Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Rencontre internationale de Prière pour la Paix

Rencontre internationale de Prière pour la Paix
avec la participation du Pape François

Basilique Santa Maria in Aracoeli et Place du Capitole, à Rome

LOGO SANT'EGIDIO
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Ce 20 octobre en fin d’après-midi, la 34ème édition de l’événement interreligieux mis en place par la Communauté de Sant’Egidio depuis la rencontre d’Assise en 1986, a eu pour thème « Personne ne se sauve tout seul – paix et fraternité ». Des dirigeants de toutes les religions présents à Rome ont prié pour les victimes de la guerre et de la pandémie.

Le Pape François a participé à cette rencontre de prière œcuménique pour la paix dans l’esprit d’Assise avec d’autres confessions chrétiennes dans la basilique de Santa Maria in Aracoeli (Sainte-Marie de l’autel du Ciel) à Rome et à la cérémonie qui a suivi avec les représentants des grandes religions du monde sur la Place du Capitole.

Les chrétiens ont choisi un passage de la Passion de Jésus, juste avant sa mort sur la croix, dans lequel la foule lui crie: «Sauve-toi toi-même» (Mc 15,30). Près notamment du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, et de l’évêque Heinrich Bedford-Strohm président du Conseil de l’Église évangélique en Allemagne, le Pape François a livré une homélie centrée sur cette adresse à Jésus crucifié.

Sauve-toi toi-même, la fausse solution

Ce «sauve-toi toi-même» est «une tentation cruciale, qui nous guette tous, même nous les chrétiens: c’est la tentation de penser seulement à se protéger soi-même ou son propre groupe, d’avoir en tête seulement ses propres problèmes et ses propres intérêts, tandis que tout le reste ne compte pas. C’est un instinct très humain, mais mauvais, et il est l’ultime défi au Dieu crucifié.»

Les premiers à le dire furent les passants qui s’attendaient à ce que Dieu sauve Jésus et accomplisse un nouveau miracle en s’imposant par la force. Mais c’est désirer avoir «un dieu à notre mesure, plutôt que de devenir nous à la mesure de Dieu; un dieu comme nous, plutôt que de devenir nous comme lui.» Le culte du moi «s’alimente de l’indifférence envers l’autre.»

Le vrai Évangile se charge des croix des autres

Les seconds à lancer cette exhorte au Christ, ce sont les scribes et les prêtres. «Nous sommes tous des spécialistes pour mettre les autres en croix afin de nous sauver nous-même.»  Mais « »l’évangile » du sauve-toi toi-même n’est pas l’Évangile du salut. C’est l’évangile apocryphe le plus faux, qui met les croix sur les autres. Le vrai Évangile, par contre, se charge des croix des autres.»

Le troisième groupe qui accable Jésus, c’est ceux qui sont crucifiés avec lui. «Comme il est facile de critiquer, de parler contre, de voir le mal dans les autres et non pas en soi-même, jusqu’à décharger les fautes sur les plus faibles et les marginalisés !»

Ces larrons «cherchent Jésus seulement pour résoudre leurs problèmes. Mais Dieu ne vient pas tant pour nous libérer des problèmes, qui se présentent toujours de nouveau, mais pour nous sauver du vrai problème, qui est le manque d’amour. C’est cela la cause profonde de nos maux personnels, sociaux, internationaux, environnementaux. Penser seulement à soi est le père de tous les maux».

Seul l’amour nous ouvre aux autres

«Les bras de Jésus, ouverts sur la croix, marquent le tournant, parce que Dieu ne pointe le doigt contre personne, mais il embrasse chacun. Parce que seul l’amour éteint la haine, seul l’amour vainc jusqu’au bout l’injustice. Seul l’amour fait place à l’autre. Seul l’amour est la voie de la pleine communion entre nous.»

Jésus «nous invite nous aussi à nous « faire autres », à aller vers les autres. Plus nous serons attachés au Christ, plus nous serons ouverts et « universels », parce que nous nous sentirons responsables des autres. Et l’autre sera la voie pour se sauver soi-même: chacun, chaque être humain, quel que soit son histoire et son credo. À commencer par les pauvres, les plus semblables à Jésus.»

Du Livre d’Isaïe (35), lu au début de la rencontre

Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.

Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »

Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes.

Dans le séjour où gîtent les chacals, l’herbe deviendra des roseaux et des joncs. Là, il y aura une chaussée, une voie qu’on appellera « la Voie sacrée ». L’homme impur n’y passera pas – il suit sa propre voie – et les insensés ne viendront pas s’y égarer. Là, il n’y aura pas de lion, aucune bête féroce ne surgira, il ne s’en trouvera pas ; mais les rachetés y marcheront.

Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.

être bon citoyen, mais aussi témoigner de l’Évangile

En ce 29ème dimanche du Temps Ordinaire, le Saint-Père a parlé sur la réponse de Jésus aux pharisiens: «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu», à l’occasion de la prière de l’Angélus, récitée depuis la fenêtre des appartements pontificaux.

 

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 18 octobre 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Évangile de ce dimanche (cf. Mt 22, 15-21) nous montre Jésus aux prises avec l’hypocrisie de ses adversaires. Ils lui font de nombreux compliments – au début, de nombreux compliments – mais ensuite ils posent une question insidieuse pour le mettre en difficulté et le discréditer devant le peuple. Ils lui demandent: « Est-il permis ou non de payer l’impôt à César? » (v.17), c’est-à-dire payer des impôts à César.

A cette époque, en Palestine, la domination de l’Empire romain était mal tolérée – et bien sûr, ils étaient des envahisseurs – également pour des raisons religieuses. Pour la population, le culte de l’empereur, également souligné par son image sur les pièces, était une insulte au Dieu d’Israël.

Les interlocuteurs de Jésus sont convaincus qu’il n’y a pas d’alternative à leur question: soit un «oui», soit un «non». Ils attendaient, précisément parce qu’avec cette question ils étaient sûrs de mettre Jésus dans le coin et de le faire tomber dans le piège. Mais Il connaît leur méchanceté et se libère du piège.

Il leur demande de lui montrer la monnaie, la monnaie fiscale, la monnaie fiscale, la prend entre ses mains et demande qui est l’image imprimée. Ceux-ci répondent que c’est César, c’est-à-dire l’empereur. Puis Jésus répond: « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu » (v. 21).

Avec cette réponse, Jésus se place au-dessus de la controverse. Jésus, toujours au-dessus. D’une part, il reconnaît que l’impôt de César doit être payé – même pour nous tous, les impôts doivent être payés – parce que l’image sur la pièce est la sienne; mais surtout rappelez-vous que chaque personne porte en lui une autre image – nous la portons dans le cœur, dans l’âme -: celle de Dieu, et donc c’est à lui, et à lui seul, que chacun est redevable de sa propre existence, de sa propre vie.

Dans cette phrase de Jésus, nous trouvons non seulement le critère de la distinction entre les sphères politique et religieuse, mais des lignes directrices claires émergent pour la mission des croyants de tous les temps, même pour nous aujourd’hui. Payer des impôts est un devoir des citoyens, tout comme le respect des justes lois de l’État. En même temps, il est nécessaire d’affirmer la primauté de Dieu dans la vie humaine et dans l’histoire, en respectant le droit de Dieu à ce qui lui appartient.

D’où la mission de l’Église et des chrétiens: parler de Dieu et le témoigner aux hommes et aux femmes de leur temps. Chacun de nous, par le Baptême, est appelé à être une présence vivante dans la société, en l’animant de l’Évangile et de la lymphe vitale du Saint-Esprit. Il s’agit de s’engager avec humilité et en même temps avec courage, apporter sa contribution à la construction de la civilisation de l’amour, où règnent la justice et la fraternité.

Sainte Marie aide chacun à échapper à toute hypocrisie et à être des citoyens honnêtes et constructifs. Et puisse-t-il nous soutenir, disciples du Christ, dans la mission de rendre témoignage que Dieu est le centre et le sens de la vie.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs!

Aujourd’hui, nous célébrons le Dimanche missionnaire mondial, qui a pour thème «Me voici, envoie-moi. Les tisserands de fraternité « . Ce mot «tisserands» est beau: chaque chrétien est appelé à être tisserand de fraternité. De manière particulière, ce sont les missionnaires – prêtres, consacrés et laïcs – qui sèment l’Évangile dans le grand champ du monde. Prions pour eux et apportons-leur notre soutien concret.

Dans ce contexte, je voudrais remercier Dieu pour la libération tant attendue du Père Pier Luigi Maccalli… – nous le saluons avec ces applaudissements! – qui a été enlevé il y a deux ans au Niger. Nous nous réjouissons également que trois autres otages aient été libérés avec lui. Nous continuons de prier pour les missionnaires et les catéchistes ainsi que pour ceux qui sont persécutés ou kidnappés dans diverses parties du monde.

