Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

prier pour les personnes âgées qui ont peur à cause de la pandémie

prier pour les personnes âgées qui ont peur à cause de la pandémie

Le Saint-Père a demandé au Seigneur d’être proche des personnes âgées qui sont isolées ou en maison de retraite en ces temps difficiles, lors de la messe, célébrée ce mercredi de l’Octave de Pâques, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Dans son homélie, il a rappelé la fidélité de Dieu qui continue, en tant que Sauveur, à marcher avec son peuple : cette fidélité est source de joie pour tous.

Prière d’introduction à la Messe :

Jésus et les pèlerins d'Emmaüs -1- Chartres
Jésus et les pèlerins d’Emmaüs -1- Chartres

«Prions aujourd’hui pour les personnes âgées, en particulier celles qui sont isolées ou en maison de retraite. Elles ont peur, peur de mourir seules. Elles ressentent cette pandémie comme une chose agressive pour eux. Elles sont nos racines, notre histoire. Elles nous ont donné la foi, la tradition, un sentiment d’appartenance à une patrie. Prions pour elles, pour que le Seigneur soit avec elles maintenant.»

Les lectures du jour sont tirées des Actes des Apôtres (Ac 3,1-10): un homme, infirme de naissance, est guéri par la prière de Pierre, «au nom de Jésus-Christ»,  et de l’Évangile selon saint Luc (Lc 24,13-35) : Jésus ressuscité marche avec les disciples vers Emmaüs en leur expliquant le mystère de sa mort et de sa Résurrection.

homélie:

«Hier, nous avons réfléchi sur Marie de Magdala en tant qu’icône de fidélité: la fidélité à Dieu. Mais à quoi ressemble cette fidélité à Dieu? A quel Dieu? Précisément au Dieu fidèle.

Notre fidélité n’est rien d’autre qu’une réponse à la fidélité de Dieu. Dieu qui est fidèle à sa Parole, fidèle à sa promesse, qui marche avec son peuple en accomplissant la promesse envers son peuple. Fidèle à la promesse: Dieu, qui se fait continuellement sentir comme le Sauveur du peuple parce qu’il est fidèle à sa promesse.

Dieu, qui est capable de refaire les choses, de recréer, comme il l’a fait avec cet infirme de naissance auquel Il a recréé ses pieds, Il l’a guéri, le Dieu qui guérit, le Dieu qui apporte toujours une consolation à son peuple. Le Dieu qui recrée. Une nouvelle re-création : c’est sa fidélité envers nous. Une re-création qui est plus merveilleuse que la création.

Un Dieu qui va de l’avant et qui ne se fatigue pas de travailler – nous disons « travailler », « ad instar laborantis », comme disent les théologiens – pour faire avancer les gens, et qui n’a pas peur de « se fatiguer », disons… Comme ce berger qui, lorsqu’il rentre chez lui, se rend compte qu’il lui manque une brebis et qui part, pour chercher la brebis qui s’y était perdue.

Le berger qui fait des heures supplémentaires, mais par amour, par fidélité… Et notre Dieu est un Dieu qui fait des heures supplémentaires, mais pas payées: gratuitement. C’est la fidélité de la gratuité, de l’abondance. Et la fidélité, c’est ce père qui peut monter plusieurs fois sur sa terrasse pour voir si son fils revient et qui ne se lasse pas de monter: il attend pour faire la fête.

La fidélité de Dieu est une fête, c’est une joie, c’est une telle joie qu’elle nous fait faire comme cet infirme : il est entré dans le temple en marchant, en sautant, en louant Dieu. La fidélité de Dieu est une fête, c’est une fête gratuite. Et c’est une fête pour nous tous.

