Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus prépare ses apôtres à supporter le scandale de la croix

La transfiguration du -Christ. Miniature arménienne Évangile de Trézibonde
La transfiguration du -Christ. Miniature arménienne Évangile de Trézibonde

Le Pape François, ce 17 mars, lors de l’Angélus, a commenté l’Évangile de Luc (9, 28b-36) qui nous fait contempler l’événement de la transfiguration,  en ce second dimanche de Carême.

 

Lorsque Jésus concède à ses disciples un avant-goût de la gloire de la résurrection, il assure que la croix et les épreuves trouvent leur solution dans sa Pâques. Le Pape invite les chrétiens à vivre le carême comme un temps « pour jouir de la proximité avec Dieu » et pour reprendre « la voie sacrificielle de la croix qui mène à la résurrection« .

«L’évangéliste saint Luc (9,28-36) nous montre Jésus transfiguré sur la montagne, qui est le lieu de la lumière, symbole fascinant de l’expérience particulière réservée aux trois disciples.» «Pendant qu’il priait, son visage devint autre et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.»

Habitués à le voir chaque jour dans l’apparence de son humanité, Pierre, Jacques et Jean restèrent saisis, «face à cette splendeur nouvelle qui embrasse toute sa personne». Et aux côtés de Jésus apparurent Moïse et Élie qui parlèrent avec Lui de son prochain «exode», c’est-à-dire de sa Pâques de mort et résurrection, «Alors Pierre s’exclama : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! » Il voudrait que ce moment de grâce ne finisse plus !»

Suivre Jésus pour obtenir la vie éternelle 

Mais la transfiguration «s’accomplit en un moment bien précis de la mission du Christ, c’est-à-dire après qu’il a confié aux disciples de devoir “souffrir beaucoup (…) Être tué, et le troisième jour, ressusciter”».

Ainsi, Jésus est conscient que ses disciples n’acceptent pas cette réalité, et il veut les préparer à supporter le scandale de la passion et de la mort en croix, afin qu’ils sachent le chemin par lequel le Père céleste fera arriver son fils à la gloire. «Aucun n’arrive à la vie éternelle s’il ne suit pas Jésus, en portant sa propre croix lors de sa vie sur terre.»

La perspective chrétienne de la souffrance

De cette manière, la transfiguration du Christ nous montre la perspective chrétienne de la souffrance. Ce n’est pas du «sadomasochisme», mais un «passage nécessaire et transitoire: en Lui est le salut, la béatitude, la lumière, l’amour de Dieu sans limite». En montrant sa gloire, Jésus nous assure que la croix, les épreuves, les difficultés dans lesquelles nous nous débattons trouvent leur solution et sont dépassées dans sa Pâques.

«Demeurons chaque jour recueillis pour quelques instants. Fixons notre regard intérieur sur son visage et laissons sa lumière nous pénétrer et irradier notre vie.» La prière en Jésus-Christ et en l’Esprit Saint transforme la personne de l’intérieur et peut illuminer le monde alentour avant de conseiller de donner de l’espace à la prière et à la Parole de Dieu, que la liturgie nous propose en abondance ces jours-ci.

«Que la Vierge Marie nous enseigne à rester avec Jésus même lorsque nous ne le comprenons pas, ni lui, ni ses méthodes. Parce que c’est seulement en restant avec Lui que nous verrons sa gloire.»

Après la prière de l’Angélus

Le Pape François a exprimé sa proximité à la communauté musulmane frappée par l’attaque de deux mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande.

«Je prie pour les morts, les blessés et leurs familles. J’exprime ma proximité à nos frères musulmans et à cette communauté, et je renouvelle mon invitation à s’unir par la prière et des gestes de paix pour contraster la haine et la violence.» Le Pape a invité les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre à prier pour ceux qui ont été tués.

NB. Les évêques d’Afrique de l’Est expriment leur solidarité à la suite des inondations tragiques au Malawi, tandis que la Conférence Épiscopale du Malawi a appelé à soutenir les victimes.

La terre qui a donné son fruit

la Vierge Marie qui donne le jour au Christ Seigneur

Nous devons abattre les murs des divisions, de l’hostilité et de la haine, afin que la famille des enfants de Dieu se retrouve en harmonie à l’unique table, pour bénir et louer le Créateur pour les dons qu’il dispense à tous, sans distinction (cf. Mt 5, 43-48, évangile de ce jour)).

