Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

supporter avec patience et amour

24-05-2013 source : Radio Vatican

Comme chaque matin, le Pape François a célébré la messe à 7h dans la chapelle de la maison Sainte Marthe. En ce jour de prière pour la Chine, étaient présents Mgr Hon Tai-Fai, secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ainsi qu’une délégation de catholiques chinois, prêtres, religieux, séminaristes et laïques.

Lors de son homélie, le Saint-Père a formulé une prière : « supporter avec patience et vaincre avec amour les résistances internes sont les grâces propres du chrétien que nous demandons à Marie Auxiliatrice, dont nous célébrons la fête aujourd’hui.» Il s’agit de grâces propres au chrétien a souligné le pape en faisait référence à Saint-Paul. Le chrétien doit avoir la force de ne pas baisser les bras face aux difficultés, mais ceci est une vertu que nous devons demander.

Supporter : une grâce chrétienne

« Supporter veut dire prendre la difficulté et la porter, avec force, afin que la difficulté ne nous abaisse pas. Supporter ne nous abaisse pas. Supporter avec force : c’est une vertu chrétienne. Saint Paul en parle très souvent. Supporter . Cela signifie ne pas se laisser vaincre par la difficulté. Cela signifie que le chrétien a la force de ne pas baisser les bras, de les avoir comme ça. Porter, mais au dessus : supporter. Et ce n’est pas facile, parce que le découragement arrive, et untel veut baisser les bras et dire : « allez, avançons, faisons notre possible, mais rien de plus », un peu comme ça… Mais non, supporter, c’est une grâce. Nous devons la demander, dans les difficultés. »

Demander la grâce de prier pour ses ennemis

« Cette grâce est celle de la victoire de l’amour », a poursuivi le pape, qui est loin d’être facile à comprendre dans l’adversité. « Quand nous avons des ennemis dehors qui nous font beaucoup souffrir, ce n’est pas facile de vaincre par l’amour » a-t-il souligné. Mais face aux tentation de se venger et de répondre à l’autre qui me fait du mal, l’amour enseigné par Jésus est la seule victoire.

Prier pour ses ennemis est sans doute la chose la plus difficile pour un chrétien, et le pape a poursuivi sa réflexion en soulignant que « les chrétiens sont vaincus s’ils ne pardonnent ni ne prient pour eux ». « Combien de chrétiens tristes et découragés trouvons-nous ? » s’est-il interrogé, en demandant de faire confiance à La Vierge d’avoir ce cœur patient et plein d’amour.

Le Pape prie pour les catholiques chinois

A l’occasion de la Mémoire liturgique de la Très Sainte Vierge Marie auxiliatrice, vénérée dans le Sanctuaire chinois de Sheshan, à Shanghaï, le Pape François invite en effet les fidèles du monde entier à prier pour les catholiques de Chine. La « Journée de prière pour l’Église en Chine » a été instituée par Benoît XVI en 2007.

Le Pape François, lors de l’audience générale de mercredi avait invité « tous les catholiques du monde à s’unir en prière avec nos frères et sœurs qui sont en Chine afin d’implorer de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et joie le Christ, mort et ressuscité, d’être fidèles à son Église et au Successeur de Pierre et de vivre le quotidien au service de leur pays et de leurs concitoyens de manière cohérente avec la foi qu’ils professent. »

Faisant nôtre des paroles de la prière à Notre-Dame de Sheshan,  le pape voudrait invoquer Marie en ces termes : « Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus ». « Que Marie, Vierge fidèle, dit-il, soutienne les catholiques chinois, qu’elle rende leurs engagements difficiles toujours plus précieux aux yeux du Seigneur et qu’elle fasse croître l’affection et la participation de l’Église qui est en Chine au cheminement de l’Église universelle ».

A l’issue de la prière des fidèles, le pape a rajouté cette intention : « pour le noble peuple chinois, que le Seigneur le bénisse et que la Vierge le protège ». La messe de ce vendredi s’est conclue par un chant à Marie.

