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La miséricorde entre Christianisme et Islam

PAKISTAN – « La miséricorde dans le Christianisme et dans l’Islam » : tel est le titre d’un séminaire organisé à Lahore, à l’occasion de l’Année jubilaire, par le Conseil pour le Dialogue interreligieux au Pakistan, coordonné par le Père Francis Nadeem OFM Cap. et conduit par le responsable islamique soufi Pir Shafaat Rasool. L’événement a été centré sur les valeurs communes présentes dans le Christianisme et dans l’Islam.

Ainsi que cela a été communiqué à l’agence Fides par le Conseil, le Père Qaisar Feroz, l’un des responsables chrétiens intervenus, a cité différents passages de l’Ancien et du Nouveau Testament concernant la miséricorde, rappelant que « Dieu est miséricordieux et nous demande de l’être également ». Alors que l’on s’attarde trop souvent sur des faits qui « suscitent la haine et les différences, il existe un besoin désespéré de créer des situations de paix, de tolérance, de pardon et de miséricorde », ainsi « l’Année de la Miséricorde proclamée par le Pape François est d’une extrême importance pour le monde entier » et constitue « une invitation à construire la culture de la miséricorde, valeur commune à l’islam et au Christianisme. »

Pir Shafaat Rasool a ensuite décrit la perspective de l’islam en matière de miséricorde, citant de nombreux versets du coran. « Personne n’a le droit de convertir de force un croyant d’une autre religion ». « La miséricorde est le seul canal qui fait qu’un être humain embrasse une religion. » L’Islam et le Christianisme auraient une origine commune. « La miséricorde est le facteur clef dans les deux religions et en écoutant l’appel du Pape François, nous devons diffuser la miséricorde au sein de notre société. »

Les intervenants musulmans présents ont exprimé une grande satisfaction pour le geste du Pape François de célébrer en 2016 une Année de la Miséricorde, souhaitant que cela puisse servir à promouvoir l’harmonie interreligieuse et à extirper l’extrémisme des cœurs. « Nous continuerons à diffuser le message de la miséricorde au Pakistan, en espérant que la paix puisse prévaloir au sein de notre société ». Les participants ont approuvé à l’unanimité une résolution demandant aux responsables religieux, aux hommes politiques, aux éducateurs et à la presse de contribuer à promouvoir des valeurs telles que la miséricorde, le pardon et la tolérance, en faisant appel aux disciples de toutes les religions pour diffuser le message de paix et d’harmonie.

Le Pape visite un centre de l’Arche à Rome

13-05-2016 source : Radio Vatican 

Le Pape François a effectué une nouvelle visite surprise dans le cadre des « vendredis de la miséricorde ». Il s’est rendu en milieu d’après-midi à la communauté du Chicco à Ciampino, au sud de Rome, une communauté qui accueille des personnes handicapées. La communauté du Chicco (« le grain », en italien ) est administrée par la communauté de l’Arche, fondée par Jean Vanier.

Fondée en 1981, le Chicco est la première communauté de l’Arche en Italie. Elle accueille 18 personnes atteintes de graves maladies mentales. Le Pape s’est assis à table pour partager le goûter, comme en famille, et a discuté avec les volontaires et les personnes malades. Un moment familial de joie et de simplicité. Le Pape a aussi pu visiter le petit atelier où les personnes handicapées confectionnent des objets et peuvent exprimer leur créativité. Selon l’intuition de Jean Vanier, chacun est appelé en effet à un travail manuel en fonction de ses capacités.

Contre la culture du rejet

La rencontre s’est terminée par une prière commune, chacun tenant la main de son voisin, dans la petite chapelle de la communauté. Le Saint-Père a embrassé chacun des pensionnaires du Chicco avant de rentrer au Vatican.

La vocation de l’Arche est de faire en sorte que nul ne soit discriminé à cause de son infirmité. Par cette visite, le Pape a voulu donner un signe supplémentaire de son engagement contre la culture du rejet.

Incendie à Fort McMurray

La ville de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta est complètement déserte, abandonnée par ses habitants suite à un incendie qui a détruit au moins 1.600 édifices. Le feu a causé l’évacuation de plus de 90.000 personnes. Les chiffres de la tragédie sont impressionnants, l’incendie étant désormais considéré comme « la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada ». Depuis son début, le 1er mai, le feu s’est étendu sans relâche : le premier jour, il a intéressé une zone de quelques 500 ha alors que, jusqu’à hier, 6 mai, les hectares touchés par les flammes étaient au moins de 100.000. La situation dramatique de Fort McMurray a touché le Pape François qui, affligé par la situation, a demandé de prier pour la population. Hier, dans une lettre envoyée sur place, le Secrétaire d’État a déclaré que « le Saint-Père est attristé par la destruction et la souffrance causées par les incendies qui intéressent la zone de Fort McMurray. Il prie pour tous les évacués – en particulier pour les enfants – qui ont perdu leurs maisons. »

La ville de Fort McMurray est passée de 35.000 habitants au début des années 1990 à plus de 125.000 en 2015 et ceci grâce à une seule activité : l’extraction de pétrole sur un superficie de quelques 140.000 km2 de sables bitumeuses. La production de brut, qui a apporté renom, ressources et développement à cette zone, a été fortement critiquée par les écologistes à cause des conditions de celle-ci. La cause de l’incendie des forêts de la zone est liée aux changements climatiques, l’hiver étant devenu trop doux. La population a fui en direction du sud, vers les villes les plus proches, qui se situent cependant à quelques 600 Km de distance.