Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Aujourd’hui, c’est le temps de la consolation

Aujourd’hui, c’est le temps de la consolation

 le Pape François a célébré la messe en la basilique Saint-Pierre, en cette solennité de la Pentecôte, qui clôt le temps pascal.  Il a consacré son homélie à cette mystérieuse expression  employée par Jésus pour parler de l’Esprit-Saint : le «Paraclet», à la fois consolateur et avocat.

 

Esprit de Pentecôte
Esprit de Pentecôte

“Sœur, frère, si tu sens l’obscurité de la solitude, si tu portes à l’intérieur une pierre qui étouffe l’espérance, si tu as dans le cœur une blessure qui brûle, si tu ne trouves pas la sortie, ouvre-toi à l’Esprit Saint.”

l’Esprit du Ressuscité vient nous relever comme Il l’a fait pour les apôtres au Cénacle. «Ils reçoivent l’Esprit et tout change : les problèmes et les défauts restent les mêmes, et pourtant ils ne les craignent pas (…). Ils se sentent consolés intérieurement et veulent reverser extérieurement la consolation de Dieu.»

Les croyants sont appelés à devenir, eux aussi des paraclets, des consolateurs, en se faisant proches des autres, non avec des paroles de circonstances mais avec la prière et la proximité.

Que dit l’Esprit Consolateur aujourd’hui à l’Église ?

c’est le temps de la consolation.

“C’est le temps de la joyeuse annonce de l’Évangile plus que de la lutte contre le paganisme.

C’est le temps d’apporter la joie du Ressuscité, non pas de se plaindre du drame de la sécularisation.

C’est le temps de reverser l’amour sur le monde, sans épouser la mondanité.

C’est le temps où il faut témoigner de la miséricorde plutôt que d’inculquer des règles et des normes.

C’est le temps du Paraclet ! C’est le temps de la liberté du cœur, dans le Paraclet.”

Le Paraclet est aussi l’avocat

Au temps de Jésus, l’avocat n’officiait pas comme aujourd’hui. Il se tenait aux côtés de l’accusé et lui soufflait à l’oreille les arguments pour se défendre. Ainsi fait l’Esprit de vérité «qui ne prend pas notre place mais nous défend contre les mensonges du mal en nous inspirant des pensées et des sentiments». Il agit avec délicatesse et ne contraint pas. Pour vaincre les tentations du malin, cet avocat nous propose d’accueillir trois conseils-clés.

Les trois remèdes du Paraclet

Tout d’abord, celui «d’habiter le présent» : l’Esprit nous affirme «la primauté d’aujourd’hui» contre la tentation de nous focaliser sur les nostalgies du passé ou les incertitudes de l’avenir. Le présent est en effet «le meilleur temps pour nous : maintenant, là où nous sommes, c’est le moment unique et irremplaçable pour faire du bien, pour faire de la vie un don.»

Ensuite, deuxième conseil : «cherche le tout» et non la partie. «L’Esprit ne façonne pas des individus fermés, mais nous fonde en tant qu’Église dans la variété multiforme des charismes, dans une unité qui n’est jamais uniformité.» Les apôtres, tous très différents, mais, une fois l’Esprit reçu, «apprennent à ne pas donner la primauté à leurs points de vue humains, mais au tout de Dieu».

«Si nous écoutons l’Esprit, nous ne nous concentrerons pas sur conservateurs et progressistes, traditionalistes et innovateurs, droite ou gauche : si les critères sont ceux-là, cela veut dire que dans l’Église on oublie l’Esprit». «L’ennemi veut que la diversité se transforme en opposition», en «idéologies qui séparent», alors que l’Esprit pousse à l’unité et à la concorde.

Mettons Dieu à la première place

Enfin, «mets Dieu avant ton moi» : c’est le troisième conseil du Paraclet qui «affirme la primauté de la grâce». C’est uniquement dans l’humble accueil de Dieu, en lui faisant de la place que «nous nous retrouvons nous-mêmes».

Il en est de même pour l’Église : «s’il y a d’abord nos projets, nos structures et nos plans de réformes nous tomberons dans le fonctionnalisme, dans l’efficience, dans l’horizontalisme et nous ne porterons pas de fruit. L’Église n’est pas une organisation humaine, elle est le temple de l’Esprit Saint.

Jésus a apporté le feu de l’Esprit sur la terre et l’Église se réforme avec l’onction de la grâce, avec la force de la prière, avec la joie de la mission, avec la beauté désarmante de la pauvreté. Mettons Dieu à la première place !»