La fidélité de Dieu est une fidélité patiente: Il a de la patience avec son peuple, Il l’écoute, Il le guide, Il lui explique lentement et Il réchauffe son cœur, comme Il l’a fait avec ces deux disciples qui partaient loin de Jérusalem: Il réchauffe leur cœur pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

La fidélité de Dieu est ce que nous ne savons pas de ce qui s’est passé dans ce dialogue, mais c’est le Dieu généreux qui a cherché Pierre, lui qui l’avait renié. Nous savons seulement que le Seigneur est ressuscité et qu’Il est apparu à Simon: nous ne savons pas ce qui s’est passé dans ce dialogue. Mais oui, nous savons que c’est la fidélité de Dieu qui a cherché Pierre.

La fidélité de Dieu nous précède toujours et notre fidélité est toujours la réponse à cette fidélité qui nous précède. C’est le Dieu qui nous précède toujours. C’est la fleur de l’amandier au printemps, celle qui fleurit la première.

Être fidèle, c’est louer cette fidélité, être fidèle à cette fidélité. C’est une réponse à cette fidélité».

Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

Prière récitée par le Saint-Père:

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.»

Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antiphone marial de ce temps pascal, Regina Coeli, a été chantée:

«Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia».

prier pour que nous restions er unis en surmontant les divisions

prier pour que nous restions unis en surmontant les divisions

Lors de la messe célébrée ce mardi de l’Octave de Pâques en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape a demandé à Dieu la grâce de surmonter nos divisions en ce temps d’épreuve. Dans son homélie, il a souligné que se convertir, c’est revenir à la fidélité, une attitude qui n’est pas si courante dans notre vie: la fidélité dans les bons et les mauvais moments, la fidélité à Dieu et aux autres.

 

Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala - Fra Angelico
Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala – Fra Angelico

 

En introduisant la messe, il a prié pour l’unité : «Prions pour que le Seigneur nous accorde la grâce de l’unité entre nous. Que les difficultés de cette période nous fassent découvrir la communion entre nous, l’unité qui est toujours supérieure à toute division.»

Dans la première lecture, issue des Actes des Apôtres (Ac 2, 36-41), Pierre annonce ouvertement aux Juifs que Dieu a fait Seigneur et Christ Jésus, qu’ils ont crucifié: à ces mots, beaucoup ont le cœur touché et se convertissent.

Dans l’Évangile (Jn 20, 11-18), Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala, qui se tient en pleurs près du tombeau. Une femme avec des faiblesses mais fidèle, même devant le tombeau, et qui est devenue « l’apôtre des apôtres ».

homélie :

«La prédication de Pierre, le jour de la Pentecôte, a transpercé le cœur des gens: « Celui que vous avez crucifié est ressuscité ». En entendant cela, ils ont senti leur cœur être transpercé, et ils ont dit à Pierre et aux autres apôtres: « Que devons-nous faire? » Et Pierre est clair: « Convertissez-vous. Convertissez-vous.

Changez vos vies. Vous qui avez reçu la promesse de Dieu et qui vous êtes écartés de la loi de Dieu, de beaucoup de choses, au milieu des idoles, de beaucoup de choses … convertissez-vous. Retour à la fidélité ». La conversion est la suivante: revenir à la fidélité. La fidélité, cette attitude humaine qui n’est pas si courante dans la vie des gens, dans notre vie.

Il y a toujours des illusions qui attirent l’attention et souvent nous voulons aller derrière ces illusions. La fidélité, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il y a un passage du deuxième livre des Chroniques qui me frappe beaucoup. C’est dans le chapitre 12, au début. «Lorsque le royaume fut consolidé, lit-on, le roi Roboam se sentit en sécurité et s’écarta de la loi du Seigneur et tout Israël le suivit» ».

C’est ce que dit la Bible. C’est un fait historique, mais c’est un fait universel. Souvent, lorsque nous nous sentons en sécurité, nous commençons à faire nos plans et nous nous éloignons lentement du Seigneur, nous ne restons pas fidèles. Et ma sécurité n’est pas ce que le Seigneur me donne. C’est une idole. C’est ce qui est arrivé à Roboam et au peuple d’Israël.

