Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MERCREDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

MERCREDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

Comment le Christ et l’Église entendent que les chrétiens se mettent à servir, de tout cœur et à toute force?

D’abord, entre eux, comme leur dit saint Pierre, qu’il y ait incessante charité. Non que l’Apôtre soit assez naïf pour imaginer que tout puisse jamais être parfait, même entre disciples du même Seigneur. La preuve, c’est qu’il ajoute aussitôt : « Car la charité couvre la multitude des péchés ».

Étant hommes, nous restons imparfaits, et donc faillibles. Mais il faut justement que nous nous aidions, épaulions, supportions mutuellement, pour que, tous ensemble, nous réalisions la perfection du Christ. « Et le don que chacun de nous a reçu — celui-là en particulier que notre prière avait obtenu — qu’il soit mis au service des autres ».

Nous ne sommes que des intendants de la grâce, déposi­taires, comme dans la parabole des talents. Les dons même que Dieu nous faits sont pour tout le monde, car ce qu’il nous donne, surtout, c’est lui-même ; et Dieu est pour tout le monde. N’accaparons pas Dieu ! Par notre charité, partageons-le avec tout le monde…

D. C. J.-N.

MARDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

MARDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

Le recours à Dieu dans la prière nous laisse aujourd’hui un arrière-goût de démission. Est-ce que ce n’est pas une manière déguisée de nous dérober à notre tâche humaine, en confiant à autrui ce que nous devrions faire plutôt nous-même ?

Il n’en est rien, on s’en doute !

En premier lieu, parce que la véritable prière ne consiste certainement pas à demander ce que nous-même pourrions accomplir de nous-même. C’est précisément cela qui nous surpasse que nous implorons ; c’est l’aide, c’est l’apport surnaturel que nous attendons de Celui qui, par définition, est surnaturel, afin que notre vie humaine acquière cette valeur surnaturelle, et durable éternellement.

Mais par conséquent aussi, une telle prière, loin de nous détourner d’agir, nous y engage directement, et d’autant plus puissamment que nous aurons conscience d’agir avec Dieu et pour Dieu. Que désormais notre volonté soit toute dévouée à Dieu, et notre cœur « sincerus », sans cire, autrement dit, donné sans réserve !

D. C. J.-N.

Notre-Dame de Fatima première apparition

Notre-Dame de Fatima première apparition

ND de Fatima
ND de Fatima

13 mai : mémoire de Notre-Dame de Fatima au Portugal. La contemplation de cette mère très bonne dans l’ordre de la grâce, inquiète de tout ce qui s’oppose aux hommes, rassembla, au lieu dit Aljustrel, des foules de fidèles, dans la prière pour les pécheurs et dans une conversion profonde des cœurs.

En ce dimanche 13 mai 1917 qui précédait la fête de l’Ascension, les 3 enfants de Fatima, avant de sortir avec leurs brebis, s’étaient rendus à l’église paroissiale pour entendre la première messe, celle qu’on appelle dans le pays, la « Messe des âmes », parce qu’on y prie spécialement pour les défunts.

Dans la famille des petits pastoureaux, la messe du dimanche était un devoir sacré. La messe finie, les enfants revinrent à la maison, prirent le sac qui contenait leur repas, et allèrent, avec les brebis, jusqu’à la mare qui se trouve en dehors du hameau, vers l’endroit appelé Gouveia.

Lucie, comme elle le faisait presque toujours, choisit elle-même l’endroit où ils devaient faire pâturer les brebis ce jour-là, un terrain appartenant à ses parents à la Cova da Iria qui signifie la tombe de Iria, en souvenir de Sainte Iria (Irène) qui a préféré mourir que de perdre sa pureté.

C’est là que se rendirent allègrement les trois enfants. Ils traversèrent lentement la lande pour permettre aux brebis de brouter le long du chemin. De cette manière, et parce qu’aussi le terrain était pierreux, hérissé ça et là de genêts épineux, la route fut assez longue, et ils n’arrivèrent à l’endroit désigné que peu avant midi.

Ils ouvrirent alors leurs sacs de provisions, ils se signèrent, comme ils en avaient l’habitude, récitèrent un « Notre Père », et se mirent à manger, en prenant soin cependant de garder quelque chose pour le soir, avant de reprendre le chemin de la maison.

Ils dirent ensuite les Grâces et récitèrent le chapelet puis, en haut de la pente de la Cova da Iria, se mirent à construire, pour s’amuser, un petit mur autour d’un buisson, quand soudain ils virent comme un éclair. Ils se regardent tout surpris. Ils savent qu’il n’y a pas d’éclair sans orage.

Ils lèvent les yeux vers le ciel, mais, ni du côté du Levant, ni du côté de Santa Catarina, il n’y a le moindre indice de pluie. Pas le plus léger nuage ne vient obscurcir l’azur du ciel. Pas le plus léger souffle de vent. Le soleil est splendide, l’atmosphère chaude et calme. Cependant, ils décidèrent de rentrer à la maison.

Les petits descendirent donc la pente, poussant les brebis en direction de la route. Arrivés à la moitié de la pente, environ à la hauteur d’un grand chêne-vert qui se trouvait là, ils virent un autre éclair puis une Dame toute vêtue de blanc, et qui répandait la lumière autour d’Elle.

Surpris par cette Apparition, les enfants s’arrêtèrent à environ 1m50 de distance d’Elle. Alors la Dame dit :

– N’ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
– D’où venez-vous ?, demanda Lucie.
– Je suis du Ciel, répondit Notre-Dame.
– Et que voulez-vous de moi ?
– Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.
– Et moi, est-ce que j’irai au Ciel aussi ?, dit l’enfant.
– Oui, tu iras.
– Et Jacinthe ?
– Aussi.
– Et François ?
– Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.

Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu : Maria, 16 ans, fille de José das Neves, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :
– Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?
– Oui, elle y est.
– Et Amélia ?
– Elle sera au Purgatoire jusqu’à la fin du monde.

Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.
– Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
– Oui, nous voulons.
– Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

Pendant qu’Elle prononçait ces paroles, Notre-Dame ouvrit les mains et, comme par un reflet qui émanait d’Elles, une lumière intense s’en dégagea. Lucie dit plus tard que « cette lumière intense pénétra notre cœur jusqu’au plus profond de notre âme. Elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était la lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs ».

Les enfants se mirent à genoux en récitant intérieurement cette prière :

« Ô, Très Sainte Trinité, je Vous adore.
Mon Dieu, mon Dieu,
je Vous aime dans le Très Saint-Sacrement. »

Avant de partir, Notre-Dame ajouta :
– Récitez le chapelet tous les jours afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.
– Quand arrivera la fin de la guerre ?
– Je ne peux le dire encore, tant que je ne t’ai pas dit aussi ce que je veux.

Après ces paroles, Elle s’éleva doucement, en direction du levant, jusqu’à disparaître dans le Ciel. La lumière qui l’environnait semblait lui ouvrir un chemin.
Cette première Apparition dura environ 10 minutes, et comme pour les Apparitions de l’Ange, François vit la Très Sainte Vierge mais n’entendit pas ses Paroles. Jacinthe, elle, voyait et entendait tout, mais n’osa pas parler à Notre-Dame. Seule Lucie eut le privilège de dialoguer avec Elle.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse