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sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Bonnes Vacances

Bonnes vacances
Bonnes vacances

Nous parlerons des vacances. Même si elles n’ont qu’un espace limité dans le déroulement normal de la vie, elles revêtent une grande importance, spécialement pour la vie en voie de croissance, c’est-à-dire pour l’enfance et l’adolescence.

Elles sont importantes surtout pour le développement physique et spirituel de la personne à ses débuts qui usant spontanément de ses facultés, profite de ses propres énergies, physiques et mentales, probablement tout autant que lorsqu’elles sont guidées par une discipline pressante. Tout le monde le sait; et c’est pourquoi nous souhaitons encore une fois « bonnes vacances! » à tous ceux qui ont la chance de pouvoir en jouir sainement.

Mais nous devons rappeler que, spécialement pour ceux qui arrivent à la maturité physique, ou en jouissent déjà, et se font une très nette idée de la richesse potentielle de leurs propres facultés spirituelles, les vacances ont une importance énorme, souvent décisive, pour le développement intellectuel et moral de l’homme.

La lecture d’un livre, la présence à un spectacle, l’accomplissement intelligent d’un voyage, la naissance d’une amitié et aussi, dans certains cas, l’expérience d’une mésaventure ou d’une maladie, peuvent avoir une efficacité pédagogique qui vaut, et parfois dépasse celle de l’école régulière.

Nous nous bornerons, ici, à observer que les vacances n’ont pas seulement, comme but utile et sage, la restauration et le développement des forces physiques, et qu’elles n’ont pas seulement une incomparable vertu formative grâce au contact sensible avec le monde physique qui se déploie devant le sujet humain.

Il lui ouvre, comme nouvelles, les pages de la nature qui en révèlent la beauté, l’étendue, le caractère complexe et, parfois même, terrible. Les vacances ont également un but spirituel.

Quand donc l’homme peut-il retourner en soi-même, se reconnaître comme personne, quand a-t-il l’occasion d’effleurer, pour en éprouver l’ivresse ou la crainte, la profondeur, la complexité de son être, si ce n’est dans les moments libres et solitaires de sa propre conscience ?

Les vacances ne sont pas seulement une pause très belle qui, par une jouissance physique et extérieure, interrompt la monotonie professionnelle du propre labeur, mais elles sont aussi, et plus encore, une rencontre de l’homme avec lui-même, avec sa profession, avec le sens de sa propre existence.

De ce second aspect de la période de repos et réfection physique propre aux vacances, l’aspect personnel, l’aspect intérieur, l’aspect spirituel, nous désirons maintenant dire quelques mots. Non pas pour alourdir les vacances mêmes, mais pour leur ouvrir des fenêtres sur la brise de l’esprit.

Par exemple et comme premier point : Cette bienheureuse période de dégagement des mille choses qui assaillent nos âmes n’est-elle pas le moment propice pour une réflexion fondamentale sur l’engagement de notre propre vie ?

Se déroule-t-elle dans la ligne de cet impératif qui en classifie l’intelligence, le mérite, l’espérance ? C’est-à-dire la ligne du devoir ? de la loi de Dieu, celle de l’amour premier et total qui lui assure, ici, la sagesse et, au-delà du temps, le salut ? Qui résout cet intime et angoissant problème a déjà rendu bonnes ses propres vacances.

Deuxième point. Ne pourrait-on insérer dans le programme des vacances un moment, deux ou trois jours, de recueillement spirituel ? de méditation ? de retraite spirituelle ? d’excursion-pèlerinage à quelque sanctuaire, ou à quelque réunion de prière, et disons aussi de pénitence ? un moment de renaissance ?

Combien de souvenirs supérieurs, de promesses généreuses chacun ne porte-t-il pas en soi ? inertes, oubliés, niés ? ne pourraient-ils renaître et refleurir, ces quelques instants profondément personnels, pour la vie de demain et y transformer la prose étale et vulgaire en poésie de forte énergie et de bonté joyeusement vécue ?

Et troisièmement. Mais ceci demanderait un discours à part. Les vacances ne sont-elles pas faites également pour la lecture ? Les jours de pluie, quand les excursions ne sont pas possibles, ou les jours de pause, de repos après les grandes promenades, un livre, un bon livre ne pourrait-il pas remplir parfaitement ces marges de vacances ?

Oui, un bon livre, de lecture facile, est un ami qui peut donner une valeur nouvelle aux vacances. Mais pour qu’il soit vraiment un ami, ce doit être un livre qui offre un agréable repos à l’esprit et la semence fertile de saines et fortifiantes pensées. Malheureusement le marché des livres ne répond pas toujours aux besoins de l’esprit, au contraire. Mais tâchons de bien choisir ; aujourd’hui, le choix est possible.

C’est à ce choix, proportionné à l’âge et au caractère des lecteurs que tendent nos souhaits de bonnes vacances.

PAUL VI AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 5 juillet 1978

Être libre, prompt et décisif pour suivre Jésus

Devenir disciple du Christ est un choix «libre et conscient» qui requiert promptitude et esprit de décision, et demande aussi de se mettre en chemin: c’est le message du Pape François lors de l’Angélus, ce dimanche 30 juin 2019.

L’Évangile de ce dimanche, en Saint Luc, nous montre Jésus, «le visage déterminé», en route pour son dernier voyage à Jérusalem, vers l’accomplissement de sa mission. Trois personnages se présentent à Lui sur le chemin, symbolisant «trois cas de vocation (…) mettant en lumière ce qu’on attend de ceux qui veulent suivre Jésus jusqu’au bout».

Une Église en mouvement

Le premier promet à Jésus de le suivre partout où Il ira; ce à quoi Jésus répond : «les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête». De fait, «Jésus quitta la maison paternelle et renonça à toute sécurité pour annoncer le Royaume de Dieu».

«De par sa nature même, l’Église est en mouvement, elle ne reste pas sédentaire et tranquille dans son propre enclos. Elle est ouverte aux horizons les plus larges, envoyée pour porter l’Évangile dans les rues et atteindre les périphéries humaines et existentielles. »

Prompt et décisif

Le second personnage qui croise la route de Jésus est appelé directement par Lui, mais il demande au Seigneur la permission de pouvoir d’abord enterrer son père. «Laisse les morts enterrer leurs morts», lui répond alors Jésus qui, par ces mots «volontairement provocateurs», rappelle que la priorité est de le suivre, même face à des réalités importantes, comme la famille. «L’urgence de communiquer l’Évangile, qui rompt la chaîne de la mort et inaugure la vie éternelle, ne tolère pas de retards, mais exige promptitude et totale disponibilité.»

Enfin, le troisième personnage veut lui aussi suivre Jésus, mais seulement après avoir fait ses adieux à sa famille. «Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu» lui réplique Jésus. Suivre le Seigneur exclut en effet les regrets, mais exige la «vertu de décision».

Pas de promotion personnelle

«La valeur de ces conditions posées par le Christ, -itinérance, promptitude et décision-, ne réside pas dans une série de ‘non’ à des choses belles et importantes de la vie», Voici «l’objectif principal: devenir disciple du Christ».

Il s’agit d’un choix «libre et conscient, fait d’amour» pour «rendre la grâce inestimable de Dieu, non pour se promouvoir soi-même». «Attention à ceux qui choisissent de suivre le Christ pour se mettre en avant ou avoir une place prestigieuse.»

Car «Jésus veut que nous soyons passionnés par Lui et par l’Évangile»; cette «passion du cœur» est appelée à se traduire par des gestes concrets de fraternité, de proximité avec nos frères dans le besoin.

« Que la Vierge Marie, icône de l’Église sur le chemin, nous aide à suivre le Seigneur Jésus avec joie et à annoncer aux frères, avec un amour renouvelé, la Bonne Nouvelle du salut. »

Après la prière de l’Angélus, le Pape a dit prier pour tous ceux qui ont souffert des conséquences de la chaleur écrasante de ces derniers jours. «Que personne ne soit abandonné ou exploité », comme « les malades, les personnes âgées, les gens devant travailler à l’extérieur, sur les chantiers».

Jésus cherche des témoins de sa vie

Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul

Martyres de Jésus, de saint Pierre et saint Paul - vitrail du chœur église Saint Pierre et saint Paul Ivry-sur-Seine 94
Martyres de Jésus, de saint Pierre et saint Paul – vitrail du chœur église Saint Pierre et saint Paul Ivry-sur-Seine 94

Le Pape François invite les fidèles à renouveler tous les jours la rencontre avec Jésus, présent et avenir, suivant en cela l’exemple des apôtres Pierre et Paul  qui sont des témoins à trois titres : témoins de vie, témoins de pardon et témoins de Jésus.

Dans son homélie prononcée lors de la messe et la bénédiction des palliums pour les nouveaux métropolites en la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, en la basilique Saint-Pierre, ce samedi matin, le Pape François a explicité ces trois dimensions des saints patrons de la ville de Rome et de l’Église catholique.

témoins de vie

«Leurs vies n’ont pas été nettes et linéaires.» Malgré leurs défauts, «Jésus les appela par leurs noms et changea leur vie. Et après toutes ces aventures, il leur fit confiance, il fit confiance à deux pécheurs repentis.»

«Le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne. Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin. Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste.»

Le Seigneur «cherche des personnes […]qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur». Pierre et Paul «ont conservé cette humilité jusqu’à la fin», car «la sainteté n’est pas dans l’élévation de soi, mais dans l’abaissement de soi.»

témoins de pardon

Seul le pardon de Dieu peut nous aider. Les deux apôtres sont ainsi des témoins du pardon. «Ils ont rencontré un amour plus grand que leurs défaillances, un pardon si fort qu’il guérit même leurs sentiments de culpabilité.»

Mais ils furent surtout des témoins de Jésus. Pierre le reconnut comme le Christ, le Messie. «Jésus n’est pas le passé, mais le présent et l’avenir». «Le témoin n’est pas celui qui connaît l’histoire de Jésus mais celui qui vit une histoire d’amour avec Jésus.» Il annonce que «Jésus est vivant et qu’il est le secret de la vie». Et ce «témoignage naît de la rencontre avec Jésus vivant.»

témoins de Jésus

Le Christ «ne veut pas de ‘reporter’ de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : ‘Seigneur, tu es ma vie’.»

Pierre et Paul «ont assumé l’unique mesure possible pour celui qui suit Jésus : celle d’un amour sans mesure.»  «retrouvons dans le rapport quotidien avec Jésus et dans la force de son pardon nos racines.»

les palliums

Lors de cette messe, les palliums, ensuite remis aux archevêques métropolitains nommés dans l’année écoulée, ont été bénis. Cette pièce d’étoffe «rappelle la brebis que le Pasteur est appelé à porter sur les épaules». C’est le signe aussi que pour posséder la vie, il faut la perdre et la donner.

Présente comme de coutume, une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople a été saluée par le Pape qui a rappelé que catholiques et orthodoxes sont appelés à être témoins de Jésus par leur vie.

Angélus

Après avoir célébré la messe en la basilique Saint-Pierre à l’occasion de la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, le Pape François a récité la prière de l’angélus ce samedi midi. Il a rappelé que l’Église était l’épouse du Christ, pas une organisation religieuse. Il a exhorté les fidèles à reconnaitre les dons des autres sans malice et sans envie.

«Jésus ne parle de l’Église comme d’une réalité extérieure mais exprime le grand amour qu’il a pour elle : mon Église, il nous aime». «Nous ne sommes pas un groupe de croyants ou une organisation religieuse, nous sommes son épouse.» Et nous le disons «avec un amour inclusif».

Pierre et Paul étaient très différents l’un de l’autre mais cela ne les a pas empêchés d’être unis par un amour plus grand et devenir frères dans la foi. Les fidèles ont à suivre leur exemple et à «apprécier les qualités des autres», à «reconnaître les dons des autres sans malice et sans envie», car l’envie est du «vinaigre versé sur le cœur» qui rend «la vie amère».  «Nous appartenons les uns aux autres : c’est le splendide mystère de notre Église.»

« Que Notre-Dame, qui a instauré l’harmonie entre les apôtres et prié avec eux (cf. Ac 1, 14), nous protège en tant que frères et sœurs dans l’Église ! »