Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Sous le regard de Dieu

Dieu, pure présence d’amour

La sincérité est l’acte par lequel je me mets moi-même sous le regard de Dieu. Il n’y a point de sincérité ailleurs. Car pour Dieu seul il n’y a plus de spectacle, plus d’apparence. Il est lui-même la pure présence de tout ce qui est. Quand je me tourne vers lui, il n’y a plus rien qui compte en moi, que ce que je suis.

Car Dieu n’est pas seulement l’œil toujours ou­vert à qui je ne puis rien dissimuler de ce que je sais de moi-même, mais il est cette lumière qui perce toutes les ténèbres et qui me révèle tel que je suis, sans que je sache que je l’étais. Cet amour-propre qui me cachait à moi-même est un vêtement qui tombe tout à coup. Un autre amour m’enve­loppe qui rend mon âme même transparente.

La vérité de notre âme

Aussi longtemps que la vie persiste en nous, nous gardons encore l’espoir de changer ce que nous sommes ou de le dissimuler. Mais dès que notre vie est menacée ou près de finir, il n’y a plus que ce que nous sommes qui compte.

On n’est parfaite­ment sincère que devant la mort, parce que la mort est irrévocable et donne à notre existence, qu’elle achève, le caractère même de l’absolu. C’est ce que nous exprimons en imaginant le regard d’un juge auquel rien n’échappe et qui, au lendemain de la mort, aperçoit la vérité de notre âme jusque dans ses détours les plus reculés.

Et que signifie ce re­gard, sinon l’impossibilité où nous sommes de rien ajouter à ce que nous avons fait, de nous évader de nous-même dans un nouveau futur, de distinguer encore de notre être réel notre être manifesté, et, au moment même où la volonté devient impuissante, de ne point embrasser dans un acte de contempla­tion pure cet être maintenant accompli, et qui n’était jusque-là qu’une ébauche toujours soumise à quelque retouche ?

Dieu, notre modèle

Ce n’est pas assez dans la sincérité d’évoquer Dieu comme témoin, il faut l’évoquer aussi comme modèle. Car la sincérité n’est pas seulement de se voir dans sa lumière, mais de se réaliser confor­mément à sa volonté. Que suis-je, sinon ce qu’il me demande d’être ?

Mais une distance infinie se révèle aussitôt à moi entre ce que je fais et cette puissance qui est en moi et que mon seul vœu pour­tant est d’exercer : or je ne cesse d’y manquer, et dans la proportion même où j’y manque, je ne suis plus pour moi et pour autrui qu’une apparence qu’un souffle dissipe, et que la mort abolira.

Tel est le véritable sens qu’il faut donner à ces paroles : « celui qui rougit de moi en ce monde, je rougirai de lui devant mon Père. Celui qui me re­connaît en ce monde, je le reconnaîtrai devant mon Père. Je suis venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité. »

L. Lavelle

L’ITINÉRAIRE DE L’ÂME VERS DIEU

L’ITINÉRAIRE DE L’ÂME VERS DIEU

Porte
Porte

Le Christ est le chemin et la porte, l’échelle et le véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l’arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.

Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c’est-à-dire qu’il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant l’Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant – dans la mesure où le permet l’état de voyageur – ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : Aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis. […]

Passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : Cela nous suffit. Écoutons avec Paul : Ma grâce te suffit. Exultons en disant avec David : Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours. Béni soit le Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen.

Saint BONAVENTURE, dont nous faisons mémoire aujourd’hui

l’onction d’huile pour les malades

l’onction d’huile pour les malades

Un Angélus particulier que celui de ce dimanche. Surplombant le balcon du 10e étage de la polyclinique Gemelli, le Pape François a exprimé sa satisfaction de pouvoir « tenir le rendez-vous dominical », avec les fidèles qui se sont rassemblés nombreux pour l’écouter. Ses pensées vont aux malades. 