Invocation du Saint Esprit de Dieu

“Esprit Saint, Esprit Paraclet, console nos cœurs. Fais de nous des missionnaires de ta consolation, paraclet de miséricorde pour le monde. Notre Avocat, doux Inspirateur de l’âme, rends-nous témoins de l’aujourd’hui de Dieu, prophètes d’unité pour l’Église et l’humanité, apôtres fondés sur la grâce, qui crée et renouvelle tout.”


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

le mystère de la Pentecôte

le mystère de la Pentecôte

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Chers frères et soeurs!

Le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint descendit avec puissance sur les Apôtres; ainsi commença la mission de l’Église dans le monde. Jésus avait lui-même préparé les Onze à cette mission en leur apparaissant plusieurs fois après sa résurrection (cf. Ac 1, 3).

Avant son ascension au Ciel, il leur donna l’ordre de « ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis » (cf. Ac 1, 4-5); il leur demanda en fait de demeurer ensemble pour se préparer à recevoir le don de l’Esprit Saint. Ils se réunirent en prière avec Marie au Cénacle, dans l’attente de l’événement promis (cf. Ac 1, 14).

Demeurer ensemble fut la condition posée par Jésus pour accueillir le don de l’Esprit Saint; la condition nécessaire pour l’harmonie entre eux fut une prière prolongée. Une formidable leçon pour toute communauté chrétienne est présentée ici. On pense parfois que l’efficacité missionnaire dépend essentiellement d’une programmation attentive, suivie d’une mise en œuvre intelligente à travers un engagement concret.

Le Seigneur demande certes notre collaboration, mais avant toute réponse de notre part, son initiative est nécessaire:  le vrai protagoniste de l’Église est son Esprit. Les racines de notre être et de notre action se trouvent dans le silence sage et prévoyant de Dieu.

Les images utilisées par saint Luc pour indiquer l’irruption de l’Esprit Saint – le vent et le feu – rappellent le Sinaï, où Dieu s’était révélé au peuple d’Israël et lui avait accordé son alliance (cf. Ex 19, 3sq). La fête du Sinaï, qu’Israël célébrait cinquante jours après Pâques, était la fête du Pacte.

En parlant de langues de feu (cf. Ac 2, 3), saint Luc veut représenter la Pentecôte comme un nouveau Sinaï, comme la fête du nouveau Pacte, dans lequel l’Alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre. L’Église est catholique et missionnaire depuis sa naissance.

L’universalité du salut est démontrée de manière significative par la liste des nombreuses ethnies auxquelles appartiennent ceux qui écoutent la première annonce des Apôtres (cf. Ac 2, 9-11). Le Peuple de Dieu, configuré pour la première fois, au Sinaï, est aujourd’hui élargi au point de ne plus connaître aucune frontière de race, de culture, d’espace ou de temps.

Contrairement à ce qui s’était produit avec la tour de Babel (cf. Gn 11, 1-9), lorsque les hommes, désireux de construire de leurs mains un chemin vers le ciel, avaient fini par détruire leur capacité même de se comprendre les uns les autres, à la Pentecôte, l’Esprit, à travers le don des langues, montre que sa présence unit et transforme la confusion en communion.

L’orgueil et l’égoïsme de l’homme créent toujours des divisions, dressent des murs d’indifférence, de haine et de violence. L’Esprit Saint, en revanche, rend les cœurs capables de comprendre les langues de tous, car il rétablit le pont de la communication authentique entre la Terre et le Ciel. L’Esprit Saint est Amour.

Mais comment entrer dans le mystère de l’Esprit Saint, comment comprendre le secret de l’Amour? La page de l’Évangile nous conduit aujourd’hui dans le Cénacle où, la dernière Cène étant terminée, un sentiment de désarroi rend les Apôtres tristes.

La raison en est que les paroles de Jésus suscitaient en effet des interrogations inquiétantes:  Il parle de la haine du monde envers Lui et envers les siens, il parle de son mystérieux départ, et de nombreuses choses restent encore à dire, mais pour le moment les Apôtres ne sont pas en mesure d’en porter le poids (cf. Jn 16, 12).

Pour les réconforter, il explique la signification de son départ:  il partira, mais reviendra; en attendant, il ne les abandonnera pas, il ne les laissera pas orphelins. Il enverra le Consolateur, l’Esprit du Père, et ce sera l’Esprit qui fera savoir qu’une œuvre du Christ est une œuvre d’amour:  amour de Celui qui s’est offert, amour du Père qui l’a donné.