Les chrétiens ne peuvent être insipides

23-05-2013 source : Radio Vatican

Comme chaque matin, le Pape a célébré la messe à 7 heures dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Le Pape, dans son homélie, a exhorté les « chrétiens à répandre le sel de la foi, de l’espérance et de la charité « , soulignant que « l’originalité chrétienne n’est pas une uniformité et que le risque existe que l’on devienne insipides », « des chrétiens de musée ».

Qu’est-ce que le sel dans la vie d’un chrétien, quel sel nous a donné Jésus? Dans son homélie, le Pape a parlé de la saveur que les chrétiens sont appelés à donner à leur propre vie et à la vie des autres.  » Le sel que nous donne le Seigneur, a déclaré le Pape, est le sel de la foi, de l’espérance et de la charité. Mais pour le Pape, il faut être attentif à ce que ce sel, qui nous est donné par la certitude que Jésus est mort et ressuscité pour nous sauver, que ce sel ne devienne pas insipide, et ne perde sa force.  » « Ce sel n’est pas là pour être conservé, parce que ce sel conservé dans un récipient ne sert à rien ».

Le sel, pour donner de la saveur, et non pour l’enfermer dans un récipient

« Le sel prend tout son sens quand on l’utilise pour donner de la saveur aux choses. Car, conservé dans un récipient, avec l’humidité, il perd sa force et ne sert plus. Le sel que nous avons reçu, c’est pour le donner, pour donner de la saveur, c’est pour l’offrir. Au contraire, s’il devient insipide et ne sert plus. Nous devons demander au Seigneur de ne pas devenir des chrétiens insipides. Mais ajoutons aussi que le sel, s’il est bien utilisé et dosé, ne se sent pas. Mais pas contre, il met en relief la saveur des plats. Et voilà toute l’originalité chrétienne! » Le Pape ajoutait: « Quand nous annonçons la foi, avec ce sel, ceux qui reçoivent la Bonne Nouvelle la reçoivent selon leurs propres particularités, comme pour les plats ». « Et de la même manière que pour les plats, chacun recevant ce sel devient meilleur ».

« L’originalité chrétienne n’est pas une uniformité! Elle prend chacun comme il est, avec sa personnalité, avec ses caractéristiques, avec sa culture, et le laisse avec cela, parce que c’est une richesse. Mais elle lui donne quelque chose en plus: elle lui donne de la saveur! Cette originalité chrétienne est si belle, parce que lorsqu’on veut l’uniformité – que tous soient salés de la même manière – les choses se passent comme lorsqu’une femme met trop de sel dans son plat, et que l’on goûte seulement le sel et non plus le plat « .

Les chrétiens doivent éviter de devenir insipides, des chrétiens de musée

« Le sel, nous devons l’offrir. Et nous chrétiens, nous devons sortir, aller vers les autres avec cette richesse que nous avons de ce sel et l’offrir aux autres ». Par ailleurs, a ajouté le Pape, « il existe deux solutions afin que ce sel ne se gâte pas. La première: « mettre le sel au service des plats, au service des autres, au service des personnes ». La deuxième: « la transcendance vers l’auteur du sel, le créateur ». « Le sel, a encore ajouté le Pape, ne se conserve pas seulement en l’offrant dans la prédication, mais il a besoin aussi de la transcendance, de la prière, de l’adoration ».

« Par l’adoration du Seigneur, je sors de moi-même pour aller vers le Seigneur, et par l’annonce de l’Évangile je sors de moi-même pour offrir le message. Mais si nous ne faisons pas cela, ces deux choses, ces deux transcendances pour offrir le sel, le sel restera dans le récipient et nous deviendrons des chrétiens de musée. Et le sel, nous pouvons le faire voir, c’est le sel que j’ai reçu dans le Baptême, dans la Confirmation, dans la catéchèse…Mais souvenez-vous, ne devenez pas des chrétiens de musée ! Un sel qui n’a plus de goût est un sel inutile! »

La culture de la rencontre construit la paix

22-05-2013 source : Radio Vatican

“Faire le bien” est un principe qui unit toute l’humanité, au-delà de la diversité des idéologies et des religions, et crée cette culture de la rencontre qui est à la base de la paix. Voilà ce qu’a affirmé le Pape durant la Messe de mercredi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, en présence des employés du Gouvernorat de la Cité du Vatican. Le Pape a concélébré avec le Cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des Maronites.