Je voudrais dire un mot d’encouragement et de soutien aux pêcheurs qui ont été arrêtés pendant plus d’un mois en Libye et à leurs familles. En se confiant à Maria Stella del Mare, ils peuvent entretenir l’espoir de pouvoir bientôt embrasser à nouveau leurs proches. Je prie également pour les différentes discussions qui ont lieu au niveau international, afin qu’elles soient pertinentes pour l’avenir de la Libye.

Frères et sœurs, le moment est venu de mettre fin à toute forme d’hostilité, en encourageant le dialogue qui mène à la paix, à la stabilité et à l’unité dans le pays. Prions ensemble pour les pêcheurs et pour la Libye, en silence.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins de divers pays. En particulier, je salue et je bénis affectueusement la communauté péruvienne de Rome, réunie ici avec l’image vénérée du Señor de los Milagros. Une salve d’applaudissements à la communauté péruvienne! Je salue également les volontaires de l’Organisation italienne pour la protection des animaux et la légalité.

Et je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2020

En 1926, le pape Pie XI proclame l’avant-dernier dimanche d’octobre « Journée mondiale de la mission ». Depuis, le Dimanche des Missions est célébrée chaque année sur tous les continents.

MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2020

 « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8)

Chers frères et sœurs,

Je désire rendre grâce à Dieu pour l’engagement avec lequel le Mois Missionnaire Extraordinaire a été vécu dans toute l’Église, durant le mois d’octobre passé. Je suis convaincu qu’il a contribué à stimuler la conversion missionnaire dans beaucoup de communautés, sur le chemin indiqué par le thème « Baptisés et envoyés : l’Eglise du Christ en mission dans le monde ».

En cette année, marquée par les souffrances et les défis causés par la pandémie de COVID-19, ce cheminement missionnaire de toute l’Église se poursuit à la lumière de la parole que nous trouvons dans le récit de la vocation du prophète Isaïe : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8). C’est la réponse toujours renouvelée à la question du Seigneur : « Qui enverrai-je ? » (ibid.).

Cet appel provient du cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l’Église que l’humanité, dans la crise mondiale actuelle. « Comme les disciples de l’Évangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse.

Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous.

Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous sommes aperçus que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble » (Méditation à la Place Saint Pierre, 27 mars 2020).

Nous sommes vraiment effrayés, désorientés et apeurés. La douleur et la mort nous font expérimenter notre fragilité humaine ; mais en même temps, nous reconnaissons que nous sommes tous habités par un profond désir de vie et de libération du mal.

Dans ce contexte, l’appel à la mission, l’invitation à sortir de soi-même par amour de Dieu et du prochain, se présente comme une opportunité de partage, de service, d’intercession. La mission, que Dieu confie à chacun, fait passer du moi peureux et fermé au moi retrouvé et renouvelé par le don de soi.

Dans le sacrifice de la croix, où s’accomplit la mission de Jésus (cf. Jn 19, 28-30), Dieu révèle que son amour est pour chacun et pour tous (cf. Jn 19, 26-27). Et il nous demande notre disponibilité personnelle à être envoyés, parce qu’il est Amour en perpétuel mouvement de mission, toujours en sortie de soi-même pour donner vie. Par amour pour les hommes, Dieu le Père a envoyé son Fils Jésus (cf. Jn 3, 16).

Jésus est le Missionnaire du Père : sa Personne et son œuvre sont entièrement obéissance à la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 6, 38 ; 8, 12-30 ; He 10, 5-10). A son tour Jésus, crucifié et ressuscité pour nous, nous attire dans son mouvement d’amour, par son Esprit même, lequel anime l’Église, il fait de nous des disciples du Christ et nous envoie en mission vers le monde et les nations.

« La mission, « l’Église en sortie », ne constituent pas un programme à réaliser, une intention à concrétiser par un effort de volonté. C’est le Christ qui fait sortir l’Église d’elle-même. Dans la mission d’annoncer l’Évangile, vous vous mettez en mouvement parce que l’Esprit Saint vous pousse et vous porte » (Sans Jésus nous ne pouvons rien faire, LEV-Bayard, 2020, p. 23).

Dieu nous aime toujours le premier et avec cet amour, il nous rencontre et nous appelle. Notre vocation personnelle provient du fait que nous sommes tous fils et filles de Dieu dans l’Église, sa famille, frères et sœurs dans cette charité que Jésus nous a témoignée.

Tous, cependant, ont une dignité humaine fondée sur l’appel divin à être enfants de Dieu, à devenir, par le sacrement du baptême et dans la liberté de la foi, ce qu’ils sont depuis toujours dans le cœur de Dieu.

