Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Le jour se lèvera-t-il cette année ?

Le jour se lèvera-t-il cette année ? C’est l’intitulé du message adressé par Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des  évêques de France, pour 2017.  Alors que l’année écoulée a été particulièrement éprouvante, marquée par les attentats et le drame des migrants, l’archevêque de Marseille exhorte à la fraternité, à la prise en compte des plus humbles, pour bâtir une société solidaire.

La France s’apprête à vivre « une année électorale importante et incertaine » et il déplore que le débat sur l’accueil des réfugiés soit « utilisé, brandi pour entretenir les peurs ». Mgr Pontier, qui observe un certain repli sur soi rappelle que « vivre la fraternité est source de bonheur et de joies profondes ».

Message de Mgr Georges Pontier pour les fêtes de Noël et du Nouvel An :Lire la suite →

Synaxe de la très sainte Mère de Dieu

synaxe_sainte_viergeLes Églises orientales fêtent Marie, en son mystère d’être la « Theotokos », la Mère de Dieu, la toujours Vierge, le 26 décembre, au lendemain de la Nativité.

Cette ancienne fête mariale (Ve siècle) a été instaurée pour confondre les Nestoriens, qui lui refusaient le titre de Théotokos, en soutenant qu’elle avait enfanté un simple homme oint (christ) de la grâce de Dieu, comme les autres prophètes et hommes sanctifiés. Cette fête est appelée « Synaxe » parce qu’en ce jour, tous les fidèles se rassemblent pour glorifier très sainte Mère de Dieu, et pour célébrer partout avec solennité une fête en son honneur.

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La Synaxe de la très sainte Theotokos est célébrée le second jour de la fête de la Nativité. Combinant les hymnes de la Nativité avec ceux célébrant la Mère de Dieu, l’Église montre Marie comme celle par qui l’Incarnation a été rendue possible. Son humanité – concrètement et historiquement – est l’humanité qu’Il a reçue de Marie. Son corps, avant tout, vient de son corps à elle. Sa vie, vient de sa vie à elle. Cette fête, l’assemblée en l’honneur de la Mère de Dieu, est probablement la plus ancienne fête de Marie dans la Tradition Chrétienne, le tout début de sa vénération par l’Église.

6 jours mènent la période de Noël à sa clôture le 31 décembre. Aux offices de tous ces jours, l’Église répète les hymnes et chants glorifiant l’Incarnation du Christ, nous rappelant que la source et le fondement de notre Salut ne peut se trouver qu’en Celui qui, étant Dieu d’avant les siècles, vint s’incarner en ce monde, et pour notre Salut, « est né petit Enfant. »

P. Alexander Schmemann, Les Offices de Noël

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Conception virginale de Jésus

Vierge du Magnificat« Dans toute génération naturelle, c’est l’homme, conscient de son pouvoir, fort de sa volonté, fier de sa puissance créatrice, l’homme autonome et souverain, qui se trouve au premier plan. Le processus de la génération naturelle ne serait donc pas un signe adéquat au Mystère qu’il s’agit d’indiquer ici […] L’union sexuelle […] ne saurait entrer en considération comme signe de l’Agapé divine, qui, elle, ne cherche pas son intérêt. La volonté de puissance et de domination de l’homme, telle qu’elle s’exprime en particulier dans l’acte sexuel, indique tout autre chose que la majesté de la miséricorde divine. Voilà pourquoi c’est la virginité de Marie, et non pas l’union de Joseph et de Marie, qui est le signe de la Révélation et la connaissance du Mystère de Noël […] »

« L’histoire de l’humanité […] est en fait une histoire de mâles, une histoire d’œuvres et d’entreprises masculines […]. Dans cette perspective on saisit mieux le signe du Mystère de Noël, selon toute sa portée. Le fait que Jésus n’a pas de père terrestre mérite attention. L’homme, conscient de son vouloir et de son pouvoir, l’homme, créateur et maître, ne saurait participer à l’œuvre de Dieu […]. Il faut donc que le mâle soit exclu lorsqu’un signe devient nécessaire pour indiquer l’Incarnation […] L’Église sait très bien ce qu’elle a fait lorsqu’elle a placé ce dogme (la Conception virginale) comme une sentinelle au seuil du mystère de Noël. »

Karl Barth, Dogmatique, éd. française, vol. 1 t. 2 fasc. 1 pp. 180-181.