Tel est le mystère de la Pentecôte:  l’Esprit Saint éclaire l’esprit humain et, en révélant le Christ crucifié et ressuscité, il indique la voie pour devenir davantage semblables à Lui, c’est-à-dire être « expression et instrument de l’amour qui émane de Lui » (Deus caritas est, n. 33).

Recueillie avec Marie, comme lors de sa naissance, l’Église prie aujourd’hui:  « Veni Sancte Spiritus! – Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles et embrase-les du feu de ton amour! » Amen.

SOLENNITÉ DE PENTECÔTE – HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI Place Saint-Pierre dimanche 4 juin 2006

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Surmonter les difficultés de la prière

Surmonter les difficultés de la prière

Lors de l’audience générale dans la cour San Damaso, le Pape François nous exhorte à adresser aussi la prière du «pourquoi» au Père, comme un enfant le fait avec son père, et à marcher avec persévérance même dans les moments difficiles.

Catéchèse – 34. Distraction, aridité, acédie

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Cour Saint-Damase
Mercredi 19 mai 2021


Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous consacrons notre catéchèse sur la prière et quelques-unes de ses difficultés. Le premier obstacle dans la prière est la distraction. Dans le patrimoine de notre foi, la vertu de la vigilance, présente dans l’Évangile, permet de l’affronter. Jésus appelle souvent ses disciples à une vie sobre.

En effet, ne sachant pas le jour et l’heure de son retour, chaque instant de notre vie est précieux et ne doit pas être dispersé dans la distraction. La deuxième difficulté est l’aridité où, comme l’écrit le Catéchisme, « le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, les souvenirs et les sentiments, même spirituels. »

Les maîtres spirituels décrivent l’expérience de la foi comme une alternance continue de temps de consolation et de désolation. La troisième difficulté est l’acédie, « une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur. »

Le vrai progrès de la vie spirituelle ne consiste pas à multiplier des extases, mais à être capable de persévérer dans les moments difficiles. Tous les saints sont passés par cette “vallée obscure”. Cependant, chez les croyants, la prière ne s’éteint jamais, et elle ressemble parfois à celle de Job.

Et nous qui sommes moins saints et moins patients que Job, nous savons qu’au terme de ce temps de désolation, Dieu nous répondra. Il recueillera avec l’amour d’un père nos expressions les plus dures et les plus amères et les considérera comme un acte de foi, une prière.

***

La catéchèse

Chers frères et sœurs, bonjour!

En suivant le modèle du Catéchisme, au cours de cette catéchèse, nous nous référons à l’expérience vécue de la prière, en tentant d’en indiquer certaines difficultés, très communes, qui doivent être identifiées et surmontées. Prier n’est pas facile : il y a de nombreuses difficultés qui se présentent dans la prière. Il faut les connaître, les identifier et les surmonter.

Le premier problème qui se présente à celui qui prie est la distraction (cf. CEC, n. 2729). Tu commences à prier, puis ton esprit erre, erre, dans le monde entier ; ton cœur est là, l’esprit est là… La distraction de la prière. La prière coexiste souvent avec la distraction.

En effet, l’esprit humain a du mal à s’arrêter longtemps sur une seule pensée. Nous faisons tous l’expérience de ce tourbillon constant d’images et d’illusions en mouvement constant, qui nous accompagne même pendant notre sommeil. Et nous savons tous qu’il n’est pas bon de céder à ce penchant désordonné.

Lutter pour gagner et maintenir la concentration ne concerne pas seulement la prière. Si l’on n’atteint pas un degré suffisant de concentration, on ne peut pas étudier avec profit ni même bien travailler. Les athlètes savent que les compétitions ne se remportent pas seulement avec l’entraînement physique, mais aussi avec la discipline mentale : surtout avec la capacité de rester concentrés et de maintenir vive l’attention.

Les distractions ne sont pas coupables, mais elles doivent être combattues. Dans le patrimoine de notre foi, il existe une vertu qui est souvent oubliée, mais qui est très présente dans l’Évangile. Elle s’appelle « vigilance ». Et Jésus le dit tant : « Veillez. Priez ». Le Catéchisme la cite de façon explicite dans son instruction sur la prière (cf. n. 2730).

Souvent, Jésus rappelle les disciples au devoir d’une vie sobre, guidée par la pensée que tôt ou tard, Il reviendra, comme un époux des noces ou un maître d’un voyage. Mais ne connaissant ni l’heure, ni le jour de son retour, toutes les minutes de notre vie sont précieuses et ne doivent pas être perdues en distractions.

