Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XXVIIe JOUR.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XXVIIe JOUR.

SUITE DES PAROLES DE JÉSUS SUR LA CROIX.

Cum vidisset Jesus matrem, et discipulum stantem quem diligebat, dicit matri suae : mulier, ecce filius tuus. Deindè dicit discípulo : ecce mater tua.

Jésus ayant vu sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : femme, voilà votre fils. Il dit ensuite au disciple : voilà votre mère. Jean. 19.

D’après LE MOIS DE JÉSUS – Malines 1839

I*r Point.

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Parmi le grand nombre de per­sonnes qui entouraient la croix, il se trou­vait de pieuses femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, et qui l’avaient as­sisté de leurs biens. On y voyait aussi quel­ques-uns de ses disciples cachés qui se tenaient à l’écart, et qui regardaient de loin ce qui se passait.

Pour Marie, sa mère, elle ne quittait point le pied de la croix, ayant auprès d’elle saint Jean, le disciple bien-aimé. Mais qui pourrait raconter tou­tes les douleurs qui pénétrèrent alors le cœur de cette tendre mère, de cette mère qui aimait son Fils au-delà de tout ce qu’on peut imaginer ?

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Sainte Angèle Mérici, fondatrice des Ursulines

Sainte Angèle Mérici, fondatrice des Ursulines

Sainte Angèle Mérici chapelle des soeurs ursulines Lubiana
Sainte Angèle Mérici chapelle des soeurs ursulines Lubiana

« Non plus dans les cloîtres, mais dans le monde : tel est l’axe cartésien de la spiritualité de sainte Angèle Merici qui, avec le témoignage de sa vie, parvient à donner une nouvelle forme à la dignité de la femme.

Née à Desenzano sul Garda, dans la province de Brescia, le 21 mars 1474, Angèle avait dès son plus jeune âge un fort sens religieux : le soir, en effet, la famille se réunissait autour de son père, Giovanni, pour l’écouter lire la vie des saints.

Et c’est précisément grâce à ces lectures que la petite Angèle commence à nourrir une dévotion particulière envers sainte Ursule, la noble jeune femme britannique martyrisée au IVe siècle avec ses compagnes, qui joueront un grand rôle dans la maturation de sa spiritualité.

Tertiaire franciscaine

À 15 ans, Angèle a perdu prématurément sa sœur et ses parents ; elle s’installe ensuite à Salò, accueillie dans la maison par son oncle maternel. Au cours de ces années, le désir de mener une vie plus austère et pénitentielle surgit en elle, à tel point qu’elle choisit de devenir tertiaire franciscaine.

Cinq ans plus tard, à la mort de son oncle, la jeune femme retourne à Desenzano où elle se consacre aux œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, accompagnant toujours le travail manuel par la prière et la méditation.

La vision de « l’échelle céleste »

Et c’est précisément pendant qu’elle est en prière que la future Sainte a la vision d’un cortège d’anges et de vierges jouant et chantant des chants. Parmi eux, Angèle voit aussi sa sœur décédée qui annonce : « Tu fonderas une compagnie de vierges ». Au cours des siècles suivants, l’iconographie hagiographique représentera cette vision comme une « échelle céleste » qui unit le ciel et la terre.

Cécité soudaine

Entre-temps, en 1516, les supérieurs franciscains envoyèrent Angèle à Brescia pour assister une veuve, Catherine Patendola. A la ville, la jeune femme renforce son idée d’un laïcat de plus en plus impliqué dans le domaine caritatif, mais enrichi par l’apport de la sensibilité féminine.

Après avoir reçu une seconde vision, Angèle décide de partir en pèlerinage vers divers lieux sacrés : Mantoue et le Mont Sacré de Varallo sont parmi les premières destinations, suivis, en 1524, par la Terre Sainte.

Mais c’est justement lors du voyage vers les origines du christianisme qu’un singulier miracle se produit : soudain, Angèle perd la vue ; elle ne la retrouvera qu’à son retour de Terre Sainte, en priant devant le Crucifix. Loin de se décourager, Angèle Merici accueillit la maladie passagère comme un signe de la Providence, afin de pouvoir regarder les Lieux Saints non avec les yeux du corps, mais avec ceux de l’esprit.

« Ne comprends-tu pas – dira-t-elle plus tard – que cet aveuglement m’a été envoyé pour le bien de mon âme ? »

La naissance de la « Compagnie de Sainte Ursule »

De retour en Italie en 1525, à l’occasion du Jubilé, Angèle part en pèlerinage à Rome, où elle consolide son charisme au point que le pape Clément VII lui propose de rester dans la « Ville éternelle ». Mais la jeune femme décide de retourner à Brescia, car elle veut enfin donner vie à la « vision céleste ».