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Policlinique Universitaire “A. Gemelli”
Dimanche, 11 juillet 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Je suis heureux de pouvoir tenir le rendez-vous de l’Angélus du dimanche, même ici de la Polyclinique « Gemelli ». Je vous remercie tous : j’ai ressenti votre proximité et le soutien de vos prières. Merci beaucoup!

L’Évangile que nous lisons aujourd’hui dans la liturgie rapporte que les disciples de Jésus, envoyés par lui, «oignirent d’huile beaucoup de malades et les guérissaient » (Mc 6, 13). Cette « huile » nous fait aussi penser au sacrement de l’Onction des malades, qui réconforte l’esprit et le corps.

Mais cette « huile » c’est aussi l’écoute, la proximité, l’inquiétude, la tendresse de ceux qui s’occupent du malade : c’est comme une caresse qui fait se sentir mieux, apaise la douleur et vous soulage.

Nous tous, nous tous, avons besoin tôt ou tard de cette « onction » de proximité et de tendresse, et nous pouvons tous la donner à quelqu’un d’autre, par une visite, un coup de fil, une main tendue à ceux qui ont besoin d’aide. Rappelons-nous que, dans le protocole du jugement dernier – Matthieu 25 – une des choses qu’ils nous demanderont sera la proximité avec les malades.

En ces jours d’hospitalisation, j’ai encore une fois ressenti l’importance d’un bon service de santé, accessible à tous, comme c’est le cas en Italie et dans d’autres pays. Un service de santé gratuit, qui assure un bon service accessible à tous. Ce précieux atout ne doit pas être perdu. Il faut le garder ! Et pour cela nous devons tous nous engager, car cela sert tout le monde et demande la contribution de chacun.

Même dans l’Église il arrive parfois qu’un établissement de santé, à cause d’une mauvaise gestion, ne se porte pas bien économiquement, et la première pensée qui nous vient est de le vendre. Mais la vocation, dans l’Église, ce n’est pas d’avoir de l’argent, c’est de faire le service, et le service est toujours gratuit. N’oubliez pas ceci : sauvez les institutions libres.

Je tiens à exprimer ma gratitude et mes encouragements aux médecins et à tous les professionnels de la santé et au personnel de cet hôpital et d’autres hôpitaux. Ils travaillent dur! Et nous prions pour tous les malades.

Voici des amis enfants malades… Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Pourquoi les enfants souffrent est une question qui touche le cœur. Accompagnez-les de la prière et priez pour tous les malades, en particulier pour ceux qui sont dans des conditions plus difficiles : personne n’est laissé seul, chacun peut recevoir l’onction d’écoute, de proximité, de tendresse et de soins.

Nous le demandons par l’intercession de Marie, notre Mère, Santé des malades.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Ces derniers jours, mes prières ont souvent été adressées à Haïti, après le meurtre du Président et la blessure de son épouse. Je me joins à l’appel chaleureux des Évêques du pays à « déposer les armes, choisir la vie, choisir de vivre ensemble fraternellement dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt d’Haïti ». Je suis proche du cher peuple haïtien ; J’espère que la spirale de la violence prendra fin et que la nation pourra reprendre son chemin vers un avenir de paix et d’harmonie.

C’est aujourd’hui le « Dimanche de la Mer », dédié en particulier aux gens de mer et à ceux qui ont la source de travail et de moyens de subsistance en mer. Je prie pour eux et j’exhorte tout le monde à prendre soin des océans et des mers. Pour prendre soin de la santé des mers : pas de plastique dans la mer !

Je me souviens et je bénis tous ceux qui, en Pologne aujourd’hui, participent au pèlerinage de la Famille Radio Maria au Sanctuaire de Czestochowa.

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de saint Benoît, abbé et patron de l’Europe. Un salut à notre saint patron! Nous souhaitons nos meilleurs vœux aux bénédictins du monde entier. Et meilleurs vœux à l’Europe, unie dans ses valeurs fondatrices.

Et bon dimanche à tous ! N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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