Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Lundi 18 janvier – Appelés par Dieu

Lundi 18 janvier

Appelés par Dieu

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis ».  Jean 15,16

——— Méditation

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Dieu dans son amour nous cherche. Il s’est fait homme en Jésus en qui nous rencontrons son regard. Dans nos vies, comme dans l’Évangile de Jean, l’appel de Dieu se fait entendre de différentes manières. Touchés par son amour, nous nous mettons en route. Dans cette rencontre un chemin de transformation se vit. Début lumineux d’une relation d’amour toujours à reprendre.

« Un jour, tu as compris qu’à ton insu un oui était déjà gravé au tréfonds de ton être. Et tu as choisi d’avancer à la suite du Christ. En silence, en présence du Christ, tu as saisi sa parole : “Viens et suis-moi, je te donnerai où reposer ton cœur”. Taizé *.

——— Prière

Jésus le Christ, tu nous cherches, tu désires nous ouvrir ton amitié et nous conduire dans une vie toujours plus pleine. Donne-nous la confiance pour répondre à ton appel. Ainsi, tu transformeras ce qui en nous est trouble et nous deviendrons témoins de ta tendresse
pour notre monde.

* Les citations « Taizé » sont tirées du livre du frère Roger, Les Écrits fondateurs, Dieu nous veut heureux, Taizé, Presses de Taizé, 2011.

© 2021 Association pour l’unité des chrétiens

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Dieu a un projet d’amour pour chacun d’entre nous

Avant de prier l’angélus depuis la Bibliothèque du Palais apostolique, dimanche 17 janvier 2021, le Pape François a proposé une catéchèse sur «la rencontre avec le Christ» et les différentes manières dont Dieu appelle chacun individuellement, tous ces appels incarnant «une initiative de son amour».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Bibliothèque du Palais apostolique
Dimanche 17 janvier 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Évangile de ce deuxième dimanche du temps ordinaire (cf. Jn 1, 35-42) présente la rencontre de Jésus avec ses premiers disciples. La scène se déroule près du Jourdain, le lendemain du baptême de Jésus.

C’est Jean-Baptiste lui-même qui indique le Messie à deux d’entre eux par ces mots: « Voici l’Agneau de Dieu! » (v. 36). Et ces deux-là, faisant confiance au témoignage du Baptiste, vont après Jésus. Il s’en rend compte et demande: « Que cherchez-vous? », Et ils lui demandent: « Maître, où habitez-vous? » (v.38).

Jésus ne répond pas: « Je vis à Capharnaüm ou à Nazareth », mais dit: « Venez et voyez » (v. 39). Pas une carte de visite, mais une invitation à une réunion. Les deux le suivent et cet après-midi-là ils restent avec lui, il n’est pas difficile de les imaginer assis en train de lui poser des questions et surtout de l’écouter, sentant que leur cœur se réchauffe de plus en plus à mesure que le Maître parle.

Ils sentent la beauté des mots qui répondent à leur plus grand espoir. Et tout à coup, ils découvrent que, alors qu’il fait sombre autour d’eux, en eux, dans leurs cœurs, la lumière explose que seul Dieu peut donner. Une chose qui retient l’attention: l’un d’eux, soixante ans plus tard, ou peut-être plus, écrivait dans l’Évangile: «Il était environ quatre heures de l’après-midi» (Jn 1, 39), il écrivait l’heure.

Et c’est quelque chose qui nous fait réfléchir: chaque rencontre authentique avec Jésus reste dans la mémoire vivante, elle n’est jamais oubliée. Vous oubliez de nombreuses rencontres, mais la vraie rencontre avec Jésus demeure toujours. Et ceux-ci, bien des années plus tard, se souvenaient aussi de l’heure, ils n’avaient pas pu oublier cette rencontre si heureuse, si pleine, qu’elle avait changé leur vie.

Puis, quand ils sortent de cette réunion et reviennent vers leurs frères, cette joie, cette lumière déborde de leur cœur comme un fleuve qui fait rage. L’un des deux, André, dit à son frère Simon – que Jésus appellera Pierre quand il le rencontrera -: « Nous avons trouvé le Messie » (v. 41). Ils sont sortis sûrs que Jésus était le Messie, bien sûr.

Arrêtons-nous un instant sur cette expérience de la rencontre avec le Christ qui appelle à être avec lui: chaque appel de Dieu est une initiative de son amour. C’est toujours Lui qui prend l’initiative, Il vous appelle. Dieu appelle à la vie, appelle à la foi et appelle à un état de vie particulier: « Je te veux ici ».

