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sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

former une Église à visage de mère

Au deuxième jour de son voyage apostolique en Bulgarie, le Pape a pris le temps de rencontrer des membres de la communauté catholique, ce lundi après-midi, en l’église Saint-Michel-Archange de Rakovsky.

Rencontre avec la communauté catholique

Accueilli dans une ambiance chaleureuse, le Pape a encouragé les fidèles à former des communautés unies, qui veuillent «accepter les nouveaux défis» en écoutant à la fois l’Évangile et la population, notamment les jeunes générations.

Pour le Souverain Pontife, ce fut le troisième temps fort de cette journée en terre bulgare. Après avoir visité ce matin le centre d’accueil pour réfugiés de Vrazhdebna, puis présidé la messe avec premières communions en l’église du Sacré-Cœur de Rakovsky, c’est dans cette même ville qu’il a rencontré les catholiques venus remplir la petite église de Saint-Michel-Archange.

Le Pape a été accueilli par des chants, puis par une brève salutation de l’évêque de Sofia et Plovdiv. Une jeune religieuse, très émue, a ensuite témoigné devant le Saint-Père, puis un prêtre de cette paroisse Saint-Michel-Archange, et une famille. Une danse traditionnelle a été présentée par des jeunes gens brandissant des cerceaux fleuris.

Ne pas coller des étiquettes, mais aimer par des actes

«C’est toujours un motif de joie de pouvoir rencontrer le saint Peuple de Dieu avec ses mille visages et charismes», a dit le Pape François à l’assemblée au début de son discours, après l’avoir remerciée pour son accueil chaleureux.

Une fois de plus, il a fait référence à saint Jean XXIII, figure marquante de la Bulgarie où il fut délégué apostolique: «je voudrais vous remercier parce que vous m’avez aidé à mieux voir et à comprendre un peu plus le motif pour lequel cette terre a été tant aimée et aussi importante pour saint Jean XXIII.»

Il a mis en avant «les hommes et les femmes de Dieu» , «ceux qui ont le courage de faire le premier pas et qui cherchent avec créativité à être aux avant-postes en témoignant que l’Amour n’est pas mort, mais a vaincu tout obstacle. Ils se risquent parce qu’ils ont appris que Dieu Lui-même, en Jésus, s’est risqué.»

Ile a fait référence à sa visite effectuée au petit matin dans le camp de réfugiés de Vrazhdebna, où règne «la conscience que toute personne est enfant de Dieu, indépendamment de l’ethnie ou de la confession religieuse.»

Dans ce centre de la Caritas, les chrétiens «ont appris à voir avec les yeux mêmes du Seigneur qui ne s’arrête pas sur les qualificatifs, mais qui cherche et attend chacun, avec des yeux de Père», a-il dit, dénonçant «la culture de l’adjectif» et «les bavardages».

«Voir avec les yeux de la foi est une invitation à ne pas passer sa vie en collant des étiquettes, en cataloguant celui qui est digne d’amour et celui qui ne l’est pas, mais à chercher à créer des conditions pour que chaque personne puisse se sentir aimée (…). Celui qui aime ne perd pas de temps à s’apitoyer sur lui-même, mais il voit toujours quelque chose de concret à pouvoir faire.»

La paroisse, foyer uni qui rend Dieu présent au quotidien

«Que c’est beau quand nos communautés sont des chantiers d’espérance !… pour acquérir le regard de Dieu, nous avons besoin des autres». D’abord dans la paroisse, lorsqu’elle «se transforme en un foyer au milieu de tous les foyers et est capable de rendre présent le Seigneur là justement où chaque famille, chaque personne cherche quotidiennement à gagner sa vie».

Il est important de former une «communauté vivante qui soutient, accompagne, intègre et enrichit. Jamais séparés, mais unis, chacun apprend à être signe et bénédiction de Dieu pour les autres». «Le prêtre, sans son peuple, perd son identité et le peuple, sans ses pasteurs, peut se diviser. (…) Chacun consacre sa vie aux autres. Personne ne peut vivre seulement pour soi, nous vivons pour les autres.»