L’Evangile de ce mercredi nous parle des disciples de Jésus qui empêchent à une personne externe à leur groupe de faire le bien. « Ils se plaignent, affirme le Pape dans son homélie, et déclarent : « S’il n’est pas des nôtres, il ne peut faire le bien ». Et Jésus les reprend : « Ne l’empêchez pas, laissez-le faire le bien ». « Les disciples, explique encore le Pape François, étaient un peu intolérants, enfermés dans l’idée de posséder la vérité, dans la conviction que « tous ceux qui n’ont pas la vérité, ne peuvent faire le bien ». Et « c’était bien évidemment une erreur » et Jésus « élargit alors leur horizon ». « La racine de cette possibilité de faire le bien, que tous nous avons », observe le Pape, « se trouve dans la création ».

Tous, croyants ou non-croyants sommes appelés à faire le bien

« Le Seigneur nous a créés à son image et sa ressemblance, et nous sommes images du Seigneur, et Lui fait le bien et tous nous avons dans le cœur ce commandement : faire le bien et ne pas faire le mal. « Mais, père, il n’est pas catholique ! Il ne peut faire le bien ! ». Tout au contraire, il peut le faire, il doit le faire. Parce que ce commandement est en lui. « Mais, père, il n’est pas chrétien, il ne peut le faire ! ». Mais tout au contraire, il peut le faire. Il doit le faire. Cette incapacité à penser que nous pouvons tous faire le bien est un mur qui nous porte à la guerre et aussi pour certains à tuer au nom de Dieu. Pouvoir tuer au nom de Dieu est tout simplement une injure. Dire et penser que l’on puisse tuer au nom de Dieu est une injure. »

Faire le bien, pour construire lentement une culture de la rencontre

« Par contre, le Seigneur, poursuit le Pape, nous a créés à son image et à sa ressemblance et nous demande de faire le bien et de ne pas faire le mal ». « Le Seigneur nous a tous sauvés par le sang du Christ : tous , pas seulement les catholiques. Tous ! » « Mon père, même les athées ? ». Oui, eux aussi. Tous !” “Tous nous avons été sauvés par le sang du Christ, et devons faire le bien. Et ce commandement de faire tous le bien est en réalité une belle voie vers la paix. Si nous, chacun, faisons le bien autour de nous et pour les autres, nous nous rencontrons là, en faisant le bien, et nous construisons ainsi, petit à petit, lentement, la culture de la rencontre. Nous en avons tellement besoin. Se rencontrer en faisant le bien. « Mais moi je ne crois pas, mon père, je suis athée ! » « Mais fais le bien, nous nous rencontrons là ».« Faire le bien, explique le Pape, n’est pas une question de foi, c’est un devoir, une carte d’identité que le Père nous a donnée à tous, parce que nous sommes faits à son image et à sa ressemblance. Et lui fait le bien, toujours ».

Prions Sainte Rita, patronne des causes désespérées

Pour conclure, le Pape a rappelé que c’est ce mercredi la fête de Sainte Rita, la Patronne des causes désespérées, et qu’il nous fallait prier pour qu’elle nous accorde cette grâce que tous nous fassions le bien et puissions-nous rencontrer dans ce travail, un travail de création, qui ressemble à la création de Dieu. Un travail en famille, parce que tous nous sommes fils de Dieu, tous ! Que Sainte Rita nous accorde cette grâce, qui nous semble pratiquement impossible. »