Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Bulgarie et Macédoine du Nord: le Pape remercie Marie à Sainte-Marie-Majeure

Des fleurs pour la Vierge « Salut du peuple romain »

Le Pape François est arrivé à Rome en provenance de Macédoine du Nord, ce mardi soir, 7 mai 2019, et il s’est immédiatement rendu à la basilique papale Sainte-Marie-Majeure pour remercier la Vierge Marie pour son voyage apostolique. C’était sa 74e visite depuis le début de son pontificat, le 13 mars 2013.

Le pape a déposé des fleurs sur l’autel de l’icône de la Vierge « Salut du peuple romain » – « Salus Populi Romani ».

Il a ensuite fait poster ce tweet sur son compte : « La foi doit nous conduire, nous les croyants, à voir dans les autres des frères que nous devons soutenir et aimer.

LE MOIS DE MARIE

Marie et l'Enfant - chapelle, hôpital d'Yssingeaux 43 ; tableau créé par ses résidents
Marie et l’Enfant – chapelle, hôpital d’Yssingeaux 43 ; tableau créé par ses résidents

Une grâce particulière s’exprime avec ferveur dans le «MOIS DE MARIE*», dont l’épanouissement, rapide comme celui de certaines fleurs d’exception, marqua la fin de l’ancien régime et vint contraster avec l’impiété de son agonie et l’inconscience des temps nouveaux.

Tour à tour attribué à saint Philippe de Néri qui en eut évidemment l’esprit de confiance ; aux Jésuites qui en adoptèrent les ferveurs ; aux Camilliens qui en voulurent les premiers la forme ecclésiale, le mois de Marie réalisait une pensée antique. En effet, moins païenne que primitive, une célébration populaire du renouveau, bientôt offerte à Marie, s’accuse à travers tout le Moyen Age, préparant la tendre fête moderne du mois des fleurs.

Des chants qui sont presque des chansons, les mots de la langue maternelle, ces fleurs de l’âme apportées avec les fleurs des champs à l’autel de Marie qu’illuminent en même temps la clarté des cierges et celle des plus beaux soirs, voilà une « liturgie intime » (eût dit Verlaine) qui exauce les plus purs instincts du cœur, aussi les plus profonds.

C’est le mois de Marie,
C’est le mois le plus beau.

Ce naïf cantique d’un jésuite injustement oublié, le Père Lambillotte, obtint l’immortalité de ces airs populaires qui ne quittent plus la mémoire de la foule, qui demeurent à jamais liés à son âme innombrable. N’en dédaignons pas plus la vulgarité que celle des fleurettes en qui s’émeuvent d’abord les forces les plus profondes de la nature, celles dont l’éclosion signifiera toute l’aventure des esprits et des cœurs.

Le regret des printemps, la « recherche du temps perdu », résument et pleurent nos destins.

E. Joly

* voir le mot – très marial – de Benoit XVI dimanche 10 mai 2009 (il y a10 ans!) lors du Regina Caeli depuis Amman (Jordanie)

Quelle Église pour les jeunes ?

Quelle Église pour les jeunes ?

Christus vivit - le Christ vit - peinture de Jésus sous la croix dans l'église Collegiata dell'Assunta d'Arco - artiste inconnu
Christus vivit – le Christ vit – peinture de Jésus sous la croix dans l’église Collegiata dell’Assunta d’Arco – artiste inconnu

Dans son exhortation apostolique post-synodale Christus vivit, (Le Christ vit) le pape souhaite une Église qui se laisse stimuler par les jeunes, qui ne soit ni timide, ni « en guerre sur deux ou trois thèmes qui l’obsèdent ».   Elle est rendue publique ce 2 avril 2019. Il appelle de ses vœux une Église « pas trop attentive à elle-même » mais qui  « reflète surtout Jésus-Christ ».

Dans ce document, fruit du synode d’octobre sur les jeunes, le pape constate que « certaines choses concrètes doivent changer » dans l’Église, « et que pour cela il faut aussi prendre en compte la vision, voire les critiques des jeunes. »

Reconnaître la lumière chez les autres

L’indifférence, l’aversion ou même le rejet de l’Église professé par des jeunes s’enracine dans des raisons sérieuses et respectables, reconnaît-il en énumérant notamment les scandales sexuels et économiques, l’inadaptation à la sensibilité des jeunes, les difficultés de l’Église à rendre raison de ses positions doctrinales et éthiques face à la société contemporaine.

« Certains jeunes réclament une Église qui écoute davantage, qui ne soit pas toujours à condamner le monde. Ils ne veulent pas voir une Église silencieuse et timide, ni toujours en guerre sur deux ou trois thèmes qui l’obsèdent, une Église sur la défensive, qui n’a plus l’humilité, qui cesse d’écouter, qui ne permet pas qu’on l’interpelle. »

L’Église a besoin « de retrouver l’humilité et d’écouter simplement, de reconnaître dans ce que disent les autres la présence d’une lumière qui l’aide à mieux découvrir l’Évangile. » « Bien qu’elle possède la vérité de l’Évangile, cela ne signifie pas qu’elle l’ait comprise pleinement ; il lui faut au contraire toujours grandir dans la compréhension de ce trésor inépuisable. »

Droits des femmes et morale sexuelle

La morale sexuelle tend « à être une cause fréquente d’incompréhension et d’éloignement par rapport à l’Église, dans la mesure où elle est perçue comme un espace de jugement et de condamnation. »

Les jeunes expriment « un désir explicite de dialogue sur les questions relatives à la différence entre l’identité masculine et féminine, à la réciprocité entre les hommes et les femmes et à l’homosexualité. »

Attention à « une Église trop craintive et trop structurée », qui risque de devenir «continuellement critique face aux discours sur la défense des droits des femmes, et signaler constamment les risques et les erreurs possibles de ces revendications. »

L’Église doit au contraire prêter attention « aux revendications légitimes des femmes qui demandent plus de justice et d’égalité. » Elle « peut se rappeler l’histoire et reconnaître une large trame d’autoritarisme de la part des hommes, de soumission, de diverses formes d’esclavage, d’abus et de violence machiste. »

Ainsi « elle sera capable de faire siennes ces revendications de droits, et elle donnera sa contribution avec conviction pour une plus grande réciprocité entre hommes et femmes, bien qu’elle ne soit pas d’accord avec tout ce que proposent certains groupes féministes. »

« Dans cette ligne, le Synode veut renouveler l’engagement de l’Église contre toute discrimination et toute violence liées à l’orientation sexuelle. C’est la réaction d’une Église qui se révèle jeune et qui se laisse interpeller et stimuler par la sensibilité des jeunes. »

Si l’Église peut irriter les jeunes, ils sont cependant « sensibles à la figure de Jésus, lorsqu’elle est présentée de façon attrayante et efficace… C’est pourquoi il est nécessaire que l’Église ne soit pas trop attentive à elle-même mais qu’elle reflète surtout Jésus-Christ. »