Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

veiller à la paix de son cœur pour ne pas allumer de nouvelles guerres

veiller à la paix de son cœur pour ne pas allumer de nouvelles guerres

Lors de l’homélie de ce jeudi 9 janvier en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, le Pape François a commenté la lecture, issue de la première lettre de saint Jean. L’apôtre indique le chemin de la paix, consistant à demeurer en Dieu et en Son amour, qui se manifeste dans les «petites choses» du quotidien.
Ainsi, la paix dans le monde se construit à partir de la paix dans les cœurs.

 

Nous ne pouvons pas «être chrétiens» si nous sommes des «semeurs de guerre» dans notre famille, dans notre quartier, au travail. «Que le Seigneur nous donne l’Esprit Saint pour que nous restions en lui et qu’Il nous enseigne à aimer, simplement, sans faire la guerre aux autres»

«Quand nous parlons de paix, nous pensons immédiatement aux guerres, qu’il n’y ait pas de guerres dans le monde, qu’il y ait une paix sûre, c’est l’image qui nous vient toujours, la paix et non les guerres, mais toujours à l’extérieur: dans ce pays, dans cette situation… Même en ces jours où tant de feux de guerre ont été allumés, l’esprit se rend immédiatement au loin quand nous parlons de paix, [quand nous prions pour que] le Seigneur nous donne la paix. Et c’est bien ainsi ; et nous devons prier pour la paix du monde, nous devons toujours avoir devant nous ce don de Dieu qui est la paix et le demander pour tous.»

Demeurez en Dieu

Dans le même temps, il faut se demander comment va la paix «à la maison», si notre cœur est «en paix» ou «anxieux», toujours «en guerre, en tension pour avoir quelque chose de plus, pour dominer, pour se faire entendre». La paix d’un peuple ou d’un pays «est semée dans le cœur» : «si nous n’avons pas la paix dans notre cœur, comment pouvons-nous penser qu’il y aura la paix dans le monde ?» La lecture de ce jour – 1Jn 4, 11-18 – «nous montre le chemin», le chemin de la «paix intérieure» : «demeurer dans le Seigneur».

«Là où il y a le Seigneur, il y a la paix. C’est Lui qui fait la paix, c’est l’Esprit Saint qu’Il envoie pour faire la paix en nous. Si nous restons dans le Seigneur, notre cœur sera en paix; et si nous restons dans le Seigneur quand nous glissons sur un péché ou un défaut, ce sera l’Esprit qui nous fera connaître cette erreur, ce glissement. […] Et comment restons-nous dans le Seigneur? L’Apôtre dit: « Si nous nous aimons les uns les autres ». Telle est la question, tel est le secret de la paix»

Ne pas condamner l’autre

L’amour «vrai» est radicalement différent de l’amour «spectacle». C’est l’amour qui nous pousse à dire du bien des autres; autrement, «si je ne peux pas bien parler, je ferme la bouche», et ne raconte pas de «mauvaises choses» qui peuvent déclencher la «guerre». L’amour «se manifeste dans les petites choses», car «s’il y a la guerre dans mon cœur, il y aura la guerre dans ma famille, il y aura la guerre dans mon quartier et il y aura la guerre sur le lieu de travail.»

Les jalousies et les bavardages nous amènent à nous faire la guerre, à «détruire», ils sont comme de la «saleté». Combien de fois nous parlons «avec un esprit de paix» ou au contraire avec «avec un esprit de guerre».

«Habituellement, notre façon d’agir dans la famille, dans le quartier, sur le lieu de travail est une façon de faire la guerre: détruire l’autre, salir l’autre. Et cela n’est pas de l’amour, ce n’est pas la paix sûre que nous avons demandée dans la prière. Quand nous faisons cela, il n’y a pas de Saint-Esprit. Et cela arrive à chacun d’entre nous, à chacun. Immédiatement vient la réaction de condamner l’autre. Que l’on soit un laïc, une laïque, un prêtre, un religieux, un évêque, un pape, tout le monde, tout le monde. C’est la tentation du diable pour faire la guerre.»

Demander l’aide de l’Esprit Saint

Lorsque le diable réussit à nous faire faire la guerre et allume ce «feu», «il est heureux, il n’a plus besoin de travailler»: «c’est nous qui travaillons pour nous détruire les uns les autres», «c’est nous qui faisons la guerre, la destruction», en nous détruisant d’abord nous-mêmes, «parce que nous rejetons l’amour à l’extérieur», et ensuite les autres.