Il se sentait en sécurité – un royaume consolidé – il s’est détourné de la loi et a commencé à adorer des idoles. Oui, nous pouvons dire: « Père, je ne m’agenouille pas devant les idoles ». Non, peut-être que vous ne vous agenouillez pas, mais que vous les cherchez et que vous adorez tant de fois les idoles dans votre cœur, c’est vrai. À plusieurs reprises. Votre propre sécurité ouvre la porte aux idoles.

Mais votre propre sécurité est-elle mauvaise? Non, c’est une grâce. Être en sécurité, mais aussi être sûr que le Seigneur est avec moi. Mais quand il y a une sécurité et que je suis au centre, je me détourne du Seigneur, comme le roi Roboam, je deviens infidèle. Il est si difficile de garder la loyauté.

Toute l’histoire d’Israël, et ensuite toute l’histoire de l’Église, est pleine d’infidélités. Pleine. Pleine d’égoïsmes, pleine de ses propres sécurités qui font que le peuple de Dieu s’éloigne du Seigneur, perd cette fidélité, la grâce de la fidélité. Et même parmi nous, parmi les gens, la fidélité n’est pas une vertu bon marché, certes. L’un n’est pas fidèle à l’autre… « Convertissez-vous, revenez à la fidélité au Seigneur ».

Et dans l’Évangile, l’icône de la fidélité : cette femme fidèle qui n’a jamais oublié tout ce que le Seigneur avait fait pour elle. Elle était là, fidèle, face à l’impossible, face à la tragédie, une fidélité qui lui fait aussi penser qu’elle est capable de porter le corps… Une femme faible mais fidèle. L’icône de fidélité est cette Marie de Magdala, apôtre des apôtres.

Demandons aujourd’hui au Seigneur la grâce de la fidélité, de rendre grâce quand il nous donne des sécurités, mais ne pensons jamais qu’elles sont « mes » sécurités et toujours, regardons au-delà de nos propres certitudes; la grâce d’être fidèle même devant les tombes, devant l’effondrement de tant d’illusions. La fidélité qui demeure toujours… Mais il n’est pas facile de la maintenir. Que ce soit Lui, le Seigneur, qui la garde.»

Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

Prière récitée par le Saint-Père:

«À tes pieds, ô mon Jésus, je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant et Ta sainte présence. Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit‐il.»

Avant que le Pape François ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antiphone marial de ce temps pascal, Regina Coeli, a été chantée:

«Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia».

prier pour des solutions favorables aux peuples

prier pour des solutions favorables aux peuples

Lors de sa messe quotidienne, ce lundi de l’Octave de Pâques, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a invité à prier pour les responsables politiques et les scientifiques afin qu’ils trouvent le juste chemin pour répondre à la pandémie, choisissant des solutions favorables aux populations. Dans son homélie, le Pape a expliqué le choix que pose l’Évangile entre l’espérance de la résurrection et la nostalgie du tombeau.

 

Voici son intention de prière : «Prions aujourd’hui pour ceux qui gouvernent, pour les scientifiques, pour les politiques qui ont commencé à étudier une voie de sortie, l’après-pandémie, cet “après” qui a déjà commencé, afin qu’ils trouvent le juste chemin, toujours favorable aux personnes et aux peuples.»

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Christ-ressuscité__détail-_Notre-Dame_tour-de-choeur

Dans l’Évangile de ce jour (Mt 28, 8-15), lorsque le Christ ressuscité apparait à des femmes, il les exhorte à demander aux disciples de se rendre en Galilée : là, ils pourront le voir.

Dans le même temps, explique l’évangéliste, les prêtres et docteurs de la loi corrompent les soldats postés devant le tombeau, leur disant de rapporter que les disciples de Jésus étaient venus de nuit pour voler le corps tandis qu’ils dormaient. L’Évangile propose un choix entre l’espérance de la résurrection de Jésus et la nostalgie du tombeau.

