Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Aux côtés de Jésus, Marie souffre en silence

Le Christ crucifié, sa mère et le disciple Jean l'évangéliste
Le Christ crucifié, sa mère et le disciple Jean l’évangéliste

Le récit de la Passion met en lumière la fidélité du Christ, en contraste avec l’infidélité humaine. A l’heure de l’épreuve, alors que tous, y compris les disciples et même Pierre, abandonnent Jésus (cf. Mt 26, 56), Il reste fidèle, prêt à verser son sang pour mener à bien la mission  qui  lui  a été confiée par le Père. A ses côtés, Marie souffre en silence.

Tirez une leçon de Jésus et de sa Mère, qui est aussi la nôtre. La véritable force de l’homme se révèle dans la fidélité avec laquelle il est capable de rendre témoignage de la vérité, en résistant aux flatteries et aux menaces, aux incompréhensions et aux chantages, et même à la persécution dure et impitoyable. Voilà la route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre.

Ce n’est que si vous êtes disposés à faire cela, que vous deviendrez ce que Jésus attend de vous, c’est-à-dire « sel de la terre » et « lumière du monde » (Mt 5, 13-14)… L’image du sel « nous rappelle que, par le Baptême, tout notre être a été profondément transformé, parce qu’il a été « assaisonné » par la vie nouvelle qui vient du Christ (cf. Rm 6, 4) » (Message pour la XVIIème Journée mondiale de la Jeunesse, n. 2).

Ne perdez pas votre saveur de chrétiens, la saveur de l’Évangile! Gardez-la  vivante,  en méditant constamment le mystère pascal:  que la Croix soit votre école de sagesse. Ne vous vantez de rien d’autre, si ce n’est de cette sublime chaire de vérité et d’amour…

Celui que vous avez choisi comme Maître, n’est pas un marchand d’illusions, il n’est pas un puissant de ce monde, ni un calculateur astucieux et habile. Vous connaissez celui que vous avez choisi de suivre: c’est le Crucifié ressuscité! Le Christ mort pour vous, le Christ ressuscité pour vous.

Et je vous assure que vous ne serez pas déçus. Personne d’autre, en dehors de Lui, ne peut en effet vous donner cet amour, cette paix et cette vie éternelle à laquelle aspire profondément votre cœur. Bienheureux, êtes-vous, si vous devenez de fidèles disciples du Christ! Bienheureux êtes-vous si, en toute circonstance, vous êtes disposés à témoigner que cet homme est véritablement le Fils de Dieu ( Mt 27, 39).

Que vous guide et vous accompagne Marie, Mère du Verbe incarné, prête à intercéder pour chaque homme qui vient sur la face de la terre.

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR – HOMÉLIE DE SAINT JEAN PAUL II – 24 mars 2002

La Croix, source d’une nouvelle façon de vivre

La Croix,  source d’une nouvelle façon de vivre

Depuis Prešov, dans l’Est de la Slovaquie, le Pape François a présidé ce mardi matin une divine liturgie byzantine de saint Jean Chrysostome, devant environ 50 000 fidèles rassemblés en plein air. En cette fête de la Croix glorieuse, il a médité sur le mystère de la Croix. Celle-ci ne doit pas être réduite à un objet de dévotion vide de sens ; elle est le lieu où le Christ nous enseigne à aimer et témoigner.

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VOYAGE APOSTOLIQUE DU SAINT-PÈRE
À BUDAPEST, À L’OCCASION DE LA MESSE DE CLÔTURE
DU 52e CONGRÈS EUCHARISTIQUE INTERNATIONAL, ET EN SLOVAQUIE
(12-15 SEPTEMBRE 2021)

DIVINE LITURGIE BYZANTINE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
PRÉSIDÉE PAR LE SAINT-PÈRE

Esplanade du Mestská športová hala (Prešov)
Mardi 14 septembre 2021

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« Nous – déclare saint Paul –, nous proclamons un Messie crucifié […], puissance de Dieu et sagesse de Dieu ». D’un autre côté, l’Apôtre ne cache pas que la croix, aux yeux de la sagesse humaine, représente tout autre chose: elle est « scandale », « folie » (1 Cor 1, 23-14).

La croix était un instrument de mort, et pourtant d’elle est venue la vie. Elle était ce que personne ne voulait regarder, et pourtant elle nous a révélé la beauté de l’amour de Dieu. C’est pourquoi le Peuple saint de Dieu la vénère, et la Liturgie la célèbre en la fête d’aujourd’hui.

L’Évangile de saint Jean nous prend par la main et nous aide à entrer dans ce mystère. L’évangéliste, en effet, se tient précisément là, sous la croix. Il contemple Jésus, déjà mort, pendu au bois, et il écrit : « Celui qui a vu rend témoignage » (Jn 19, 35). Saint Jean voit et témoigne.