Les baptisés ont donc à constituer une «Église-famille-communauté qui accueille, écoute, accompagne, se préoccupe des autres en révélant son vrai visage qui est un visage de mère. Église-mère qui vit et fait siens les problèmes de ses enfants, non pas en offrant des réponses toutes faites, mais en cherchant ensemble des chemins de vie, de réconciliation; en cherchant à rendre présent le Règne de Dieu.»

Les catholiques bulgares encouragés face à l’avenir

Enfin que la communauté catholique de Bulgarie soit «une maison aux portes ouvertes, sur les pas de Cyrille et Méthode», saints évangélisateurs des peuples slaves d’Europe centrale. Cela exige «de savoir être audacieux et créatifs pour se demander comment il est possible de traduire de manière concrète et compréhensible aux jeunes générations l’amour que Dieu a pour nous».

Déplorant le déracinement et la solitude dont souffre de nombreux jeunes et insistant sur l’importance des racines transmises par les grands-parents, le Pape a aussi offert des paroles d’encouragement aux fidèles.

«N’ayons pas peur d’accepter de nouveaux défis», «n’oublions pas que les pages les plus belles de la vie de l’Église ont été écrites quand le peuple de Dieu, avec créativité, se mettait en route pour chercher à traduire l’amour de Dieu en chaque moment de l’histoire, avec les défis qu’il rencontrait progressivement.»

Aux catholiques bulgares «d’être une Église qui continue d’engendrer, au milieu des contradictions, des douleurs et de la pauvreté, les enfants dont cette terre a besoin aujourd’hui au début du 21ème siècle, en ayant une oreille sur l’Évangile et l’autre sur le cœur de votre peuple.»

Deuxième journée en Bulgarie : réfugiés et premières communions

La Bulgarie, porte d’entrée de l’Europe pour les réfugiés du Proche-Orient

Second jour de visite du Pape François en Bulgarie. Ce lundi matin, sa journée a commencé par la visite du camp de réfugiés de Vrazhdebna situé à proximité de Sofia, où vivent plusieurs familles de demandeurs d’asile. Il y a rencontré 50 personnes venant principalement de Syrie et d’Irak.

La Bulgarie partage 260 km de frontières terrestres avec la Turquie. Elle est à ce titre en première ligne sur la route des migrants fuyant un Proche-Orient en guerre avec l’espoir de gagner l’Europe. Le monde des migrants est vraiment une croix de l’humanité.

le Pape donne la première communion à 245 enfants

Ensuite, le Pape François s’est déplacé à Rakovski, une ville de 28 000 habitants qui fait figure d’exception dans le pays, puisque sa population est majoritairement catholique.Il a présidé une messe à l’église du Sacré-Cœur, durant laquelle 245 enfants ont reçu la première communion. Dans une atmosphère joyeuse, le Saint-Père leur a donné une homélie simple mais profonde pour les encourager dans leur parcours de foi.

 «Le Christ est ressuscité». «Ce salut est l’expression de notre joie, à nous chrétiens, disciples de Jésus, parce que lui, qui a donné sa vie par amour sur la croix pour détruire le péché, est ressuscité et a fait de nous des enfants adoptifs de Dieu le Père. Nous sommes contents parce qu’il est vivant et présent parmi nous aujourd’hui et toujours.»

Cette «première rencontre avec Jésus dans le sacrement de l’Eucharistie» est une «fête merveilleuse».

«Jésus a fait un acte immense d’amour pour sauver l’humanité de tous les temps. Il est resté trois jours dans la tombe, mais nous savons – les Apôtres et beaucoup d’autres témoins qui l’ont vu vivant nous l’ont assuré – que Dieu, son Père et notre Père, l’a ressuscité.»

«Et maintenant Jésus est vivant et il est ici avec nous, c’est pourquoi aujourd’hui nous pouvons le rencontrer dans l’Eucharistie. Nous ne le voyons pas avec nos yeux, mais nous le voyons avec les yeux de la foi.»