Le premier appel de Dieu est celui à la vie, avec lequel il nous constitue en tant que personnes; c’est un appel individuel, car Dieu ne fait pas les choses en série. Puis Dieu appelle à la foi et à faire partie de sa famille, en tant qu’enfants de Dieu. Finalement, Dieu appelle à un état de vie particulier: se donner dans le chemin du mariage, dans celui du sacerdoce ou de la vie consacrée.

Ce sont différentes manières de réaliser le plan de Dieu, celui qu’il a pour chacun de nous, qui est toujours un plan d’amour. Dieu appelle toujours. Et la plus grande joie pour chaque croyant est de répondre à cet appel, de s’offrir tout de soi-même au service de Dieu et de ses frères.

Frères et sœurs, face à l’appel du Seigneur, qui peut nous atteindre de mille manières aussi à travers les gens, les événements heureux et tristes, parfois notre attitude peut être celle du rejet – « Non … j’ai peur … -, du rejet parce qu’il nous semble contraire à nos aspirations; et aussi la peur, parce que nous la considérons trop exigeante et inconfortable: «Oh je ne vais pas le faire,  mieux vaut pas, une vie plus calme est meilleure… Dieu là-bas, moi ici».

Mais l’appel de Dieu est amour, nous devons essayer de trouver l’amour qui se cache derrière chaque appel, et nous n’y répondons qu’avec amour. C’est le langage: la réponse à un appel qui vient de l’amour n’est que l’amour. Au début il y a une rencontre, en effet, il y a une rencontre avec Jésus, qui nous parle du Père, nous fait connaître son amour.

Et puis le désir de le communiquer aux personnes que nous aimons surgit spontanément en nous aussi: «J’ai rencontré l’Amour», «J’ai rencontré le Messie», «J’ai rencontré Dieu», «J’ai rencontré Jésus», «J’ai trouvé le sens de ma vie ». En un mot: «J’ai trouvé Dieu».

Que la Vierge Marie nous aide à faire de notre vie un hymne de louange à Dieu, en réponse à son appel et dans l’accomplissement humble et joyeux de sa volonté. Mais rappelons-nous ceci: pour chacun de nous, dans la vie, il y a eu un moment où Dieu s’est rendu plus fortement présent, avec un appel. Souvenons-nous-en. Revenons à ce moment, pour que le souvenir de ce moment nous renouvelle toujours dans la rencontre avec Jésus.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs,

J’exprime ma proximité avec les habitants de l’île de Sulawesi, en Indonésie, qui a été frappée par un fort tremblement de terre. Je prie pour les morts, pour les blessés et pour ceux qui ont perdu leur maison et leur emploi. Que le Seigneur les réconforte et soutienne les efforts de ceux qui se sont engagés à aider. Prions ensemble pour nos frères de Sulawesi, mais aussi pour les victimes de l’accident d’avion qui a eu lieu samedi dernier, également en Indonésie. Ave Maria…

Aujourd’hui en Italie est célébrée la Journée pour l’approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs. Je me réjouis de cette initiative qui dure depuis plus de trente ans et j’espère qu’elle portera d’abondants fruits de fraternité et de collaboration.

Demain est un jour important: la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens commence. Cette année le thème se réfère à l’avertissement de Jésus: « Restez dans mon amour: vous porterez beaucoup de fruit » (cf. Jn 15, 5-9). Le lundi 25 janvier, nous conclurons par la célébration des Vêpres dans la Basilique de Saint Paul hors les Murs, avec les représentants des autres communautés chrétiennes présentes à Rome. En ces jours, nous prions ensemble pour que le désir de Jésus se réalise: « Qu’ils soient tous un » (Jn 17, 21). L’unité, qui est toujours supérieure au conflit.

Je vous adresse mes salutations cordiales à vous qui êtes connectés par les moyens de communication sociale. Je souhaite à tous un bon dimanche. Et n’oubliez pas de prier pour moi


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Catéchèse – 21. La prière de louange

Pour sa première audience générale de l’année 2021, le Saint-Père a poursuivi son cycle de catéchèse sur la prière, méditant aujourd’hui sur la prière de louange, depuis la Bibliothèque du Palais apostolique. Le Pape a invité les fidèles à la pratiquer particulièrement dans les moments difficiles.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 13 janvier 2021


Catéchèse – 21. La prière de louange

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous poursuivons notre catéchèse sur la prière, et nous nous consacrons aujourd’hui à la dimension de la louange. Nous partons d’un passage critique de la vie de Jésus. Après les premiers miracles et la participation des disciples à l’annonce du Royaume de Dieu, la mission du Messie traverse une crise.

Jean-Baptiste est pris d’un doute et lui fait parvenir ce message – Jean est en prison: « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mt 11, 3) ; Il sent cette angoisse de  ne pas savoir s’il s’est trompé dans son annonce.