Nous sommes «dépendants de cette habitude de salir les autres», c’est une «semence que le diable a mise en nous». «Le don de l’Esprit Saint» permet de lutter contre cette tendance mauvaise et de demeurer dans le Seigneur.

Saint Paul rend témoignage au Christ

Catéchèse sur les Actes des Apôtres – 19. « Il n’y aura aucune perte de vie humaine parmi vous » (Ac 27,22). La preuve du naufrage : entre le salut de Dieu et l’hospitalité des Maltais.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 8 janvier 2020


Frères et sœurs, la dernière partie des Actes des Apôtres raconte le voyage de saint Paul à Rome, où il devra rendre témoignage au Christ. Au cours de la traversée, une tempête se lève et le bateau part à la dérive. Alors que la mort semble imminente, Paul rassure l’équipage : il est l’homme de la foi.

Il a reçu d’un ange la certitude qu’il comparaîtra devant César, et que tous seront sauvés avec lui. Ainsi, même dans l’épreuve il ne cesse d’être attentif aux autres et de ranimer leur espérance. Arrivé à Malte et accueilli par la population, saint Paul exerce aussitôt un ministère de compassion en guérissant des malades : en effet, le bien tend à se communiquer.

Quand un croyant fait l’expérience du salut, il ne la garde pas pour lui-même, mais il acquiert une plus grande sensibilité aux nécessités des autres et se rend proche de celui qui souffre. Saint Paul nous invite à vivre les épreuves en étant unis au Christ, avec la conviction que Dieu peut agir en toute circonstance, et que celui qui s’offre à Dieu par amour sera certainement fécond.

Demandons à Dieu de nous aider à vivre nos épreuves dans la foi. Et soyons sensibles aux souffrances de ceux qui viennent à notre rencontre sachant les accueillir de cet amour qui procède de notre rencontre avec Jésus. Que Dieu vous bénisse.

Parmi vous, il y a un groupe d’Australie: je voudrais demander à tout le monde de prier le Seigneur pour aider le peuple dans ce moment difficile, avec un tel enjeu. Je suis proche du peuple australien.

Enfin, je salue les jeunes, les personnes âgées, les malades et les jeunes mariés. Dimanche prochain, nous célébrerons la fête du baptême du Seigneur. Redécouvrez la grâce qui vient du sacrement et sachez la traduire en engagements de la vie quotidienne.

Et j’aimerais que chacun de nous connaisse la date du baptême: nous connaissons sûrement la date de l’anniversaire, la date de naissance; mais combien d’entre vous connaissent la date du baptême? Peu… puisque nous ne célébrons pas, nous oublions.

Je vous confie un devoir: demandez à vos parents, grands-parents, oncles, amis: «Quand ai-je été baptisé? Quand ai-je été baptisé? « . Et portez toujours cette date de baptême dans votre cœur pour remercier le Seigneur de la grâce du baptême.


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accueillir l’Esprit Saint et rejeter l’esprit du monde

accueillir l’Esprit Saint et rejeter l’esprit du monde

Écoute Israël
Écoute Israël

Ce mardi 7 janvier, le Pape François a donné sa première homélie matinale de l’année en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Il a rappelé que l’Esprit Saint n’est pas seulement «la colombe», mais avant tout celui qui nous permet de «demeurer en Dieu». Il a aussi invité les fidèles à examiner leur conscience pour percevoir ce qui est inspiré par l’esprit du monde, qui conduit au pire des péchés: la corruption.

 

La vie chrétienne consiste à demeurer en Dieu, en laissant agir en soi l’Esprit Saint et non l’esprit du monde. «Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit», rappelle saint Jean dans sa première lettre (1 Jn 3,24), dont est issue la lecture du jour (1 Jn 3,22 – 4,6).

Ne plus savoir distinguer le bien du mal

On peut «être dans les villes les plus peccamineuses, dans les sociétés les plus athées, mais si le cœur demeure en Dieu», alors on peut y apporter le salut. Dans l’épisode raconté dans les Actes des Apôtres, des apôtres arrivent dans une ville et rencontrent des chrétiens baptisés par Jean. Ils leur demandent: «Avez-vous reçu l’Esprit Saint?», mais ces baptisés ne savaient même pas qu’il existait. Combien de chrétiens aujourd’hui encore associent l’Esprit Saint seulement à la colombe, tout en ignorant  que «c’est ce qui fait demeurer dans le Seigneur» et donne «la garantie, la force» pour cela.