La communion est une fête

Le Pape s’est réjoui de voir de si nombreux enfants porter «des habits de fête». «La Première Communion est avant tout une fête, dans laquelle nous célébrons Jésus qui a voulu demeurer toujours à nos côtés et qui ne se séparera jamais de nous. Fête qui a été possible grâce à nos parents, à nos grands-parents, à nos familles et aux communautés qui nous ont aidés à grandir dans la foi.»

Le miracle de la multiplication des pains est venu «des mains d’un enfant qui a apporté ce qu’il avait: cinq pains et deux poissons. De la même manière que vous, aujourd’hui, vous contribuez à l’accomplissement du miracle pour que nous tous, les grands ici présents, nous nous rappelions la première rencontre que nous avons eue avec Jésus dans l’Eucharistie et que nous puissions rendre grâce pour ce jour.»

«Aujourd’hui, vous nous permettez d’être de nouveau en fête et de célébrer Jésus qui est présent dans le Pain de la Vie. Parce qu’il y a des miracles qui peuvent se produire seulement si nous avons un cœur comme le vôtre, capable de partager, de rêver, de remercier, d’avoir confiance et d’honorer les autres».

Le commencement de nombreuses communions

«Notre carte d’identité est celle-ci: Dieu est notre Père, Jésus est notre Frère, l’Église est notre famille, nous sommes frères, notre loi est l’amour.»

«Rappelez-vous que c’est le sacrement de la Première Communion et non de la dernière, rappelez-vous que Jésus vous attend toujours. C’est pourquoi, je vous souhaite qu’aujourd’hui ce soit le commencement de nombreuses Communions, pour que votre cœur soit toujours comme aujourd’hui, en fête, plein de joie et surtout de reconnaissance.»

Un peu plus tard au cours de la messe, juste avant que les enfants ne communient pour la première fois, le Saint-Père s’est ainsi adressé à eux : «Maintenant vous allez recevoir Jésus. Ne soyez pas distraits, ne pensez pas à d’autres choses, pensez seulement à Jésus.

Venez à l’autel pour recevoir Jésus en silence; faites silence en votre cœur et pensez que c’est la première fois que Jésus vient à vous. Ensuite, il viendra tant d’autres fois. Pensez à vos parents, à vos catéchistes, à vos grands-parents, à vos amis et si vous vous êtes disputés avec quelqu’un, pardonnez-lui dans votre cœur avant de venir. En silence, nous nous approchons de Jésus.»

Après la messe, conclue sous une pluie de pétales jaunes et blancs, aux couleurs du Vatican, le Pape s’est rendu au couvent des sœurs franciscaines pour déjeuner en privé avec les évêques de Bulgarie.

Le Pape à Sofia : Dieu appelle, Dieu surprend, Dieu aime

Le Pape François a été reçu ce dimanche matin à Sofia par le Patriarche orthodoxe Néophyte et les membres du Saint-Synode. Il a réitéré l’engagement de l’Église catholique dans le dialogue œcuménique, en pleine continuité avec les efforts menés notamment par saint Jean XXIII, qui fut délégué apostolique en Bulgarie, et par saint Jean-Paul II, qui visita la Bulgarie en 2002.

En rencontrant le Saint-Synode de l’Église orthodoxe bulgare, le Pape François a rappelé celui du sang qui unit les martyrs chrétiens de toute confession, et il a proposé comme voie tout de suite praticable celui «du pauvre» et celui «de la mission».

Sur la place du Prince Alexandre 1er, au centre de Sofia, la capitale de la Bulgarie, le Pape François, en présidant une messe, a lors de son homélie insisté sur trois réalités qui marquent la vie du disciple: Dieu appelle, Dieu surprend, Dieu aime.

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
EN BULGARIE ET EN MACÉDOINE DU NORD
[5-7 MAI 2019]

MESSE

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Place Knyaz Alexander Ier (Sofia)
Dimanche 5 mai 2019


Chers frères et sœurs, le Christ est ressuscité ! Christos vozkrese!

Comme elle est merveilleuse la salutation avec laquelle les chrétiens de votre pays s’échangent la joie du Ressuscité en ce temps pascal.

