N’ayons pas peur de “nous plaindre devant Dieu”. La suggestion vient du Pape François qui nous rappelle que « la plainte est une prière qui vient du cœur ». Derrière les problèmes, nous fait-il remarquer, n’oublions pas que se trouvent des personnes, et évitons donc l’attitude des sadducéens qui font de tout un cas de « morale et raisonnement pur ». « Ne considérons pas les personnes, ajoute le Pape, comme des choses abstraites, évitons que la réalité ne devienne un « laboratoire ascétique ». « Je n’aime décidément pas, a poursuivi le Pape, lorsque l’on parle de ces situations difficiles de manière académique et peu humaine, parfois juste avec des statistiques ». Voilà ce que le Pape François a tenu à dire mercredi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Le Pape François commentait les passages biblique de l’histoire de Tobie et Sarah, deux personnes justes qui vivent des situations dramatiques. Le premier devient aveugle malgré le fait qu’il accomplit de bonnes actions même au risque de sa vie ; la seconde épouse sept hommes qui meurent avant la nuit de noces. Tous les deux, dans leur immense douleur, implorent Dieu de les faire mourir. « Ce sont des personnes qui vivent des situations extrêmes, a souligné le Pape, des « situations dans le sous-sol de l’existence, et qui cherchent une porte de sortie. Ils se plaignent, mais ils ne blasphèment pas”. Le Pape expliquait alors que “se plaindre devant Dieu n’est pas un péché, et que c’est même une forme de prière, car le Seigneur nous entend, et écoute nos plaintes ». Et de citer alors Job et Jérémie.

“Tant de personnes vivent des situations extrêmes, a poursuivi le Pape : les enfants affamés, les réfugiés, les malades en fin de vie. » Et reprenant l’Évangile du jour, où les Sadducéens présentent à Jésus le cas désespéré de cette femme, veuve de sept maris, le Pape soulignait qu’ils n’en parlaient pas avec cœur, mais comme s’il s’agissait d’un cas de morale, de raisonnement pur ». « Non, ajoutait le Pape, dans ces cas il nous faut penser avec notre cœur, notre chair ». « On ne peut parler de ces situations dramatiques de manière académique, de manière non humaine, juste avec des statistiques ». « Dans l’Église, tant de personnes vivent des situations difficiles, ils doivent être une préoccupation pour moi : mon frère souffre, ma sœur souffre ». « Il faut, permettez-moi de le dire, prier avec la chair : que notre chair prie. Non pas prier avec les idées mais avec le cœur »

D’une autre source, L’Osservatore Romano : Dans le sous-sol de l’existence