A un moment que nous ignorons, la voix de notre Seigneur retentira : ce jour-là, bienheureux ces serviteurs qu’Il trouvera occupés, encore concentrés sur ce qui compte véritablement. Ils ne se sont pas dispersés en courant après toutes les attractions qui leur venaient à l’esprit, mais ils ont cherché à marcher sur la juste voie, en faisant le bien et en faisant leur devoir.

Voilà la distraction : quand l’imagination tourne en rond, tourne en rond, tourne en rond… Sainte Thérèse appelait cette imagination qui erre, erre dans la prière, « la folle de la maison » : c’est comme une folle qui te fait tourner en rond, tourner en rond… Il nous faut l’arrêter et la mettre en cage, avec attention.

Le temps de la sécheresse mérite un discours à part. Le Catéchisme le décrit en ces termes : « Le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, souvenirs et sentiments, même spirituels. C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau » (n. 2731).

La sécheresse nous fait penser au Vendredi Saint, à la nuit et au Samedi Saint, toute la journée : Jésus n’est pas là, il est dans la tombe ; Jésus est mort : nous sommes seuls. Et cela est la pensée-mère de la sécheresse. Souvent, nous ne savons pas quelles sont les causes de la sècheresse : cela peut dépendre de nous-mêmes, mais aussi de Dieu, qui permet certaines situations de la vie extérieure ou intérieure.

Ou, parfois, ce peut être un mal à la tête ou un mal au foie qui t’empêche d’entrer dans la prière. Souvent, nous ne connaissons pas bien la raison. Les maîtres spirituels décrivent l’expérience de la foi comme une alternance constante de temps de consolation et de désolation ; des moments où tout est facile, tandis que d’autres sont marqués par une grande pesanteur.

Souvent, quand nous rencontrons un ami, nous disons : « Comment vas-tu ? » – « Aujourd’hui je suis déprimé ». Souvent, nous sommes « déprimés », c’est-à-dire que nous n’éprouvons pas de sentiments, nous ne trouvons pas de consolations, nous n’y arrivons pas. Ce sont ces jours gris… Et il y en a beaucoup, dans la vie ! Mais le danger est d’avoir le cœur gris : quand cette « déprime » arrive au cœur et le rend malade…

Il y a des gens qui vivent avec le cœur gris. C’est terrible : on ne peut pas prier, on ne peut pas sentir la consolation avec le cœur gris ! Et on ne peut toujours avoir une sécheresse spirituelle avec un cœur gris. Le cœur doit être ouvert et lumineux, afin que la lumière du Seigneur y entre. Et si elle n’entre pas, il faut l’attendre avec espérance. Mais ne pas l’enfermer dans le gris.

Puis, une chose différente est l’acédie, un autre défaut, un autre vice, qui est une véritable tentation contre la prière et, plus généralement, contre la vie chrétienne. L’acédie est « une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur » (CEC, n. 2733). C’est l’un des sept « péchés capitaux » parce que, alimenté par la présomption, il peut conduire à la mort de l’âme.

Comment faire, donc, dans cette succession d’enthousiasmes et de découragements ? Il faut apprendre à marcher toujours. Le véritable progrès de la vie spirituelle ne consiste pas à multiplier les extases, mais à être capables de persévérer dans les moments difficiles :  marche, marche, marche… Et si tu es fatigué, arrête-toi un peu et recommence à marcher.

Mais avec persévérance. Rappelons la parabole de saint François sur la joie parfaite : ce n’est pas dans les fortunes infinies qui pleuvent du Ciel que l’on mesure la capacité d’un frère, mais dans le fait de marcher avec constance, même lorsque l’on n’est pas reconnu, même lorsque l’on est maltraité, même lorsque tout a perdu le goût des débuts.

Tous les saints sont passés par cette « vallée obscure », et ne nous scandalisons pas si, en lisant leur journal, nous écoutons le compte-rendu de soirées de prière sans entrain, vécue sans goût. Il faut apprendre à dire : « Même si Toi, mon Dieu, sembles faire de tout pour que je cesse de croire en Toi, moi au contraire je continue à te prier ». Les croyants n’éteignent jamais la prière !