Avant tout il y a le voir. Mais qu’est-ce que Jean a vu sous la croix ? Certainement ce que les autres ont vu : Jésus, innocent et bon, mourant brutalement entre deux malfaiteurs : l’une des nombreuses injustices, l’un des nombreux sacrifices sanglants qui ne changent pas l’histoire, l’énième preuve que le cours des événements dans le monde ne change pas. Les bons sont mis à l’écart, et les méchants gagnent et prospèrent.

Contre la tentation de rejeter la Croix

Aux yeux du monde, la croix est un échec. Et nous risquons de nous arrêter, nous aussi, à ce premier regard superficiel qui consiste à ne pas accepter la logique de la croix ; à ne pas accepter que Dieu nous sauve en permettant au mal du monde de se déchaîner sur lui. Ne pas accepter, si ce n’est en paroles, un Dieu faible et crucifié, et rêver d’un dieu fort et triomphant. C’est une grande tentation.

Combien de fois n’aspirons-nous pas à un christianisme de vainqueurs, à un christianisme triomphaliste qui ait de l’ampleur et de l’importance, qui reçoive gloire et honneur. Mais un christianisme sans la croix est mondain et devient stérile.

Saint Jean, en revanche, a vu dans la croix l’œuvre de Dieu. Il a reconnu dans le Christ crucifié la gloire de Dieu. Il a vu malgré les apparences qu’il n’est pas un perdant, mais qu’il est Dieu s’offrant volontairement pour chaque homme. Pourquoi a-t-il fait cela ? Il aurait pu épargner sa vie, il aurait pu se tenir loin de notre plus misérable et cruelle histoire.

En revanche, il a voulu y entrer, se plonger en elle. Il a choisi pour cela la voie la plus difficile : la croix. Parce qu’il ne doit se trouver personne sur terre qui soit désespéré au point de ne pouvoir le rencontrer, là même, dans l’angoisse, dans l’obscurité, dans l’abandon, dans le scandale de sa misère et de ses erreurs. Là justement, où l’on pense que Dieu ne peut pas être, Dieu y est.

Pour sauver quiconque est désespéré, il a voulu endurer le désespoir. Pour faire sienne notre plus amère détresse, il a crié sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46 ; Ps 22, 1). Un cri qui sauve. Il sauve parce que Dieu a fait sien notre abandon même. Et maintenant, avec lui, nous ne sommes plus seuls, jamais.

Comment pouvons-nous apprendre à voir la gloire dans la croix ? Certains saints ont enseigné que la croix est comme un livre qu’il faut ouvrir et lire pour connaître. Il ne suffit pas d’acheter un livre, d’y jeter un coup d’œil et de le mettre bien exposé à la maison. Il en va de même pour la croix : elle est peinte ou sculptée dans chaque coin de nos églises.

On ne compte plus les crucifix : au cou, à la maison, dans la voiture, dans la poche. Mais cela ne sert à rien si nous ne nous arrêtons pas pour regarder le Crucifié et si nous ne lui ouvrons pas notre cœur, si nous ne nous laissons pas surprendre par ses plaies ouvertes pour nous, si notre cœur ne se gonfle pas d’émotion et si nous ne pleurons pas devant le Dieu blessé d’amour pour nous.

Ressemblance progressive

Si nous ne faisons pas ainsi, la croix reste un livre non lu, dont on connaît bien le titre et l’auteur, mais qui n’affecte pas la vie. Ne réduisons pas la croix à un objet de dévotion, encore moins à un symbole politique, à un signe d’importance religieuse et sociale.

De la contemplation du Crucifié découle le second pas : témoigner. Si l’on plonge le regard en Jésus, son visage commence à se refléter sur le nôtre : ses traits deviennent les nôtres, l’amour du Christ nous conquiert et nous transforme.

Je pense aux martyrs qui ont témoigné dans cette nation de l’amour du Christ en des temps très difficiles, quand tout conseillait de se taire, de se mettre à l’abri, de ne pas professer la foi. Mais ils ne pouvaient pas, ils ne pouvaient pas ne pas témoigner.

Combien de personnes généreuses ont souffert et sont mortes ici, en Slovaquie, à cause du nom de Jésus ! Un témoignage accomplit par amour de celui qu’ils avaient longuement contemplé. Au point de lui ressembler, même dans la mort.

Mais je pense aussi à notre époque où les occasions de témoigner ne manquent pas. Ici, grâce à Dieu, personne ne persécute les chrétiens comme dans de trop nombreuses parties du monde. Mais le témoignage peut être affecté par la mondanité et la médiocrité. La croix exige au contraire un témoignage limpide.

