Archives de catégorie : Informations

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lutte contre la traite des personnes

Le Pape François s’est adressé ce lundi 7 novembre dans la matinée aux quelques 130 participants à la IIe Assemblée du réseau européen contre la traite des personnes. Cette rencontre, qui s’est ouvert ce dimanche, se tient à Rome jusqu’au 12 novembre sur le thème : « Mettre fin au trafic commence avec nous ». Le Saint-Père, particulièrement sensible à cette question douloureuse, a une nouvelle fois condamné la traites des êtres humains, interpellant les responsables politiques et économiques mais aussi l’opinion publique.

La traite des êtres humains est aujourd’hui dans le monde « l’une des plaies les plus douloureuses ». C’est en ces termes que le Pape François s’insurge une fois de plus contre un phénomène qu’il n’a eu de cesse de condamner depuis le début de son pontificat. « Cette forme moderne d’esclavage » représente à ses yeux une violation de « la dignité, don de Dieu, de tant de frères et sœurs ». Elle constitue « un véritable crime contre l’humanité ». Une accusation déjà portée par le Saint-Père notamment en juin dernier devant une centaine de magistrats du monde entier réunis au Vatican.

Tout en reconnaissant que beaucoup a été fait pour mettre en lumière « la gravité et l’expansion de ce phénomène », le Pape rappelle que de nombreux efforts restent à faire pour sensibiliser davantage l’opinion publique et pour mieux coordonner l’action des gouvernements, des autorités judiciaires et législatives ainsi que des acteurs sociaux. « L’un des défis importants dans ce travail de sensibilisation, d’éducation et de coordination, c’est de combattre une certaine indifférence voire une complicité (de la part de nombreuses personnes) alors que des intérêts économiques puissants et des réseaux criminels sont à l’œuvre ». Le Saint-Père salue ainsi « les efforts énormes et souvent silencieux » des congrégations religieuses, en particulier féminines, dans l’accompagnement des victimes. Et il invite en cette année sainte, comme le bon samaritain, à panser les nombreuses plaies présentes dans notre monde avec le baume de la miséricorde.

terre, toit et travail

« Les trois T (terre, toit et travail), votre cri que je fais mien, a quelque chose d’une intelligence humble mais en même temps, forte et saine » : le Pape François recevait ce samedi 5 novembre 2016 en fin d’après-midi dans la salle Paul VI les participants de la Troisième rencontre mondiale des mouvements populaires. Il a salué le travail mené par ces centaines d’organisations et d’associations à travers le monde en faveur d’un « projet-pont des peuples face au projet-mur de l’argent ». Dans une dénonciation sans concession de la corruption de l’argent sur les âmes, le Pape a donné certains conseils à ceux qu’il appelle « les poètes sociaux ».

S’il y a quelque chose qui menace la lente maturation du travail initié par les mouvements populaires, c’est l’argent qui « gouverne » avec « le fouet de la peur, de l’inégalité, de la violence économique, sociale, culturelle et militaire qui engendre encore plus de violence dans une spirale descendante qui ne semble jamais finir ». L’argent est « le terrorisme de base qui émane du contrôle global de l’argent sur la terre et attente à l’humanité entière ». Il ne faut pas se tromper d’ennemi selon lui, car « aucun peuple, aucune religion n’est terroriste. »

Cette peur que nous éprouvons malgré tout, nous pousse à commettre des massacres, à entretenir l’injustice ou à opprimer. Cette peur insidieuse poussent même « les citoyens qui conservent encore quelques droits » à bâtir « des murs physiques ou sociaux » qui leur procurent une fausse sécurité. C’est ainsi que l’on se retrouve avec d’un côté, « des citoyens emmurés et terrorisés », et de l’autre, « des exclus, des bannis, plus terrorisés que jamais ». Mais le Pape ne désespère pas : « tous les murs tombent. Ne nous laissons pas duper. »

Les mouvements populaires qui agissent sur le terrain, faisant comme Jésus qui guérit la main atrophiée d’un homme, prennent des risques. Le Pape les a ainsi salués, soulignant qu’il n’y a pas « de plus grand amour que de donner la vie ». Ces hommes et ces femmes qui risquent donc parfois leur vie, montrent clairement « que nous devons aider pour que le monde guérisse de son atrophie morale », non pas avec la croissance économique ou les avancées techniques, mais avec le « développement de l’être humain dans son intégralité. »

Or, nous vivons dans un monde qui semble avoir perdu le sens des priorités. « Qu’arrive-t-il au monde d’aujourd’hui où, quand une banque fait faillite, des sommes scandaleuses  apparaissent immédiatement pour la sauver alors que quand c’est l’humanité qui fait faillite, il n’y a pas une once de ces sommes pour sauver les frères qui souffrent tant ? ». Encore une fois, c’est « la peur » qui « endurcit le cœur » et qui « se transforme en cruauté aveugle qui nie voir le sang, la douleur et le visage de l’autre » qui en est responsable.

Ce problème est mondial. « Nul ne devrait être obligé de fuir sa patrie ». Or le mal est double. D’une part il y a les souffrances qui poussent au départ, d’autre part il y a celles que l’on rencontre sur le chemin de l’exil : les trafiquants d’êtres humains. Le mal est même triple quand, dans le pays d’accueil, on se trouve exploité ou méprisé.

Les mouvements populaires menacés par la corruption
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message du Pape aux évêques de France

L’assemblée d’automne des évêques de France s’est ouverte ce vendredi à Lourdes en une session qui durera jusqu’au 9 novembre.

La présidence de l’assemblée est assurée par Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis et Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, tous les deux vice-présidents de la CEF, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques, étant absent  pour raison de santé.

A l’agenda de cette assemblée d’automne sont prévus des discussions sur les vocations sacerdotales diocésaines, la situation politique et religieuse de la France, le dialogue avec les musulmans (avec une intervention à huis clos du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux), mais aussi les implications pastorales d’Amoris laetitia (sur l’amour dans la famille), ainsi que la pastorale en monde ouvrier et populaire et en monde rural et la lutte contre la pédophilie.

Le 7 novembre, une messe sera dite afin de demander pardon aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Église, dans le cadre d’une journée de jeûne et de pénitence, une initiative qui répond à une proposition du Pape François.

Le Pape a envoyé un message aux évêques de France à l’occasion de l’ouverture de leurs travaux à Lourdes.

Dans ce message, le Pape se dit «heureux de s’associer à ces travaux par la prière et la proximité spirituelle». Dans un contexte encore marqué par les attentats qui ont meurtri la France, et dans la perspective d’échéances électorales importantes, le Saint-Père les encourage à aider les habitants de la France à affermir leur espérance et à contribuer à la recherche du Bien commun. «Puissent aussi vos échanges sur les vocations sacerdotales manifester votre sollicitude pastorale envers les jeunes pour les aider à découvrir leur projet de vie et à le réaliser avec joie.»

Le Pape souligne aussi que, en célébrant les 60 ans de la Mission ouvrière, la réflexion des évêques sur les orientations à prendre pour «avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de l’Évangile, sera, à n’en pas douter, l’occasion d’un nouvel élan pour la mission de l’Église en France».

À quelques jours de la clôture du Jubilé de la Miséricorde, le Pape demande enfin au Seigneur d’aider l’épiscopat français «à ouvrir des chemins nouveaux pour que les années à venir soient comme imprégnées de miséricorde pour aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu».