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les femmes, une force d’amour pour le monde

En cette Journée internationale de la femme, voici un panorama sur les interventions les plus significatives du Pape François au sujet du rôle des femmes dans l’Église et dans la société.

«Les premiers témoins de la Résurrection sont les femmes», rappelait le Pape François le 3 avril 2013, lors de sa deuxième audience générale sur la Place Saint-Pierre, en remarquant que cette dimension du témoignage est la première mission des femmes.

Il a aussi souvent rappelé les figures féminines qui ont marqué son chemin personnel et son éducation chrétienne, comme sa grand-mère Rosa ou cette jeune novice des Petites Sœurs de l’Assomption qui l’avait tenu dans ses bras à sa naissance, et avec laquelle il est resté longtemps lié.

Le magistère du Pape sur le génie féminin est riche de gestes plus que de paroles, du rite du Lavement des pieds rendu accessible aux femmes jusqu’aux visites dans les prisons féminines, ou de l’institution d’une commission sur le diaconat féminin jusqu’au nombre toujours croissant de femmes nommées dans des rôles importants au Vatican, ou encore au choix d’une femme, Anne-Marie Pelletier, pour les méditation du Chemin de Croix au Colisée.

L’Église est mère : approfondir la théologie de la femme

La réflexion du Pape François sur la femme part d’un regard théologique. Le 28 juillet 2013, en répondant aux journalistes sur le vol papal de retour des JMJ de Rio, il avait affirmé que «une Église sans les femmes est comme le Collège des apôtres sans Marie».

Il a souligné que «l’Église est féminine, épouse, et mère». Une affirmation qui est encore plus significative en la relisant quatre ans après, à la lumière de sa décision d’inscrire dans le calendrier liturgique la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.

À de nombreuses occasions, le Pape a regretté que dans l’Église n’ait pas encore été accomplie «une profonde théologie de la femme», notamment le 12 octobre 2013 quand, en recevant les membres du Conseil pontifical pour les Laïcs, lors du 25e anniversaire de la Lettre apostolique de Jean-Paul II Mulieris Dignitatem, il a affirmé que dans l’Église «il est important de se demander quelle est présence de la femme», invitant à réfléchir sur la dimension maternelle de l’Église.

Respecter la dignité et le service des femmes, à tous les niveaux

Par ailleurs il a dénoncer les conditions d’exploitation que de si nombreuses femmes doivent supporter. «Moi, je souffre quand je vois que dans l’Église, le rôle de service de la femme dérive vers un rôle de servitude.» Ce thème est souvent revenu dans le Magistère du Pape François.

Il l’a évoqué avec vigueur en parlant le 16 mars 2016 à l’Union internationale des Supérieures Générales. Il leur a demandées d’avoir le courage de dire “non” quand on leur demande «une chose qui relève plus de la servitude que du service». «Quand on veut qu’une consacrée fasse un travail de servitude, on dévalue la vie et la dignité de cette femme. Sa vocation est le service. Le service de l’Église, où qu’elle soit. Mais pas la servitude!»

Offrir de nouveaux espaces aux femmes dans l’Église et dans la société

En février 2015, lors de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Culture, consacrée au thème «Les cultures féminines : égalité et différence», le Pape a affirmé qu’il était temps que les femmes «ne se sentent pas hôtes, mais pleinement participantes des différents domaines de la vie sociale et ecclésiale».

Il a mis l’accent sur l’urgence d’offrir «de nouveaux espaces aux femmes dans la vie de l’Église», en favorisant «une présence féminine plus capillaire et incisive dans les communautés», avec une meilleure implication des femmes «dans les responsabilités pastorales».

La femme porte l’harmonie dans l’Église et dans le monde

Le Pape évoque souvent les figures bibliques féminines, et notamment la Vierge Marie, dans ses homélies matinales à la Maison Sainte-Marthe. Le 26 janvier 2016, il s’est arrêté sur le thème de la transmission de la foi. Pourquoi, se demandait-il, «ce sont principalement les femmes qui transmettent la foi» ?

«Simplement parce que celle qui nous apporté Jésus est une femme. C’est la voie choisie par Jésus. Lui, il a voulu avoir une mère : le don de la foi est aussi passé par les femmes, comme Jésus par Marie.» Une femme courageuse qui a donc su mettre au monde le Fils de Dieu, et Lui permettre de transmettre aux hommes l’amour infini du Père pour ses créatures.