Parce que la croix ne veut pas être un drapeau à élever, mais la source pure d’une nouvelle façon de vivre. Laquelle ? Celle de l’Évangile, celle des Béatitudes. Le témoin qui a la croix dans le cœur, et pas seulement au cou, ne voit personne comme un ennemi, mais il voit tout le monde comme un frère et une sœur pour lesquels Jésus a donné sa vie.

Le témoin de la croix ne se souvient pas des torts du passé et ne se lamente pas du présent. Le témoin de la croix n’utilise pas les voies de la ruse et de la puissance mondaine : il ne veut pas s’imposer, lui-même et les siens, mais donner sa vie pour les autres. Il ne recherche pas ses propres avantages pour ensuite se présenter en dévot : ce serait une religion de la duplicité, non pas le témoignage du Dieu crucifié.

Le témoin de la croix poursuit une seule stratégie, celle du Maître : l’amour humble. Il n’attend pas des triomphes ici-bas, parce qu’il sait que l’amour du Christ est fécond au quotidien et fait toutes choses nouvelles de l’intérieur, comme la semence tombée en terre, qui meurt et produit du fruit.

Chers frères et sœurs, vous avez vu des témoins. Vous gardez le souvenir cher des personnes qui vous ont allaités et fait grandir dans la foi. Des personnes humbles, et simples, qui ont donné la vie en aimant jusqu’au bout. Ce sont eux nos héros, les héros du quotidien, et ce sont leurs vies qui doivent changer l’histoire. Les témoins génèrent d’autres témoins parce qu’ils sont des donneurs de vie.

“Veux-tu être mon témoin ?”

C’est ainsi que se propage la foi : non par la puissance du monde, mais par la sagesse de la croix ; non par les structures, mais par le témoignage. Et aujourd’hui, le Seigneur, du silence vibrant de la croix demande à nous tous, il te demande aussi, à toi, à toi, à moi : “Veux-tu être mon témoin ?”

Au Calvaire, la Sainte Mère de Dieu était avec Jean. Personne comme elle n’a vu ouvert le livre de la croix et en a témoigné à travers l’amour humble. Par son intercession, demandons la grâce de convertir le regard du cœur vers le Crucifié. Alors notre foi pourra fleurir en plénitude, alors les fruits de notre témoignage muriront.


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Dieu bénit les frères qui s’aiment et se respectent

Dieu bénit les frères qui s’aiment et se respectent

Au deuxième jour de sa visite en Europe centrale, le Pape François a dédié un temps spécifique à la communauté juive de Slovaquie, décimée par la persécution nazie durant la Seconde guerre mondiale. Cette rencontre s’est tenue sur la place de Bratislava où se situe un Mémorial de l’Holocauste.

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VOYAGE APOSTOLIQUE DU SAINT-PÈRE
À BUDAPEST, À L’OCCASION DE LA MESSE DE CLÔTURE
DU 52e CONGRÈS EUCHARISTIQUE INTERNATIONAL, ET EN SLOVAQUIE
(12-15 SEPTEMBRE 2021)

RENCONTRE AVEC LA COMMUNAUTÉ JUIVE

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

Place Rybné námestie (Bratislava)
Lundi 13 septembre 2021

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Chers frères et sœurs, bonsoir!

Je vous remercie pour vos paroles de bienvenue et pour les témoignages que vous avez donnés. Je suis ici en pèlerin pour toucher ce lieu et en être touché. La place où nous nous trouvons est très significative pour votre communauté. Elle maintient vivant le souvenir d’un riche passé : pendant des siècles elle a fait partie du quartier juif.

Le célèbre rabbin Chatam Sofer a travaillé ici. Il y avait là une synagogue, juste à côté de la Cathédrale du Couronnement. L’architecture, comme cela a été dit, signifiait la cohabitation pacifique des deux communautés, symbole rare et d’une grande portée évocatrice, signe merveilleux d’unité au nom du Dieu de nos pères.

Comme beaucoup d’entre eux, je ressens ici moi aussi le besoin d’ “enlever mes sandales”, parce que je me trouve dans un lieu béni par la fraternité des hommes au nom du Très-Haut. Par la suite, cependant, le nom de Dieu a été déshonoré : dans la folie de la haine, durant la seconde guerre mondiale, plus de cent mille juifs slovaques ont été tués.

