Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Le Pape auprès de personnes blessées par la vie

Le Pape auprès de personnes blessées par la vie

Le Pape François a effectué une visite, ce mardi, à Frosinone, ville de la région du Latium située à quelque 70 km de Rome, au sein de la «Cittadella Cielo » (citadelle du ciel) de la communauté «Nuovi Orizzonti» fondée par Chiara Amirante. Le Pape y est arrivé par surprise ce mardi un peu après 9h00.

 

Ce déplacement du Pape, accompagné notamment du ténor italien Andrea Bocelli, auprès de personnes désespérées, abandonnées, marginalisées s’apparente à ceux effectués dans le cadre des vendredis de la miséricorde. La «Cittadella Cielo» offre hospitalité et soutien aux personnes dans le besoin à travers des centres d’écoute et de soutien, des maisons d’accueil et une réinsertion professionnelle.

Elle accueille des jeunes seuls, dépendants à l’alcool, aux drogues, au jeu, ou victimes de la prostitution, leur permettant de se reconstruire à la lumière de l’Évangile et à travers un programme thérapeutique de réhabilitation.

En juin dernier, le Saint-Père avait téléphoné et adressé un message vidéo à la communauté internationale “Nuovi Orizzonti” à l’occasion de son 25e anniversaire pour témoigner de son affection aux quelque 3000 personnes rassemblées à Frosinone pour célébrer l’évènement.

Le Saint-Père avait alors invité les jeunes à ne pas perdre la mémoire, cette mémoire qui permet de «rencontrer Dieu: le Dieu qui accompagne, fait grandir et qui tire de la solitude». Il avait également invité les jeunes à «regarder le futur, parce la vie ne se termine pas ici».

Visite surprise du Pape auprès des Filles de la Charité

Visite surprise du Pape auprès des Filles de la Charité

Le Pape François s’est rendu dimanche après-midi à la maison provinciale des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul à Rome.
Le Pape en visite privée chez les Filles de la Charité à la Casa Regina Mundi à Rome le 28 juillet 2019
Le Pape en visite privée chez les Filles de la Charité à la Casa Regina Mundi à Rome le 28 juillet 2019

L’évêque de Rome s’est déplacé à la Casa Regina Mundi, la maison provinciale des Filles de la Charité située via Pompeo Magno dans le quartier romain de Prati, afin de rendre visite à sœur Maria Mucci, qui a travaillé durant de nombreuses années à la Maison Sainte-Marthe, la résidence du Pape au Vatican, et qui est maintenant soignée à l’infirmerie de la communauté.

Le Pape François a contemplé une relique de saint Jean-Paul II, un maillot de corps taché de sang, qu’il portait lors de l’attentat du 13 mai 1981 et qui avait été donné aux sœurs lors du Jubilé de l’an 2000. Au terme de sa visite, le Pape a béni les sœurs, les employés et les hôtes de la maison.

Les Filles de la Charité, une communauté apostolique

Les Filles de la Charité de Saint Vincent-de-Paul sont une société de vie apostolique de droit pontifical, et constituent le plus grand groupe de religieuses au monde, avec plus de 15 000 sœurs recensées en 2016. Elles sont notamment présentes dans le monde de la santé et l’enseignement.

Elles ont été fondées en 1633 par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, qui furent ainsi à l’initiative de la première communauté religieuse féminine à ne pas être soumise à la règle de la clôture. Elle ont tenu un rôle central dans le développement du système hospitalier, en France notamment.

C’est dans la Chapelle de leur Maison-Mère à Paris qu’ont eu lieu les apparitions à Sainte Catherine Labouré et que fut révélée la MÉDAILLE MIRACULEUSE.

La première à voir le Ressuscité

Jésus ressuscité et Marie Madeleine Fra Angelico
De Fra Angelico, une des plus célèbres fresques du couvent San Marco de Florence est dans la cellule n° 1, où l’on voit Jésus ressuscité apparaître à Marie-Madeleine. La représentation a une valeur historique, mais elle développe la symbolique de l’évangile de Jean. La scène se passe dans un jardin, riche de ses grands arbres et clos d’une barrière stricte. Les fleurs sont représentées avec minutie et disposées selon un ordre qui a donné lieu à de nombreuses interprétations allégoriques – arbitraires pour une part. On peut  penser au Cantique des cantiques où il est fait mention de la venue du Bien-aimé dans son jardin au moment de la floraison. Le thème du jardin renvoie aussi au début de la Genèse où le sort de l’humanité se joue dans un jardin (le Paradis), le jardin d’Eden dont Adam avait reçu la garde et la charge de le faire fructifier. Adam avait désobéi et perdu l’accès à ce jardin. Cette malédiction est renversée par Jésus qui est confessé par l’Église comme « nouvel Adam », celui qui ouvre l’accès au jardin. C’est ce qui explique pourquoi Marie Madeleine  le prend pour le jardinier ; ce que Fra Angelico a symbolisé par l’outil que Jésus porte sur son épaule. Cette mise en scène permet de comprendre le sens que Jean a donné à la scène qui met en vis-à-vis Marie Madeleine et le Ressuscité.

Aujourd’hui 22 juillet, l’Église célèbre Marie de Magdala, Marie Madeleine.

La passion de sa foi, sa ferveur «ont été largement récompensées» car, selon saint Jean Chrysostome, c’est elle qui a été la première «à voir ce que les frères n’ont pu voir qu’après».

Marie Madeleine, premier témoin de la Résurrection, devient ainsi «l’apôtre» qui est chargé d’annoncer le Mystère pascal aux autres apôtres, signe que le Christ voulait, selon saint Grégoire de Nysse, « que la femme devienne pour les hommes une messagère de joie, elle qui avait été pour Adam une cause d’affliction ». On lui accepte ainsi une signification apostolique au sens littéral du terme.

Elle l’a vu et elle est tombée à ses pieds essayant de les toucher non pour s’assurer de sa réalité comme Thomas, mais pour témoigner de son amour et de sa foi. Elle sera arrêtée : Ne me touche pas ! Un refus non pour son indignité, comme saint Grégoire Palamas l’a interprétée, mais parce que Jésus l’invite à dépasser l’ordre du sensible pour devenir l’annonciatrice de la Vérité.

Par son geste de bénédiction, il comble de lumière Marie-Madeleine agenouillée. Par sa bénédiction, le Christ demeurera en vérité le «jardinier» de nos âmes, celui qui fait pousser dans la glaise de nos cœurs, dans nos âmes, l’arbre éternel et les fruits de la vie et de l’amour.

La figure de la sainte n’a aucune existence en dehors de celle du Christ : elle fait bloc avec celle-ci, elle lui appartient. Elle apparaît alors dans les scènes de la vie du Christ : la Résurrection de Lazare, la Crucifixion, la Lamentation, le Noli me tangere : ne me touche pas. Marie-Madeleine est la femme qui a approché le Christ, l’a touché, puis l’a vu ressusciter. Comme telle, elle devient le premier Apôtre.

Marie-Madeleine représente la vertu d’espérance en la miséricorde du Christ. C’est une figure qui, en raison de son passé, l’exprime plus qu’aucun autre saint. Pour autant elle demeure toujours une figure christique : la femme de mauvaise vie, repentie, met l’accent sur la bonté du Christ plutôt que sur sa propre conduite. Elle traduit clairement la confiance que doivent avoir les pécheurs en la bonté du Christ.

Voir aussi :

Sainte Marie-Madeleine
Marie-Madeleine, apôtre de l’espérance