Le 25 novembre 1535, elle fonde donc, avec douze collaboratrices, la « Compagnie des renvoyées de Sainte Ursule », (« renvoyées » parce qu’elles n’ont pas l’habit monastique traditionnel), avec une règle de vie originale : être en dehors du cloître, se consacrer à l’éducation, et à l’éducation des jeunes filles, en obéissance à l’évêque et à l’Église.

Une révolution de grâce

Il s’agit d’une véritable révolution de grâce : dans la « Compagnie », en effet, chaque femme consacrée pourra sanctifier son existence non pas à l’intérieur d’un couvent, mais en travaillant dans le monde, comme dans l’Église originelle.

À une époque où les femmes qui ne peuvent ni être épouses ni religieuses sont vouées à la marginalisation, Angèle leur propose une nouvelle condition sociale, celle de « vierges consacrées dans le monde », capables de se sanctifier pour sanctifier la famille et la société.

Canonisé en 1807

En 1539, l’état de santé d’Angèle s’aggrava et le 27 janvier 1540, elle mourut à l’âge de 66 ans. Ses restes ont été déposés dans l’église de Sant’Afra de Brescia, où ils sont encore vénérés aujourd’hui, dans ce qui a été rebaptisé Sanctuaire de Sainte Angèle.

Entre-temps, sa réputation de sainteté grandit et, en 1544, le pape Paul III éleva la Compagnie au rang d’Institut de droit pontifical, lui permettant ainsi d’opérer même en dehors des frontières diocésaines.

Béatifiée en 1768 par le pape Clément XIII, Angèle Mérici fut canonisée le 24 mai 1807 par le pape Pie VII. Une statue à sa mémoire, sculptée en 1866 par le sculpteur Pietro Galli, est conservée dans la basilique vaticane.

Le testament spirituel

« Je vous prie – lit-on dans son testament spirituel, destiné aux Ursulines – de vous souvenir et de garder gravées dans votre esprit et dans votre cœur toutes vos filles, une à une. Et pas seulement leurs noms, mais aussi leur condition, leur disposition et leur état, et tout ce qui les concerne. Ce qui ne vous sera pas difficile, si vous les acceptez avec une profonde charité. Engagez-vous avec amour et d’une main douce et  non impérieusement et avec dureté, mais en tout que vous soyez agréables. »

« Surtout – a-t-elle conclu – méfiez-vous de vouloir obtenir quoi que ce soit par la force, car Dieu a donné à chacun le libre arbitre et il ne veut forcer personne, mais seulement propose et conseille ».

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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Angélus: redécouvrir Jésus avec un nouvel émerveillement en cette Année Sainte

Angélus: redécouvrir Jésus avec un nouvel émerveillement en cette Année Sainte

À l’occasion de la célébration du 6e dimanche de la Parole de Dieu, le Pape François a présidé la prière mariale de l’Angélus depuis les appartements pontificaux. S’arrêtant sur l’Évangile de la liturgie du jour, le Saint-Père a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, notre Sauveur.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 26 janvier 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Ce dimanche, l’évangéliste Luc nous présente Jésus dans la synagogue de Nazareth, la ville où il a grandi. Jésus lit le passage du prophète Isaïe qui annonce la mission évangélisatrice et libératrice du Messie et puis, dans le silence général, il dit : « Aujourd’hui cette Écriture est accomplie » (cf. Lc 4, 21).

Imaginez la surprise et le désarroi des concitoyens de Jésus, qui le connaissaient comme le fils du charpentier Joseph et n’auraient jamais imaginé qu’il puisse se présenter comme le Messie. C’était un choc. Et pourtant, c’est exactement ainsi : Jésus annonce que, par sa présence, « l’année de grâce du Seigneur » est arrivée (v. 19).

C’est une bonne nouvelle pour tous et spécialement pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les aveugles, pour les opprimés, comme le dit l’Évangile (voir v. 18).

Ce jour-là, à Nazareth, Jésus place ses interlocuteurs devant le choix concernant son identité et sa mission. Personne dans la synagogue ne pouvait s’empêcher de se demander : est-il simplement le fils du charpentier qui assume un rôle qui ne lui appartient pas, ou est-il vraiment le Messie, envoyé pour sauver le peuple du péché ?

L’évangéliste nous dit que les Nazaréens n’ont pas reconnu Jésus comme l’oint du Seigneur. Ils pensaient le connaître trop bien et cela, au lieu de faciliter l’ouverture de leur esprit et de leur cœur, les bloquait, comme un voile qui obscurcit la lumière.