Il y a toujours dans la vie des moments sombres, des moments de nuit spirituelle, et Jean traverse l’un de ces moments. Il règne une certaine hostilité dans les villages sur le lac, où Jésus avait accompli de nombreux signes prodigieux (cf. 11, 20-24).

A présent, précisément en ce moment de déception, Matthieu rapporte un fait véritablement surprenant : Jésus n’élève pas une lamentation vers le Père, mais un hymne de jubilation : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).

C’est-à-dire en pleine crise,  en pleine obscurité dans l’âme de tant de personnes, comme Jean-Baptiste,  Jésus bénit le Père, Jésus   loue le Père. Mais pourquoi ?

Avant tout il le loue pour ce qu’il est : « Père,  Seigneur du ciel et de la terre ». Jésus se réjouit dans son esprit parce qu’il sait et il sent que son Père est le Dieu de l’univers, et inversement, le Seigneur de tout ce qui existe est le Père, « mon Père ». C’est de cette expérience de se sentir « fils du Très-Haut » que jaillit la louange. Jésus se sent fils du Très-Haut.

Puis Jésus loue le Père parce qu’il privilégie les petits. C’est ce dont il fait lui-même l’expérience, en prêchant dans les villages : les « sages » et les « intelligents » sont suspicieux et fermés, font des calculs; tandis que les « petits » s’ouvrent et accueillent le message. Cela ne peut qu’être la volonté du Père, et Jésus s’en réjouit.

Nous aussi nous devons nous réjouir et louer Dieu parce que les personnes humbles et simples accueillent l’Évangile. Je me réjouis quand je vois ces gens simples, ces gens humbles qui vont en pèlerinage, qui vont prier, qui chantent, qui louent, des gens auxquels il manque peut-être beaucoup de choses, mais l’humilité les conduit à louer Dieu.

Dans l’avenir du monde et dans les espérances des Églises, il y a toujours les « petits » : ceux qui ne se considèrent pas meilleurs que les autres, qui sont conscients de leurs limites et de leurs péchés, qui ne veulent pas dominer les autres, qui, en Dieu le Père, se reconnaissent tous frères.

Donc, en ce moment d’échec apparent, où tout est obscur, Jésus prie en louant le Père. Et sa prière nous conduit aussi, nous lecteurs de l’Évangile, à juger de manière différente nos échecs personnels, les situations où nous ne voyons pas clairement la présence et l’action de Dieu, quand il semble que prévaut le mal et qu’il n’existe aucune façon de l’arrêter.

Jésus, qui a pourtant tant recommandé la prière de demande, précisément au moment où il aurait eu un motif de demander des explications au Père,  se met en revanche à le louer. Cela semble une contradiction, mais c’est là, la vérité.

A qui sert la louange ? A nous ou à Dieu ? Un texte de la liturgie eucharistique nous invite à prier Dieu de cette manière, il dit:  « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi, par le Christ notre Seigneur » (Missel romain, préface commune IV). En louant, nous sommes sauvés.

La prière de louange nous sert à nous aussi. Le Catéchisme la définit ainsi : « Elle participe à la béatitude des cœurs purs qui l’aiment dans la foi avant de le voir dans la Gloire » (n. 2639). Paradoxalement, elle doit être pratiquée non seulement quand la vie nous remplit de bonheur, mais surtout dans les moments difficiles, dans les moments sombres quand le chemin grimpe.

Cela aussi est le temps de la louange, comme Jésus, qui dans les moments sombres, loue le Père. Parce que nous apprenons qu’à travers cette montée, ce sentier difficile, ce sentier fatigant, ces passages difficiles, on arrive à voir un panorama nouveau, un horizon plus ouvert. Louer est comme respirer de l’oxygène pur : cela purifie ton âme, porte ton regard au loin, ne te laisse pas prisonnier dans les moments difficiles et sombres des difficultés.

Il y a un grand enseignement dans la prière qui depuis huit siècles, n’a jamais cessé de vibrer, et que saint François composa vers la fin de sa vie : le « Cantique de frère soleil » ou « des créatures ». Le « Poverello » ne la composa pas dans un moment de joie, de bien-être, mais au contraire au milieu des difficultés.

François est désormais presque aveugle, et il ressent dans son âme le poids d’une solitude qu’il n’avait jamais éprouvée auparavant : le monde n’a pas changé depuis le début de sa prédication, certains se laissent encore déchirer par les querelles, et de plus, il perçoit les pas de la mort qui se font plus proches. Ce pourrait être le moment de la déception de cette déception  extrême, et de la perception de son échec.

Mais à cet instant de tristesse, en cet instant sombre, François prie : « Loué sois-tu, mon Seigneur… ». Il prie en louant. François loue Dieu pour tout, pour tous les dons de la création, et aussi pour la mort, qu’il appelle avec courage « sœur », « sœur mort ».