5. La tradition chrétienne a relu le Psaume 66 d’un point de vue christologique et mariologique. Pour les Pères de l’Église, « la terre qui a donné son fruit » est la Vierge Marie qui donne le jour au Christ Seigneur.

C’est par exemple le cas de saint Grégoire le Grand dans son Commentaire sur le premier Livre des Rois, lorsqu’il commente ce verset en le reliant à de nombreux autres passages de l’Écriture:

« Marie est appelée à juste titre « mont riche de fruits », car un fruit excellent est né d’elle, c’est-à-dire un homme nouveau. Et le prophète, en la regardant belle et parée de la gloire de sa fécondité, s’exclame:  « Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines » (Is 11, 1). David, se réjouissant pour le fruit de ce mont, dit à Dieu:  « Que les peuples te rendent grâce, ô Dieu, que les peuples te rendent grâce tous. La terre a donné son fruit ». Oui, la terre a donné son fruit, car celui que la Vierge a engendré, elle ne l’a pas conçu par l’œuvre d’un homme, mais parce que l’Esprit Saint a étendu son ombre sur elle. C’est pourquoi le Seigneur dit au roi et prophète David:  « C’est le fruit sorti de tes entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi » (Ps 131, 11). C’est pourquoi Isaïe affirme:  « Le fruit de la terre deviendra fierté et ornement » (Is 4, 2). En effet, celui que la Vierge a engendré n’a pas seulement été un « homme saint », mais également un « Dieu puissant » (Is 9, 5). »

SAINT JEAN-PAUL II AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 17 novembre 2004


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Laissez-vous réconcilier avec Dieu

Laissez-vous réconcilier avec Dieu
Au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu 2Co5,20

La mission du prêtre est synthétisée de façon efficace par les célèbres paroles de saint Paul:  « Nous sommes donc en ambassade pour le Christ:  c’est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ:  laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20).

En cette circonstance, je désire reprendre et développer un concept que j’ai déjà exprimé… :  « Le sacrement de la Pénitence […] est non seulement l’instrument visant à détruire le péché – moment négatif – mais un précieux exercice de la vertu, expiation par lui-même, école irremplaçable de spiritualité, travail hautement positif de régénération dans les âmes, de l’homme parfait à la stature  du Christ dans sa plénitude.(cf. Ep 4, 13) ».

Je voudrais souligner cet aspect concret « positif » du Sacrement, afin d’exhorter les prêtres à y avoir personnellement recours, comme à une aide valable dans leur propre chemin de sanctification, et donc à s’en servir également comme d’une forme qualifiée de guide spirituel.

En effet, on ne peut parvenir concrètement à la sainteté, et en particulier à la sainteté sacerdotale, qu’en ayant recours de façon habituelle, humble et confiante au sacrement de la Pénitence, entendu comme véhicule de la grâce:

il est indispensable lorsque celle-ci à malheureusement été perdue en raison du péché mortel, et il faut le privilégier lorsque le péché mortel n’a pas eu lieu car la confession sacramentelle est alors ce Sacrement des vivants, qui accroît la grâce elle-même mais qui, en plus, corrobore les vertus et aide à contrôler les tendances héritées de la faute originelle et aggravées par les péchés personnels.

Je compte parmi les plus grands dons obtenus pour nous du Seigneur, une conscience renouvelée chez de nombreux fidèles du rôle décisif que joue le sacrement de la Pénitence dans la vie chrétienne, et en conséquence une augmentation réconfortante du nombre de ceux qui y ont recours.

… Je confie ces réflexions, qui se transforment à présent en une prière fervente, à Jésus, Prêtre suprême et éternel. Que la Très Sainte Vierge, Mère de l’Église, intercède auprès de son Fils, afin qu’il daigne accorder à l’Église de saints pénitents, de saints prêtres, de saints candidats au sacerdoce.

Avec ces vœux, je donne de tout cœur à tous la Bénédiction apostolique.

MESSAGE DU PAPE JEAN PAUL II À S. Exc. MGR LUIGI DE MAGISTRIS, PRO PÉNITENCIER MAJEUR,
À L’OCCASION DU COURS TRADITIONNEL SUR LE FOR INTERNE ORGANISÉ PAR LA PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE

 Du Vatican, le 15 mars 2002.


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