Sœurs et frères, cet événement, avec les analogies appropriées, nous arrive également aujourd’hui. Nous aussi, nous sommes interpellés par la présence et les paroles de Jésus ; nous aussi, nous sommes appelés à reconnaître en Lui le Fils de Dieu, notre Sauveur.

Mais il peut nous arriver, comme à ses compatriotes, de penser que nous le connaissons déjà, que nous savons déjà tout de lui, que nous avons grandi avec lui, à l’école, à la paroisse, au catéchisme, dans un pays de culture catholique… Et il en est de même pour nous, il est une Personne proche, « trop » proche.

Mais demandons-nous : percevons-nous l’autorité unique avec laquelle parle Jésus de Nazareth ? Reconnaissons-nous qu’Il ​​est porteur d’une annonce de salut que personne d’autre ne peut nous donner ? Et moi, est-ce que j’ai besoin de ce salut ? Est-ce que je me sens moi aussi en quelque sorte pauvre, emprisonné, aveugle, opprimé ? Alors, alors seulement, « l’année de grâce » sera pour moi !

Tournons-nous avec confiance vers Marie, Mère de Dieu et notre Mère, pour qu’elle nous aide à reconnaître Jésus.

ANGELUS DOMINI…

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Le conflit en cours au Soudan, qui a débuté en avril 2023, provoque la crise humanitaire la plus grave au monde, avec des conséquences dramatiques également au Soudan du Sud. Je suis proche des peuples des deux pays et je les invite à la fraternité, à la solidarité, à éviter toute forme de violence et à ne pas se laisser exploiter.

Je renouvelle mon appel aux parties belligérantes au Soudan pour qu’elles cessent les hostilités et acceptent de s’asseoir à la table des négociations. J’exhorte la communauté internationale à faire tout son possible pour apporter l’aide humanitaire nécessaire aux personnes déplacées et pour aider les belligérants à trouver rapidement des voies de paix.

Je suis préoccupé par la situation en Colombie, en particulier dans la région de Catatumbo, où les affrontements entre groupes armés ont fait de nombreuses victimes civiles et plus de trente mille personnes déplacées. Je leur exprime ma proximité et je prie.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la lèpre. J’encourage ceux qui travaillent en faveur des personnes touchées par cette maladie à poursuivre leur engagement, en aidant également ceux qui se rétablissent à se réinsérer dans la société. Ne les marginalisons pas !

Demain, c’est la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste : quatre-vingts ans depuis la libération du camp de concentration d’Auschwitz. L’horreur de l’extermination de millions de Juifs et de personnes d’autres confessions au cours de ces années ne peut être ni oubliée ni niée.

Je me souviens de la bonne poétesse hongroise Edith Bruck, qui vit à Rome. Elle a souffert tout cela. Aujourd’hui, si vous le souhaitez, vous pouvez l’écouter dans l’émission « Che tempo che fa ». C’est une excellente femme.

Nous nous souvenons également de nombreux chrétiens, dont de nombreux martyrs. Je renouvelle mon appel à la collaboration de tous pour éradiquer le fléau de l’antisémitisme, ainsi que toute forme de discrimination et de persécution religieuse. Construisons ensemble un monde plus fraternel, plus juste, en éduquant les jeunes à avoir un cœur ouvert à tous, dans une logique de fraternité, de pardon et de paix.

Et je vous salue tous d’Italie et de nombreuses parties du monde, je salue en particulier les journalistes et les professionnels de la communication qui ont vécu leur Jubilé ces jours-ci : je les exhorte à être toujours des narrateurs d’espérance.

Je salue également les Polonais, en particulier ceux de Zabno ; les étudiants de l’Institut « Zurbará » de Badajoz (Espagne), les fidèles de Siquirres (Costa Rica), le groupe de quinceañeras du Panama.

Je salue les pèlerins de l’Unité pastorale de Busto Garolfo et Olcella, archidiocèse de Milan.

Et je vous accueille avec joie, jeunes de l’Action catholique, des paroisses et des écoles catholiques de Rome. Vous arrivez au terme de la « Caravane de la Paix », au cours de laquelle vous avez réfléchi à la présence de Jésus dans votre vie, témoignant à vos pairs de la beauté de l’hospitalité et de la fraternité. Et maintenant écoutons ces braves gars, qui veulent nous dire quelque chose… Allez-y ! Fort!

[lecture du message]

Le garçon qui lit a alors dit un très beau mot. Il le relit même : « De cette façon, ils pourraient faire taire les armes ». C’est un bon garçon ! Dites bonjour à tous les jeune de ma part.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse