Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Dieu sauve avec amour, non avec force

Dieu sauve avec amour, non avec force

Au cours de la prière de l’Angélus, le Pape François est revenus sur trois paraboles manifestant la miséricorde de Dieu envers ses fils et invité à faire confiance en acceptant le pardon de Dieu.

 

Lors de la prière de l’Angélus réunis sur la place Saint-Pierre, ce dimanche 15 septembre 2019, le Pape François a parlé sur les paraboles du Christ que rapporte l’évangéliste Luc (15, 1-32), celle de l’homme qui ne se résigne pas à retrouver la brebis égarée, de la femme qui égare puis retrouve une pièce d’argent et du fils prodigue.

Le Souverain Pontife a d’abord expliqué que Jésus enseignait aux publicains et aux pécheurs, ce qui provoquait scandale chez les pharisiens et les scribes. Mais «Jésus accueille les pécheurs et mange avec eux»

«Le Seigneur, répondant à ceux qui l’ont critiqué, raconte trois merveilleuses paraboles, qui montrent sa prédilection pour ceux qui se sentent loin de lui». La première montre que Dieu ne se résigne pas à toujours rechercher ses brebis, et n’hésitera pas à laisser son troupeau pour aller chercher celle qui manque. La deuxième parabole parle de «cette petite pièce que le Seigneur ne se résigne pas à perdre et cherche sans relâche : il veut vous dire que vous êtes précieux à ses yeux, uniques».

La troisième parabole enfin montre que «Dieu nous attend, ne se fatigue pas, ne se décourage pas.» Nous nous retrouvons ainsi dans ces trois paraboles. Le Pape a ainsi invité à ne pas avoir peur car «Dieu nous aime et sait que seul son amour peut changer votre vie.» 

Un amour qui ne peut être rejeté

«Cet amour infini de Dieu pour nous, pécheurs, qui est le cœur de l’Évangile, peut être rejeté». C’est ce que fait le fils aîné de la parabole qui pense plus à un maître qu’à un père. C’est un risque pour nous aussi : croire en un Dieu plus rigoureux que miséricordieux, un dieu qui vainc le mal par la puissance plutôt que par le pardon. «Dieu sauve en revanche avec amour, et non avec force ; il se propose, il ne s’impose pas».

Le Pape s’est arrêté sur le comportement jaloux du frère aîné dans la parabole du fils prodigue, qui n’accepte pas la miséricorde de son père et se croit juste. «Nous commettons aussi des erreurs quand nous croyons avoir raison, quand nous pensons que les méchants sont les autres. Nous ne nous croyons pas bons, parce que seuls, sans l’aide de Dieu qui est bon, nous ne savons pas comment vaincre le mal».

Accepter le pardon de Dieu

Aussi, vaincre le mal nécessite «d’accepter le pardon de Dieu». Cela arrive chaque fois que nous allons nous confesser : là nous recevons l’amour du Père qui vainc notre péché : il n’est plus là, Dieu l’oublie. «Dieu efface le mal, Il nous renouvelle de l’intérieur et fait ainsi renaître la joie en nous.» Avec Lui, «aucun péché n’a le dernier mot».

Le Pape a ainsi invoqué la Vierge Marie , «qui défait les nœuds de la vie, pour qu’elle nous libère de la prétention de croire en notre conception de la justice et nous fasse ressentir le besoin d’aller vers le Seigneur, qui nous attend pour nous pardonner.»

bilan du voyage du Pape dans l’Océan Indien

Le Pape a consacré l’audience générale de ce mercredi 11 septembre, à son voyage au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice. Ce 31e voyage apostolique s’est achevé, après six journées intenses marquées par un grande ferveur populaire.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 septembre 2019


Chers frères et sœurs, hier, je suis rentré de mon voyage apostolique au Mozambique, à Madagascar et à l’Île Maurice, où j’ai annoncé le Christ espérance du monde et levain de fraternité, de liberté, de justice et de paix. Je remercie Dieu qui m’a permis d’accomplir cet itinéraire comme pèlerin de paix et d’espérance. L’espérance du monde est le Christ, et son Évangile est le plus puissant levain de fraternité, de liberté, de justice et de paix pour tous les peuples.

Encourager le processus de paix au Mozambique

Au Mozambique j’ai voulu répandre des semences d’espérance, de paix et de réconciliation sur une terre qui a tant souffert d’un long conflit armé et qui, au printemps dernier, a été frappé par deux cyclones qui ont causé de graves dommages. J’ai particulièrement encouragé les jeunes à répandre l’amitié sociale et à tirer profit des traditions des anciens. l’Église continue à accompagner le processus de paix. Lors de la messe a résonné l’appel de Jésus : Aimez vos ennemis, semence de la révolution de l’amour, qui éteint la violence et génère la fraternité.

Madagascar et les défis d’un développement solidaire

A Madagascar, un pays riche de beautés et des ressources naturelles, mais marqué par beaucoup de pauvreté, j’ai souhaité que le peuple malgache, animé par son traditionnel esprit de solidarité, puisse surmonter les adversités et construire un futur de développement en conjuguant le respect de l’environnement et la justice sociale. Dans cette perspective, j’ai visité la Cité de l’amitié-Akamasoa, fondée par le Père Pedro Opeka : là on cherche à unir travail, dignité, soin des plus pauvres, éducation des enfants. Le tout animé par l’Évangile. La rencontre avec les moniales contemplatives a voulu signifier que, sans la foi et la prière, on ne construit pas une cité digne de l’homme.

