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Le pape François au Panama pour des JMJ

Pour son 26e voyage international et son 40e pays visité, le Pape François va retrouver l’Amérique latine à cette occasion et devrait, une nouvelle fois, exhorter les jeunes à l’engagement.

Dans ce Panama de 4 millions d’habitants, où il n’est jamais allé, ce ne seront pas les grandes foules qui l’accueilleront. Les communications ne sont pas aisées et les jeunes des pays voisins ont dû prendre le bus durant de longues heures pour arriver sur place.

Avec 150 000 inscrits, ces Journées Mondiales de la Jeunesse seront parmi les plus petites jamais organisées. Mais ce sera à dimension humaine, ce qui ne devrait pas déplaire au Pape.

Réconciliation

Il a tenu à ce que la cérémonie pénitentielle de vendredi se déroule dans une prison, où il confessera de jeunes détenus. Au-delà de cette liturgie pénitentielle, le thème de la réconciliation traversera largement ce voyage qui, s’il se déroule seulement au Panama, aura été largement préparé par l’ensemble des pays d’une Amérique centrale avec conflits et instabilité politique. Ainsi sera centrale la question de la violence des jeunes, et ses causes : inégalités, trafics, corruption et manque d’avenir.

Violence et migrations

Le Pape évoquera sans doute la question du Nicaragua, mais aussi, plus largement la question de la violence qui n’épargne aucun pays de la région. Ainsi la Colombie, visitée il y a un plus d’un an et encore récemment frappée par un grave attentat et le Venezuela tout proche.

D’autres thèmes pourront être aussi à l’ordre du jour, tel les migrations, car beaucoup des jeunes Centraméricains qu’il rencontrera sont eux-mêmes des migrants. Il devrait aussi probablement rencontrer des victimes d’abus sexuels.

Messager de consolation et d’espérance

Au fil de ces questions, le Pape, qui célébrera l’angélus après la messe de clôture des JMJ dans un foyer d’accueil de jeunes malades du sida, passera ainsi en revue toutes les situations de la jeunesse.

Il place ainsi ces JMJ dans la continuité du chemin entamé depuis le rassemblement de Cracovie, en passant par le Synode d’octobre dernier sur les jeunes, mais en ouvrant aussi sur la prochaine assemblée, en octobre prochain, sur l’Amazonie.

De fait, les journées en diocèses auront été largement marquées par cette dimension du service et de l’engagement, notamment en matière d’écologie. Le Pape n’avait pas hésité, dans un message vidéo en novembre, à appeler les jeunes à une «révolution du service.»

Le Pape François a 82 ans aujourd’hui

Voilà 82 ans depuis le 17 décembre 1936, jour de la naissance à Buenos Aires, en Argentine, de Jorge Mario Bergoglio. Fils d’émigrés piémontais, il souhaitait devenir boucher et cultivait une passion pour le chant, avant d’obtenir son diplôme de technicien en chimie. En 1958, il entra au séminaire et choisit d’effectuer le noviciat chez les pères jésuites. C’est à ce moment-là qu’une infirmière, Sœur Cornelia Caraglio, lui sauve la vie en persuadant un médecin d’administrer la bonne dose d’antibiotique pour traiter la pneumonie.

Premier jésuite Pape

Ordonné prêtre en 1969, puis élu provincial des jésuites d’Argentine quatre ans plus tard, le père Bergoglio, est nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires en 1992 puis archevêque de la capitale argentine le 28 février 1998.

Lors du consistoire du 21 février 2001, saint Jean-Paul II le crée cardinal : «Ce matin, la « Rome catholique » embrasse chaleureusement les nouveaux cardinaux, sachant qu’une autre page significative de son histoire de deux mille ans est en train d’être écrite». C’est le prélude d’une autre page historique: celle qu’a écrite en 2013 le premier Pape des Amériques, le premier jésuite Pape.

Après la démission du Pape Benoît XVI, il se rend à Rome pour le conclave. Le 13 mars 2013, il est élu souverain pontife. Lors d’une visite dans une paroisse romaine, en 2017, un enfant lui a demandé pourquoi il était devenu pape: «Celui qui est élu, répond-il, n’est pas forcément le plus malin», «Mais c’est ce que Dieu veut pour ce moment dans l’Église.»

Comme Pape, il choisit le nom de François. Quelques jours après l’élection, devant les médias, il explique avoir pensé à Saint François d’Assise pour choisir son nom, «l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, l’homme qui aime et garde la création». Et c’est précisément dans ces directions, par des gestes et des écrits tels que l’encyclique Laudato si’, que le pontificat du Pape François se construit.

défendre les droits de l’homme avec courage et détermination

Nations Unies - Droits de l'Homme
Nations Unies – Droits de l’Homme

Le 10 décembre marque cette année le 70e anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’assemblée générale des Nations-Unies. Autre anniversaire en 2018 : les 25 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne pour la défense des droits de l’homme dans le monde.

 

À cette occasion, l’Université pontificale Grégorienne de Rome organise une conférence internationale sur le thème : «Les droits de l’homme dans le monde contemporain : réussites, oublis, négations». Le Pape François a envoyé un message aux participants.

Dans son message, le Pape François attire d’abord l’attention sur les formes de non-respect des droits de l’homme qui sévissent encore dans le monde actuel.

Un monde marqué par de graves injustices

«Alors qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, une autre partie voit sa propre dignité reniée, méprisée ou piétinée et ses droits fondamentaux ignorés ou violés.» Ces «formes d’injustice», sont «nourries par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit, qui n’hésite pas à profiter de l’homme, à le jeter et même à le tuer».

D’abord toutes ces situations où la dignité de l’homme est attaquée, à commencer par «les enfants à naître à qui est renié le droit de venir au monde». Viennent ensuite les exclus, les sans-emploi, les détenus, les personnes torturées, victimes de la traite et de discriminations, de conflits armés… et enfin cette dénonciation des «marchands de mort sans scrupule qui s’enrichissent au prix du sang de leur frères et sœurs».

 Une responsabilité universelle… chrétienne  

«Devant ces graves phénomènes, nous sommes tous mis en cause.. «Chacun est appelé à contribuer avec courage et détermination, dans la spécificité de son propre rôle, au respect des droits fondamentaux de chaque personne, spécialement des ‘invisibles’», ceux qui «vivent aux marges de la société ou qui en sont rejetés.»

Cette «exigence de justice et de solidarité» sort tout droit de l’Évangile, c’est pourquoi elle «revêt une signification spéciale pour nous chrétiens», qui devons «nous apitoyer et de nous engager concrètement pour soulager [les] souffrances».

En conclusion, le Pape «adresse un vibrant appel à ceux qui ont des responsabilités institutionnelles, en leur demandant de mettre les droits de l’homme au centre de toutes les politiques, y compris celles de coopération au développement, même quand cela signifie d’aller à contre-courant».

Que ces journées de travail «puissent réveiller les consciences et inspirer des initiatives vouées à protéger et promouvoir la dignité humaine»!

La conférence internationale de l’Université pontificale Grégorienne dure jusqu’au 11 décembre. Elle est organisée en collaboration avec le Dicastère pour le service du développement humain intégral.