Déjà dans le fait de l’avoir reçue gratuitement, la vie constitue une invitation implicite à entrer dans la dynamique du don de soi : une semence qui, chez les baptisés, prendra une forme mature en tant que réponse d’amour dans le mariage et dans la virginité pour le Règne de Dieu. La vie humaine naît de l’amour de Dieu, grandit dans l’amour et tend vers l’amour.

Personne n’est exclu de l’amour de Dieu, et dans le sacrifice du Fils Jésus sur la croix, Dieu a vaincu le péché et la mort (cf. Rm 8, 31-39). Pour Dieu, le mal – même le péché – devient un défi d’aimer et d’aimer toujours plus (cf. Mt 5, 38-48 ; Lc 23, 33-34). Pour cela, dans le Mystère pascal, la divine miséricorde guérit la blessure originelle de l’humanité et se déverse sur l’univers entier.

L’Église, sacrement universel de l’amour de Dieu pour le monde, continue dans l’histoire la mission de Jésus et nous envoie partout afin que, à travers notre témoignage de foi et l’annonce de l’Evangile, Dieu manifeste encore son amour et puisse toucher et transformer les cœurs, les esprits, les corps, les sociétés et les cultures en tout lieu et en tout temps.

La mission est une réponse, libre et consciente, à l’appel de Dieu. Mais cet appel, nous ne pouvons le percevoir que lorsque nous vivons une relation personnelle d’amour avec Jésus vivant dans son Église.

Demandons-nous : sommes-nous prêts à accueillir la présence de l’Esprit Saint dans notre vie, à écouter l’appel à la mission, soit à travers la voie du mariage, soit à travers celle de la virginité consacrée ou du sacerdoce ordonné, et de toute façon dans la vie ordinaire de tous les jours ?

Sommes-nous disposés à être envoyés partout, pour témoigner de notre foi en Dieu Père miséricordieux, pour proclamer l’Évangile du salut de Jésus Christ, pour partager la vie divine de l’Esprit Saint en édifiant l’Église ? Comme Marie, la mère de Jésus, sommes-nous prêts à être sans réserve au service de la volonté de Dieu (cf. Lc 1, 38) ?

Cette disponibilité intérieure est très importante pour répondre à Dieu : Me voici, Seigneur : envoie-moi ! (cf. Is 6, 8). Et cela non pas dans l’abstrait, mais dans l’aujourd’hui de l’Église et de l’histoire.

Comprendre ce que Dieu est en train de nous dire en ce temps de pandémie devient aussi un défi pour la mission de l’Église. La maladie, la souffrance, la peur, l’isolement nous interpellent. La pauvreté de qui meurt seul, de qui est abandonné à lui-même, de qui perd son travail et son salaire, de qui n’a pas de maison et de nourriture nous interroge.

Obligés à la distance physique et à rester à la maison, nous sommes invités à redécouvrir que nous avons besoin de relations sociales, et aussi de la relation communautaire avec Dieu. Loin d’augmenter la méfiance et l’indifférence, cette condition devrait nous rendre plus attentifs à notre façon d’entretenir nos relations avec les autres.

Et la prière, par laquelle Dieu touche et meut notre cœur, nous ouvre aux besoins d’amour, de dignité et de liberté de nos frères, de même qu’au soin de toute la création. L’impossibilité de nous réunir en tant qu’Église pour célébrer l’Eucharistie nous a fait partager la condition de nombreuses communautés chrétiennes qui ne peuvent pas célébrer la Messe chaque dimanche.

Dans ce contexte, la question que Dieu pose : « Qui enverrai-je ? », nous est adressée de nouveau et attend de nous une réponse généreuse et convaincue : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8). Dieu continue de chercher qui envoyer au monde et aux nations pour témoigner de son amour, de son salut du péché et de la mort, de sa libération du mal (cf. Mt 9, 35-38 ; Lc 10, 1-12).

Célébrer la Journée Missionnaire Mondiale signifie aussi réaffirmer comment la prière, la réflexion et l’aide matérielle de vos offrandes sont une opportunité permettant de participer activement à la mission de Jésus dans son Église.

La charité, exprimée dans les collectes des célébrations liturgiques du troisième dimanche d’octobre, a pour objectif de soutenir le travail missionnaire accompli en mon nom par les Œuvres Pontificales Missionnaires, pour répondre aux nécessités spirituelles et matérielles des peuples et des Églises dans le monde entier, pour le salut de tous.

Que la Très Sainte Vierge Marie, Étoile de l’évangélisation et Consolatrice des affligés, disciple missionnaire de son Fils Jésus, continue d’intercéder pour nous et de nous soutenir.

Rome, Saint Jean de Latran, 31 mai 2020, Solennité de la Pentecôte.

Pape François


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