Maurice, une terre de brassage interreligieux

La journée de lundi a été consacrée à l’Île Maurice, lieu d’intégration entre diverses ethnies et cultures. L’Évangile des Béatitudes, carte d’identité des disciples du Christ, lu lors de la messe en mémoire du bienheureux Jacques-Désiré Laval, Apôtre de l’unité mauricienne, est un antidote contre la tentation d’un bien-être égoïste et discriminatoire, et le levain d’un vrai bonheur, fait de miséricorde, de justice et de paix. Demandons à Dieu que les semences jetées au cours de ce voyage portent des fruits abondants.

Pour commencer un voyage et au retour, je vais toujours voir la Madone, la Salus Populi Romani, pour que ce soit elle qui m’accompagne dans le voyage, comme Mère, pour me dire ce que je dois faire, pour prendre soin de mes paroles, de mes gestes. Avec la Madone, je me sens en sécurité. Que le Seigneur fasse de vous des artisans de fraternité, de liberté, de justice et de paix. Que Dieu vous bénisse !


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Messe du Pape à Maurice: nos jeunes sont notre première mission

Messe du Pape à Maurice: nos jeunes sont notre première mission

Sur l’île Maurice, au monument Marie Reine de la Paix, le Saint-Père a présidé la messe ce lundi matin. Un moment fort et très attendu, trente ans après la visite de saint Jean-Paul II sur cette île de l’Océan Indien. Dans son homélie, le Pape a longuement évoqué la place des jeunes dans la société mauricienne. Une jeunesse à l’avenir souvent incertain, mais à qui l’Église peut proposer un chemin d’espérance.

Le Pape a célébré cette messe – en langue française principalement – devant quelque cent mille fidèles, rassemblés à flanc de montagne face à ce monument Marie Reine de la Paix. Une montagne présentée par le Pape François comme celle des Béatitudes, qui étaient au cœur de l’Évangile choisi pour cette célébration (Mt 5, 1-12a).

Les Béatitudes sont «comme la carte d’identité du chrétien», pour être un bon chrétien, il faut mettre en œuvre ce que Jésus déclare dans ce “Sermon sur la montagne”.

Le bienheureux père Laval, exemple de dynamisme missionnaire

Le bienheureux père Jacques-Désiré Laval est fêté solennellement ce 9 septembre par l’Église mauricienne. Ce missionnaire français ayant évangélisé l’île Maurice au XIXe siècle reste aujourd’hui une figure centrale de la foi des catholiques de l’île.

La vie de «l’apôtre de l’unité mauricienne», fut une vie marquée par «l’amour du Christ et des pauvres». «Il savait qu’évangéliser suppose d’être tout à tous.» «Sa sollicitude le porta à faire confiance aux plus pauvres et aux personnes rejetées pour que ce soient eux les premiers à s’organiser et à trouver des réponses à leurs souffrances.»

«À travers son dynamisme missionnaire et son amour, le Père Laval a donné à l’Église mauricienne une nouvelle jeunesse, un nouveau souffle qu’aujourd’hui nous sommes invités à poursuivre dans le contexte actuel», à «prendre soin de cet élan missionnaire.»

Prendre soin des «prémices de cette terre»

Le Saint-Père a invité à se tourner vers les jeunes, même si «ceci n’est pas toujours facile, parce que cela exige que nous apprenions à les reconnaître et à leur donner une place au sein de notre communauté, de notre société». Sur l’île Maurice, ces jeunes sont ceux «qui souffrent le plus, ce sont eux qui ressentent le plus le chômage.»

Et cet avenir incertain «les pousse à l’écart et les oblige à concevoir leur vie en marge de la société, les laissant vulnérables et presque sans repères face aux nouvelles formes d’esclavage de ce XXIe siècle. Ceux-ci, nos jeunes, sont notre première mission!» «Ne nous laissons pas voler le visage jeune de l’Église et de la société ; ne laissons pas les marchands de la mort voler les prémices de cette terre !»

Appel à la sainteté, appel à la joie

Il faut se laisser inspirer par le bienheureux père Laval: «retrouver la certitude du triomphe de Dieu» grâce à «l’espérance en Jésus». Les Béatitudes sont aussi la voie à suivre, malgré «les ambitions du pouvoir et les intérêts mondains», même si elles sont «quelque chose de mal vu, soupçonné, ridiculisé». Les croyants doivent «retrouver cette invitation à être heureux» car «seuls les chrétiens joyeux éveillent le désir de suivre ce chemin».

Inutile de se préoccuper d’abord «du déclin de tel ou tel mode de consécration dans l’Église», mais plutôt du «manque d’hommes et de femmes qui désirent vivre le bonheur sur des chemins de sainteté, des hommes et des femmes qui laissent leur cœur brûler par l’annonce la plus belle et la plus libératrice.»

Le Saint-Père a enfin invité les fidèles mauriciens à prier pour que dans leurs communautés fleurisse «la vocation à la sainteté dans les diverses formes de vie que l’Esprit nous propose». Il leur a demandé d’avoir confiance dans la force du Seigneur, cette confiance qui n’a jamais faibli dans le cœur du bienheureux Jacques-Désiré Laval.