Ces exemples des saints, des chrétiens, et aussi de Jésus, de louer Dieu dans les moments difficiles, nous ouvrent  les portes d’un chemin très grand vers le Seigneur et nous purifient toujours. La louange purifie toujours.

Les saints et les saintes nous montrent que l’on peut toujours louer, dans le bien et dans le mal, parce que Dieu est l’Ami fidèle.  Tel est le fondement de la louange : Dieu est l’Ami fidèle, et son amour  ne fait jamais défaut. Il est toujours à nos côtés, Il nous attend toujours.

Quelqu’un disait : « C’est la sentinelle qui est à tes côtés et qui te fait aller de l’avant dans la sécurité ». Dans les moments difficiles et obscurs, trouvons le courage de dire : « Béni sois-tu, ô Seigneur ». Louer le Seigneur, cela nous fera beaucoup de bien.


Je suis heureux de saluer les personnes de langue française ! En cette année consacrée à Saint Joseph, qu’au milieu de nos joies et de nos crises, nos cœurs soient toujours habités par l’esprit de louange. A tous, je donne ma bénédiction !

Je salue cordialement les fidèles anglophones. La Fête du Baptême du Seigneur, que nous venons de célébrer, nous rappelle notre baptême et nous incite à suivre plus fidèlement Jésus-Christ chaque jour. Sur vous et vos familles, j’invoque la joie et la paix du Seigneur. Que Dieu vous bénisse!

Je salue les fidèles germanophones avec affection. La louange amène notre prière à Celui qui en est la source et le terme: « un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et nous sommes pour lui » (1 Co 8, 6). Nous voulons aussi louer Dieu cette année, dans les bons moments et dans les moments difficiles, la confiance filiale en sa bonté. Que le Seigneur vous bénisse et vous protège toujours.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. Demandons au Seigneur de nous accorder la grâce d’être humbles et de le louer dans toutes les situations de notre vie, également en cette période de pandémie, car nous savons qu’il est l’ami fidèle qui ne nous abandonne jamais et qui nous aime sans mesure. Que Dieu vous bénisse.

En vous saluant tous, chers auditeurs lusophones, je vous invite à demander au Seigneur une grande foi pour regarder la réalité avec le regard de Dieu, et une grande charité pour approcher les gens avec son cœur miséricordieux. Faites confiance à Dieu, comme la Vierge Marie! Que la bénédiction du Seigneur descende sur vous et vos familles.

Je salue les fidèles arabophones. Les saints nous montrent qu’on peut toujours louer Dieu, dans les bons et les mauvais moments, parce qu’il est l’ami fidèle et que son amour ne manque jamais. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement tous les Polonais. L’Église en Pologne continue de mettre en œuvre le programme pastoral de trois ans, intitulé: « L’Eucharistie donne la vie ». Je vous souhaite qu’en cette nouvelle année, vous puissiez approfondir avec un enthousiasme renouvelé le mystère de l’Eucharistie, en tant que centre de la vie chrétienne. Je vous bénis de tout mon cœur.

* * *

J’adresse un salut cordial aux fidèles italophones, en les exhortant à mettre le Christ au centre de leur vie afin d’être porteurs de lumière et d’espérance dans la société.

Enfin, mes pensées vont, comme d’habitude, aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Puisez chaque jour la force du Seigneur pour aller de l’avant et être des témoins de paix et d’amour.

Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous abordons aujourd’hui la dimension de la louange dans la prière. Nous partons d’un passage critique de la vie de Jésus. Après les premiers miracles et l’implication des disciples dans l’annonce du Règne de Dieu, la mission du Messie traverse une crise. En ce moment de déception, Jésus élève un hymne de joie.

En pleine crise, il bénit et loue le Père. Avant tout, Jésus loue le Père pour ce qu’il est, Dieu de l’univers. Puis, il loue le Père parce qu’il préfère les petits qui accueillent son message. Dans l’avenir du monde et dans les espérances de l’Église, il y a les petits qui, en Dieu, se reconnaissent tous frères.

Dans un moment d’échec apparent, Jésus prie en louant le Père. Sa prière nous amène à juger de manière différente nos défaites personnelles. La prière de louange nous est utile. Elle doit surtout être pratiquée dans les moments difficiles où elle nous permet de voir un panorama nouveau, un horizon plus ouvert.

A ce propos, il y a un grand enseignement dans la prière que saint François a composée vers la fin de sa vie, au milieu des privations : le “Cantique de frère soleil” ou “des créatures”. Il loue Dieu pour toute chose. Les Saints et les Saintes nous démontrent qu’on peut toujours louer, dans le bonheur comme dans les épreuves, parce que Dieu est l’Ami fidèle et son amour ne fait jamais défaut.


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