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douzième et dernier vendredi de la Miséricorde

11-11-2016 source : Radio Vatican

Ce vendredi après-midi, vers 15h30, le Pape s’est rendu dans le quartier de Ponte di Nona, à l’est de Rome. Dans un appartement, le Pape a rencontré sept familles, toutes formées de jeunes qui ont quitté le ministère au cours de ces dernières années.

Le Pape a voulu offrir un signe de proximité et d’affection à ces jeunes qui ont assumé un choix souvent non partagé par leurs confrères prêtres, et par leurs proches. Après différentes années dédiées au ministère presbytéral, dans les paroisses, il est arrivé que la solitude, l’incompréhension, la fatigue face au grand engagement de responsabilité pastorales ait mis en crise le choix initial. Se sont donc succédés des mois et des années d’incertitudes et de doutes qui ont porté souvent à retenir d’avoir accompli le mauvais choix. D’où la décision de laisser le presbytérat, et de former une famille.

Parmi ces sept jeunes ayant quitté la prêtrise, figurent quatre anciens curés de diverses paroisses de Rome, les trois autres jeunes provenant de Madrid, d’Amérique latine et de Sicile.

L’entrée du Pape dans l’appartement a été marqué par un grand enthousiasme : les enfants se sont regroupés autour du Pape pour l’embrasser, pendant que les parents n’ont pas retenu leur émotion. La visite du Saint-Père a été très appréciée par toutes les personnes présentes, qui n’ont pas senti un jugement du Pape sur leur choix, mais sa proximité et l’affection de sa présence. Le temps est passé vite : le Pape a écouté leurs histoires et a suivi avec attention les considérations qui lui étaient faites concernant les développements des procédures juridiques pour ces différents cas. Il les a tous assurés de son amitié et de son attention.

De cette façon, une nouvelle fois, le Pape a voulu donner un signe de miséricorde à ceux qui vivent une situation de malaise spirituel et matériel, en mettant en évidence l’exigence que personne ne se sente privé de l’amour et de la solidarité des pasteurs. La visite s’est conclue vers 17h20. Puis le Pape est retourné au Vatican.

Le dernier « Vendredi de la Miséricorde »

Cette visite d’aujourd’hui conclut le cycle des « Vendredi de la Miséricorde », ces 12 visites « aux périphéries » que le Pape avait prévu d’accomplir durant l’Année jubilaire. Lire la suite →

lutte contre la traite des personnes

Le Pape François s’est adressé ce lundi 7 novembre dans la matinée aux quelques 130 participants à la IIe Assemblée du réseau européen contre la traite des personnes. Cette rencontre, qui s’est ouvert ce dimanche, se tient à Rome jusqu’au 12 novembre sur le thème : « Mettre fin au trafic commence avec nous ». Le Saint-Père, particulièrement sensible à cette question douloureuse, a une nouvelle fois condamné la traites des êtres humains, interpellant les responsables politiques et économiques mais aussi l’opinion publique.

La traite des êtres humains est aujourd’hui dans le monde « l’une des plaies les plus douloureuses ». C’est en ces termes que le Pape François s’insurge une fois de plus contre un phénomène qu’il n’a eu de cesse de condamner depuis le début de son pontificat. « Cette forme moderne d’esclavage » représente à ses yeux une violation de « la dignité, don de Dieu, de tant de frères et sœurs ». Elle constitue « un véritable crime contre l’humanité ». Une accusation déjà portée par le Saint-Père notamment en juin dernier devant une centaine de magistrats du monde entier réunis au Vatican.

Tout en reconnaissant que beaucoup a été fait pour mettre en lumière « la gravité et l’expansion de ce phénomène », le Pape rappelle que de nombreux efforts restent à faire pour sensibiliser davantage l’opinion publique et pour mieux coordonner l’action des gouvernements, des autorités judiciaires et législatives ainsi que des acteurs sociaux. « L’un des défis importants dans ce travail de sensibilisation, d’éducation et de coordination, c’est de combattre une certaine indifférence voire une complicité (de la part de nombreuses personnes) alors que des intérêts économiques puissants et des réseaux criminels sont à l’œuvre ». Le Saint-Père salue ainsi « les efforts énormes et souvent silencieux » des congrégations religieuses, en particulier féminines, dans l’accompagnement des victimes. Et il invite en cette année sainte, comme le bon samaritain, à panser les nombreuses plaies présentes dans notre monde avec le baume de la miséricorde.

terre, toit et travail

« Les trois T (terre, toit et travail), votre cri que je fais mien, a quelque chose d’une intelligence humble mais en même temps, forte et saine » : le Pape François recevait ce samedi 5 novembre 2016 en fin d’après-midi dans la salle Paul VI les participants de la Troisième rencontre mondiale des mouvements populaires. Il a salué le travail mené par ces centaines d’organisations et d’associations à travers le monde en faveur d’un « projet-pont des peuples face au projet-mur de l’argent ». Dans une dénonciation sans concession de la corruption de l’argent sur les âmes, le Pape a donné certains conseils à ceux qu’il appelle « les poètes sociaux ».

S’il y a quelque chose qui menace la lente maturation du travail initié par les mouvements populaires, c’est l’argent qui « gouverne » avec « le fouet de la peur, de l’inégalité, de la violence économique, sociale, culturelle et militaire qui engendre encore plus de violence dans une spirale descendante qui ne semble jamais finir ». L’argent est « le terrorisme de base qui émane du contrôle global de l’argent sur la terre et attente à l’humanité entière ». Il ne faut pas se tromper d’ennemi selon lui, car « aucun peuple, aucune religion n’est terroriste. »

Cette peur que nous éprouvons malgré tout, nous pousse à commettre des massacres, à entretenir l’injustice ou à opprimer. Cette peur insidieuse poussent même « les citoyens qui conservent encore quelques droits » à bâtir « des murs physiques ou sociaux » qui leur procurent une fausse sécurité. C’est ainsi que l’on se retrouve avec d’un côté, « des citoyens emmurés et terrorisés », et de l’autre, « des exclus, des bannis, plus terrorisés que jamais ». Mais le Pape ne désespère pas : « tous les murs tombent. Ne nous laissons pas duper. »

Les mouvements populaires qui agissent sur le terrain, faisant comme Jésus qui guérit la main atrophiée d’un homme, prennent des risques. Le Pape les a ainsi salués, soulignant qu’il n’y a pas « de plus grand amour que de donner la vie ». Ces hommes et ces femmes qui risquent donc parfois leur vie, montrent clairement « que nous devons aider pour que le monde guérisse de son atrophie morale », non pas avec la croissance économique ou les avancées techniques, mais avec le « développement de l’être humain dans son intégralité. »

Or, nous vivons dans un monde qui semble avoir perdu le sens des priorités. « Qu’arrive-t-il au monde d’aujourd’hui où, quand une banque fait faillite, des sommes scandaleuses  apparaissent immédiatement pour la sauver alors que quand c’est l’humanité qui fait faillite, il n’y a pas une once de ces sommes pour sauver les frères qui souffrent tant ? ». Encore une fois, c’est « la peur » qui « endurcit le cœur » et qui « se transforme en cruauté aveugle qui nie voir le sang, la douleur et le visage de l’autre » qui en est responsable.

Ce problème est mondial. « Nul ne devrait être obligé de fuir sa patrie ». Or le mal est double. D’une part il y a les souffrances qui poussent au départ, d’autre part il y a celles que l’on rencontre sur le chemin de l’exil : les trafiquants d’êtres humains. Le mal est même triple quand, dans le pays d’accueil, on se trouve exploité ou méprisé.

Les mouvements populaires menacés par la corruption
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