transformer les richesses en relations
Nous avons toujours le temps de guérir avec le bien le mal causé . Le Seigneur nous sera reconnaissant pour notre habileté. Le Pape l’a rappelé lors de l’angélus, place Saint-Pierre à Rome.

L’évangile de ce dimanche relate l’histoire du gérant malhonnête qui a volé son maître et qui, confondu par ce dernier, cherche un moyen de sauver ses arrières en jouant d’habileté (Lc 16, 1-13). Le Pape dénonce ainsi la «corruption» si commune encore aujourd’hui. Si Jésus partage cet exemple, «ce n’est certainement pas pour exhorter à la malhonnêteté, mais à l’habilité». L’habileté, c’est cette combinaison «d’intelligence et de fourberie qui te permet de dépasser des situations difficiles.»
Quand Jésus invite les disciples à se faire «des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles», Il invite à «inverser la roue». La richesse, pécuniaire ou matérielle, en effet, «peut pousser à ériger des murs, à créer des divisions et des discriminations».
Conquérir la vie éternelle, non le succès mondain
«Se faire des amis avec la richesse. C’est une invitation à savoir transformer les biens et les richesses en relations parce que les personnes valent plus que les choses et comptent plus que les richesses possédées. En réalité, dans la vie portent du fruit non pas ceux qui ont tant de richesses, mais ceux qui créent et maintiennent vivants tant de liens, tant de relations, tant d’amitiés à travers les diverses ‘richesses’ c’est-à-dire les divers dons dont Dieu les a dotés.»
La finalité ultime de l’exhortation de Jésus – « pour que ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles» – signifie que, quand nous serons accueillis au Paradis, nous le serons par Dieu mais aussi par ceux «avec qui nous aurons partagé, administrant bien ce que le Seigneur a mis dans nos mains», en transformant «les richesses en instruments de fraternité et de solidarité».
«Frères et sœurs, ce passage évangélique fait écho en nous à la question de l’administrateur malhonnête, poursuivi par son maître: « Que vais-je faire maintenant? » (V. 3). Face à nos défauts, nos échecs, Jésus nous assure que nous sommes toujours à temps pour guérir le mal fait avec le bien. Qui a causé des larmes, rendra quelqu’un heureux; qui a détourné des cadeaux, rendra à ceux qui en ont besoin. Ce faisant, nous serons loués par le Seigneur parce que nous aurons agi avec la sagesse de celui qui se reconnaît comme un enfant de Dieu et se met en jeu pour le Royaume des Cieux.»
«Aidez-nous, sainte Vierge, pour que nous fassions preuve de prudence en nous assurant non pas du succès dans le monde, mais la vie éternelle, pour qu’au moment du jugement final, les personnes dans le besoin que nous aurons aidées puissent témoigner de ce que nous aurons vu et servi le Seigneur.»
Proximité et prière pour les migrants et les réfugiés
À la fin de l’Angélus, le pape François a rappelé la journée du 29 septembre prochain à l’occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés – cette année sur le thème « Il ne s’agit pas que des migrants« . il a invité à s’unirr à la messe présidée sur la place Saint-Pierre pour « exprimer aussi par la prière, notre proximité avec les migrants et les réfugiés du monde entier. »