Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

SAMEDI VIGILE DE LA PENTECÔTE

SAMEDI VIGILE DE LA PENTECÔTE

« Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y ait un Esprit Saint ». Combien de chrétiens semblent en être là, malgré leur catéchisme malgré leur baptême « dans l’eau et dans l’Esprit », malgré leur confirmation même ? Tout cela est si lointain et, semble-t-il, tellement inopérant !

Raison de plus pour s’apprêter, en cette Vigile, à une célébration aussi attentive que possible de la Pentecôte et de son octave. Les textes du missel en effet nous permettent de relire à peu près tout l’essentiel de ce qui nous a été révélé sur le Saint-Esprit par Notre Seigneur lui-même, ou par l’expérience de l’Église des premiers temps.

Nous en pénétrerons d’autant mieux le sens que nous méditerons ces textes à l’occasion de la fête elle-même. Car le Saint-Esprit est amour et vie. On ne le découvre guère en faisant des explications sur son compte, mais par l’expérience.

Or, celle-ci nous est offerte précisément dans cette communauté de vie que l’eucharistie nous assure – plus solennellement à l’occasion de ces fêtes -en vous réunissant au Christ et à son Père comme à tous les hommes, dans et par l’amour. C’est d’ailleurs ce que nous annonce l’Évangile, où se trouve la clef de tous nos rapports avec l’Esprit : « Vous, vous le connaissez parce qu’il demeure en vous, et qu’il est en vous » (Jn 14, 17).

 

VENDREDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

VENDREDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

La charité vise d’abord le prochain, c’est-à-dire ceux qui sont les plus proches de nous : Ayez entre vous une incessante charité ». Mais, de proche en proche, elle rayonne jusqu’aux hommes les plus lointains, que ce soit dans l’espace ou par les convictions (et nous savons désormais que celles-ci ne séparent pas moins effectivement que des milliers de kilomètres).

La charité se fait donc missionnaire. Ce n’est pas une vocation particulière, ni une activité spéciale, réservée seulement à quelques-uns. Tous les chrétiens sont appelés à vivre dans la charité ; dont ils sont tous des messagers de Dieu, puisque Dieu est amour, et que là où paraît cet amour, là seulement les hommes pourront découvrir qui est Dieu.

On est encore trop souvent influencé par une imagerie puérile : un missionnaire, ce serait un Père à longue barbe blanche, qui baptise à tour de bras. A cette tâche particulière, sont en effet ordonnés certains chrétiens, prêtres et laïcs. Mais Jésus montre clairement qu’il nous veut tous apôtres, puisqu’il nous « envoie » solennellement dans le monde (Jn 17, 18) ; or « apôtre » signifie exactement : « envoyé ».

Pour quoi nous envoie-t-il ? « Vous rendrez témoignage, dit-il à ses disciples ». Mais comment témoigner du Christ ? « Vous rendrez témoignage, poursuit le Maître, parce que vous êtes avec moi… » (Jn 15, 27). Témoigner, c’est rayonner. Soyons pleins de Dieu, et, même à notre insu, nous rayonnerons Dieu.

D. C. J.-N.

JEUDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

JEUDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

« Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer » (1 P. 4, 9). Cette belle vertu était en honneur, même chez les païens. La vie moderne, généralement, la rend bien difficile, encore que l’on voie chez les pauvres une entraide sans limites.

Si l’on ne peut recevoir les autres chez soi, il faudrait que les chrétiens s’occupent d’autant plus de pallier à ces terribles problèmes de logement qui sont l’une des carences graves de notre société. Il y a aussi, une hospitalité du cœur, à peine moins importante et d’une pratique plus quotidienne.

Savoir être accueillant. Écouter, comprendre, réconforter. Il y faut une attention qui accepte l’autre, en tienne compte et se mette à son service. Il y faut par conséquent beaucoup de temps aussi. Autrement dit, il y faut un don de soi-même qui ne va pas sans sacrifices. Quand l’occasion s’en présente, sachons faire bon visage, et « recevoir » de bonne grâce, celui qui peut-être nous importune.

Exercer l’hospitalité sans mauvaise humeur. C’est le signe d’une liberté d’âme que donne la charité, mais aussi la reconnaissance envers celui qui nous a tous « reçus » en sa miséricorde : « Soyez accueillants les uns pour les autres, conclut saint Paul, comme le Christ le fut pour vous à la gloire de Dieu » (Rm 15, 7).

« Celui qui accueille l’un de ces petits, c’est moi qu’il accueille ; et quiconque m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé » (Mc. 9, 37).