Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

La prière est la lumière de l’âme

La prière est lumière de l'âme
La prière est lumière de l’âme

Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière.

La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.

En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers.

Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.

Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.

Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.

Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.

Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son cœur.

Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience.

Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme.

Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle

Il y a la miséricorde de Dieu mais aussi sa colère

Lumière sur ma route
Lumière sur ma route

« Ne te laisse pas vaincre pas les passions, n’attend pas pour convertir ton cœur à Dieu. » Le Pape François, dans l’homélie de sa messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, a invité à faire chaque jour un examen de conscience, un bref bilan de ses actions car «aucun de nous n’est sûr de la façon dont finira sa propre vie».

 

S’arrêter, prendre conscience de ses propres échecs, savoir que la fin peut arriver d’un moment à l’autre et ne pas vivre en répétant que la compassion de Dieu est infinie, comme si c’était une justification pour faire ce qu’on veut… Le Pape François a repris les conseils contenus dans le Livre de Ben Sira le Sage, et il a exhorté à changer le cœur, à se convertir au Seigneur.

Dominer ses passions

«La sagesse est une chose de tous les jours». Elle nait de la réflexion sur la vie, et du fait d’écouter les suggestions, comme celle de Ben Sira le Sage, qui ressemblent aux indications «d’un père à un fils, d’un grand-père à un petit enfant».

«Ne suis pas ton instinct, ta force, en te soumettant aux passions de ton cœur. Nous avons tous des passions. Mais sois attentif, domine les passions. Prend-les en main, les passions ne sont pas des choses mauvaises, elles sont, disons, le “sang” pour faire avancer beaucoup de bonnes choses, mais si tu n’es pas capable de dominer tes passions, ce seront-elles qui te domineront. Arrête-toi, arrête-toi.»

se convertir conversion sans délai

Le Pape a mis l’accent sur la relativité de la vie. Il a cité le verset d’un psaume qui dit : «Hier je suis passé, et j’ai vu un homme ; aujourd’hui je suis revenu et il n’était plus là».

«Il ne faut pas être téméraire et hasardeux au point de croire que tu t’en sortiras. “Ah, je me suis sorti jusqu’à maintenant, je vais m’en sortir…” Non. Tu t’en es sorti, oui, mais maintenant tu ne sais pas… Il ne faut pas dire : “La compassion de Dieu est grande, il me pardonnera mes nombreux péchés”, et ainsi j’avance en faisant ce que je veux. Il ne faut pas dire cela. »

«Et c’est le conseil ultime de ce père, de ce “grand-père”. “N’attend pas pour te convertir au Seigneur”, n’attend pas pour te convertir, pour changer de vie, pour perfectionner ta vie, pour retirer cette mauvaise herbe, nous en avons tous, il faut la retirer… N’attend pas pour te convertir au Seigneur et ne renvoie pas de jour en jour, parce qu’à l’improviste éclatera la colère du Seigneur.»

5 minutes par jour pour changer le cœur

«N’attend pas pour te convertir» : c’est l’invitation lancée par le Pape, qui exhorte à ne pas remettre à plus tard le changement dans sa propre vie, à toucher avec la main les échecs que nous avons tous, à ne pas s’effrayer mais à être plus capable de dominer ce qui nous passionne.

«Faisons ce petit examen de conscience chaque jour, pour nous convertir au Seigneur : “Mais, demain je ferai en sorte que ceci n’arrive plus”. Cela arrivera peut-être, un peu mois, mais tu as réussi à te gouverner toi-même et non à être gouverné par tes passions, par tant de choses qui arrivent, parce qu’aucun de nous n’est sûr de la façon dont sa vie finira et de quand elle finira.»

«Ces 5 minutes à la fin de la journée nous aideront beaucoup à penser et à ne pas remettre à plus tard le changement du cœur et la conversion du Seigneur. Que le Seigneur nous enseigne avec sa sagesse à aller sur cette voie.»

Que ton nom soit sanctifié

Catéchèse sur le « Notre Père »: 8. Que ton nom soit sanctifié

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 27 février 2019


Frères et sœurs, la prière du « Notre Père » est composée de sept demandes, facilement divisibles en deux sous-groupes.

Avec les trois premières, Jésus nous fait entrer dans ses désirs, tous tournés vers le Père, alors que, dans les quatre autres demandes, c’est lui qui entre en nous et se fait l’interprète de nos besoins. Là se trouve la matrice de toute prière chrétienne : la contemplation de Dieu et de son mystère, d’une part, et de l’autre, une sincère et courageuse demande de ce qui nous est nécessaire pour vivre, et vivre bien.

Point n’est besoin de vaines paroles pour parler avec Dieu : le premier pas de la prière chrétienne est toujours de s’en remettre à Dieu, à sa providence, car il connaît notre cœur mieux que nous-mêmes. Ainsi, la confiance nous conduit à demander ce dont nous avons besoin, sans angoisse ni agitation.

C’est pour cela que nous prions en disant, « que ton nom soit sanctifié ». En demandant avec Jésus, que Dieu le Père soit reconnu par tous et adoré pour ce qu’il est vraiment, nous prions aussi pour que la sainteté de Dieu soit manifestée par notre vie et dans le monde.

Car la sainteté de Dieu est une force en expansion ; elle s’élargit en cercles concentriques. Voilà pourquoi la prière chasse toute peur. Une chose est sûre : l’Esprit travaille en secret pour la rédemption du monde et les jours du mal sont comptés !

Demandons à l’Esprit Saint de nous aider à manifester par toute notre vie la sainteté de Dieu et à rendre son nom présent dans le monde. Que notre prière nous permette ainsi de grandir dans la confiance en Dieu, en sa providence. Que Dieu vous bénisse !


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