Tout l’épisode que nous avons écouté, raconté à la fin des Évangiles, nous permet de nous immerger dans cette joie que le Seigneur nous invite à “contagionner” en nous rappelant trois réalités merveilleuses qui marquent notre vie de disciples : Dieu appelle, Dieu surprend, Dieu aime.

Dieu appelle.

Tout se passe sur la rive du lac de Galilée, là où Jésus avait appelé Pierre. Il l’avait appelé à abandonner le métier de pêcheur pour devenir pêcheur d’hommes (cf. Lc 5, 4-11).

Maintenant, après tout ce cheminement, après l’expérience d’avoir vu mourir le Maître et malgré l’annonce de sa résurrection, Pierre retourne à sa vie d’avant : « Je m’en vais à la pêche », dit-il. Et les autres disciples ne sont pas en reste : « Nous aussi, nous allons avec toi » (Jn 21, 3).

Ils semblent faire un pas en arrière ; Pierre reprend en main les filets auxquels il avait renoncé pour Jésus. Le poids de la souffrance, de la déception, voire de la trahison était devenu une pierre difficile à ôter du cœur des disciples ; ils étaient encore blessés sous le poids de la douleur et de la faute et la bonne nouvelle de la Résurrection n’avait pas pris racine dans leur cœur.

Le Seigneur sait combien est forte pour nous la tentation de retourner aux choses d’avant. Les filets de Pierre, comme les oignons d’Égypte, sont dans la Bible un symbole de la tentation de la nostalgie du passé, de vouloir revenir à quelque chose que l’on avait voulu abandonner.

Devant l’expérience de l’échec, de la douleur, voire du fait que les choses ne se déroulent pas comme on l’espérait, apparaît toujours une subtile et dangereuse tentation qui invite au découragement et à baisser les bras. C’est la psychologie du sépulcre qui colore tout de résignation, nous faisant nous attacher à une tristesse doucereuse qui, comme une mite, ronge toute espérance.

Ainsi se développe la plus grande menace qui peut s’enraciner au sein d’une communauté : le pragmatisme gris de la vie dans lequel tout se passe apparemment bien dans la normalité, mais, en réalité, la foi s’épuise et dégénère en mesquinerie (cf. Exhort. Ap. Evangelii Gaudium, n. 83).

Mais, là justement, dans l’échec de Pierre, Jésus arrive et recommence depuis le début, et avec patience, il va à sa rencontre et lui dit « Simon » (v. 15) : c’était le nom du tout premier appel. Le Seigneur n’attend pas des situations ou des états d’âme idéaux, il les crée. Il n’attend pas de rencontrer des personnes sans problèmes, sans déceptions, sans péchés ou limites.

Lui-même, il a affronté le péché et la déception pour aller à la rencontre de tout être vivant et l’inviter à cheminer. Frères, le Seigneur ne se fatigue pas d’appeler. C’est la force de l’Amour qui a renversé tout pronostic et qui sait recommencer. En Jésus, Dieu cherche toujours à donner une possibilité. Il fait comme cela aussi avec nous : il nous appelle chaque jour à revivre notre histoire d’amour avec Lui, à nous refonder dans la nouveauté qu’Il est, Lui.

Tous les matins, il nous cherche là où nous sommes et il nous invite « à nous lever, à nous redresser sur sa Parole, à regarder vers le haut et à croire que nous sommes faits pour le Ciel, non pas pour la terre ; pour les hauteurs de la vie, non pas pour les bassesses de la mort », et il nous invite à ne pas chercher « parmi les morts Celui qui est vivant » (Homélie de la Veillée Pascale, 20 avril 2019).

Quand nous l’accueillons, nous montons plus haut, nous embrassons notre plus bel avenir, non pas comme une possibilité mais comme une réalité. Quand c’est l’appel de Jésus qui oriente la vie, le cœur rajeunit.

Dieu surprend.

Il est le Seigneur des surprises qui invite non seulement à être surpris, mais aussi à réaliser des choses surprenantes. Le Seigneur appelle et, en rencontrant les disciples avec les filets vides, il leur propose quelque chose d’insolite : pêcher en plein jour, chose plutôt étrange sur ce lac.