Parfois, elle peut ressembler à celle de Job, qui n’accepte pas que Dieu le traite de façon injuste, proteste et le prend à parti. Mais souvent, même protester devant Dieu est une façon de prier ou, comme disait cette petite vieille, « se mettre en colère contre Dieu est aussi une façon de prier », parce que souvent, le fils se met en colère contre son père : c’est un mode de relation avec le père ; parce qu’il le reconnaît comme « père », il se met en colère…

Et nous aussi, qui sommes beaucoup moins saints et patients que Job, nous savons qu’à la fin, au terme de ce temps de désolation, au cours duquel nous avons élevé au Ciel des cris muets et de nombreux « pourquoi ? », Dieu nous répondra.

N’oubliez pas la prière du « pourquoi ? » : c’est la prière que font les enfants quand ils commencent à ne pas comprendre les choses et les psychologues l’appellent « l’âge des pourquoi », parce que l’enfant demande à son père : « Papa, pourquoi… ? Papa, pourquoi… ? Papa, pourquoi… ? Mais attention : l’enfant n’écoute pas la réponse du père. Le père commence à répondre et l’enfant arrive avec un autre pourquoi.

Il veut seulement attirer le regard de son père sur lui ; et quand nous nous mettons un peu en colère contre Dieu, et que nous commençons à demander des pourquoi, nous sommes en train d’attirer le cœur de notre Père vers notre misère, vers notre difficulté, vers notre vie. Mais oui, ayez le courage de dire à Dieu : « Mais pourquoi… ? »

Parce que parfois, se mettre un peu en colère fait du bien, parce que cela réveille ce rapport de fils à Père, de fille à Père, que nous devons avoir avec Dieu. Et Il recueillera même nos expressions les plus dures et les plus amères, avec l’amour d’un père et les considérera comme un acte de foi, comme une prière.

Salutations

Je suis heureux de saluer les personnes de langue française ! Dans l’attente de la Pentecôte, comme les Apôtres réunis au Cénacle avec la Vierge Marie, demandons au Seigneur avec ferveur l’Esprit de consolation et de paix pour les peuples meurtris qui vivent dans des situations difficiles. A tous, ma bénédiction !

Je salue cordialement les pèlerins et visiteurs anglophones. Alors que nous nous préparons à célébrer la fête de la Pentecôte, j’invoque sur vous et vos familles les dons du Saint-Esprit. Que Dieu vous bénisse!

Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins germanophones. En ces jours de la neuvaine de Pentecôte, nous prions pour que le Saint-Esprit vienne et remplisse le cœur des fidèles, et qu’il nous donne aussi la force de persévérer lorsque la prière devient difficile. Que le Saint-Esprit nous guide sur notre chemin.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. En ces jours de préparation à la solennité de la Pentecôte, demandons au Seigneur de nous envoyer les dons du Saint-Esprit afin que nous puissions persévérer dans notre vie de prière avec humilité et joie, surmontant les difficultés avec sagesse et persévérance. Que Dieu te bénisse. Merci beaucoup.

J’adresse un salut cordial aux fidèles lusophones. En ces jours de préparation pour la fête de la Pentecôte, nous demandons au Seigneur de répandre en nous l’abondance des dons de son Esprit, afin que, inébranlables dans la prière, nous trouvions la force d’en haut qui fait de nous des témoins de Jésus pour les extrémités de la terre. Merci.

Je salue les fidèles arabophones. Au mois de mai, mois dédié à Notre-Dame, le Saint Rosaire est récité, un recueil de toute l’histoire de notre salut. Le Saint Rosaire est une arme puissante contre le mal et un moyen efficace d’obtenir la vraie paix dans nos cœurs. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement les Polonais. Chers frères et sœurs, nous approchons de la solennité de la Pentecôte. Invoquons le Saint-Esprit avec un cœur ouvert. Il est – comme le proclame la séquence liturgique – un véritable « père des pauvres, donateur de cadeaux, lumière des cœurs, doux hôte de l’âme ».

Prions-le pour qu’il apporte «repos et abri» au milieu des efforts, du travail des armes et des esprits, au milieu des angoisses et des dangers du monde contemporain. La puissance du Saint-Esprit soit votre force!

* * *

J’adresse un salut cordial aux fidèles italophones. La fête de la Pentecôte, maintenant proche, m’offre l’occasion de vous encourager à implorer le Saint-Esprit avec plus de ferveur, afin qu’il remplisse le cœur des gens de son amour, fasse briller sa lumière dans le monde et suscite en chacun des résolutions et des actions de paix.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. J’invoque le Saint-Esprit sur chacun, afin qu’avec ses dons de grâce, il puisse être un soutien et une consolation sur le chemin de la vie.


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