L’homélie :

L’Évangile d’aujourd’hui nous présente un choix, un choix de tous les jours, un choix humain mais qui tient depuis ce jour-là, entre la joie, l’espérance de la résurrection de Jésus et la nostalgie du tombeau.

Les femmes vont de l’avant pour apporter la Bonne Nouvelle -Dieu commence toujours avec les femmes, elles ouvrent la route. Elles ne doutent pas, elles savent, elles l’ont vu, elles l’ont touché. Elles ont vu le tombeau vide. C’est vrai que les disciples ne pouvaient pas le croire. Ils se disaient que ces femmes avaient peut-être trop de fantaisie… Je ne sais pas…

Ils avaient des doutes, mais pas elles, elles étaient sûres et elles sont allées de l’avant jusqu’à aujourd’hui pour dire que Jésus est ressuscité, qu’il est vivant parmi nous. Puis, il y a une autre option : c’est mieux de ne pas vivre avec un tombeau vide. Ce tombeau vide créera beaucoup de problèmes. Il y a la décision de cacher les faits. Et comme toujours : quand on ne sert pas Dieu, le Seigneur, nous servons l’autre dieu, l’argent.

Rappelons ce que Jésus a dit, il y a deux seigneurs, le Seigneur Dieu et le maître argent. On ne peut les servir tous les deux. Pour sortir de cette évidence, de cette réalité, les prêtres et les docteurs de la loi ont choisi l’autre route, celle qu’offrait leur dieu : l’argent, et ils ont payé le silence des témoins.

Un des gardes avait confessé, à peine Jésus était-il mort, «vraiment, celui-ci était le fils de Dieu !». Ces pauvres gardes ne comprennent pas, ils ont peur parce qu’il en va de leur vie. Ils sont allés voir les docteurs de la loi et ces derniers les ont payés, ils ont acheté leur silence. Et cela est pure corruption.

Si tu ne confesses pas que Jésus Christ est le Seigneur, demande-toi pourquoi, (demande-toi) où est le sceau de ton tombeau, où est la corruption. Il est vrai que beaucoup de gens ne confessent pas Jésus parce qu’ils ne le connaissent pas, qu’on ne leur a pas annoncé avec cohérence, c’est notre faute. Mais quand, devant les évidences, on prend un autre chemin, c’est le chemin du diable, la route de la corruption. On paie, toi, sois silencieux.

Aujourd’hui encore, devant la fin qu’on espère prochaine de cette pandémie, nous avons deux options : est-ce que notre pari sera la vie, la résurrection des peuples ou ce sera le dieu argent : retourner au tombeau de la faim, de l’esclavage, des guerres, de la fabrication d’armes, des enfants sans éducation… Là est le tombeau.

Que le Seigneur, dans notre vie personnelle ou sociale, nous aide toujours à choisir l’annonce : l’annonce qui est un horizon ouvert, toujours, qui nous pousse à choisir le bien des gens et à ne jamais tomber dans le tombeau du dieu argent.

Pour ceux qui ne peuvent communier sacramentellement, le Pape a proposé un acte de communion spirituelle, en récitant la prière suivante :

«Mon Jésus, je crois que tu es réellement présent dans le Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus toute chose et je te désire dans mon âme. Parce que je ne peux maintenant te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Comme par le passé, je t’embrasse et m’unis tout entier à Toi. Ne permet pas que je me sépare jamais de Toi.»

À la fin de la messe, comme chaque matin, le Saint Sacrement a été exposé pour un temps d’adoration, suivi de la bénédiction. Puis, l’antiphone marial en ce temps pascal, le Regina Caeli, a résonné dans la chapelle dédiée à l’Esprit Saint :

Regína caeli laetáre, allelúia.
Quia quem merúisti portáre, allelúia.
Resurréxit, sicut dixit, allelúia.
Ora pro nobis Deum, allelúia.