Instrumentaliser Dieu est le pire des blasphèmes

Et puis, lorsqu’on a voulu effacer les traces de la communauté, la synagogue a été détruite. Il est écrit : « Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 7). Le nom divin, c’est-à-dire sa réalité personnelle, est prononcé en vain lorsqu’on viole la dignité unique et irremplaçable de l’homme, parce que le pire blasphème que l’on puisse lui faire est de l’utiliser pour ses intérêts, au lieu de respecter et d’aimer les autres.

Ici, devant l’histoire du peuple juif, marquée par cet affront tragique et indescriptible, nous avons honte de l’admettre : combien de fois le nom ineffable du Très-Haut a été utilisé pour commettre des actes indicibles d’inhumanité ! Combien d’oppresseurs n’ont-ils pas déclaré : “Dieu est avec nous” ; mais c’était eux qui n’étaient pas avec Dieu.

Chers frères et sœurs, votre histoire est notre histoire, vos souffrances sont nos souffrances. Pour certains parmi vous, ce Mémorial de la Shoah est l’unique lieu où vous pouvez honorer la mémoire de vos proches. Moi aussi, je m’unis à vous. Sur le Mémorial est inscrit en hébreu “Zachor” : “Souviens-toi !”.

La mémoire ne peut et ne doit pas céder la place à l’oubli, parce qu’il ne pourra pas y avoir une aube de fraternité durable sans que l’on ait d’abord partagé et dissipé les obscurités de la nuit. La question du prophète résonne aussi pour nous : « Veilleur, où en est la nuit ? » (Is 21, 11). Voici venu pour nous le temps où on ne peut pas obscurcir l’image de Dieu qui resplendit dans l’homme.

Aidons-nous en cela. Car, aujourd’hui encore, les vaines et fausses idoles, qui déshonorent le nom du Très-Haut, ne manquent pas. Ce sont celles du pouvoir et de l’argent qui prévalent sur la dignité de l’homme, de l’indifférence qui détourne le regard, des manipulations qui instrumentalisent la religion en en faisant une question de suprématie ou en la réduisant à l’insignifiance.

Une ferme condamnation de l’antisémitisme

Ce sont encore l’oubli du passé, l’ignorance qui justifie tout, la colère et la haine. Soyons unis – je le répète – dans la condamnation de toute violence, de toute forme d’antisémitisme, et dans notre engagement pour que l’image de Dieu, dans chaque créature humaine, ne soit pas profanée.

Mais cette place, chers frères et sœurs, est aussi un lieu où brille la lumière de l’espérance. Ici, chaque année, vous venez allumer la première lumière sur le candélabre de la Chanukiah. Ainsi, dans l’obscurité, apparaît le message que ce ne sont pas la destruction et la mort qui ont le dernier mot, mais le renouveau et la vie.

Et si la synagogue de ce lieu a été démolie, la communauté est encore présente. Elle est vivante et ouverte au dialogue. Ici, nos histoires se rencontrent de nouveau. Ici, ensemble, nous affirmons devant Dieu la volonté de persévérer sur le chemin du rapprochement et de l’amitié.

A ce propos, je conserve vivant en moi le souvenir de la rencontre à Rome, en 2017, entre les Représentants des communautés juives et chrétiennes. Je suis heureux que, par la suite, une Commission pour le dialogue avec l’Église catholique ait été instituée et que vous ayez publié ensemble d’importants documents.

Il est bon de partager et de communiquer ce qui nous unit. Et il est bon de poursuivre, dans la vérité et avec sincérité, le parcours fraternel de purification de la mémoire pour guérir les blessures passées, et dans le souvenir du bien reçu et offert.

Selon le Talmud, qui détruit un seul homme détruit le monde entier, et qui sauve un seul homme sauve le monde entier. Chacun compte, et ce que vous faites par votre précieux partage compte beaucoup. Je vous remercie pour les portes que vous avez ouvertes de part et d’autre.

Le monde a besoin de portes ouvertes. Ce sont des signes de bénédiction pour l’humanité. Au père Abraham Dieu dit : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 3). C’est un refrain qui rythme les vies des pères (cf. Gn 18, 18 ; 22, 18 ; 26, 4).

A Jacob, c’est-à-dire Israël, Dieu dit : « Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, vous vous répandrez à l’Orient et à l’Occident, au Nord et au Midi ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 28, 14).

Ici, sur cette terre slovaque, terre de rencontre entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et le Sud, que la famille des fils d’Israël continue à cultiver cette vocation, l’appel à être signe de bénédiction pour toutes les familles de la terre.

La bénédiction du Très-Haut se déverse sur nous lorsqu’il voit une famille de frères qui se respectent, s’aiment et collaborent. Que le Tout-Puissant vous bénisse, afin qu’au milieu de nombreuses discordes qui polluent notre monde vous puissiez toujours être, ensemble, des témoins de paix. Shalom !


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