« Marie Mère de l’Église », célébrée le lundi après la Pentecôte

« Marie Mère de l’Église », célébrée le lundi après la Pentecôte

Selon la volonté du Pape, l’Église de rite romain célèbre maintenant, chaque année, la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église » le lundi après la Pentecôte. Sa mémoire  apparait dans tous les calendriers et les livres liturgiques pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures.

Valoriser le mystère de la maternité spirituelle de Marie

Commentant le décret signé à l’occasion du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, explique l’intention du Pape.

Celui-ci a pris la décision de célébrer Marie Mère de l’Église, «en considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps».

Il estime que «la promotion de cette dévotion peur favoriser, chez les pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale».

Le vœu est que cette célébration rappelle à tous les disciples du Christ que, si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu, il faut planter notre vie sur trois grandes réalités – la Croix, l’hostie, et la Vierge – «trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer, féconder et sanctifier notre vie intérieure, et nous conduire vers Jésus» (Cardinal Sarah).

Le fruit d’un progrès

Le Pape François n’est pas le premier à accorder de l’importance à Marie Mère de l’Église. Le décret souligne les progrès réalisés dans la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie.

La Mère du Christ est aussi Mère de l’Église, comme l’indique les «paroles prémonitoires» de saint Augustin et de saint Léon le Grand. L’un dit que Marie est «la mère des membres du Christ», parce qu’elle a coopéré à la renaissance des fidèles dans l’Église. L’autre écrit qu’elle est mère des membres du Corps mystique du Christ, c’est-à-dire de son Église.

«Ils s’appuient tout deux sur la maternité de Marie et de son union intime avec l’œuvre du Rédempteur». En accueillant le disciple bien aimé, Marie a accueilli tous les hommes comme des enfants appelés à renaitre à la vie divine. Dans le disciple bien aimé, le Christ choisit à son tour tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère.

Et au cours des siècles, la piété chrétienne a honoré Marie avec les titres de Mère des disciples, des fidèles et des croyants. Tel est le fondement sur lequel s’est appuyé le saint Pape Paul VI lorsqu’il a reconnu solennellement à Marie le titre de Mère de l’Église le 21 novembre 1964 en concluant la troisième session du Concile Vatican II.

Depuis, le Saint-Siège a proposé à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation en 1975, une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Église, insérée par la suite dans le Missel Romain ; il a aussi accordé la faculté d’ajouter l’invocation de ce titre dans les Litanies Laurétanes en 1980 et publié d’autres formules dans le recueil des messes de la bienheureuse Vierge Marie en 1986.

Cas exceptionnels

Le Saint-Siège a également concédé, pour certaines nations, diocèses et familles religieuses qui en ont fait la demande, d’ajouter cette célébration dans leur Calendrier particulier. Parmi ces nations, la Pologne ou l’Argentine.

Dans ces cas particuliers, rien ne change. «Là où la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, est déjà célébrée selon les normes du droit particulier approuvé, à un jour différent avec un degré liturgique supérieur, même dans le futur, elle peut être célébrée de la même manière.»

persévérer dans la lutte contre la traite humaine

Au lendemain de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humain, le Pape François a reçu ce vendredi matin 9 février les membres du groupe Sainte-Marthe, une organisation informelle qui regroupe des personnalités des forces de l’ordre, du monde de la recherche universitaire, des politiques et des religieux «pour affronter les causes et les effets de ce fléau moderne, qui continue à causer d’indicibles souffrances humaines».

Dans une courte intervention, le Pape a dit son espérance que ces journées «de réflexion et d’échange d’expériences aient mis dans une lumière plus claire l’interaction des problématiques globales et locales de la traite des personnes humaines. L’expérience montre que ces formes modernes d’esclavage sont bien plus répandues que ce que l’on peut imaginer, y compris, pour notre honte et scandale, à l’intérieur des plus prospères de nos sociétés.»

S’appuyant sur ce cri de Dieu adressé à Caïn dans les premières pages de la Bible, «où est ton frère ?», le Pape a invité à «examiner sérieusement les différentes formes de complicité avec lesquelles la société tolère et encourage, particulièrement à propos de la traite à fins sexuelles, l’exploitation d’hommes, de femmes et d’enfants vulnérables».

Il a appelé une nouvelle fois le monde de la recherche universitaire et les médias à s’investir dans ce domaine, afin de développer «la conscience de la nécessité croissante d’aider les victimes de ces crimes, en les accompagnant dans un chemin de réintégration dans la société et de rétablissement de leur dignité humaine».

L’Église, en apportant le «baume de la miséricorde» aux victimes de ces réseaux, a un rôle essentiel à jouer pour «le redressement et le renouvellement de la société dans son ensemble.»