L’esprit du monde est contraire à l’Esprit Saint. «Jésus, lors de la dernière Cène, ne demande pas au Père d’éloigner les disciples du monde, […] mais de les protéger de l’esprit du monde» qui est «encore pire que de commettre un péché. C’est une atmosphère qui vous rend inconscient, qui vous conduit à un point où vous ne savez pas reconnaître le bien du mal.»

Demander l’aide de l’Esprit Saint

«Nous devons demander ce don» de l’Esprit Saint par qui «nous savons que nous restons dans le Seigneur». Mais comment pouvons-nous savoir si nous suivons l’Esprit Saint ou l’esprit du monde? Saint Paul donne un conseil, «Ne contristez pas l’Esprit Saint. Quand nous allons vers l’esprit du monde, nous contristons l’Esprit Saint et nous l’ignorons, nous le laissons de côté et notre vie prend un autre chemin.»

«Le péché ne vous détourne pas de Dieu si vous le réalisez et demandez pardon, mais l’esprit du monde vous fait oublier ce qu’est le péché», a poursuivi le Saint-Père, avant d’évoquer un film dans lequel des chrétiens célébraient le Nouvel An dans une ville touristique d’un pays chrétien, «avec une terrible mondanité, en gaspillant de l’argent et beaucoup d’autres choses». «Est-ce un péché ?» – «Non, c’est de la corruption, c’est pire que le péché.»

«L’Esprit Saint vous conduit à Dieu, et si vous péchez, l’Esprit Saint vous protège et vous aide à vous relever, mais l’esprit du monde vous conduit à la corruption, au point que vous ne savez plus ce qui est bon et ce qui est mauvais: tout se ressemble, tout est pareil».

S’interroger sur le chemin suivi

Mais comment savoir si «je suis sur le chemin de la mondanité, de l’esprit du monde, ou si je suis l’Esprit de Dieu» ? L’apôtre Jean nous donne un conseil: «Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu» (1 Jn 4,1).

Mais que signifie examiner l’esprit? «C’est simplement ceci: quand vous ressentez quelque chose, quand vous avez envie de faire quelque chose, ou que vous avez une idée, un jugement de quelque chose, demandez-vous: est-ce que c’est ce que je ressens de l’Esprit de Dieu ou de l’esprit du monde ?»

Il s’agit de se demander «une, deux fois par jour, ou quand vous ressentez quelque chose qui vous vient à l’esprit»: ce que je ressens, ce que je veux faire, d’où cela vient-il? «De l’esprit du monde ou de l’esprit de Dieu? Cela me fera-t-il du bien ou cela me jettera-t-il sur la voie de la mondanité qui est une inconscience ?»

De l’importance de l’examen de conscience

Beaucoup de chrétiens «vivent sans savoir ce qui se passe dans leur cœur». C’est pourquoi saint Paul et saint Jean recommandent de ne pas se conformer à n’importe quel esprit, à ce que l’on ressent, mais de le mettre à l’épreuve. Et ainsi «nous saurons ce qui se passe dans nos cœurs». «Beaucoup de chrétiens ont le cœur comme une route et ne savent pas ce qui va et vient, […] parce qu’ils ne savent pas examiner ce qui se passe à l’intérieur.»

«C’est pourquoi je vous recommande de prendre un peu de temps chaque jour avant de vous coucher ou à midi – quand vous le voulez – [et de vous demander]: qu’est-ce qui est passé dans mon cœur aujourd’hui? Qu’est-ce que je voulais faire, penser? Quel est l’esprit qui a animé mon cœur? L’Esprit de Dieu, le don de Dieu, l’Esprit Saint qui me fait toujours avancer à la rencontre du Seigneur ou l’esprit du monde qui m’éloigne doucement, lentement du Seigneur; c’est un glissement lent, lent, lent».

Le Souverain Pontife a demandé la grâce «de demeurer dans le Seigneur» et de prier «l’Esprit Saint, afin qu’il nous fasse demeurer dans le Seigneur et nous donne la grâce de distinguer les esprits, c’est-à-dire ce qui est à l’œuvre en nous. Que notre cœur ne soit pas une route», mais qu’il soit le point de rencontre entre nous et Dieu.