Il leur redonne confiance en les mettant en mouvement et en les poussant de nouveau à risquer, à ne considérer rien, ni surtout personne, comme perdu. Il est le Seigneur de la surprise qui brise les fermetures paralysantes en restituant l’audace capable de surmonter la suspicion, la méfiance et la crainte qui se cachent derrière le “on a toujours fait comme cela”.

Dieu surprend quand il appelle et invite à jeter non seulement les filets, mais nous-mêmes au large de l’histoire et à regarder la vie, à regarder les autres et nous-mêmes avec ses propres yeux qui, « dans le péché, voit des enfants à relever ; dans la mort, des frères à ressusciter ; dans la désolation, des cœurs à consoler. Ne crains donc pas : le Seigneur aime cette vie qui est la tienne, même quand tu as peur de la regarder et de la prendre en main » (Ibid.).

Dieu aime

Ainsi, nous arrivons à la troisième certitude d’aujourd’hui. Dieu appelle, Dieu surprend parce que Dieu aime. L’amour est son langage. C’est pourquoi, il demande à Pierre et à nous de s’accorder sur le même langage : « M’aimes-tu ? ». Pierre accueille l’invitation et, après beaucoup de temps passé avec Jésus, il comprend qu’aimer veut dire arrêter d’être au centre.

Maintenant, il ne part plus de lui, mais de Jésus : « Tu sais tout » (Jn 21, 17), répond-il. Il se reconnaît fragile, il comprend qu’il ne peut pas aller de l’avant uniquement avec ses forces. Et il se fonde sur le Seigneur, sur la force de son amour, jusqu’au bout. Ceci est notre force que nous sommes invités chaque jour à renouveler : le Seigneur nous aime.

Être chrétien est un appel à avoir confiance que l’Amour de Dieu est plus grand que toute limite ou tout péché. Une des plus grandes souffrances et un des plus grands obstacles dont nous faisons l’expérience aujourd’hui ne naît pas tant dans la compréhension que Dieu est amour, mais dans le fait que nous sommes arrivés à l’annoncer et à en témoigner de telle manière que, pour beaucoup, ce n’est pas son nom.

Dieu est amour, un amour qui se donne, qui appelle et qui surprend. Voici le miracle de Dieu qui fait de nos vies des œuvres d’art, si nous nous laissons guider par son amour.

De nombreux témoins de la Pâque, en cette terre bénie ont réalisé des chefs-d’œuvre magnifiques, inspirés par une foi simple et par un grand amour. En offrant leur vie, ils ont été des signes vivants du Seigneur, en sachant surmonter avec courage l’apathie et en offrant une réponse chrétienne aux préoccupations qui se présentaient à eux (cf. Exhort. Ap. Christus vivit, n. 174).

Aujourd’hui, nous sommes invités à regarder et à découvrir ce que le Seigneur a fait dans le passé afin de nous projeter avec Lui vers l’avenir, en sachant que, dans le succès et dans les erreurs, il reviendra toujours nous appeler pour nous inviter à jeter les filets. Ce que j’ai dit aux jeunes dans l’Exhortation que j’ai récemment écrite, je désire le dire à vous aussi.

Une Église jeune, une personne jeune, non par l’âge mais par la force de l’Esprit, nous invite à témoigner de l’amour du Christ, un amour qui presse et qui nous conduit à être prêts à lutter pour le bien commun, serviteurs des pauvres, protagonistes de la révolution de la charité et du service, capables de résister aux pathologies de l’individualisme consumériste et superficiel.

Amoureux du Christ, témoins vivants de l’Évangile en tout recoin de cette ville (cf. ibid., nn. 174-175). N’ayez pas peur d’être les saints dont cette terre a besoin, une sainteté qui ne vous enlèvera pas la force, ne vous enlèvera pas la vie ou la joie ; mais, bien au contraire, parce que vous et les fils de cette terre, vous arriverez à être ce dont le Père a rêvé quand il vous a créés (cf. Exhort. Ap. Gaudete et exsultate, 32).

Appelés, surpris et envoyés par amour !


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